
Le mythe de Sisyphe
Description
Introduction au livre
Le mythe de Sisyphe, qui a fourni la base philosophique de L'Étranger
Une œuvre qui forme la « Trilogie de l'absurde » avec « L'Étranger » et « Caligula ».
Albert Camus, qui publia son premier ouvrage, L'Étranger, en 1942, lequel dépeignait l'aliénation et la rébellion d'êtres humains plongés dans un monde absurde, provoqua un incident littéraire non seulement en France, mais aussi dans le monde entier.
Par la suite, il s'engagea activement dans les causes sociales et marqua profondément le milieu intellectuel français par des œuvres dénonçant le vide existentiel de la modernité. En 1947, il publia son chef-d'œuvre, La Peste, porteur d'un message de solidarité et d'espoir pour les hommes modernes plongés dans le nihilisme, et qui rencontra un vif succès auprès de nombreux lecteurs.
En 1957, il acquit une reconnaissance internationale en remportant le prix Nobel de littérature, l'Académie des arts le louant comme « un écrivain qui a éclairé la condition humaine de notre époque avec une perspicacité et une sincérité remarquables ».
« Le Mythe de Sisyphe », récemment publié en tant que volume 343 dans la collection Minumsa World Literature, a été publié la même année que la première œuvre de Camus, « L'Étranger », et il a commencé à l'écrire avant « L'Étranger ».
Cet ouvrage est un essai philosophique qui utilise l'histoire de Sisyphe de la mythologie grecque comme point de départ de son fondement littéraire et qui, avec le roman L'Étranger et la pièce Caligula, forme la « Trilogie de l'Absurde ».
Il compare le sort de Sisyphe, condamné par Dieu à passer l'éternité à pousser un rocher en haut d'une montagne, à la vie d'un être humain plongé dans un monde absurde, et révèle que la meilleure rébellion qu'un être humain puisse commettre n'est pas le suicide, mais d'affronter la vie de front et de persévérer jusqu'au bout.
Une œuvre qui forme la « Trilogie de l'absurde » avec « L'Étranger » et « Caligula ».
Albert Camus, qui publia son premier ouvrage, L'Étranger, en 1942, lequel dépeignait l'aliénation et la rébellion d'êtres humains plongés dans un monde absurde, provoqua un incident littéraire non seulement en France, mais aussi dans le monde entier.
Par la suite, il s'engagea activement dans les causes sociales et marqua profondément le milieu intellectuel français par des œuvres dénonçant le vide existentiel de la modernité. En 1947, il publia son chef-d'œuvre, La Peste, porteur d'un message de solidarité et d'espoir pour les hommes modernes plongés dans le nihilisme, et qui rencontra un vif succès auprès de nombreux lecteurs.
En 1957, il acquit une reconnaissance internationale en remportant le prix Nobel de littérature, l'Académie des arts le louant comme « un écrivain qui a éclairé la condition humaine de notre époque avec une perspicacité et une sincérité remarquables ».
« Le Mythe de Sisyphe », récemment publié en tant que volume 343 dans la collection Minumsa World Literature, a été publié la même année que la première œuvre de Camus, « L'Étranger », et il a commencé à l'écrire avant « L'Étranger ».
Cet ouvrage est un essai philosophique qui utilise l'histoire de Sisyphe de la mythologie grecque comme point de départ de son fondement littéraire et qui, avec le roman L'Étranger et la pièce Caligula, forme la « Trilogie de l'Absurde ».
Il compare le sort de Sisyphe, condamné par Dieu à passer l'éternité à pousser un rocher en haut d'une montagne, à la vie d'un être humain plongé dans un monde absurde, et révèle que la meilleure rébellion qu'un être humain puisse commettre n'est pas le suicide, mais d'affronter la vie de front et de persévérer jusqu'au bout.
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Aperçu
indice
L'inférence de l'absurde
humain absurde
Création absurde
Le mythe de Sisyphe
Annexe — Espoir et absurdité dans l’œuvre de Franz Kafka
Commentaire sur l'œuvre
Références
Chronologie de l'auteur
humain absurde
Création absurde
Le mythe de Sisyphe
Annexe — Espoir et absurdité dans l’œuvre de Franz Kafka
Commentaire sur l'œuvre
Références
Chronologie de l'auteur
Dans le livre
Il n'existe qu'un seul problème philosophique véritablement sérieux.
C'est du suicide.
La question de savoir si la vie vaut la peine d'être vécue ou non est la réponse à la question fondamentale de la philosophie.
--- p.15
Si vous pouvez l'expliquer, même pour une raison vague, alors ce monde est un monde familier.
Mais au contraire, dans un monde soudainement privé d'illusion et de lumière, l'homme se sent comme un étranger.
--- p.19
Il arrive parfois que les décors s'effondrent soudainement.
Se réveiller le matin, prendre le train pour aller au travail, passer quatre heures au bureau ou à l'usine, manger, reprendre le train, quatre heures de travail, manger, dormir, et répéter le même rythme du lundi au samedi : cette routine n'est généralement pas difficile à suivre.
Mais un jour, soudain, la question « pourquoi » surgit et tout commence dans un sentiment d'ennui mêlé de surprise.
--- p.29
L'absurdité est essentiellement un divorce, une séparation.
--- p.52
Cette rébellion donne du sens à la vie.
La rébellion qui embrasse toute une vie restaure la grandeur de cette vie.
--- p.85
La rébellion signifie que l'homme est constamment présent à lui-même.
--- p.84
Conscience et rébellion, cet acte de refus est l'exact opposé de l'abandon.
L'essence irréductible et passionnée qui réside dans le cœur humain
Tout ce qui est froid réuni encourage le rejet de sa vie.
--- p.85
La mort se dresse ici, seule réalité.
Après la mort, le pari est terminé.
--- p.88
Ressentir pleinement sa propre vie, sa propre rébellion, sa propre liberté, les ressentir autant que possible, c'est ça vivre, c'est ça vivre au maximum.
--- p.95
Je tire donc trois conclusions de cette absurdité.
Voilà ma rébellion, mon moi
Tu es ma passion.
C’est uniquement par l’activité de la conscience que je transforme ce qui était une invitation à la mort en une loi de vie.
Je refuse donc de me suicider.
--- p.97
Si l'amour suffisait, tout serait si simple.
Plus on aime, plus l'absurdité devient tangible.
--- p.108
Sisyphe regarde la pierre rouler en un instant dans le monde d'en bas.
À partir de là, nous devons maintenant repousser la pierre vers le haut.
Il retourne sur le terrain.
Ce qui me frappe chez Sisyphe, c'est le bref moment de répit qu'il s'accorde lorsqu'il redescend du sommet de la montagne.
Le visage, si douloureusement marqué par la pierre pressée si près, est déjà comme de la pierre ! Je regarde cet homme, d'une démarche lourde mais assurée, redescendre vers une agonie qui semble insurmontable quoi qu'il arrive.
Ce temps-ci, qui est comme la respiration, et ce temps-ci, qui revient immanquablement comme le malheur, c'est le temps de la conscience.
À chaque instant où il quitte le sommet de la montagne et descend toujours plus profondément vers l'antre des dieux, Sisyphe est au-dessus de son destin.
Il est plus fort que son roc.
C'est du suicide.
La question de savoir si la vie vaut la peine d'être vécue ou non est la réponse à la question fondamentale de la philosophie.
--- p.15
Si vous pouvez l'expliquer, même pour une raison vague, alors ce monde est un monde familier.
Mais au contraire, dans un monde soudainement privé d'illusion et de lumière, l'homme se sent comme un étranger.
--- p.19
Il arrive parfois que les décors s'effondrent soudainement.
Se réveiller le matin, prendre le train pour aller au travail, passer quatre heures au bureau ou à l'usine, manger, reprendre le train, quatre heures de travail, manger, dormir, et répéter le même rythme du lundi au samedi : cette routine n'est généralement pas difficile à suivre.
Mais un jour, soudain, la question « pourquoi » surgit et tout commence dans un sentiment d'ennui mêlé de surprise.
--- p.29
L'absurdité est essentiellement un divorce, une séparation.
--- p.52
Cette rébellion donne du sens à la vie.
La rébellion qui embrasse toute une vie restaure la grandeur de cette vie.
--- p.85
La rébellion signifie que l'homme est constamment présent à lui-même.
--- p.84
Conscience et rébellion, cet acte de refus est l'exact opposé de l'abandon.
L'essence irréductible et passionnée qui réside dans le cœur humain
Tout ce qui est froid réuni encourage le rejet de sa vie.
--- p.85
La mort se dresse ici, seule réalité.
Après la mort, le pari est terminé.
--- p.88
Ressentir pleinement sa propre vie, sa propre rébellion, sa propre liberté, les ressentir autant que possible, c'est ça vivre, c'est ça vivre au maximum.
--- p.95
Je tire donc trois conclusions de cette absurdité.
Voilà ma rébellion, mon moi
Tu es ma passion.
C’est uniquement par l’activité de la conscience que je transforme ce qui était une invitation à la mort en une loi de vie.
Je refuse donc de me suicider.
--- p.97
Si l'amour suffisait, tout serait si simple.
Plus on aime, plus l'absurdité devient tangible.
--- p.108
Sisyphe regarde la pierre rouler en un instant dans le monde d'en bas.
À partir de là, nous devons maintenant repousser la pierre vers le haut.
Il retourne sur le terrain.
Ce qui me frappe chez Sisyphe, c'est le bref moment de répit qu'il s'accorde lorsqu'il redescend du sommet de la montagne.
Le visage, si douloureusement marqué par la pierre pressée si près, est déjà comme de la pierre ! Je regarde cet homme, d'une démarche lourde mais assurée, redescendre vers une agonie qui semble insurmontable quoi qu'il arrive.
Ce temps-ci, qui est comme la respiration, et ce temps-ci, qui revient immanquablement comme le malheur, c'est le temps de la conscience.
À chaque instant où il quitte le sommet de la montagne et descend toujours plus profondément vers l'antre des dieux, Sisyphe est au-dessus de son destin.
Il est plus fort que son roc.
--- pp.181-182
Avis de l'éditeur
Park Kal-lin et Seo Taiji se rencontrent, ainsi qu'Albert Camus, l'auteur original de la comédie musicale « La Peste ».
L'annonce de la comédie musicale [Pest], dont la sortie est prévue en juillet, fait grand bruit non seulement dans le monde des arts du spectacle, mais aussi dans celui de la musique et de l'édition.
C’est grâce au célèbre directeur musical Park Kal-lin et à la légende de la musique coréenne Seo Taiji que le chef-d’œuvre « La Peste » d’Albert Camus, écrivain considéré comme une légende dans le monde littéraire français, a pu être adapté en comédie musicale.
Albert Camus était un romancier et dramaturge français, le plus jeune lauréat du prix Nobel de littérature, et considéré, avec Sartre, comme un pionnier de la littérature existentialiste.
« La Peste », œuvre monumentale de la littérature du XXe siècle, fut publiée en 1947 et sa première édition s'écoula à 20 000 exemplaires en un mois. Reconnue pour sa valeur littéraire, elle remporta le Prix de la Critique la même année. L'édition française, à elle seule, se vendit à plus de 5 millions d'exemplaires, ce qui en fit un best-seller du siècle et l'une des œuvres littéraires les plus importantes publiées depuis le XXe siècle.
Le mythe de Sisyphe, qui a fourni la base philosophique de L'Étranger
Une œuvre qui forme la « Trilogie de l'absurde » avec « L'Étranger » et « Caligula ».
Albert Camus, qui publia son premier ouvrage, L'Étranger, en 1942, lequel dépeignait l'aliénation et la rébellion d'êtres humains plongés dans un monde absurde, provoqua un incident littéraire non seulement en France, mais aussi dans le monde entier.
Par la suite, il s'engagea activement dans les causes sociales et marqua profondément le milieu intellectuel français par des œuvres dénonçant le vide existentiel de la modernité. En 1947, il publia son chef-d'œuvre, La Peste, porteur d'un message de solidarité et d'espoir pour les hommes modernes plongés dans le nihilisme, et qui rencontra un vif succès auprès de nombreux lecteurs.
En 1957, il acquit une reconnaissance internationale en remportant le prix Nobel de littérature, l'Académie des arts le louant comme « un écrivain qui a éclairé la condition humaine de notre époque avec une perspicacité et une sincérité remarquables ».
« Le Mythe de Sisyphe », récemment publié en tant que volume 343 dans la collection Minumsa World Literature, a été publié la même année que la première œuvre de Camus, « L'Étranger », et il a commencé à l'écrire avant « L'Étranger ».
Cet ouvrage est un essai philosophique qui utilise l'histoire de Sisyphe de la mythologie grecque comme point de départ de son fondement littéraire et qui, avec le roman L'Étranger et la pièce Caligula, forme la « Trilogie de l'Absurde ».
Il compare le sort de Sisyphe, condamné par Dieu à passer l'éternité à pousser un rocher en haut d'une montagne, à la vie d'un être humain plongé dans un monde absurde, et révèle que la meilleure rébellion qu'un être humain puisse commettre n'est pas le suicide, mais d'affronter la vie de front et de persévérer jusqu'au bout.
Les travailleurs d'aujourd'hui passent chaque jour de leur vie à faire le même travail, et leur sort n'est pas moins absurde que celui de Sisyphe.
Mais le destin n'est absurde que dans ces rares moments où nous sommes conscients.
Même parmi les dieux, le prolétaire, le Sisyphe impuissant et rebelle, connaît toute l'étendue de sa misérable condition.
C’est à cet état qu’il pense en redescendant de la montagne.
Peut-être que la révélation qui lui cause tant de souffrance lui permettra aussi de remporter la victoire.
Il n'y a pas de destin que l'on ne puisse surmonter en répondant par le mépris.
--- Texte principal, pages 182-183
Ce que Camus souligne constamment, c'est la conscience aiguë d'être vivant et la passion de la rébellion.
Le Mythe de Sisyphe restera profondément ancré dans l'esprit du lecteur comme une éthique de « révolution éternelle » en réponse à une tragédie existentielle.
L'humanité est confrontée à un monde absurde où elle n'a que trois choix : le suicide, l'espoir et la rébellion.
Sisyphe, ou le bonheur en enfer
Le mythe de Sisyphe affirme : « Il n’existe qu’un seul problème philosophique véritablement sérieux. »
Cela commence par cette phrase choquante mais pourtant si parlante : « C'est du suicide. »
Si l’on devait paraphraser le thème du livre, que Camus expose clairement dès le début, ce serait « la relation entre l’absurde et le suicide ».
Projetés dans le monde, les hommes modernes cherchent un sens et une valeur à leur existence, mais il n'est pas facile de les trouver dans un monde rempli d'absurdités.
Le suicide est souvent la réponse facile que les humains trouvent au vide.
Pour Camus, le suicide n'était pas un choix né d'un simple pessimisme personnel ou d'un isolement social.
Les journaux parlent souvent de « chagrin d'amour » et de « maladie incurable ».
Cette explication semble plausible.
Mais ce même jour, il faudrait vérifier si l'un des amis de cet homme désespéré lui avait déjà répondu d'un ton indifférent.
Cette personne est le pécheur.
Car cette seule chose suffit à faire ressurgir d'un coup tout le ressentiment et toute la lassitude qui étaient restés en suspens jusque-là.
--- Page 18 du texte
Pour Camus, le suicide est la première option qui s'offre aux êtres humains confrontés à un monde vide et absurde.
Mais Camus affirme que ce n'est pas la bonne réponse.
Il ne s’agit rien de plus que de « ce jeu fatal qui conduit de la conscience lucide face à la vie à une fuite du monde de la lumière ».
La deuxième solution que propose Camus est « l’espoir ».
Mais l’espoir, lui aussi, n’est qu’une « illusion pour ceux qui ne vivent pas pour la vie elle-même, mais pour une grande idée, une grande idée qui transcende la vie, la sublime, lui donne un sens et, finalement, la trahit ».
Car vivre dans l'espoir d'une vie après la mort n'est rien de moins qu'une tromperie de ce monde.
Je tire donc trois conclusions de cette absurdité.
C'est ma rébellion, ma liberté et ma passion.
C’est uniquement par l’activité de la conscience que je transforme ce qui était une invitation à la mort en une loi de vie.
Je refuse donc de me suicider.
--- Page 97 du texte
Enfin, la troisième option est la « rébellion » et le sentiment de « liberté » et de « passion » qui l'accompagne.
Camus limite les deux options mentionnées ci-dessus, « suicide » et « espoir », en affirmant qu'il s'agit de deux manières de fuir dans l'oubli et le néant sans affronter la vie.
Dès lors, comment les humains devraient-ils réagir face à ce monde ?
C'est une « rébellion ».
Ce dont les humains ont le plus besoin, c'est d'une volonté rebelle de vivre malgré la malédiction et d'une passion pour la vie qui leur permette de sourire même en acceptant et en endurant cette malédiction, comme Sisyphe dans la mythologie grecque, condamné à pousser un rocher en haut d'une montagne pour l'éternité.
Je vois cet homme redescendre, d'un pas lourd mais régulier, vers une agonie qu'il ne semble pas pouvoir apaiser quoi qu'il fasse.
Ce temps-ci, qui est comme la respiration, et ce temps-ci, qui revient immanquablement comme le malheur, c'est le temps de la conscience.
À chaque instant où il quitte le sommet de la montagne et descend toujours plus profondément vers l'antre des dieux, Sisyphe est au-dessus de son destin.
Il est plus fort que son roc.
--- Pages 181-182 du texte
Le professeur Kim Hwa-young, le plus grand spécialiste de la littérature française de notre époque.
Une nouvelle traduction du Mythe de Sisyphe
Le professeur Kim Hwa-young a non seulement été élu meilleur traducteur de littérature française de Corée en 1999, mais il est également considéré comme l'un des spécialistes de littérature française les plus reconnus de notre époque, avec plus de 100 traductions et articles de recherche à son actif.
En particulier, la professeure Kim Hwa-young, qui a consacré sa vie à l'étude d'Albert Camus, a publié Le Mythe de Sisyphe dans la collection de littérature mondiale de Minumsa, après L'Étranger et La Peste, et a révisé la traduction existante afin de présenter une traduction plus fidèle aux lecteurs.
Dans son commentaire sur l'œuvre, il évalue « Le Mythe de Sisyphe » en ces termes : « Le contenu, vécu et perçu directement au cœur d'une histoire tumultueuse ou à travers les contradictions complexes de la vie, confère à ce livre une passion humaine et une profondeur d'expression qui pourraient aisément se muer en théorie abstraite. » Il explique également en détail le lien entre l'expérience personnelle de Camus et l'œuvre, ainsi que la portée philosophique de celle-ci.
« Le Mythe de Sisyphe » est un texte majeur qui nous permet d'explorer les racines idéologiques de l'œuvre d'Albert Camus. Il recèle également la philosophie singulière de Camus, qui occupe une place centrale dans l'existentialisme et l'histoire de la philosophie. Il élargira les horizons intellectuels des lecteurs de Camus.
L'annonce de la comédie musicale [Pest], dont la sortie est prévue en juillet, fait grand bruit non seulement dans le monde des arts du spectacle, mais aussi dans celui de la musique et de l'édition.
C’est grâce au célèbre directeur musical Park Kal-lin et à la légende de la musique coréenne Seo Taiji que le chef-d’œuvre « La Peste » d’Albert Camus, écrivain considéré comme une légende dans le monde littéraire français, a pu être adapté en comédie musicale.
Albert Camus était un romancier et dramaturge français, le plus jeune lauréat du prix Nobel de littérature, et considéré, avec Sartre, comme un pionnier de la littérature existentialiste.
« La Peste », œuvre monumentale de la littérature du XXe siècle, fut publiée en 1947 et sa première édition s'écoula à 20 000 exemplaires en un mois. Reconnue pour sa valeur littéraire, elle remporta le Prix de la Critique la même année. L'édition française, à elle seule, se vendit à plus de 5 millions d'exemplaires, ce qui en fit un best-seller du siècle et l'une des œuvres littéraires les plus importantes publiées depuis le XXe siècle.
Le mythe de Sisyphe, qui a fourni la base philosophique de L'Étranger
Une œuvre qui forme la « Trilogie de l'absurde » avec « L'Étranger » et « Caligula ».
Albert Camus, qui publia son premier ouvrage, L'Étranger, en 1942, lequel dépeignait l'aliénation et la rébellion d'êtres humains plongés dans un monde absurde, provoqua un incident littéraire non seulement en France, mais aussi dans le monde entier.
Par la suite, il s'engagea activement dans les causes sociales et marqua profondément le milieu intellectuel français par des œuvres dénonçant le vide existentiel de la modernité. En 1947, il publia son chef-d'œuvre, La Peste, porteur d'un message de solidarité et d'espoir pour les hommes modernes plongés dans le nihilisme, et qui rencontra un vif succès auprès de nombreux lecteurs.
En 1957, il acquit une reconnaissance internationale en remportant le prix Nobel de littérature, l'Académie des arts le louant comme « un écrivain qui a éclairé la condition humaine de notre époque avec une perspicacité et une sincérité remarquables ».
« Le Mythe de Sisyphe », récemment publié en tant que volume 343 dans la collection Minumsa World Literature, a été publié la même année que la première œuvre de Camus, « L'Étranger », et il a commencé à l'écrire avant « L'Étranger ».
Cet ouvrage est un essai philosophique qui utilise l'histoire de Sisyphe de la mythologie grecque comme point de départ de son fondement littéraire et qui, avec le roman L'Étranger et la pièce Caligula, forme la « Trilogie de l'Absurde ».
Il compare le sort de Sisyphe, condamné par Dieu à passer l'éternité à pousser un rocher en haut d'une montagne, à la vie d'un être humain plongé dans un monde absurde, et révèle que la meilleure rébellion qu'un être humain puisse commettre n'est pas le suicide, mais d'affronter la vie de front et de persévérer jusqu'au bout.
Les travailleurs d'aujourd'hui passent chaque jour de leur vie à faire le même travail, et leur sort n'est pas moins absurde que celui de Sisyphe.
Mais le destin n'est absurde que dans ces rares moments où nous sommes conscients.
Même parmi les dieux, le prolétaire, le Sisyphe impuissant et rebelle, connaît toute l'étendue de sa misérable condition.
C’est à cet état qu’il pense en redescendant de la montagne.
Peut-être que la révélation qui lui cause tant de souffrance lui permettra aussi de remporter la victoire.
Il n'y a pas de destin que l'on ne puisse surmonter en répondant par le mépris.
--- Texte principal, pages 182-183
Ce que Camus souligne constamment, c'est la conscience aiguë d'être vivant et la passion de la rébellion.
Le Mythe de Sisyphe restera profondément ancré dans l'esprit du lecteur comme une éthique de « révolution éternelle » en réponse à une tragédie existentielle.
L'humanité est confrontée à un monde absurde où elle n'a que trois choix : le suicide, l'espoir et la rébellion.
Sisyphe, ou le bonheur en enfer
Le mythe de Sisyphe affirme : « Il n’existe qu’un seul problème philosophique véritablement sérieux. »
Cela commence par cette phrase choquante mais pourtant si parlante : « C'est du suicide. »
Si l’on devait paraphraser le thème du livre, que Camus expose clairement dès le début, ce serait « la relation entre l’absurde et le suicide ».
Projetés dans le monde, les hommes modernes cherchent un sens et une valeur à leur existence, mais il n'est pas facile de les trouver dans un monde rempli d'absurdités.
Le suicide est souvent la réponse facile que les humains trouvent au vide.
Pour Camus, le suicide n'était pas un choix né d'un simple pessimisme personnel ou d'un isolement social.
Les journaux parlent souvent de « chagrin d'amour » et de « maladie incurable ».
Cette explication semble plausible.
Mais ce même jour, il faudrait vérifier si l'un des amis de cet homme désespéré lui avait déjà répondu d'un ton indifférent.
Cette personne est le pécheur.
Car cette seule chose suffit à faire ressurgir d'un coup tout le ressentiment et toute la lassitude qui étaient restés en suspens jusque-là.
--- Page 18 du texte
Pour Camus, le suicide est la première option qui s'offre aux êtres humains confrontés à un monde vide et absurde.
Mais Camus affirme que ce n'est pas la bonne réponse.
Il ne s’agit rien de plus que de « ce jeu fatal qui conduit de la conscience lucide face à la vie à une fuite du monde de la lumière ».
La deuxième solution que propose Camus est « l’espoir ».
Mais l’espoir, lui aussi, n’est qu’une « illusion pour ceux qui ne vivent pas pour la vie elle-même, mais pour une grande idée, une grande idée qui transcende la vie, la sublime, lui donne un sens et, finalement, la trahit ».
Car vivre dans l'espoir d'une vie après la mort n'est rien de moins qu'une tromperie de ce monde.
Je tire donc trois conclusions de cette absurdité.
C'est ma rébellion, ma liberté et ma passion.
C’est uniquement par l’activité de la conscience que je transforme ce qui était une invitation à la mort en une loi de vie.
Je refuse donc de me suicider.
--- Page 97 du texte
Enfin, la troisième option est la « rébellion » et le sentiment de « liberté » et de « passion » qui l'accompagne.
Camus limite les deux options mentionnées ci-dessus, « suicide » et « espoir », en affirmant qu'il s'agit de deux manières de fuir dans l'oubli et le néant sans affronter la vie.
Dès lors, comment les humains devraient-ils réagir face à ce monde ?
C'est une « rébellion ».
Ce dont les humains ont le plus besoin, c'est d'une volonté rebelle de vivre malgré la malédiction et d'une passion pour la vie qui leur permette de sourire même en acceptant et en endurant cette malédiction, comme Sisyphe dans la mythologie grecque, condamné à pousser un rocher en haut d'une montagne pour l'éternité.
Je vois cet homme redescendre, d'un pas lourd mais régulier, vers une agonie qu'il ne semble pas pouvoir apaiser quoi qu'il fasse.
Ce temps-ci, qui est comme la respiration, et ce temps-ci, qui revient immanquablement comme le malheur, c'est le temps de la conscience.
À chaque instant où il quitte le sommet de la montagne et descend toujours plus profondément vers l'antre des dieux, Sisyphe est au-dessus de son destin.
Il est plus fort que son roc.
--- Pages 181-182 du texte
Le professeur Kim Hwa-young, le plus grand spécialiste de la littérature française de notre époque.
Une nouvelle traduction du Mythe de Sisyphe
Le professeur Kim Hwa-young a non seulement été élu meilleur traducteur de littérature française de Corée en 1999, mais il est également considéré comme l'un des spécialistes de littérature française les plus reconnus de notre époque, avec plus de 100 traductions et articles de recherche à son actif.
En particulier, la professeure Kim Hwa-young, qui a consacré sa vie à l'étude d'Albert Camus, a publié Le Mythe de Sisyphe dans la collection de littérature mondiale de Minumsa, après L'Étranger et La Peste, et a révisé la traduction existante afin de présenter une traduction plus fidèle aux lecteurs.
Dans son commentaire sur l'œuvre, il évalue « Le Mythe de Sisyphe » en ces termes : « Le contenu, vécu et perçu directement au cœur d'une histoire tumultueuse ou à travers les contradictions complexes de la vie, confère à ce livre une passion humaine et une profondeur d'expression qui pourraient aisément se muer en théorie abstraite. » Il explique également en détail le lien entre l'expérience personnelle de Camus et l'œuvre, ainsi que la portée philosophique de celle-ci.
« Le Mythe de Sisyphe » est un texte majeur qui nous permet d'explorer les racines idéologiques de l'œuvre d'Albert Camus. Il recèle également la philosophie singulière de Camus, qui occupe une place centrale dans l'existentialisme et l'histoire de la philosophie. Il élargira les horizons intellectuels des lecteurs de Camus.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 17 juin 2016
Nombre de pages, poids, dimensions : 332 pages | 386 g | 132 × 225 × 15 mm
- ISBN13 : 9788937463433
- ISBN10 : 8937463431
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Langue coréenne
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