
Bruit : Le bruit des pensées
Description
Introduction au livre
Le nouveau livre de Daniel Kahneman, « Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée », paraît après 10 ans d'attente. « Le livre le plus important que j’aie lu ces dix dernières années. » « C’est un véritable chef-d’œuvre. » Angela Duckworth, auteure de Grit Là où il y a jugement, il y a du bruit ! Pourquoi ce « bruit » qui conduit à de mauvaises décisions se produit-il ? Comment pouvons-nous le réduire ? Une version élargie des enseignements de l'économie comportementale, faisant suite à « Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée ». Trois chercheurs de renommée mondiale analysent les failles du jugement humain et proposent des solutions. Que se passe-t-il si un même juge, médecin ou enquêteur prend des décisions totalement différentes le matin et l'après-midi, le lundi et le mercredi ? Si des décisions qui devraient être identiques ne le sont pas, cela crée des interférences. Le bruit est partout, mais personne n'est conscient de sa présence. Le bruit n'est donc pas maîtrisé et nous répétons les mauvais choix. Pourquoi nos jugements sont-ils si sensibles aux interférences ? Comment pouvons-nous les éviter et prendre de bonnes décisions ? Il s'agit de la première étude à identifier les perturbations dans notre pensée, réalisée par trois chercheurs de renommée mondiale : Daniel Kahneman, fondateur de l'économie comportementale et lauréat du prix Nobel ; Olivier Sibony, une autorité mondiale en matière de prise de décision stratégique ; et Cass Sunstein, expert en politique de renommée mondiale et éminent juriste. Un rapport clair et concis qui aide les individus et les organisations à faire de meilleurs choix. |
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Aperçu
indice
Préface Deux erreurs
Partie 1 : Détection du bruit
Chapitre 1 : Le bruit et le système de justice pénale | Chapitre 2 : Le bruit institutionnel | Chapitre 3 : Les décisions ponctuelles
Partie 2 : Le bruit et l'esprit humain
Chapitre 4 : Le problème du jugement | Chapitre 5 : Mesurer l’erreur | Chapitre 6 : Analyser le bruit | Chapitre 7 : Le bruit contextuel | Chapitre 8 : Comment les groupes amplifient le bruit
Partie 3 : Le bruit dans les jugements prédictifs
Chapitre 9 : Jugements et modèles | Chapitre 10 : Règles silencieuses | Chapitre 11 : Ignorance objective | Chapitre 12 : La vallée du sommet
Partie 4 : Comment le bruit se produit-il ?
Chapitre 13 : Suppositions, biais et bruit | Chapitre 14 : Processus d’appariement | Chapitre 15 : Mise à l’échelle | Chapitre 16 : Modèles | Chapitre 17 : Sources de bruit
Partie 5 : Amélioration du jugement
Chapitre 18 : Les bons juges prennent de bonnes décisions | Chapitre 19 : Éliminer les biais et garantir l’intégrité des décisions | Chapitre 20 : La science forensique et la présentation séquentielle de l’information | Chapitre 21 : Sélectionner et agréger les prédictions | Chapitre 22 : Directives médicales | Chapitre 23 : Échelles d’évaluation du rendement | Chapitre 24 : Structuration des systèmes de recrutement | Chapitre 25 : Protocoles d’évaluation intermédiaires
Partie 6 Bruit optimal
Chapitre 26 : Le coût de la réduction du bruit | Chapitre 27 : La dignité | Chapitre 28 : Règles ou normes ?
Prenons sérieusement en compte le bruit de fond de la conclusion.
Épilogue : Un monde moins bruyant
Annexe A : Comment réaliser un audit acoustique
Annexe B Liste de contrôle pour les observateurs de décision
Annexe C : Prévisions révisées
principal
Remerciements
Recherche
Partie 1 : Détection du bruit
Chapitre 1 : Le bruit et le système de justice pénale | Chapitre 2 : Le bruit institutionnel | Chapitre 3 : Les décisions ponctuelles
Partie 2 : Le bruit et l'esprit humain
Chapitre 4 : Le problème du jugement | Chapitre 5 : Mesurer l’erreur | Chapitre 6 : Analyser le bruit | Chapitre 7 : Le bruit contextuel | Chapitre 8 : Comment les groupes amplifient le bruit
Partie 3 : Le bruit dans les jugements prédictifs
Chapitre 9 : Jugements et modèles | Chapitre 10 : Règles silencieuses | Chapitre 11 : Ignorance objective | Chapitre 12 : La vallée du sommet
Partie 4 : Comment le bruit se produit-il ?
Chapitre 13 : Suppositions, biais et bruit | Chapitre 14 : Processus d’appariement | Chapitre 15 : Mise à l’échelle | Chapitre 16 : Modèles | Chapitre 17 : Sources de bruit
Partie 5 : Amélioration du jugement
Chapitre 18 : Les bons juges prennent de bonnes décisions | Chapitre 19 : Éliminer les biais et garantir l’intégrité des décisions | Chapitre 20 : La science forensique et la présentation séquentielle de l’information | Chapitre 21 : Sélectionner et agréger les prédictions | Chapitre 22 : Directives médicales | Chapitre 23 : Échelles d’évaluation du rendement | Chapitre 24 : Structuration des systèmes de recrutement | Chapitre 25 : Protocoles d’évaluation intermédiaires
Partie 6 Bruit optimal
Chapitre 26 : Le coût de la réduction du bruit | Chapitre 27 : La dignité | Chapitre 28 : Règles ou normes ?
Prenons sérieusement en compte le bruit de fond de la conclusion.
Épilogue : Un monde moins bruyant
Annexe A : Comment réaliser un audit acoustique
Annexe B Liste de contrôle pour les observateurs de décision
Annexe C : Prévisions révisées
principal
Remerciements
Recherche
Image détaillée

Dans le livre
Pour comprendre les erreurs de jugement, il faut comprendre à la fois les biais et le bruit.
Comme vous le découvrirez bientôt, le bruit peut parfois constituer un problème plus grave.
Mais à l'échelle mondiale, le bruit occupe rarement une place importante dans les débats publics sur l'erreur humaine ou dans les discussions internes au sein de nombreuses organisations.
Si les préjugés sont la vedette du spectacle, le bruit est le second rôle, généralement imperceptible pour le public.
Les biais sont un sujet central dans des milliers d'articles scientifiques et des dizaines d'ouvrages de vulgarisation, mais le bruit est rarement mentionné dans ces publications.
Ce livre vise à corriger ce déséquilibre entre biais et bruit.
--- Extrait de la « Préface »
Une étude portant sur des milliers de décisions de tribunaux pour mineurs a révélé qu'après la défaite d'une équipe de football locale lors d'un match de week-end, les juges prononçaient des peines plus sévères le lundi suivant (et, dans une moindre mesure, tout au long du reste de la semaine).
Les accusés noirs reçoivent également des peines disproportionnellement sévères.
Une autre étude portant sur 1,5 million de décisions judiciaires au cours des 30 dernières années a donné des résultats similaires.
Il a été constaté que les juges se montraient plus sévères dans leurs condamnations des équipes de football locales le lendemain d'une défaite que le lendemain d'une victoire.
--- « 1.
Extrait de « Le bruit et le système de justice pénale »
Même lorsque l'injustice est la seule préoccupation, les interférences institutionnelles créent d'autres problèmes.
Les personnes influencées par des jugements évaluatifs croient que les valeurs représentées par le jugement sont celles du système, et non celles de l'individu qui a émis le jugement.
Si certains clients qui se plaignent d'ordinateurs portables défectueux obtiennent un remboursement intégral tandis que d'autres ne reçoivent que des excuses, c'est qu'il y a un grave problème.
Ou encore, si un employé qui travaille dans l'entreprise depuis cinq ans demande une promotion, mais qu'un autre employé ayant les mêmes performances professionnelles décline poliment cette demande, il y a là aussi un sérieux problème.
Le bruit institutionnel est une forme d'incohérence.
L'incohérence nuit à la crédibilité du système.
--- « 4.
Extrait de « Le problème du jugement »
L'invisibilité du bruit est une conséquence directe de la pensée causale.
Le bruit est intrinsèquement statistique.
Ce n'est que lorsqu'on analyse statistiquement un ensemble de jugements similaires que le bruit devient perceptible.
Une fois que vous avez fait cela, il n'est pas facile de faire abstraction du bruit.
Par exemple, le bruit correspond à la variabilité des statistiques rétrospectives observée dans les calculs de condamnation et de primes d'assurance.
Le bruit représente également l'éventail des résultats possibles lorsque l'on cherche à prédire les résultats futurs.
Il s'agit d'une dispersion d'impacts de balles sur la cible.
D'un point de vue causal, le bruit n'existe nulle part.
Mais d'un point de vue statistique, le bruit est omniprésent.
--- « 17.
Extrait de « La source du bruit »
Lorsque l'entretien n'est pas la seule source d'information sur un candidat — par exemple, lorsque d'autres données telles que les résultats de tests et des documents de référence sont également disponibles —, ces divers éléments doivent être synthétisés pour former un jugement global.
La question suivante peut se poser : « Faut-il synthétiser les données d’entrée en utilisant le jugement (agrégation clinique) ou une formule (agrégation mécanique) ? »
Comme nous l'avons vu au chapitre 9, les approches mécanistes sont supérieures aux approches cliniques en général et dans des cas spécifiques tels que la prédiction des performances au travail.
Malheureusement, les recherches montrent que la grande majorité des professionnels des RH préfèrent le regroupement clinique.
Cette pratique ajoute une source de bruit supplémentaire à un processus de gestion du personnel déjà bruyant.
--- « 24.
Extrait de « Structurer le système de recrutement »
Ces affaires mènent à une conclusion inévitable.
Dans un monde incertain, les algorithmes prédictifs ne peuvent pas être parfaits, mais ils peuvent prendre des décisions bien moins imparfaites que les jugements humains, souvent bruités et biaisés.
Les algorithmes peuvent également surpasser les humains en termes de validité (un bon algorithme fait presque toujours de meilleures prédictions) et de capacité de discrimination (un bon algorithme peut porter des jugements moins biaisés qu'un juge humain).
Si les algorithmes font moins d'erreurs que les experts humains, mais que nous avons tendance à préférer intuitivement les jugements humains, alors cette tendance mérite un examen attentif.
Comme vous le découvrirez bientôt, le bruit peut parfois constituer un problème plus grave.
Mais à l'échelle mondiale, le bruit occupe rarement une place importante dans les débats publics sur l'erreur humaine ou dans les discussions internes au sein de nombreuses organisations.
Si les préjugés sont la vedette du spectacle, le bruit est le second rôle, généralement imperceptible pour le public.
Les biais sont un sujet central dans des milliers d'articles scientifiques et des dizaines d'ouvrages de vulgarisation, mais le bruit est rarement mentionné dans ces publications.
Ce livre vise à corriger ce déséquilibre entre biais et bruit.
--- Extrait de la « Préface »
Une étude portant sur des milliers de décisions de tribunaux pour mineurs a révélé qu'après la défaite d'une équipe de football locale lors d'un match de week-end, les juges prononçaient des peines plus sévères le lundi suivant (et, dans une moindre mesure, tout au long du reste de la semaine).
Les accusés noirs reçoivent également des peines disproportionnellement sévères.
Une autre étude portant sur 1,5 million de décisions judiciaires au cours des 30 dernières années a donné des résultats similaires.
Il a été constaté que les juges se montraient plus sévères dans leurs condamnations des équipes de football locales le lendemain d'une défaite que le lendemain d'une victoire.
--- « 1.
Extrait de « Le bruit et le système de justice pénale »
Même lorsque l'injustice est la seule préoccupation, les interférences institutionnelles créent d'autres problèmes.
Les personnes influencées par des jugements évaluatifs croient que les valeurs représentées par le jugement sont celles du système, et non celles de l'individu qui a émis le jugement.
Si certains clients qui se plaignent d'ordinateurs portables défectueux obtiennent un remboursement intégral tandis que d'autres ne reçoivent que des excuses, c'est qu'il y a un grave problème.
Ou encore, si un employé qui travaille dans l'entreprise depuis cinq ans demande une promotion, mais qu'un autre employé ayant les mêmes performances professionnelles décline poliment cette demande, il y a là aussi un sérieux problème.
Le bruit institutionnel est une forme d'incohérence.
L'incohérence nuit à la crédibilité du système.
--- « 4.
Extrait de « Le problème du jugement »
L'invisibilité du bruit est une conséquence directe de la pensée causale.
Le bruit est intrinsèquement statistique.
Ce n'est que lorsqu'on analyse statistiquement un ensemble de jugements similaires que le bruit devient perceptible.
Une fois que vous avez fait cela, il n'est pas facile de faire abstraction du bruit.
Par exemple, le bruit correspond à la variabilité des statistiques rétrospectives observée dans les calculs de condamnation et de primes d'assurance.
Le bruit représente également l'éventail des résultats possibles lorsque l'on cherche à prédire les résultats futurs.
Il s'agit d'une dispersion d'impacts de balles sur la cible.
D'un point de vue causal, le bruit n'existe nulle part.
Mais d'un point de vue statistique, le bruit est omniprésent.
--- « 17.
Extrait de « La source du bruit »
Lorsque l'entretien n'est pas la seule source d'information sur un candidat — par exemple, lorsque d'autres données telles que les résultats de tests et des documents de référence sont également disponibles —, ces divers éléments doivent être synthétisés pour former un jugement global.
La question suivante peut se poser : « Faut-il synthétiser les données d’entrée en utilisant le jugement (agrégation clinique) ou une formule (agrégation mécanique) ? »
Comme nous l'avons vu au chapitre 9, les approches mécanistes sont supérieures aux approches cliniques en général et dans des cas spécifiques tels que la prédiction des performances au travail.
Malheureusement, les recherches montrent que la grande majorité des professionnels des RH préfèrent le regroupement clinique.
Cette pratique ajoute une source de bruit supplémentaire à un processus de gestion du personnel déjà bruyant.
--- « 24.
Extrait de « Structurer le système de recrutement »
Ces affaires mènent à une conclusion inévitable.
Dans un monde incertain, les algorithmes prédictifs ne peuvent pas être parfaits, mais ils peuvent prendre des décisions bien moins imparfaites que les jugements humains, souvent bruités et biaisés.
Les algorithmes peuvent également surpasser les humains en termes de validité (un bon algorithme fait presque toujours de meilleures prédictions) et de capacité de discrimination (un bon algorithme peut porter des jugements moins biaisés qu'un juge humain).
Si les algorithmes font moins d'erreurs que les experts humains, mais que nous avons tendance à préférer intuitivement les jugements humains, alors cette tendance mérite un examen attentif.
--- « 26.
Extrait de « Coût de la réduction du bruit »
Extrait de « Coût de la réduction du bruit »
Avis de l'éditeur
Daniel Kahneman, « Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée : une édition augmentée et approfondie »
Ouvrir l'avenir de la psychologie cognitive et de l'économie comportementale
Daniel Kahneman, le « fondateur de l'économie comportementale », revient avec une nouvelle analyse brillante de la psychologie humaine dans son ouvrage *Le bruit : une faille dans le jugement humain*.
Ce nouvel ouvrage, publié après 10 ans, développe et approfondit la discussion autour de « Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée ».
Ce rapport de recherche révolutionnaire, le premier à identifier le « bruit », une autre source d'erreur de jugement au même titre que les biais, révèle le bruit caché dans un large éventail de cas dans des domaines tels que la justice pénale, les soins de santé, les prévisions commerciales, les évaluations de performance, l'identification par empreintes digitales et la politique.
Cela a été possible grâce à la collaboration de trois chercheurs de renommée mondiale, dont un psychologue cognitif (Daniel Kahneman), lauréat du prix Nobel d'économie, un stratège de haut niveau en matière de prise de décision (Olivier Sibony) et un expert en politiques publiques et juriste (Cass Sunstein).
Avec la publication de cet ouvrage, les classiques de la psychologie cognitive et de l'économie comportementale occupent désormais le troisième rang.
Si « Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée » a été un ouvrage pionnier qui a élargi les horizons de la compréhension humaine en expliquant le système de pensée humain à l'aide d'idées simples, claires et perspicaces, « Nudge » a suivi cette voie et a proposé une technique d'architecture de choix qui conduit à des choix intelligents.
Et « Noise : The Noise of Thought » a révélé les causes d'erreurs de jugement dont nous ignorions même l'existence, suggérant une nouvelle voie pour la psychologie cognitive et l'économie comportementale.
Le bruit invisible s'est finalement révélé.
Il est temps de confronter le brouhaha de la pensée avec trois érudits de renommée mondiale.
Du bruit se produit lorsque des jugements qui devraient être identiques ne le sont pas.
Définition du bruit
Ce livre catégorise les erreurs que nous commettons en deux types.
C'est un biais et du bruit.
Un biais est un jugement qui s'écarte « systématiquement » du cœur du problème.
Si l'apparence d'un candidat à un emploi laisse une impression positive sur de nombreux recruteurs, même si cela n'a aucun rapport avec le poste pour lequel il postule, il est susceptible de bénéficier d'un biais appelé « effet de halo ».
L'apparence du candidat a détourné l'attention des recruteurs du cœur du poste.
Le bruit est un jugement « réparti aléatoirement » autour du cœur du problème.
Si l'on demande à deux intervieweurs d'évaluer la performance des mêmes deux candidats, il y a 25 % de chances qu'ils soient en désaccord.
Même si un candidat obtient la note de passage, les scores varieront d'un examinateur à l'autre.
Les intervieweurs réagissent différemment face à un même candidat et arrivent à des conclusions différentes.
Ce n'est pas très souhaitable.
Plus les divergences d'opinions sont importantes, plus il est lent ou difficile de parvenir à un consensus.
Le bruit est une variabilité indésirable qui apparaît dans les jugements.
Peut-on vraiment faire confiance aux experts ?
: Cas de bruit
Deux hommes ont été inculpés pour des affaires de détournement de fonds similaires.
Cependant, une personne a été condamnée à 20 ans de prison, et l'autre à 117 jours de prison.
Comment cela a-t-il pu se produire ? Même si les peines varient selon le juge, la disparité n'est-elle pas si flagrante qu'elle en est inacceptable ?
Deux assureurs travaillant pour la même compagnie d'assurance ont été chargés d'examiner le même dossier et de calculer leurs propres primes d'assurance.
Les dirigeants de la société ont estimé que la différence entre les deux primes serait de 10 % (si A était de 9 500 $, B serait de 15 000 $).
Mais la différence réelle était de 55 %.
Cela signifie que lorsque A calcule la prime d'assurance à 9 500 $, B la calcule à 16 700 $.
Que la prime soit trop basse ou trop élevée, c'est une perte pour la compagnie d'assurance.
L'auteur qualifie de « bruit systémique » la variabilité indésirable observée dans les organisations qui emploient des experts interchangeables, tels que les juges chargés de prononcer les peines et les assureurs.
Il est clair pourquoi le bruit institutionnel pose problème.
Car des systèmes incohérents entraînent une perte de confiance.
L'auteur critique le jugement de l'expert, qui se résume à « chance ou pas » ou « probablement une supposition », le comparant à une « loterie » ou à un « tirage au sort ».
Et cela nous révèle aussi un fait choquant : cette « loterie » se produit deux fois.
Par exemple, les résultats peuvent varier selon le médecin consulté.
Il s'agit du premier tirage au sort où la question clé est « qui va se faire prendre », tout comme dans les cas du juge et de l'expert en assurance mentionnés ci-dessus.
À ce moment-là, des « bruits humains » se font entendre.
Le deuxième tirage au sort aura lieu ensuite.
Dès l'instant où le médecin que vous rencontrez dans la salle d'examen prend une décision, le résultat variera en fonction de sa situation.
Une nouvelle étude révèle que les médecins sont plus enclins à prescrire des analgésiques narcotiques en fin d'après-midi, lorsque les patients se sentent stressés et fatigués, qu'en début de journée.
Il s'agit de « bruit humain ».
Si le biais est le personnage principal, le bruit est le second rôle.
Caractéristiques du bruit
Alors pourquoi sommes-nous si vulnérables au bruit ? Parce que nous ne pouvons pas le voir.
Il est donc laissé sans surveillance.
Le parti pris est clairement visible.
Le diagnostic et la prescription sont donc possibles.
Des comparaisons entre bruit et biais apparaissent tout au long du livre.
En particulier, l’observation selon laquelle « si le biais est la vedette du spectacle, le bruit est généralement un acteur secondaire qui n’est pas facilement remarqué par le public » (p. 13) montre clairement les caractéristiques du biais et du bruit.
Les humains appréhendent le monde de manière causale.
Nous essayons d'assimiler et de comprendre les causes et les conséquences d'un incident en créant un récit.
Si cette histoire se termine mal, le problème réside dans les préjugés du protagoniste.
De ce fait, les biais sont facilement détectables lorsqu'il s'agit d'expliquer pourquoi une décision était erronée.
Le biais psychologique qui pousse les gens à sous-estimer la durée d'un projet s'appelle l'erreur de planification.
La prochaine fois, ne faites pas ça.
En revanche, le bruit, qui joue un rôle de soutien, n'est pas facile à repérer dans le monde causal.
Mais d'un point de vue statistique, nous constatons du bruit.
L'auteur affirme même que là où il y a jugement, il y a toujours du bruit.
La pensée statistique commence par ne pas faire confiance à son intuition.
Rien ne permet de croire qu'un PDG sera reconduit dans ses fonctions dans deux ans simplement parce qu'il correspond à ma définition d'un entrepreneur à succès.
Les durées de mandat des PDG d'entreprises sont déjà connues statistiquement, et ces chiffres sont totalement indépendants de mon intuition ou de mes préférences.
Dans des périodes comme celle-ci, il vaudrait mieux se fier aux statistiques.
Le seul moyen de réduire le bruit invisible est la prévention.
Réduction du bruit
L'auteur compare la suppression des biais facilement identifiables à un traitement direct, tandis que la réduction des bruits parasites difficiles à identifier s'apparente à une hygiène préventive.
On ne peut prévenir le bruit qu'avant qu'il ne se produise.
Les six principes présentés comme stratégie de réduction du bruit sont les suivants :
(1) Le but du jugement n’est pas l’expression de l’individualité, mais l’exactitude.
L'individualité est une source de conflits entre les personnes et doit être évitée.
Par conséquent, cet algorithme est recommandé.
Ce n'est pas parce que l'algorithme est perspicace.
La force de cet algorithme réside dans son « absence de bruit ».
(2) Pensée statistique.
La pensée causale, s'appuyant sur l'expérience personnelle, permet de faire abstraction du bruit ambiant.
Le bruit peut être évité en utilisant des sources et des perspectives externes.
(3) Le jugement de structure comme tâche indépendante.
Le fait de diviser plusieurs éléments d'évaluation en évaluations indépendantes peut limiter le mécanisme psychologique qui recherche la cohérence.
Il est important de se rappeler que lorsque des témoins d'un incident se parlent, leurs témoignages peuvent être faussés.
(4) Résistez à l’intuition précoce.
Examinez d'abord les statistiques et les données, puis laissez votre intuition guider votre processus de décision.
L'intuition doit surgir au dernier moment pour surmonter le bruit ambiant.
(5) Regrouper plusieurs jugements indépendants.
Étant donné que les gens s'influencent mutuellement, il est important de recueillir l'avis de chacun avant d'en discuter.
De cette façon, les opinions ne seront pas biaisées et le bruit sera réduit.
(6) Jugement relatif et échelle relative.
Les jugements relatifs sont moins sujets au bruit que les jugements absolus.
Car classer les éléments d'une liste plutôt que d'évaluer chaque valeur individuellement améliore la qualité du jugement.
Ouvrir l'avenir de la psychologie cognitive et de l'économie comportementale
Daniel Kahneman, le « fondateur de l'économie comportementale », revient avec une nouvelle analyse brillante de la psychologie humaine dans son ouvrage *Le bruit : une faille dans le jugement humain*.
Ce nouvel ouvrage, publié après 10 ans, développe et approfondit la discussion autour de « Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée ».
Ce rapport de recherche révolutionnaire, le premier à identifier le « bruit », une autre source d'erreur de jugement au même titre que les biais, révèle le bruit caché dans un large éventail de cas dans des domaines tels que la justice pénale, les soins de santé, les prévisions commerciales, les évaluations de performance, l'identification par empreintes digitales et la politique.
Cela a été possible grâce à la collaboration de trois chercheurs de renommée mondiale, dont un psychologue cognitif (Daniel Kahneman), lauréat du prix Nobel d'économie, un stratège de haut niveau en matière de prise de décision (Olivier Sibony) et un expert en politiques publiques et juriste (Cass Sunstein).
Avec la publication de cet ouvrage, les classiques de la psychologie cognitive et de l'économie comportementale occupent désormais le troisième rang.
Si « Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée » a été un ouvrage pionnier qui a élargi les horizons de la compréhension humaine en expliquant le système de pensée humain à l'aide d'idées simples, claires et perspicaces, « Nudge » a suivi cette voie et a proposé une technique d'architecture de choix qui conduit à des choix intelligents.
Et « Noise : The Noise of Thought » a révélé les causes d'erreurs de jugement dont nous ignorions même l'existence, suggérant une nouvelle voie pour la psychologie cognitive et l'économie comportementale.
Le bruit invisible s'est finalement révélé.
Il est temps de confronter le brouhaha de la pensée avec trois érudits de renommée mondiale.
Du bruit se produit lorsque des jugements qui devraient être identiques ne le sont pas.
Définition du bruit
Ce livre catégorise les erreurs que nous commettons en deux types.
C'est un biais et du bruit.
Un biais est un jugement qui s'écarte « systématiquement » du cœur du problème.
Si l'apparence d'un candidat à un emploi laisse une impression positive sur de nombreux recruteurs, même si cela n'a aucun rapport avec le poste pour lequel il postule, il est susceptible de bénéficier d'un biais appelé « effet de halo ».
L'apparence du candidat a détourné l'attention des recruteurs du cœur du poste.
Le bruit est un jugement « réparti aléatoirement » autour du cœur du problème.
Si l'on demande à deux intervieweurs d'évaluer la performance des mêmes deux candidats, il y a 25 % de chances qu'ils soient en désaccord.
Même si un candidat obtient la note de passage, les scores varieront d'un examinateur à l'autre.
Les intervieweurs réagissent différemment face à un même candidat et arrivent à des conclusions différentes.
Ce n'est pas très souhaitable.
Plus les divergences d'opinions sont importantes, plus il est lent ou difficile de parvenir à un consensus.
Le bruit est une variabilité indésirable qui apparaît dans les jugements.
Peut-on vraiment faire confiance aux experts ?
: Cas de bruit
Deux hommes ont été inculpés pour des affaires de détournement de fonds similaires.
Cependant, une personne a été condamnée à 20 ans de prison, et l'autre à 117 jours de prison.
Comment cela a-t-il pu se produire ? Même si les peines varient selon le juge, la disparité n'est-elle pas si flagrante qu'elle en est inacceptable ?
Deux assureurs travaillant pour la même compagnie d'assurance ont été chargés d'examiner le même dossier et de calculer leurs propres primes d'assurance.
Les dirigeants de la société ont estimé que la différence entre les deux primes serait de 10 % (si A était de 9 500 $, B serait de 15 000 $).
Mais la différence réelle était de 55 %.
Cela signifie que lorsque A calcule la prime d'assurance à 9 500 $, B la calcule à 16 700 $.
Que la prime soit trop basse ou trop élevée, c'est une perte pour la compagnie d'assurance.
L'auteur qualifie de « bruit systémique » la variabilité indésirable observée dans les organisations qui emploient des experts interchangeables, tels que les juges chargés de prononcer les peines et les assureurs.
Il est clair pourquoi le bruit institutionnel pose problème.
Car des systèmes incohérents entraînent une perte de confiance.
L'auteur critique le jugement de l'expert, qui se résume à « chance ou pas » ou « probablement une supposition », le comparant à une « loterie » ou à un « tirage au sort ».
Et cela nous révèle aussi un fait choquant : cette « loterie » se produit deux fois.
Par exemple, les résultats peuvent varier selon le médecin consulté.
Il s'agit du premier tirage au sort où la question clé est « qui va se faire prendre », tout comme dans les cas du juge et de l'expert en assurance mentionnés ci-dessus.
À ce moment-là, des « bruits humains » se font entendre.
Le deuxième tirage au sort aura lieu ensuite.
Dès l'instant où le médecin que vous rencontrez dans la salle d'examen prend une décision, le résultat variera en fonction de sa situation.
Une nouvelle étude révèle que les médecins sont plus enclins à prescrire des analgésiques narcotiques en fin d'après-midi, lorsque les patients se sentent stressés et fatigués, qu'en début de journée.
Il s'agit de « bruit humain ».
Si le biais est le personnage principal, le bruit est le second rôle.
Caractéristiques du bruit
Alors pourquoi sommes-nous si vulnérables au bruit ? Parce que nous ne pouvons pas le voir.
Il est donc laissé sans surveillance.
Le parti pris est clairement visible.
Le diagnostic et la prescription sont donc possibles.
Des comparaisons entre bruit et biais apparaissent tout au long du livre.
En particulier, l’observation selon laquelle « si le biais est la vedette du spectacle, le bruit est généralement un acteur secondaire qui n’est pas facilement remarqué par le public » (p. 13) montre clairement les caractéristiques du biais et du bruit.
Les humains appréhendent le monde de manière causale.
Nous essayons d'assimiler et de comprendre les causes et les conséquences d'un incident en créant un récit.
Si cette histoire se termine mal, le problème réside dans les préjugés du protagoniste.
De ce fait, les biais sont facilement détectables lorsqu'il s'agit d'expliquer pourquoi une décision était erronée.
Le biais psychologique qui pousse les gens à sous-estimer la durée d'un projet s'appelle l'erreur de planification.
La prochaine fois, ne faites pas ça.
En revanche, le bruit, qui joue un rôle de soutien, n'est pas facile à repérer dans le monde causal.
Mais d'un point de vue statistique, nous constatons du bruit.
L'auteur affirme même que là où il y a jugement, il y a toujours du bruit.
La pensée statistique commence par ne pas faire confiance à son intuition.
Rien ne permet de croire qu'un PDG sera reconduit dans ses fonctions dans deux ans simplement parce qu'il correspond à ma définition d'un entrepreneur à succès.
Les durées de mandat des PDG d'entreprises sont déjà connues statistiquement, et ces chiffres sont totalement indépendants de mon intuition ou de mes préférences.
Dans des périodes comme celle-ci, il vaudrait mieux se fier aux statistiques.
Le seul moyen de réduire le bruit invisible est la prévention.
Réduction du bruit
L'auteur compare la suppression des biais facilement identifiables à un traitement direct, tandis que la réduction des bruits parasites difficiles à identifier s'apparente à une hygiène préventive.
On ne peut prévenir le bruit qu'avant qu'il ne se produise.
Les six principes présentés comme stratégie de réduction du bruit sont les suivants :
(1) Le but du jugement n’est pas l’expression de l’individualité, mais l’exactitude.
L'individualité est une source de conflits entre les personnes et doit être évitée.
Par conséquent, cet algorithme est recommandé.
Ce n'est pas parce que l'algorithme est perspicace.
La force de cet algorithme réside dans son « absence de bruit ».
(2) Pensée statistique.
La pensée causale, s'appuyant sur l'expérience personnelle, permet de faire abstraction du bruit ambiant.
Le bruit peut être évité en utilisant des sources et des perspectives externes.
(3) Le jugement de structure comme tâche indépendante.
Le fait de diviser plusieurs éléments d'évaluation en évaluations indépendantes peut limiter le mécanisme psychologique qui recherche la cohérence.
Il est important de se rappeler que lorsque des témoins d'un incident se parlent, leurs témoignages peuvent être faussés.
(4) Résistez à l’intuition précoce.
Examinez d'abord les statistiques et les données, puis laissez votre intuition guider votre processus de décision.
L'intuition doit surgir au dernier moment pour surmonter le bruit ambiant.
(5) Regrouper plusieurs jugements indépendants.
Étant donné que les gens s'influencent mutuellement, il est important de recueillir l'avis de chacun avant d'en discuter.
De cette façon, les opinions ne seront pas biaisées et le bruit sera réduit.
(6) Jugement relatif et échelle relative.
Les jugements relatifs sont moins sujets au bruit que les jugements absolus.
Car classer les éléments d'une liste plutôt que d'évaluer chaque valeur individuellement améliore la qualité du jugement.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 29 avril 2022
- Format : Guide de reliure de livres à couverture rigide
Nombre de pages, poids, dimensions : 616 pages | 998 g | 152 × 225 × 35 mm
- ISBN13 : 9788934961567
- ISBN10 : 8934961562
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Langue coréenne
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