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Le pouvoir de la destruction créatrice
Le pouvoir de la destruction créatrice
Description
Introduction au livre
Une nouvelle approche de l'innovation par l'un des fondateurs de la théorie de la nouvelle croissance et ses collègues.

Philippe Aghion est l'un des fondateurs de la nouvelle théorie de la croissance.
Cette théorie porte sur le pouvoir et l'impact du progrès technologique.
S’appuyant sur plus de 30 ans de recherche, cet ouvrage démontre la richesse et l’utilité de cette approche, servant de base à l’examen de la nature de la croissance et à la prise en compte de la politique industrielle et de la structure du marché du travail.
— Olivier Blanchard, chercheur principal à l’Institut Peterson d’économie internationale
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indice
Préface à l'édition coréenne

introduction

01 Nouveau paradigme
02 L'énigme du « décollage »
03 Devons-nous craindre la vague de progrès technologique ?
04 La concurrence est-elle souhaitable ?
05 Innovation, inégalités et système fiscal
06 Discussion sur la stagnation à long terme
Syndrome d'Argentine 07
08 Devons-nous parvenir à l'industrialisation à tout prix ?
09 Innovation écologique et croissance durable
10 coulisses de l'innovation
11. Destruction créatrice, santé et bonheur
12 Financement de la destruction créatrice
13 Comment réagir à la mondialisation
14. L'émergence d'un pays garant faisant suite à un pays d'investissement
15 pays, c'est si loin ?

Conclusion : Quel est l’avenir du capitalisme ?

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principal
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Avis de l'éditeur
Soulever un problème

Par une curieuse coïncidence, les auteurs ont commencé à écrire ce livre fin novembre 2019, juste avant le déclenchement de la pandémie sans précédent de COVID-19.
Un débat ontologique s'impose sur la manière d'envisager le monde post-COVID-19 auquel l'humanité est actuellement confrontée, et la « destruction créatrice » est au cœur de cette discussion.
En effet, si la pandémie de COVID-19 a entraîné des pertes d'emplois et contraint de nombreuses entreprises à la faillite, elle a également ouvert un paysage économique nouveau et innovant.

Autrement dit, l'humanité est confrontée à de nouveaux défis à mesure que se généralise la reconnaissance du fait que la destruction créatrice peut être un moteur de croissance à l'ère post-pandémique.
D’une part, nous devons soutenir les entreprises qui ont une chance de survivre, préserver les emplois et protéger le capital humain qu’elles ont accumulé.
Mais d'un autre côté, une « réaffectation » est nécessaire.
Cela signifie encourager l'entrée de nouvelles entreprises et de nouvelles activités économiques plus compétitives ou mieux à même de répondre aux nouvelles demandes des consommateurs.

De plus, la crise pandémique de la COVID-19 a eu pour conséquence involontaire de révéler des problèmes plus graves affectant les formes existantes de systèmes capitalistes dans de nombreux pays.
Plus largement, la situation actuelle, marquée par l'inégalité croissante qui s'est développée au cours des dernières décennies, la concentration des intérêts particuliers, la précarisation croissante de l'emploi et la détérioration du système de santé et de l'environnement, soulève la question de savoir si nous devons désormais transformer radicalement notre système économique et abandonner le capitalisme lui-même.
L'ouvrage soutient qu'au lieu de « mettre fin » au capitalisme, nous devons mieux le « réglementer ».
Le pouvoir de la destruction créatrice réside avant tout dans son extraordinaire capacité à stimuler la croissance.
La destruction créatrice est la force motrice qui a amené notre société à un niveau de richesse qui aurait été inimaginable il y a seulement 200 ans.


Notre défi est désormais de bien comprendre la force motrice de cette destruction créatrice et de la diriger dans la direction souhaitée.
Comment orienter la destruction créatrice vers une croissance plus respectueuse de l'environnement et plus équitable ? Comment empêcher les innovateurs d'hier d'utiliser leurs intérêts acquis grâce à l'innovation pour étouffer les nouvelles innovations ? Comment minimiser l'impact négatif potentiel de la destruction créatrice sur des facteurs tels que l'emploi, la santé et le bien-être ? Quelles forces peuvent orienter la destruction créatrice dans la direction souhaitée ? Cet ouvrage s'efforce de répondre à ces questions.

Sujets abordés sous l'angle de la destruction créatrice

Premièrement, il apporte des éléments de réponse pour résoudre des événements qui demeurent d'importants mystères dans l'histoire de la croissance économique.
Par exemple, pourquoi le décollage industriel n'a-t-il eu lieu qu'en Europe dans les années 1820, et non en Chine ? Malgré les révolutions des technologies de l'information et de la communication et de l'intelligence artificielle, pourquoi les États-Unis peinent-ils à sortir de leur stagnation persistante depuis le début des années 2000 ? Pourquoi certains pays tombent-ils dans le piège du revenu intermédiaire ? Autrement dit, pourquoi certains pays, après un développement très rapide, stagnent-ils, voire cessent-ils de croître ? L'ouvrage aborde également l'évolution des inégalités et la désindustrialisation.

Deuxièmement, nous tentons de renouer avec les discussions clés concernant l'innovation et la croissance économique dans les sociétés avancées.
Est-il possible de concilier innovation et destruction créatrice tout en préservant l'environnement et en luttant contre les inégalités ? Existe-t-il un moyen d'éviter les conséquences négatives potentielles de la destruction créatrice sur l'emploi, la santé et le bien-être de nos citoyens ? Faut-il craindre la révolution des technologies de l'information et de la communication ou les progrès de l'intelligence artificielle ?

Troisièmement, elle remet en question la fausse « sagesse universelle » et les politiques erronées.
Par exemple, taxer l'utilisation des robots pour réduire le chômage, recourir au protectionnisme pour contrer la concurrence étrangère ou préserver les chaînes de valeur, ou encore poursuivre une croissance nulle ou négative pour lutter contre le changement climatique.

Quatrièmement, nous réexaminons les rôles de l’État et de la société civile.
Quel rôle l’État et la société civile peuvent-ils jouer pour favoriser l’innovation et la destruction créatrice ? Et comment peuvent-ils, à leur tour, contribuer à l’accumulation de richesses nationales ? Comment protéger notre économie et nos citoyens du capitalisme extrême ?

Cinquièmement, repenser l'avenir du capitalisme.
Avant tout, la discussion porte sur la question de savoir s'il est possible d'intégrer les atouts uniques du capitalisme américain, à savoir l'écosystème d'innovation, aux atouts du capitalisme danois, un modèle plus inclusif et socialement sûr.

Joseph Schumpeter, qui soulignait les bienfaits de la destruction créatrice comme moteur de croissance, était lui aussi pessimiste quant à l'avenir du capitalisme.
Il prévoyait notamment que les petites et moyennes entreprises disparaîtraient au profit des conglomérats, ce qui entraînerait la disparition des entrepreneurs et la montée en puissance de la bureaucratie et des intérêts particuliers.
Ainsi, l'ouvrage traite du rôle de l'État et de la régulation du capitalisme, mais se conclut sur une note optimiste grâce à la « lutte ».
« Les philosophes interprètent simplement le monde de différentes manières. »
Il souligne l'importance du changement en citant les célèbres mots de Marx : « Notre tâche est désormais de changer le monde. »
Dans cet ouvrage, les auteurs explorent des moyens d'éviter les prédictions pessimistes de Schumpeter et de parvenir à une croissance durable grâce à la structure triangulaire des entreprises, de l'État et de la société civile.

Les théories de croissance antérieures et leurs problèmes

La théorie dominante expliquant la croissance économique des années 1980 était le modèle néoclassique, dont la plus représentative était la théorie proposée par Robert Solow en 1956.
Il a également remporté le prix Nobel d'économie en 1987 pour cette théorie.
Son modèle, grâce à sa clarté et à son élégance remarquables, est devenu un point de départ essentiel pour l'ensemble du courant de recherche sur la croissance économique.
Pour résumer sa théorie en quelques mots : « En bref, le capital est nécessaire à la production, et à mesure que cette accumulation de capital augmente, le PIB augmente. »
Cette unité économique accrue constitue la base de la théorie de la croissance économique de Solo.
D’où provient donc l’accumulation de capital ? En supposant que l’épargne représente une fraction constante du PIB, l’accumulation de capital provient de l’épargne des ménages.
Mais au final, dans ces économies, tout semble toujours bien se passer.
Dans une économie de ce type, la croissance économique se poursuit perpétuellement, simplement grâce aux effets de l'accumulation de capital, sans aucun progrès technologique.

Cependant, le point faible de cette théorie est que les profits générés par le seul capital diminuent avec le temps.
À mesure que le nombre de machines augmente, l'augmentation du PIB par unité de machine-équipement diminue.
Par conséquent, la croissance de l'épargne ralentit, et l'accumulation de capital ralentit également.
Comme Robert Solow l'a très bien expliqué, parvenir à une croissance économique durable nécessite d'améliorer la qualité des machines et des équipements grâce aux progrès technologiques, ce que nous appelons précisément des gains de productivité.
Solo a toutefois laissé aux générations futures le soin d'analyser les facteurs déterminant le progrès technologique.
En particulier, la recherche sur les facteurs qui favorisent ou entravent l'innovation au sein des unités économiques demeure une tâche importante.

Cette théorie néoclassique de la croissance ne parvient pas à expliquer les facteurs qui déterminent la croissance économique à long terme.
De plus, cela ne nous aide pas à comprendre la série d'énigmes liées au processus de croissance.
Surtout, cela ne contribue pas à résoudre le mystère de la raison pour laquelle certains pays croissent plus vite que d'autres, tandis que d'autres stagnent ou même cessent soudainement de croître sans que l'écart ne se réduise.
C'est pourquoi nous avons besoin d'une nouvelle théorie de la croissance.

Le paradigme schumpétérien de la destruction créatrice

Qu’est-ce donc que la « théorie de la croissance économique par destruction créatrice » proposée par Aghion, ou le modèle de croissance schumpétérien ? On l’appelle ainsi car, bien qu’elle n’ait pas été formellement théorisée ni validée auparavant, elle s’appuie sur trois idées de l’économiste autrichien Joseph Schumpeter.

La première idée est que l'innovation, l'accumulation et la diffusion des connaissances sont essentielles au processus de croissance.
Cela signifie que chaque nouvel innovateur a pu réaliser une innovation parce qu'il ou elle a pu s'appuyer sur les « épaules de géants » qui avaient déjà connu le succès avant lui.
Autrement dit, sans le processus de diffusion et de systématisation des connaissances permettant à l'innovation de continuer à s'accumuler, les réalisations actuelles n'auraient pas été possibles.
La seconde idée est que la protection et la valorisation des droits de propriété intellectuelle sont essentielles à l'innovation.
L'innovation est une mesure qui garantit les profits des innovateurs, et parmi elles, les mesures qui garantissent les droits de propriété intellectuelle sur le contenu de l'innovation servent à encourager les innovateurs à investir davantage dans l'innovation.

La troisième idée, c'est le concept même de destruction créatrice.
Les nouvelles innovations rendent les anciennes obsolètes.
Autrement dit, la croissance économique par destruction créatrice place l'ancien et le nouveau dans un état de conflit permanent.
Par conséquent, la destruction créatrice engendre une sorte de dilemme ou de contradiction au sein même du processus de croissance.
D’une part, les profits devraient être générés en récompense de l’innovation, c’est-à-dire comme une incitation à promouvoir la réalité.
D'autre part, nous ne devons pas permettre aux innovateurs du passé d'utiliser les profits qu'ils ont engrangés pour étouffer les nouvelles innovations.
Cela signifie qu'il est impossible d'empêcher les entreprises établies de bloquer l'entrée de nouvelles entreprises, et c'est là que Schumpeter entrevoyait un avenir sombre pour le capitalisme.
La solution à ce problème consiste à réglementer correctement les entreprises existantes, c'est-à-dire le capitalisme.

destruction créatrice dans la réalité

Peut-on donc mesurer la destruction créatrice ? On peut la percevoir à travers l’émergence de nouveaux produits ou technologies, que l’on peut mesurer par le nombre de brevets déposés chaque année dans un pays ou une région donnés.
Cela nous indique qu'il existe une relation proportionnelle claire entre l'intensité de l'innovation et l'augmentation de la productivité.
Autrement dit, plus l'innovation est importante, plus la croissance est rapide.
Une autre façon de mesurer la destruction créatrice consiste à observer de près le cycle des startups.
Cela implique d'examiner la série d'événements qui se produisent lorsque de nouvelles entreprises émergent, se développent et finissent par être évincées du marché.

La dernière méthode consiste à calculer la moyenne des taux de création et de fermeture de nouvelles entreprises, ce qui est en fait la méthode la plus couramment utilisée dans les études sur la dynamique des entreprises et de l'emploi.
Cette méthode nous indique que la destruction créatrice est directement proportionnelle au PIB par habitant.

Quelques mystères entourant la croissance

En économie, les modèles ou paradigmes théoriques sont évalués en fonction de leur capacité à mettre en lumière la vérité d'un phénomène spécifique et, partant, à permettre une meilleure compréhension de celui-ci.
Le paradigme schumpétérien nous aide à comprendre nombre d'énigmes liées à la croissance.
Voici cinq des mystères qui peuvent être expliqués par le modèle de Schumpeter.
Tout d’abord, comment expliquer que la croissance économique soit un phénomène récent dans l’histoire de l’humanité, la phase de décollage n’ayant eu lieu qu’en 1820 ? (Chapitre 2)
Deuxièmement, la concurrence et la croissance.
On dit qu'il existe une corrélation positive entre la concurrence et l'innovation au sein d'une activité économique, et entre la concurrence et la croissance de la productivité au sein de cette activité économique.
Comment expliquer ces résultats paradoxaux ? (Chapitre 4) Troisièmement, le piège du revenu intermédiaire.
Il est bien connu que l'Argentine est tombée dans le piège du revenu intermédiaire.
Comment expliquer le phénomène de convergence du niveau de vie argentin avec celui des États-Unis, suivie d'une stabilisation puis d'un creusement de l'écart ? Et comment expliquer la stagnation prolongée de l'économie japonaise depuis 1985, après une croissance remarquable depuis la Seconde Guerre mondiale ? (Chapitre 7)
Quatrièmement, pourquoi la croissance de la productivité aux États-Unis a-t-elle ralenti depuis 2005, malgré les développements révolutionnaires dans les technologies de l'information et de la communication et l'intelligence artificielle ? (Chapitre 6) Cinquièmement, l'inégalité créée par l'innovation est temporaire.
Car l’innovation permet la mobilité sociale (Chapitre 5).

Politiques de croissance et paradigme schumpétérien

L'accumulation d'innovations est la principale source de croissance, ce qui constitue le concept central du paradigme schumpétérien.
Étant donné que les individus ont une capacité limitée à investir dans l'innovation, le rôle de l'État est crucial.
Le chapitre 10 traite du rôle de l'éducation et de la science dans le processus d'innovation, le chapitre 12 traite du financement de l'innovation et le chapitre 14 traite de l'émergence de l'État en tant qu'investisseur.
Le deuxième concept central du paradigme schumpétérien est que l'innovation est motivée par la perspective de profit lié au monopole, considéré comme une récompense.
Cela suggère un second rôle pour l'État : celui de protecteur des droits de propriété intellectuelle liés à l'innovation.
Le chapitre 4 explore cette question plus en détail, en abordant la complémentarité entre la protection de la propriété intellectuelle et la politique de concurrence, tandis que le chapitre 5 traite de la relation entre la politique fiscale et l'innovation.
Le troisième concept central concerne la destruction créatrice.
Chaque nouvelle innovation anéantit tous les progrès réalisés par les innovations précédentes.
Ce que cette destruction créatrice implique, c'est que toute innovation doit lutter contre les acteurs en place qui protégeront leurs intérêts à tout prix.
De plus, les entreprises établies peuvent attirer le soutien des employés qui craignent de perdre leur emploi si les activités économiques existantes sont affectées par l'innovation.

De cette manière, l'État doit protéger la concurrence avant tout.
En d’autres termes, nous devons veiller à ce que de nouvelles entreprises innovantes puissent entrer sur les marchés des produits et des services (chapitres 4, 6, 15).
Un autre rôle de l'État est de protéger les employés contre le chômage potentiel.
Ce sujet est abordé en détail au chapitre 11, qui traite de la relation entre la destruction créatrice et la santé et le bonheur, et au chapitre 14, qui traite de l'émergence de l'État de sécurité sociale.

Deux implications supplémentaires du paradigme schumpétérien

À travers le prisme du paradigme schumpétérien, nous pouvons explorer deux aspects fondamentaux supplémentaires du processus de prospérité nationale.

1.
Il existe deux façons d'améliorer encore la productivité et le progrès technologique.
Premièrement, il y a l'imitation technologique.
C'est une façon de suivre ce qui se passe aux frontières de la technologie.
Deuxièmement, l'innovation se produit dans le domaine des frontières.
Cela signifie obliger les entreprises déjà présentes dans ce secteur à se concurrencer elles-mêmes et à innover.
Dans le cas de cette entreprise, il n'y a pas d'autre cible à imiter.
Le chapitre 7 traite ces cas en détail.
Comme le souligne l'auteur dans la « Préface à l'édition coréenne », notre pays est une nation exceptionnelle qui a réussi à passer d'une économie d'imitation à une économie innovante.

2.
Le problème est que nous devons rompre avec la tendance à la « dépendance au sentier » et évoluer vers une « innovation environnementale et directionnelle ».
Autrement dit, le problème des entreprises établies ne se limite pas à empêcher les jeunes pousses innovantes d'entrer sur le marché.
Les problèmes des entreprises existantes sont également liés à leur attitude conservatrice envers l'innovation et le progrès technologique.
Comme nous le verrons plus en détail au chapitre 9, par exemple, les constructeurs automobiles qui ont déjà innové dans le développement des moteurs à combustion interne ont tendance à continuer d'innover dans le même domaine par la suite.
Parce qu'ils excellent dans ce domaine.
Par conséquent, une intervention gouvernementale, utilisant diverses méthodes, est nécessaire pour orienter l'innovation des entreprises vers des technologies respectueuses de l'environnement.
Pourquoi donc?

Les chapitres 14 et 15, qui traitent du rôle de l'État, montrent que la concurrence entre les États d'une part et l'intervention de la société civile d'autre part sont les forces qui contraignent les gouvernements et les États du monde entier à poursuivre le bien public.
Ce sont eux qui nous obligent à œuvrer pour le bien public.
Nous pouvons donc être plus optimistes que Schumpeter quant à l'avenir du capitalisme, car ce sont précisément ces mécanismes de contrôle et d'équilibre qui complètent l'économie de marché et garantissent sa bonne régulation.
Elles nous permettent également d'envisager une prospérité plus inclusive et plus respectueuse de l'environnement.

Conclusion : L'avenir du capitalisme

L'économie de marché a par nature un caractère disruptif, en ce qu'elle engendre la destruction créatrice.
Néanmoins, tout au long de l'histoire, les économies de marché ont été les moteurs d'une prospérité extraordinaire.
Elle a engendré un développement économique dans notre société à un degré inimaginable il y a 200 ans.
Cela signifie-t-il que, pour créer la prospérité et échapper à la pauvreté, nous devons accepter les risques et les faiblesses importants inhérents au capitalisme comme un prix inévitable à payer ?

Dans cet ouvrage, nous cherchons à comprendre en profondeur comment la croissance par destruction créatrice interagit avec la concurrence, les inégalités, l'environnement, la finance, le chômage, la santé, le bonheur, l'industrialisation et les politiques de rattrapage dans les pays pauvres.
Nous avons également discuté de la possibilité qu'une intervention de l'État, c'est-à-dire un contrôle et une gestion appropriés par le pouvoir exécutif, puisse favoriser dans une certaine mesure la création de richesse tout en s'attaquant aux problèmes mentionnés ci-dessus.
Nous avons notamment confirmé que, lorsqu'on passe d'un capitalisme rigide axé sur le laissez-faire ou la « suprématie du marché » à un stade du capitalisme où la société civile joue pleinement son rôle unique, les choses suivantes deviennent possibles :
Premièrement, il est possible de réduire les inégalités sans stimuler la mobilité sociale ni étouffer la volonté d'innover.
Nous pouvons également améliorer les politiques de concurrence pour enrayer le ralentissement de la croissance et réorienter l'innovation vers les technologies vertes afin de lutter contre le changement climatique.
Nous pouvons également renforcer la compétitivité par l'investissement et l'innovation sans pour autant dénoncer le protectionnisme commercial, et mettre en place un véritable filet de sécurité sociale pour protéger les citoyens confrontés au chômage.

Nous avons également examiné comment renforcer la compétitivité nationale par l'investissement et l'innovation sans renoncer à la mondialisation.
Enfin, nous avons discuté de ce que nous pouvons faire, avec le soutien essentiel de la société civile, pour garantir que les innovateurs du passé ne s'allient pas avec le pouvoir administratif pour « couper l'herbe sous le pied » aux futurs innovateurs qui menacent leur position.

De toute évidence, la crise actuelle va susciter un débat existentiel sur la manière dont nous devrions envisager l'ère post-COVID-19.
Bien qu'il soit impossible de prédire à l'avance où mèneront ces discussions, je pense qu'elles s'appuieront probablement sur bon nombre des thèmes et analyses abordés dans ce livre.
À la question « Quel est l’avenir du capitalisme ? », nous aimerions répondre en citant Henri Bergson.
« L’avenir n’est pas quelque chose qui nous arrive, mais quelque chose que nous faisons. »
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 30 juin 2022
- Format : Guide de reliure de livres à couverture rigide
Nombre de pages, poids, dimensions : 578 pages | 912 g | 153 × 224 × 35 mm
- ISBN13 : 9788962632392
- ISBN10 : 896263239X

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