
Les Essais de Montaigne
Description
Introduction au livre
Un classique de la littérature d'essais qui a perfectionné le format de l'essai !
Fondé sur la réflexion philosophique et l'expérience
Vie et mort, aperçu de l'humanité
« Les écrits de Montaigne ne sont pas seulement philosophiques, mais aussi des portraits de l’âme. »
Ses essais révèlent la nature humaine dans toute sa complexité, ses contradictions et sa lutte constante. » Émile Zola
Nous avons sélectionné quelques-uns des passages les plus précieux des Essais de Montaigne, considérés comme un classique de la littérature essayistique et le fondement de la littérature moraliste française.
Les « Essais » sont considérés comme le plus grand chef-d'œuvre de Montaigne, englobant à la fois la littérature et la philosophie, et constituent le premier ouvrage à avoir perfectionné le format de l'essai.
Plutôt qu'un traité philosophique, ce livre aborde la vie et la mort, la nature humaine, l'éducation, la politique et bien d'autres sujets, en s'appuyant sur l'expérience personnelle et des citations classiques.
Les Essais de Montaigne contiennent de nombreuses citations de la littérature classique, notamment de Platon, Aristote, Horace et Sénèque, et explorent et réfléchissent sur la vie à travers un dialogue avec lui-même sur la manière de vivre et sur ce qu'il faut faire.
Il exerça une grande influence sur Descartes et Pascal au XVIIe siècle, et fut plus tard interdit car considéré comme un ouvrage traitant d'athéisme.
★ Livres recommandés par l'Université nationale de Séoul et l'Université de Corée
Fondé sur la réflexion philosophique et l'expérience
Vie et mort, aperçu de l'humanité
« Les écrits de Montaigne ne sont pas seulement philosophiques, mais aussi des portraits de l’âme. »
Ses essais révèlent la nature humaine dans toute sa complexité, ses contradictions et sa lutte constante. » Émile Zola
Nous avons sélectionné quelques-uns des passages les plus précieux des Essais de Montaigne, considérés comme un classique de la littérature essayistique et le fondement de la littérature moraliste française.
Les « Essais » sont considérés comme le plus grand chef-d'œuvre de Montaigne, englobant à la fois la littérature et la philosophie, et constituent le premier ouvrage à avoir perfectionné le format de l'essai.
Plutôt qu'un traité philosophique, ce livre aborde la vie et la mort, la nature humaine, l'éducation, la politique et bien d'autres sujets, en s'appuyant sur l'expérience personnelle et des citations classiques.
Les Essais de Montaigne contiennent de nombreuses citations de la littérature classique, notamment de Platon, Aristote, Horace et Sénèque, et explorent et réfléchissent sur la vie à travers un dialogue avec lui-même sur la manière de vivre et sur ce qu'il faut faire.
Il exerça une grande influence sur Descartes et Pascal au XVIIe siècle, et fut plus tard interdit car considéré comme un ouvrage traitant d'athéisme.
★ Livres recommandés par l'Université nationale de Séoul et l'Université de Corée
- Vous pouvez consulter un aperçu du contenu du livre.
Aperçu
indice
Au lecteur
condition humaine
À propos de la gloire et de la célébrité
Fierté
Nos désirs sont exacerbés par nos handicaps.
La cruauté naît de la lâcheté.
La défense de Raymond Sebon
À propos de la lecture
À propos de la vie étudiante
À propos de la conversation
À propos de l'intention
À propos du mariage et de l'amour
À propos de la maladie
Selon quels principes devons-nous guider nos actions ?
Sur l'étroitesse du pouvoir
À propos de la politique
En temps de chaos et de catastrophe
Sur le parti pris
À propos des loisirs
À propos des voyages
À propos de la vie dans ce monde
À propos des illusions
À propos de la mort
Commentaire sur l'œuvre
Chronologie de Michel de Montaigne
condition humaine
À propos de la gloire et de la célébrité
Fierté
Nos désirs sont exacerbés par nos handicaps.
La cruauté naît de la lâcheté.
La défense de Raymond Sebon
À propos de la lecture
À propos de la vie étudiante
À propos de la conversation
À propos de l'intention
À propos du mariage et de l'amour
À propos de la maladie
Selon quels principes devons-nous guider nos actions ?
Sur l'étroitesse du pouvoir
À propos de la politique
En temps de chaos et de catastrophe
Sur le parti pris
À propos des loisirs
À propos des voyages
À propos de la vie dans ce monde
À propos des illusions
À propos de la mort
Commentaire sur l'œuvre
Chronologie de Michel de Montaigne
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Dans le livre
D'autres personnes décorent les humains.
Je parle des humains, et je les exprime d'une manière particulière qui est erronée.
Si je devais le refaire, je le rendrais très différent de lui-même.
Mais maintenant, nous ne pouvons plus rien faire.
---p.9
À cet âge-là, les habitudes semblent nous donner la liberté de divaguer et de parler sans réfléchir.
Il est fréquent que l'artisan et son œuvre soient en conflit, mais ce n'est pas le cas ici.
---p.11
Il y a des noms et des choses dans le monde.
Un nom est un son qui désigne quelque chose et lui donne un sens.
Un nom n'est ni une partie d'une chose ni sa substance.
Il s'agit d'un matériau différent, fixé à l'extérieur de l'objet.
---p.13
Nous sommes tous des vides.
Nous ne devrions pas remplir nos cœurs uniquement de vent et de bruit.
Nous avons besoin de bases plus solides pour nous réparer.
Il serait très insensé pour une personne affamée de rechercher de beaux vêtements plutôt qu'un bon repas.
Nous devons nous diriger vers le côté le plus urgent.
Dans les prières que nous récitons parfois, c'est comme si nous disions : « Quelle est la grandeur de la gloire, si elle n'est que gloire ? »
Nous avons soif de beauté (p.mi), de santé, de sagesse, de moralité et de toutes ces qualités fondamentales.
Il faudra s'occuper de la décoration extérieure une fois que nous aurons réuni les éléments nécessaires.
---pp.13-14
Il est dans notre nature de nous sentir bien lorsque nous recevons des compliments.
Mais nous lui accordons trop d'importance.
Je me fiche de ce que les autres pensent de moi.
C'est comme si je ne me souciais pas de mon apparence.
Je ne veux pas emprunter aux autres, mais plutôt essayer de m'enrichir par moi-même.
Les autres ne voient que ce qui est visible de l'extérieur et ce qui se passe.
Chacun peut paraître calme à l'extérieur tout en étant intérieurement en proie à la fièvre et à la peur.
Ils ne voient pas mon cœur.
Ils ne voient que mon apparence.
---p.20
Si je fais preuve de vanité, c'est parce qu'elle est superficielle et n'a aucune substance à révéler à mon jugement.
Je ne suis qu'une personne teintée de vanité, pas une personne teintée jusqu'à la moelle.
Car, en effet, sur le plan mental, rien ne sort de moi qui me satisfasse d'aucune manière.
Et je n'ai aucune raison d'être reconnaissant des compliments que je reçois des autres.
Mes passe-temps sont à la fois paisibles et exigeants.
---p.28
Je me prive constamment.
Et comme je suis faible, je me sens excitée et courbée de partout.
Rien en moi ne peut satisfaire mon jugement.
J'ai un sens de l'observation assez clair et maîtrisé.
Mais au travail, cela sème la confusion.
Cela devient particulièrement évident lorsqu'on écrit de la poésie.
J'aime énormément la poésie et je connais assez bien le travail des autres.
Mais si j'écris de la poésie, cela devient une écriture enfantine et je ne peux pas la supporter.
On peut faire des remarques insensées n'importe où, mais pas avec de la poésie.
---p.29
Quelle que soit la puissance de la beauté, on ne peut en profiter sans ce type de médiation.
En Italie, nombreuses sont les beautés qui se vendent, et parmi elles, des beautés exceptionnelles. Observez les méthodes et techniques uniques qu'elles emploient pour se mettre en valeur.
Mais la vérité, c'est que quoi qu'elles fassent, leurs corps sont mis en vente aux yeux du public, et ces femmes restent donc toujours faibles et impuissantes.
De même, en vertu (p. 德性), de deux effets égaux, celui qui présente le moins d’obstacles et de risques est considéré comme plus beau et plus précieux.
---p.44
Peu importe la forme que prennent nos guerres, leur fréquence accrue ou leur division en nouvelles factions, je reste imperturbable.
Et parmi les nombreuses familles armées, je suis le seul, à ma connaissance, en France, à être de mon rang, et à avoir laissé entièrement la protection de ma maison au Ciel.
Et je n'ai jamais rangé ma cuillère en argent ni fermé ma maison à clé.
Je ne veux ni avoir peur de mon travail ni le fuir.
Si je peux recevoir sa grâce grâce à ma pleine gratitude envers Dieu, cette grâce me poursuivra jusqu'à la fin, et même si ce n'est pas le cas, j'ai vécu assez longtemps pour mériter d'être mentionné ici.
Quoi ? Ça fait trente ans que je tiens le coup, non ?
---p.48
J'ai souvent entendu dire que la lâcheté est la mère de la cruauté.
Et l'expérience nous a appris que la méchanceté et la cruauté d'un cœur malveillant et inhumain sont généralement les compagnes habituelles du caractère féminin et faible.
J'ai vu les hommes les plus cruels pleurer facilement pour les raisons les plus futiles.
Alexandre, le tyran de Phères, ne pouvait supporter d'assister à la tragédie jouée au théâtre, craignant que les citoyens ne le voient pleurer après le drame d'Hécube et d'Andromaque. Il massacrait impitoyablement des gens chaque jour.
Se pourrait-il qu'ils soient si faibles d'esprit qu'ils soient enclins à toutes sortes d'extrêmes ?
---p.49
C'est comme lorsque des chiens timides rentrent à la maison et déchirent et mordent la peau des bêtes sauvages qu'ils n'ont pas pu attaquer dans les champs.
Pourquoi les hommes de notre époque risquent-ils leur vie à s'entretuer ? Nos ancêtres connaissaient plusieurs étapes de la vengeance, mais pourquoi commencer par la dernière, et pourquoi nous contenter de nous entretuer aveuglément ? N'est-ce pas là de la lâcheté ? Chacun sait qu'il y a plus de courage et de mépris à vaincre un ennemi qu'à le tuer, à le contraindre à se rendre qu'à l'abattre.
Le désir de vengeance s'en trouve davantage assouvi et satisfait.
---pp.50-51
Cette philosophie nous apprend finalement seulement à suivre l'exemple des athlètes et des conducteurs d'ânes.
Ces personnes sont généralement beaucoup moins sensibles à la mort, à la douleur et aux autres choses désagréables, et possèdent un mental plus fort que celui que l'apprentissage peut donner aux personnes à l'esprit faible, incapables d'endurer les épreuves par leurs seules habitudes naturelles.
N'est-ce pas l'ignorance des enfants qui rend leur chair tendre et fragile plus facile à déchirer, à inciser et à opérer que celle des adultes ? Et qu'en est-il de la chair des chevaux ? Combien de personnes tombent malades à cause de leur imagination ?
---p.70
Le corps humain ne peut pas voler dans le ciel.
Voici votre rôle.
Le soleil se déplace sur une orbite fixe sans s'arrêter.
La frontière entre la mer et la terre n'est pas confondue.
L'eau n'a ni forme définie ni consistance solide.
S'il n'y a pas d'interstices dans le mur, les corps solides ne peuvent pas pénétrer.
Un homme ne peut pas sauver sa vie dans un incendie.
Une personne ne peut pas être physiquement au ciel, sur terre et en d'innombrables endroits en même temps.
Ces lois ont été faites par Dieu pour vous.
---p.90
Le dieu du destin change nos places, manipule nos croyances comme s'il s'agissait de cruches d'eau, et bien que nous les remplissions et les vidions constamment d'idées différentes, la dernière demeure toujours la seule sûre et infaillible.
Pour adhérer à cette idée, il faut renoncer à tout : richesse, honneur, vie, salut de l'âme et tout le reste.
---p.114
Nous avons déjà traversé de nombreuses formes de mort, et nous en traversons encore de nombreuses, il est donc insensé de craindre la mort.
Comme le disait Héraclite, lorsque le feu meurt, il devient air, et lorsque l'air meurt, il devient eau, mais nous pouvons le constater plus clairement en nous-mêmes.
Avec l'approche de la vieillesse, les années de floraison s'estompent, la jeunesse s'achève en pleine floraison, l'enfance se termine en jeunesse, et l'adolescence en enfance.
Et hier disparaîtra aujourd'hui, et aujourd'hui disparaîtra demain.
Rien ne reste pareil et rien ne demeure identique éternellement.
---p.135
Les gens ne se marient pas pour eux-mêmes, quoi qu'en disent les autres.
Les gens se marient davantage pour leurs descendants et leurs familles que pour cela.
Les coutumes et les intérêts du mariage nous dépassent largement et sont liés à notre lignée.
Par conséquent, je pense qu'il serait préférable d'être guidé par un tiers plutôt que par les parties elles-mêmes, et de se marier en fonction du jugement d'autrui plutôt que du sien.
Combien cela est contraire aux conventions de l'amour ! Par conséquent, comme je l'ai dit ailleurs, confier ce lien sacré et solennel de parenté (le mariage) aux vains et complaisants efforts de l'amour est une forme d'adultère.
---pp.165-166
S'il existe un mariage réussi, c'est bien la communion de l'amour et le rejet des conditions.
Un bon mariage s'efforce de reproduire les conditions de l'amitié.
Un bon mariage est une vie communautaire paisible, empreinte de fidélité, de confiance et d'innombrables services et obligations mutuels utiles et solides.
---p.167
On ne passe jamais du bien au mal.
La corruption et le pillage généralisé de la société semblent être les choses les plus difficiles à supporter en ce moment.
Si vous vous faites voler, c'est moins frustrant de se faire voler dans les bois que dans un endroit sûr.
C'était comme si chaque partie du corps se décomposait, et que les différentes parties pourries s'aggloméraient, la plupart devenant chroniques et incurables, comme un furoncle qui ne nécessitait aucun traitement.
---p.206
Mais si je pouvais choisir où mourir, je préférerais mourir à cheval plutôt que dans mon lit, loin de ma famille et de mes amis.
Dire au revoir à ses amis proches est plus déchirant que réconfortant.
J'oublierai avec plaisir ce devoir que nos coutumes exigent.
Car parmi les services rendus par l'amitié, celui-ci est le seul déplaisant.
Je préférerais donc oublier de prononcer un adieu aussi grandiose et éternel.
Même s'il y a certains avantages à assister à un décès dans des circonstances similaires, les inconvénients sont innombrables.
Je parle des humains, et je les exprime d'une manière particulière qui est erronée.
Si je devais le refaire, je le rendrais très différent de lui-même.
Mais maintenant, nous ne pouvons plus rien faire.
---p.9
À cet âge-là, les habitudes semblent nous donner la liberté de divaguer et de parler sans réfléchir.
Il est fréquent que l'artisan et son œuvre soient en conflit, mais ce n'est pas le cas ici.
---p.11
Il y a des noms et des choses dans le monde.
Un nom est un son qui désigne quelque chose et lui donne un sens.
Un nom n'est ni une partie d'une chose ni sa substance.
Il s'agit d'un matériau différent, fixé à l'extérieur de l'objet.
---p.13
Nous sommes tous des vides.
Nous ne devrions pas remplir nos cœurs uniquement de vent et de bruit.
Nous avons besoin de bases plus solides pour nous réparer.
Il serait très insensé pour une personne affamée de rechercher de beaux vêtements plutôt qu'un bon repas.
Nous devons nous diriger vers le côté le plus urgent.
Dans les prières que nous récitons parfois, c'est comme si nous disions : « Quelle est la grandeur de la gloire, si elle n'est que gloire ? »
Nous avons soif de beauté (p.mi), de santé, de sagesse, de moralité et de toutes ces qualités fondamentales.
Il faudra s'occuper de la décoration extérieure une fois que nous aurons réuni les éléments nécessaires.
---pp.13-14
Il est dans notre nature de nous sentir bien lorsque nous recevons des compliments.
Mais nous lui accordons trop d'importance.
Je me fiche de ce que les autres pensent de moi.
C'est comme si je ne me souciais pas de mon apparence.
Je ne veux pas emprunter aux autres, mais plutôt essayer de m'enrichir par moi-même.
Les autres ne voient que ce qui est visible de l'extérieur et ce qui se passe.
Chacun peut paraître calme à l'extérieur tout en étant intérieurement en proie à la fièvre et à la peur.
Ils ne voient pas mon cœur.
Ils ne voient que mon apparence.
---p.20
Si je fais preuve de vanité, c'est parce qu'elle est superficielle et n'a aucune substance à révéler à mon jugement.
Je ne suis qu'une personne teintée de vanité, pas une personne teintée jusqu'à la moelle.
Car, en effet, sur le plan mental, rien ne sort de moi qui me satisfasse d'aucune manière.
Et je n'ai aucune raison d'être reconnaissant des compliments que je reçois des autres.
Mes passe-temps sont à la fois paisibles et exigeants.
---p.28
Je me prive constamment.
Et comme je suis faible, je me sens excitée et courbée de partout.
Rien en moi ne peut satisfaire mon jugement.
J'ai un sens de l'observation assez clair et maîtrisé.
Mais au travail, cela sème la confusion.
Cela devient particulièrement évident lorsqu'on écrit de la poésie.
J'aime énormément la poésie et je connais assez bien le travail des autres.
Mais si j'écris de la poésie, cela devient une écriture enfantine et je ne peux pas la supporter.
On peut faire des remarques insensées n'importe où, mais pas avec de la poésie.
---p.29
Quelle que soit la puissance de la beauté, on ne peut en profiter sans ce type de médiation.
En Italie, nombreuses sont les beautés qui se vendent, et parmi elles, des beautés exceptionnelles. Observez les méthodes et techniques uniques qu'elles emploient pour se mettre en valeur.
Mais la vérité, c'est que quoi qu'elles fassent, leurs corps sont mis en vente aux yeux du public, et ces femmes restent donc toujours faibles et impuissantes.
De même, en vertu (p. 德性), de deux effets égaux, celui qui présente le moins d’obstacles et de risques est considéré comme plus beau et plus précieux.
---p.44
Peu importe la forme que prennent nos guerres, leur fréquence accrue ou leur division en nouvelles factions, je reste imperturbable.
Et parmi les nombreuses familles armées, je suis le seul, à ma connaissance, en France, à être de mon rang, et à avoir laissé entièrement la protection de ma maison au Ciel.
Et je n'ai jamais rangé ma cuillère en argent ni fermé ma maison à clé.
Je ne veux ni avoir peur de mon travail ni le fuir.
Si je peux recevoir sa grâce grâce à ma pleine gratitude envers Dieu, cette grâce me poursuivra jusqu'à la fin, et même si ce n'est pas le cas, j'ai vécu assez longtemps pour mériter d'être mentionné ici.
Quoi ? Ça fait trente ans que je tiens le coup, non ?
---p.48
J'ai souvent entendu dire que la lâcheté est la mère de la cruauté.
Et l'expérience nous a appris que la méchanceté et la cruauté d'un cœur malveillant et inhumain sont généralement les compagnes habituelles du caractère féminin et faible.
J'ai vu les hommes les plus cruels pleurer facilement pour les raisons les plus futiles.
Alexandre, le tyran de Phères, ne pouvait supporter d'assister à la tragédie jouée au théâtre, craignant que les citoyens ne le voient pleurer après le drame d'Hécube et d'Andromaque. Il massacrait impitoyablement des gens chaque jour.
Se pourrait-il qu'ils soient si faibles d'esprit qu'ils soient enclins à toutes sortes d'extrêmes ?
---p.49
C'est comme lorsque des chiens timides rentrent à la maison et déchirent et mordent la peau des bêtes sauvages qu'ils n'ont pas pu attaquer dans les champs.
Pourquoi les hommes de notre époque risquent-ils leur vie à s'entretuer ? Nos ancêtres connaissaient plusieurs étapes de la vengeance, mais pourquoi commencer par la dernière, et pourquoi nous contenter de nous entretuer aveuglément ? N'est-ce pas là de la lâcheté ? Chacun sait qu'il y a plus de courage et de mépris à vaincre un ennemi qu'à le tuer, à le contraindre à se rendre qu'à l'abattre.
Le désir de vengeance s'en trouve davantage assouvi et satisfait.
---pp.50-51
Cette philosophie nous apprend finalement seulement à suivre l'exemple des athlètes et des conducteurs d'ânes.
Ces personnes sont généralement beaucoup moins sensibles à la mort, à la douleur et aux autres choses désagréables, et possèdent un mental plus fort que celui que l'apprentissage peut donner aux personnes à l'esprit faible, incapables d'endurer les épreuves par leurs seules habitudes naturelles.
N'est-ce pas l'ignorance des enfants qui rend leur chair tendre et fragile plus facile à déchirer, à inciser et à opérer que celle des adultes ? Et qu'en est-il de la chair des chevaux ? Combien de personnes tombent malades à cause de leur imagination ?
---p.70
Le corps humain ne peut pas voler dans le ciel.
Voici votre rôle.
Le soleil se déplace sur une orbite fixe sans s'arrêter.
La frontière entre la mer et la terre n'est pas confondue.
L'eau n'a ni forme définie ni consistance solide.
S'il n'y a pas d'interstices dans le mur, les corps solides ne peuvent pas pénétrer.
Un homme ne peut pas sauver sa vie dans un incendie.
Une personne ne peut pas être physiquement au ciel, sur terre et en d'innombrables endroits en même temps.
Ces lois ont été faites par Dieu pour vous.
---p.90
Le dieu du destin change nos places, manipule nos croyances comme s'il s'agissait de cruches d'eau, et bien que nous les remplissions et les vidions constamment d'idées différentes, la dernière demeure toujours la seule sûre et infaillible.
Pour adhérer à cette idée, il faut renoncer à tout : richesse, honneur, vie, salut de l'âme et tout le reste.
---p.114
Nous avons déjà traversé de nombreuses formes de mort, et nous en traversons encore de nombreuses, il est donc insensé de craindre la mort.
Comme le disait Héraclite, lorsque le feu meurt, il devient air, et lorsque l'air meurt, il devient eau, mais nous pouvons le constater plus clairement en nous-mêmes.
Avec l'approche de la vieillesse, les années de floraison s'estompent, la jeunesse s'achève en pleine floraison, l'enfance se termine en jeunesse, et l'adolescence en enfance.
Et hier disparaîtra aujourd'hui, et aujourd'hui disparaîtra demain.
Rien ne reste pareil et rien ne demeure identique éternellement.
---p.135
Les gens ne se marient pas pour eux-mêmes, quoi qu'en disent les autres.
Les gens se marient davantage pour leurs descendants et leurs familles que pour cela.
Les coutumes et les intérêts du mariage nous dépassent largement et sont liés à notre lignée.
Par conséquent, je pense qu'il serait préférable d'être guidé par un tiers plutôt que par les parties elles-mêmes, et de se marier en fonction du jugement d'autrui plutôt que du sien.
Combien cela est contraire aux conventions de l'amour ! Par conséquent, comme je l'ai dit ailleurs, confier ce lien sacré et solennel de parenté (le mariage) aux vains et complaisants efforts de l'amour est une forme d'adultère.
---pp.165-166
S'il existe un mariage réussi, c'est bien la communion de l'amour et le rejet des conditions.
Un bon mariage s'efforce de reproduire les conditions de l'amitié.
Un bon mariage est une vie communautaire paisible, empreinte de fidélité, de confiance et d'innombrables services et obligations mutuels utiles et solides.
---p.167
On ne passe jamais du bien au mal.
La corruption et le pillage généralisé de la société semblent être les choses les plus difficiles à supporter en ce moment.
Si vous vous faites voler, c'est moins frustrant de se faire voler dans les bois que dans un endroit sûr.
C'était comme si chaque partie du corps se décomposait, et que les différentes parties pourries s'aggloméraient, la plupart devenant chroniques et incurables, comme un furoncle qui ne nécessitait aucun traitement.
---p.206
Mais si je pouvais choisir où mourir, je préférerais mourir à cheval plutôt que dans mon lit, loin de ma famille et de mes amis.
Dire au revoir à ses amis proches est plus déchirant que réconfortant.
J'oublierai avec plaisir ce devoir que nos coutumes exigent.
Car parmi les services rendus par l'amitié, celui-ci est le seul déplaisant.
Je préférerais donc oublier de prononcer un adieu aussi grandiose et éternel.
Même s'il y a certains avantages à assister à un décès dans des circonstances similaires, les inconvénients sont innombrables.
---pp.259-260
Avis de l'éditeur
«Que sais-je ?»
S'interroger sur le sens de la vie et explorer la nature humaine
L'essence des essais de Montaigne !
Un classique de la littérature d'essais qui a perfectionné le format de l'essai.
Montaigne est célèbre pour ses récits autobiographiques et pour la matière qui nous permet de découvrir des thèmes profonds et importants dans la vie quotidienne.
Il a notamment créé une forme littéraire appelée essai et publié un recueil de ses écrits intitulé « Susangrok ».
Les Essais constituent l'une des œuvres les plus influentes de la philosophie et de la littérature de la Renaissance, contenant des réflexions profondes sur la nature humaine, l'expérience personnelle et les complexités de la vie.
Il fut publié pour la première fois en 1580, puis révisé et augmenté, donnant lieu à une nouvelle édition en 1588.
Dans ses Essais, Montaigne a écrit un récit plus récent, plus personnel et plus intime, et son style d'écriture a marqué un tournant dans l'écriture philosophique.
Alors que les ouvrages philosophiques traditionnels de l'époque étaient plus formels et systématiques, les écrits de Montaigne étaient libres et naturels, proposant un cheminement intellectuel à la fois personnel et universel.
Les Essais explorent un large éventail de sujets, allant du comportement humain et de l'éthique à la politique et à l'éducation, et contiennent des réflexions sceptiques sur l'esprit humain ainsi qu'une connaissance approfondie des classiques latins.
Non seulement il s'agit de l'un des essais les plus lus de notre époque, mais il a également inspiré d'innombrables écrivains, dont Shakespeare, Emerson, Nietzsche et Rousseau.
La ténacité à ne jamais lâcher le fil de la découverte de soi et de la réflexion
L'essence des essais de Montaigne réside dans l'introspection.
Montaigne a prononcé la célèbre phrase « Que sais-je ? », et ses essais entreprennent une exploration du moi, examinant la condition humaine, la nature de la connaissance et le rôle de la raison dans la compréhension de la vie.
Il se confronte à ses propres incertitudes et contradictions, et affirme que plus il se connaît lui-même, plus il réalise à quel point il comprend peu le monde.
La démarche philosophique de Montaigne est une réflexion très personnelle sur sa propre vie, ses pensées et ses expériences.
Il dévoile ses doutes, ses peurs et ses curiosités, rendant son œuvre accessible et intime.
Montaigne aborde un large éventail de sujets, notamment la nature humaine, la morale, l'éducation et la mort.
Il aborde ces sujets avec une approche réfléchie et ouverte d'esprit, encourageant les lecteurs à formuler des hypothèses, à questionner et à explorer différentes perspectives plutôt que de proposer des réponses concrètes.
Un classique du XVIe siècle qui vous invite à porter un regard neuf sur le monde et l'humanité.
Les Essais de Montaigne ne sont pas simplement une œuvre philosophique, mais un voyage profondément personnel au cœur de la nature de l'existence.
Montaigne nous invite à repenser nos propres perspectives et présupposés à travers des réflexions sur la vie et la mort, la conscience de soi et la nature humaine.
Son œuvre demeure une ressource intemporelle pour quiconque s'intéresse aux complexités de la condition humaine et à la quête d'une vie pleine de sens.
C'est aussi une source inépuisable d'inspiration et de perspicacité, offrant des réflexions profondes sur la vie, l'humanité et le monde, comme un classique intemporel.
S'interroger sur le sens de la vie et explorer la nature humaine
L'essence des essais de Montaigne !
Un classique de la littérature d'essais qui a perfectionné le format de l'essai.
Montaigne est célèbre pour ses récits autobiographiques et pour la matière qui nous permet de découvrir des thèmes profonds et importants dans la vie quotidienne.
Il a notamment créé une forme littéraire appelée essai et publié un recueil de ses écrits intitulé « Susangrok ».
Les Essais constituent l'une des œuvres les plus influentes de la philosophie et de la littérature de la Renaissance, contenant des réflexions profondes sur la nature humaine, l'expérience personnelle et les complexités de la vie.
Il fut publié pour la première fois en 1580, puis révisé et augmenté, donnant lieu à une nouvelle édition en 1588.
Dans ses Essais, Montaigne a écrit un récit plus récent, plus personnel et plus intime, et son style d'écriture a marqué un tournant dans l'écriture philosophique.
Alors que les ouvrages philosophiques traditionnels de l'époque étaient plus formels et systématiques, les écrits de Montaigne étaient libres et naturels, proposant un cheminement intellectuel à la fois personnel et universel.
Les Essais explorent un large éventail de sujets, allant du comportement humain et de l'éthique à la politique et à l'éducation, et contiennent des réflexions sceptiques sur l'esprit humain ainsi qu'une connaissance approfondie des classiques latins.
Non seulement il s'agit de l'un des essais les plus lus de notre époque, mais il a également inspiré d'innombrables écrivains, dont Shakespeare, Emerson, Nietzsche et Rousseau.
La ténacité à ne jamais lâcher le fil de la découverte de soi et de la réflexion
L'essence des essais de Montaigne réside dans l'introspection.
Montaigne a prononcé la célèbre phrase « Que sais-je ? », et ses essais entreprennent une exploration du moi, examinant la condition humaine, la nature de la connaissance et le rôle de la raison dans la compréhension de la vie.
Il se confronte à ses propres incertitudes et contradictions, et affirme que plus il se connaît lui-même, plus il réalise à quel point il comprend peu le monde.
La démarche philosophique de Montaigne est une réflexion très personnelle sur sa propre vie, ses pensées et ses expériences.
Il dévoile ses doutes, ses peurs et ses curiosités, rendant son œuvre accessible et intime.
Montaigne aborde un large éventail de sujets, notamment la nature humaine, la morale, l'éducation et la mort.
Il aborde ces sujets avec une approche réfléchie et ouverte d'esprit, encourageant les lecteurs à formuler des hypothèses, à questionner et à explorer différentes perspectives plutôt que de proposer des réponses concrètes.
Un classique du XVIe siècle qui vous invite à porter un regard neuf sur le monde et l'humanité.
Les Essais de Montaigne ne sont pas simplement une œuvre philosophique, mais un voyage profondément personnel au cœur de la nature de l'existence.
Montaigne nous invite à repenser nos propres perspectives et présupposés à travers des réflexions sur la vie et la mort, la conscience de soi et la nature humaine.
Son œuvre demeure une ressource intemporelle pour quiconque s'intéresse aux complexités de la condition humaine et à la quête d'une vie pleine de sens.
C'est aussi une source inépuisable d'inspiration et de perspicacité, offrant des réflexions profondes sur la vie, l'humanité et le monde, comme un classique intemporel.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date d'émission : 15 janvier 2025
- Nombre de pages, poids, dimensions : 288 pages | 140 × 210 × 20 mm
- ISBN13 : 9788931024319
- ISBN10 : 8931024312
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