
Les Essais de Montaigne
Description
Introduction au livre
Une vision formidable de la vie, de l'humanité ! La question « Comment devons-nous vivre ? » n'est pas un problème philosophique. C'est une question extrêmement banale que chacun rencontrera inévitablement à un moment ou un autre, et qui l'accompagnera peut-être tout au long de sa vie. Mais ces inquiétudes sont aussi vagues qu'un petit voilier dérivant sur un vaste océan. Écoutons les conseils de Montaigne qui, même après 500 ans, a inspiré la vie de nombreuses personnes et a été un guide précieux pour les âmes solitaires. Ce livre renferme les réflexions de Montaigne sur la vie et l'humanité. Montaigne, un juge français, a créé une forme littéraire unique appelée « essai » pour exprimer ses idées sur la vie après la retraite. Le livre qu'il a publié, contenant ses propres réflexions, opinions et idées, s'intitule 『Susangrok』. À l'origine, ce 『Susangrok』 se vante d'un volume massif composé de trois volumes. J'espère que ce livre, qui a sélectionné certaines de ses citations les plus célèbres et les a organisées par thème, permettra aux lecteurs de mieux comprendre la pensée de Montaigne. Avec une gravité ni légère ni excessive, Montaigne exprime avec assurance et calme ses opinions sur divers sujets d'affaires mondiales. Au fil de votre lecture, posez-vous d'innombrables questions, comme par exemple si votre jugement est correct, si vous vivez correctement actuellement et comment vous devriez vivre à l'avenir. En réfléchissant aux aspects fondamentaux et pourtant essentiels de la vie, on aura l'occasion d'éveiller sa conscience, de réfléchir sur soi-même et d'en apprendre davantage sur la vie en général. Montaigne, en particulier, souligne : « Prends soin de toi selon tes propres critères, et non selon ceux des autres. » Lorsque nous apprenons à être nous-mêmes, nos vies s'enrichissent. Ce livre renferme la sagesse d'un homme qui a vécu sa vie avec passion, ou qui l'a vécue pleinement. Lorsque vous traversez les hauts et les bas de la vie, lorsque vous luttez contre un manque inconnu, lorsque vous avez peur du regard des autres, lisez ce livre. Vous trouverez l'illumination et le réconfort appropriés à chaque étape de votre vie. |
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Aperçu
indice
Note de l'auteur : Le sujet de ce livre n'est autre que moi-même !
Note du traducteur : Les Grandes Réflexions de Montaigne sur la vie et la mort
Chapitre 1 : Accepter la vieillesse et la mort
1.
Je n'ai pas peur même quand j'entends le mot mort.
2.
Acceptez la mort avec calme et sérénité
3.
La mort attend partout avec impatience.
4.
Vivre et mourir en même temps
5.
Il n'y a rien de surprenant à ce que la mort survienne subitement.
6.
Que l'on vive longtemps ou peu de temps, face à la mort, c'est la même chose.
7.
Nul ne meurt sans avoir donné de son temps.
8.
J'ai le mot mort constamment sur les lèvres.
9.
La mort ne déroge en rien aux principes de la nature.
10.
Mourir de vieillesse est rare et inhabituel.
11.
Je ne sais pas où la vieillesse me mènera.
12.
Évitez autant que possible le vieillissement mental.
13.
Puisse la mort prendre sa place dans le confort et le plaisir de ma vie.
14.
Mieux vaut minimiser le temps passé à vieillir plutôt que de vieillir rapidement.
15.
La mort est peut-être la conclusion, mais elle n'est pas le but de la vie.
16.
Je préférerais mourir à cheval que dans mon lit.
17. Je ne me plains pas du déclin naturel que je subis.
Chapitre 2 : Savourer l'instant présent
18.
Quand je danse, je danse, tout simplement, et quand je dors, je dors, tout simplement.
19.
Contentez-vous de ce que vous avez et vivez pleinement le moment présent.
20.
Ignorez le présent et ne poursuivez pas un avenir inconnu.
21.
Le désir d'oublier aiguise les souvenirs.
22.
Acceptez que le malheur fasse partie de la condition humaine.
23.
Je n'ai jamais souhaité que mon destin soit glorieux.
24.
Mon point de vue a son importance.
25.
Je ne fais de projets que pour une durée maximale d'un an.
26.
À quoi sert la chance si on ne peut pas en profiter ?
27.
J'ai profité de la vie deux fois plus que les autres.
Chapitre 3 : Savoir être soi-même
28.
Je déverse toute mon affection sur mon âme et sur moi-même.
29.
Un pays sait apprécier l'existence fidèlement.
30.
Je vivrai le reste de ma vie entièrement pour moi-même.
31.
Goûtez à la véritable liberté et à la solitude
32.
Je crois que je n'existe qu'à l'intérieur de moi-même.
33.
Je me fie à mon propre jugement, et non à celui des autres.
34.
Je n'ai jamais fait confiance à rien d'autre qu'à mon propre avis.
35.
Je suis passionné et absorbé par seulement quelques choses.
36.
Je ne me soucie que de moi-même
37.
Maîtrise-toi et respecte-toi.
38.
Je ne me braderai pas pour la gloire.
39.
Vous n'appréciez pas les faux éloges car vous me connaissez bien.
40.
Je me fiche complètement des critiques des autres.
41.
La liberté dont je jouis est sans fioritures et distante.
Chapitre 4 : Soyez toujours vigilant et réfléchissez à vous-même.
42.
Ce qui me fait le plus peur, c'est que mes propres yeux m'observent.
43.
Je doute souvent de moi et je me méfie de moi-même.
44.
Je me demande toujours si je fais quelque chose de mal.
45.
Ils appliquent les mêmes critères à eux-mêmes qu'aux autres.
46.
Ma conscience me domine davantage.
47.
Je me rends compte que je suis tout simplement un idiot.
48.
Vivre, c'est penser
49.
Je ne laisse pas la colère me submerger et me contrôler.
50.
Je ressens mes émotions au lieu de les cacher.
51.
Les malheurs de la vie quotidienne ne sont jamais anodins.
52.
Ne laissez pas votre humeur influencer votre vie à chaque instant.
53.
Soyez honnête lorsque vous parlez de vous-même
Chapitre 5 : Acquérir des connaissances et se les approprier
54.
Étudiez pour bien vivre et bien mourir.
55.
Il ne s'agit pas d'en savoir plus, il s'agit de mieux savoir.
56.
N’acceptez pas aveuglément les opinions et les connaissances des autres.
57.
Nous devons nous imprégner de l'esprit, et non des enseignements, des philosophes.
58.
Le monde est un miroir dans lequel je dois me regarder pour me connaître moi-même.
59.
Affirmer que quelque chose est impossible est une supposition hâtive.
60.
Quand on dit la vérité, il faut parler simplement.
61.
Le meilleur élément essentiel que j'ai découvert au cours de ma vie, ce sont les livres.
62.
Dans un débat, il faut préserver des intentions honnêtes.
Note du traducteur : Les Grandes Réflexions de Montaigne sur la vie et la mort
Chapitre 1 : Accepter la vieillesse et la mort
1.
Je n'ai pas peur même quand j'entends le mot mort.
2.
Acceptez la mort avec calme et sérénité
3.
La mort attend partout avec impatience.
4.
Vivre et mourir en même temps
5.
Il n'y a rien de surprenant à ce que la mort survienne subitement.
6.
Que l'on vive longtemps ou peu de temps, face à la mort, c'est la même chose.
7.
Nul ne meurt sans avoir donné de son temps.
8.
J'ai le mot mort constamment sur les lèvres.
9.
La mort ne déroge en rien aux principes de la nature.
10.
Mourir de vieillesse est rare et inhabituel.
11.
Je ne sais pas où la vieillesse me mènera.
12.
Évitez autant que possible le vieillissement mental.
13.
Puisse la mort prendre sa place dans le confort et le plaisir de ma vie.
14.
Mieux vaut minimiser le temps passé à vieillir plutôt que de vieillir rapidement.
15.
La mort est peut-être la conclusion, mais elle n'est pas le but de la vie.
16.
Je préférerais mourir à cheval que dans mon lit.
17. Je ne me plains pas du déclin naturel que je subis.
Chapitre 2 : Savourer l'instant présent
18.
Quand je danse, je danse, tout simplement, et quand je dors, je dors, tout simplement.
19.
Contentez-vous de ce que vous avez et vivez pleinement le moment présent.
20.
Ignorez le présent et ne poursuivez pas un avenir inconnu.
21.
Le désir d'oublier aiguise les souvenirs.
22.
Acceptez que le malheur fasse partie de la condition humaine.
23.
Je n'ai jamais souhaité que mon destin soit glorieux.
24.
Mon point de vue a son importance.
25.
Je ne fais de projets que pour une durée maximale d'un an.
26.
À quoi sert la chance si on ne peut pas en profiter ?
27.
J'ai profité de la vie deux fois plus que les autres.
Chapitre 3 : Savoir être soi-même
28.
Je déverse toute mon affection sur mon âme et sur moi-même.
29.
Un pays sait apprécier l'existence fidèlement.
30.
Je vivrai le reste de ma vie entièrement pour moi-même.
31.
Goûtez à la véritable liberté et à la solitude
32.
Je crois que je n'existe qu'à l'intérieur de moi-même.
33.
Je me fie à mon propre jugement, et non à celui des autres.
34.
Je n'ai jamais fait confiance à rien d'autre qu'à mon propre avis.
35.
Je suis passionné et absorbé par seulement quelques choses.
36.
Je ne me soucie que de moi-même
37.
Maîtrise-toi et respecte-toi.
38.
Je ne me braderai pas pour la gloire.
39.
Vous n'appréciez pas les faux éloges car vous me connaissez bien.
40.
Je me fiche complètement des critiques des autres.
41.
La liberté dont je jouis est sans fioritures et distante.
Chapitre 4 : Soyez toujours vigilant et réfléchissez à vous-même.
42.
Ce qui me fait le plus peur, c'est que mes propres yeux m'observent.
43.
Je doute souvent de moi et je me méfie de moi-même.
44.
Je me demande toujours si je fais quelque chose de mal.
45.
Ils appliquent les mêmes critères à eux-mêmes qu'aux autres.
46.
Ma conscience me domine davantage.
47.
Je me rends compte que je suis tout simplement un idiot.
48.
Vivre, c'est penser
49.
Je ne laisse pas la colère me submerger et me contrôler.
50.
Je ressens mes émotions au lieu de les cacher.
51.
Les malheurs de la vie quotidienne ne sont jamais anodins.
52.
Ne laissez pas votre humeur influencer votre vie à chaque instant.
53.
Soyez honnête lorsque vous parlez de vous-même
Chapitre 5 : Acquérir des connaissances et se les approprier
54.
Étudiez pour bien vivre et bien mourir.
55.
Il ne s'agit pas d'en savoir plus, il s'agit de mieux savoir.
56.
N’acceptez pas aveuglément les opinions et les connaissances des autres.
57.
Nous devons nous imprégner de l'esprit, et non des enseignements, des philosophes.
58.
Le monde est un miroir dans lequel je dois me regarder pour me connaître moi-même.
59.
Affirmer que quelque chose est impossible est une supposition hâtive.
60.
Quand on dit la vérité, il faut parler simplement.
61.
Le meilleur élément essentiel que j'ai découvert au cours de ma vie, ce sont les livres.
62.
Dans un débat, il faut préserver des intentions honnêtes.
Image détaillée

Dans le livre
Imaginons toutes les manières dont la mort nous approche à chaque instant.
Lorsqu'un cheval trébuche, qu'une tuile tombe ou qu'une minuscule épingle vous pique, rappelez-vous immédiatement : « Oui, c'est peut-être à ça que la mort aurait pu ressembler. »
Alors prenons une décision et travaillons dur.
Même dans les moments de célébration et de joie, souvenons-nous toujours de ce verset et de notre situation, afin de ne pas nous laisser absorber par notre plaisir.
Parfois, emportés par le plaisir, nous oublions de nous souvenir de cette phrase.
Combien de fois avons-nous été pris pour cible et menacés de mort ?
Les Égyptiens avaient donc coutume d'apporter les crânes desséchés des morts pour avertir les gens lors de grands festins comme des banquets.
Nous ignorons où la mort nous attend.
Alors attendons la mort partout.
Penser à la mort à l'avance, c'est penser à la liberté à l'avance.
Une fois que vous aurez appris à mourir, vous oublierez la peur d'être impuissant face à la mort.
Savoir ce qu'est la mort nous libère de toute servitude et de toute contrainte.
Une fois que l'on comprend que la privation de la vie n'est pas nuisible, alors rien n'est nuisible dans la vie.
--- pp.22-23
Même si cela ne prend qu'une heure, si c'est quelque chose que je dois terminer avant de mourir, j'ai l'impression que peu importe le temps que je consacre à cela, il n'y en aura jamais assez.
Un jour, quelqu'un feuilletait mon carnet et a vu une liste de choses que je voulais qu'il se passe après ma mort.
Je lui ai dit la vérité : même si je n'étais qu'à dix li de chez moi, je n'avais aucune garantie d'y rentrer sain et sauf, alors je me dépêchais d'écrire cela tant que j'étais encore en bonne santé et pleine d'énergie.
Parce que je garde constamment mes pensées en moi et que je les grave sur moi, je suis toujours préparé à ce qui va suivre.
Ainsi, même si la mort survient subitement, il n'y a pas lieu de s'étonner.
Nous devons être prêts et équipés pour partir tels quels à tout moment.
--- p.27
On dit que, quelle que soit la splendeur de l'escrime, elle est vouée à l'échec face à la mort, car la réalité de la mort dépasse de loin l'imagination.
Qu'ils le disent.
Il est certainement très bénéfique de penser à la mort à l'avance.
N'est-ce pas déjà un accomplissement remarquable d'avoir seulement imaginé une telle chose, sans pour autant susciter de changement ou d'enthousiasme ? De plus, la nature elle-même nous tend la main, nous offrant son courage.
Car si la mort est soudaine et violente, il n'y a plus de raison de la craindre.
Si la mort vient lentement, plus ma maladie s'aggravera, plus je mépriserai la vie.
Je sais qu'il est plus difficile d'accepter la fatalité de la mort quand on est en bonne santé que quand on est malade et qu'on souffre.
Mais lorsque nous cessons de profiter des charmes de la vie ou de les rechercher, notre peur de la mort diminue considérablement.
J'espère que plus je m'éloignerai de la vie et plus je me rapprocherai de la mort, plus je serai à l'aise avec l'échange entre la vie et la mort.
--- pp.33-34
N'est-il pas absurde d'attendre cette mort si rare, le déclin de la vitalité dû à l'extrême vieillesse ? C'est comme si la mort par chute avec fracture des cervicales, l'asphyxie lors d'un naufrage, la peste noire ou la pleurésie étaient contre nature, et que nous ne considérions comme naturelle que la mort de vieillesse, comme si ces événements étaient impensables en temps normal.
Ne nous flattons pas avec ces beaux mots, mais appelons naturelles uniquement les morts générales, communes et universelles.
Il est rare de mourir de vieillesse.
Cette mort, unique et inhabituelle, n'est pas plus naturelle qu'une autre.
La mort par le travail est la dernière et la plus extrême des manières de mourir, et c'est une mort que l'on ne désire pas car elle est lointaine.
C'est aussi une frontière que nous ne pouvons franchir, une limite que les lois de la nature nous interdisent de franchir.
Mais en même temps, vivre jusqu'à un âge avancé est un privilège rare accordé par la nature.
C'est une faveur spéciale de la nature, accordée exceptionnellement à une seule personne tous les deux ou trois siècles, et qui la soulage de toutes les épreuves qu'elle peut rencontrer au cours de sa longue vie.
--- pp.38-39
L'esprit est si fermement attaché au corps, et pourtant il m'abandonne et ne cesse de poursuivre la souffrance du corps, me faisant me demander s'il ne serait pas un traître.
Flatter et persuader l'esprit est inutile.
ce
Afin de persuader l'esprit de ne pas conspirer avec le corps, il le fit découvrir Sénèque et Catulle, ainsi que les danses des dames nobles et de la cour royale.
Mais lorsque son compagnon souffre de maux d'estomac, ses pensées se tournent vers lui.
Il semblerait que nous souffrions tous les deux du même problème.
Dans des périodes comme celles-ci, les capacités intrinsèques de l'esprit ne sont pas utilisées et le corps s'épuise.
Si le corps n'est pas heureux, l'esprit ne peut pas l'être non plus.
Nos professeurs avaient tort.
Ils attribuaient les élans fulgurants de l'âme à l'extase divine, à l'amour, à la fureur guerrière, à la poésie, au vin, etc., sans tenir compte de la santé.
La joie que procurait autrefois une santé forte, dynamique, complète et stable se trouve désormais dans le calme et la stabilité.
Cette flamme de joie projette sur notre esprit une lumière plus intense et plus éclatante qu'elle ne l'a jamais fait lorsque nous étions le plus joyeux et le plus passionnément enthousiastes.
--- pp.44-45
La philosophie nous enseigne à toujours garder la mort présente à notre esprit et à y penser à l'avance.
Et ces prémonitions et réflexions nous donnent des mises en garde et des règles pour nous éviter de nous blesser.
C’est comparable au comportement des médecins qui nous rendent malades pour tester leurs médicaments et leurs techniques.
Il est injuste d'apprendre à quelqu'un comment mourir alors qu'il ne sait pas comment vivre, et de déformer la fin de sa vie.
Si vous saviez vivre dans la dignité et la paix, vous sauriez aussi mourir.
Les philosophes se vantent d'eux-mêmes.
« J’ai consacré toute ma vie à l’étude de la mort. »
Mais je pense que la mort est la conclusion, et non le but de la vie.
La mort est la fin et l'apogée de la vie, mais cela ne signifie pas que la mort est le but de la vie.
La vie devrait avoir sa propre finalité et son propre but, et elle devrait pouvoir prendre ses propres décisions et se conduire elle-même.
La connaissance de la mort ne représente qu'une partie de la compréhension de la vie.
Cela peut être un élément léger de la vie, s'il ne contribue pas à alourdir le fardeau de la peur de la mort.
--- pp.53-54
Même lorsque mon corps s'est effondré à plusieurs reprises, il semblait que ce soit la chaleur de mon esprit qui me relevait.
Dans cette mesure, mon esprit était joyeux, calme et stable.
De plus, lorsque j'ai eu de la fièvre pendant 4 à 5 mois, mon corps était complètement détruit, mais mon esprit est resté joyeux.
Quand la douleur a disparu, la faiblesse et la dépression ne me rendaient plus aussi triste.
Il existe d'innombrables maladies physiques dont le nom seul est effrayant, mais j'ai bien plus peur des milliers de passions et de troubles mentaux que je vis réellement.
Je ne me plains donc pas du déclin naturel que je subis.
Et je ne regrette pas que ma vie ne soit pas aussi longue et forte qu'un chêne.
--- p.60
La nature se dévoile d'elle-même, il ne nous reste donc qu'à agir.
La nature existe dans toutes les classes sociales et se révèle même de dos, comme s'il n'y avait pas de voile.
Sais-tu comment cultiver ton propre caractère ? Si oui, tu as fait bien plus que l'auteur de ce livre.
Sais-tu te détendre ? Si oui, tu as gagné plus que ceux qui ont conquis des villes et des empires.
Le plus grand chef-d'œuvre de l'humanité est une vie bien vécue.
Tout le reste, comme gouverner, amasser des richesses et faire des projets, n'est au mieux qu'accessoire et insignifiant.
Il existe dans le monde des personnes qui reprochent aux humains d'être toujours préoccupés par l'avenir, et qui nous enseignent à nous accrocher désespérément au présent et à nous y contenter, comme si nous n'avions pas saisi le passé et n'avions aucune intention de saisir l'avenir.
S’ils osent qualifier d’erreurs les résultats de leurs inclinations naturelles, ils commettent l’erreur humaine la plus courante.
Car elle nous inculque l'idée fausse que nous devons corriger nos actions plutôt que nos pensées.
--- pp.66-67
Si nous prenions le temps de réfléchir sur nous-mêmes, si nous consacrions plutôt le temps que nous passons à observer les autres et à saisir les choses extérieures à nous explorer nous-mêmes, nous découvririons rapidement à quel point nous sommes fragiles et imparfaits en tant qu'êtres humains.
Notre incapacité à nous satisfaire de quoi que ce soit, notre propension à être pris au piège des désirs et des fantasmes, notre incapacité à choisir judicieusement ce dont nous avons besoin, ne sont-elles pas la preuve de notre imperfection ? Le bien suprême, concept que les philosophes débattent depuis longtemps, en est une illustration éloquente.
Le débat sur ce sujet est toujours en cours et se poursuivra probablement indéfiniment sans qu'un consensus ne soit atteint.
--- p.71
Ce que nous appelons « bonheur » est simplement l'absence de « malheur ».
Cela correspond à la définition du bonheur donnée par l'école philosophique qui a le plus vanté le plaisir (l'école épicurienne) comme l'absence de douleur.
Comme le disait Ennius : « C’est un grand bonheur de n’avoir aucun malheur. » Le plus grand bonheur qu’un être humain puisse espérer est l’absence de malheur.
L'excitation et le désir que procurent certains plaisirs, qui semblent offrir plus que la simple santé et l'absence de douleur, constituent un plaisir actif.
Ce plaisir actif, pour ainsi dire, variable, aigu et poignant, n'a qu'un seul but.
Il s'agit d'éviter la douleur.
Par exemple, la passion pour une femme finit par engendrer de la douleur, qui à son tour engendre un désir ardent.
Et ce plaisir actif qu'on appelle passion exige seulement que sa chaleur soit comblée, étanchée ou soulagée.
Il en va de même pour les autres désirs.
--- p.77
La richesse et la pauvreté dépendent de l'état d'esprit de l'individu.
Ni la richesse, ni la gloire, ni la santé ne possèdent de beauté ou de plaisir en dehors du sens que leur confère celui qui les possède.
Si vous pensez être heureux, vous l'êtes, et si vous pensez être malheureux, vous l'êtes.
La confiance en soi est ce qui est essentiel et vrai.
Le destin ne peut ni nous rendre heureux ni nous rendre malheureux.
Cela donne simplement à nos âmes les matériaux et les graines nécessaires pour devenir plus fortes et capables de diriger et d'agir selon leurs souhaits.
La volonté propre est le seul fondement et la seule souveraineté qui déterminent le bonheur et le malheur.
Les réussites externes prennent tout leur sens grâce à l'organisation interne.
De même que lorsque nous portons des vêtements, notre corps se réchauffe non pas parce que les vêtements eux-mêmes sont chauds, mais parce que nous-mêmes rayonnons de la chaleur.
De même, lorsqu'on veut se rafraîchir, le froid vient de l'intérieur, et non de l'extérieur.
--- pp.84-85
Les sages disent que les jeunes doivent se préparer à la vie et les personnes âgées doivent profiter de la vie.
La plus grande erreur qu'ils ont trouvée chez nous, c'est que nos désirs étaient de plus en plus jeunes.
Nous recommençons sans cesse à vivre.
Un pied est déjà dans la tombe, et pourtant les désirs et les besoins ressurgissent sans cesse. « Au moment de la mort, on taille le marbre, mais au lieu de songer à l'ériger sur une tombe, on bâtit une maison. » Je ne fais de projets que pour un an tout au plus, et je pense toujours à ma propre mort.
Je prends mes distances avec tout nouvel espoir et toute nouvelle entreprise, je dis adieu à chaque lieu que je quitte, et chaque jour je m'éloigne un peu plus de ce que je possède.
« Cela fait longtemps que je n’ai rien perdu ni rien gagné. »
« L’avenir nous réserve bien plus de surprises que ce que l’avenir nous réserve. » — pp. 86-87
J'ai mené une vie bien vécue pour les autres.
Maintenant, vivons le reste de notre vie pour nous-mêmes.
Que toutes nos pensées et intentions soient dirigées vers nous-mêmes et notre bien-être.
Avoir son propre espace privé représente un travail considérable, et jongler avec d'autres choses peut s'avérer un peu difficile.
Mais Dieu nous a donné le temps de partir, alors préparons-nous.
Faisons nos valises et prenons une pause dans notre travail.
Et séparons-nous des autres et libérons-nous des liens violents qui nous retiennent.
Aussi fort que soit cet attachement, libéré du sens du devoir, vous devez désormais aimer ceci ou cela, mais n'épouser que vous-même.
En d'autres termes, nous devons entretenir des relations avec toute chose, mais sans nous y attacher au point de ne plus pouvoir nous en détacher sans nous dépouiller d'une partie de nous-mêmes.
La chose la plus importante au monde est de se connaître soi-même.
Il est temps pour nous de quitter la société, car nous n'avons rien à lui apporter.
Celui qui ne peut prêter ne doit pas emprunter.
Lorsque vos forces déclinent, rassemblez les dernières et utilisez-les uniquement pour vous-même.
--- pp.101-102
Pour ceux qui savent se remettre en question et s'immerger pleinement dans leurs pensées, la méditation est une pratique complète et puissante.
Je préfère entraîner mon esprit plutôt que de le remplir.
Il n'y a pas de tâche plus facile ni plus puissante que de garder ses pensées en accord avec son esprit.
Pour les grands esprits, « vivre » signifie « penser », c'est pourquoi ils en font leur vocation.
De plus, il n'y a rien à quoi l'on puisse se consacrer plus longuement que la contemplation de soi-même, et c'est un privilège que nous accorde la nature.
Même les choses les plus faciles à faire au quotidien ne peuvent pas être faites aussi longtemps.
Aristote disait : « La méditation est l’œuvre des dieux, et de même que nous trouvons la béatitude par la méditation, les dieux trouvent la béatitude par la méditation. »
--- p.157
Si nous qualifions de « monstres » ou de « miracles » les créatures ou les phénomènes qui dépassent notre entendement, combien de monstres et de miracles se présentent constamment à nous ? Si nous nous souvenons des tâtonnements que nous avons dû faire pour acquérir le savoir que nous possédons aujourd’hui, nous comprendrons que si nos possessions nous semblent familières, ce n’est pas par le savoir, mais par l’habitude.
« Nous l’avons tellement vu que nous en sommes lassés, que plus personne ne lève les yeux vers le ciel splendide. » Si des choses que nous connaissons déjà se présentaient à nous pour la première fois, nous les trouverions plus surprenantes que tout le reste. « Si ces choses se présentaient à nous pour la première fois, si elles apparaissaient soudainement, nous dirions n’avoir jamais rien vu d’aussi merveilleux et extraordinaire. » Quand quelqu’un qui n’a jamais vu de rivière en voit une pour la première fois, il la prend pour le grand océan.
Et je crois que, pour autant que je sache, c'est le maximum que la nature puisse créer.
« Même une petite rivière paraît énorme à quelqu’un qui n’a jamais vu de rivière plus grande. »
« C’est la même chose avec les arbres et les gens, et pour tout ce que nous considérons comme le plus grand, ce que nous voyons nous paraît énorme. »
Lorsqu'un cheval trébuche, qu'une tuile tombe ou qu'une minuscule épingle vous pique, rappelez-vous immédiatement : « Oui, c'est peut-être à ça que la mort aurait pu ressembler. »
Alors prenons une décision et travaillons dur.
Même dans les moments de célébration et de joie, souvenons-nous toujours de ce verset et de notre situation, afin de ne pas nous laisser absorber par notre plaisir.
Parfois, emportés par le plaisir, nous oublions de nous souvenir de cette phrase.
Combien de fois avons-nous été pris pour cible et menacés de mort ?
Les Égyptiens avaient donc coutume d'apporter les crânes desséchés des morts pour avertir les gens lors de grands festins comme des banquets.
Nous ignorons où la mort nous attend.
Alors attendons la mort partout.
Penser à la mort à l'avance, c'est penser à la liberté à l'avance.
Une fois que vous aurez appris à mourir, vous oublierez la peur d'être impuissant face à la mort.
Savoir ce qu'est la mort nous libère de toute servitude et de toute contrainte.
Une fois que l'on comprend que la privation de la vie n'est pas nuisible, alors rien n'est nuisible dans la vie.
--- pp.22-23
Même si cela ne prend qu'une heure, si c'est quelque chose que je dois terminer avant de mourir, j'ai l'impression que peu importe le temps que je consacre à cela, il n'y en aura jamais assez.
Un jour, quelqu'un feuilletait mon carnet et a vu une liste de choses que je voulais qu'il se passe après ma mort.
Je lui ai dit la vérité : même si je n'étais qu'à dix li de chez moi, je n'avais aucune garantie d'y rentrer sain et sauf, alors je me dépêchais d'écrire cela tant que j'étais encore en bonne santé et pleine d'énergie.
Parce que je garde constamment mes pensées en moi et que je les grave sur moi, je suis toujours préparé à ce qui va suivre.
Ainsi, même si la mort survient subitement, il n'y a pas lieu de s'étonner.
Nous devons être prêts et équipés pour partir tels quels à tout moment.
--- p.27
On dit que, quelle que soit la splendeur de l'escrime, elle est vouée à l'échec face à la mort, car la réalité de la mort dépasse de loin l'imagination.
Qu'ils le disent.
Il est certainement très bénéfique de penser à la mort à l'avance.
N'est-ce pas déjà un accomplissement remarquable d'avoir seulement imaginé une telle chose, sans pour autant susciter de changement ou d'enthousiasme ? De plus, la nature elle-même nous tend la main, nous offrant son courage.
Car si la mort est soudaine et violente, il n'y a plus de raison de la craindre.
Si la mort vient lentement, plus ma maladie s'aggravera, plus je mépriserai la vie.
Je sais qu'il est plus difficile d'accepter la fatalité de la mort quand on est en bonne santé que quand on est malade et qu'on souffre.
Mais lorsque nous cessons de profiter des charmes de la vie ou de les rechercher, notre peur de la mort diminue considérablement.
J'espère que plus je m'éloignerai de la vie et plus je me rapprocherai de la mort, plus je serai à l'aise avec l'échange entre la vie et la mort.
--- pp.33-34
N'est-il pas absurde d'attendre cette mort si rare, le déclin de la vitalité dû à l'extrême vieillesse ? C'est comme si la mort par chute avec fracture des cervicales, l'asphyxie lors d'un naufrage, la peste noire ou la pleurésie étaient contre nature, et que nous ne considérions comme naturelle que la mort de vieillesse, comme si ces événements étaient impensables en temps normal.
Ne nous flattons pas avec ces beaux mots, mais appelons naturelles uniquement les morts générales, communes et universelles.
Il est rare de mourir de vieillesse.
Cette mort, unique et inhabituelle, n'est pas plus naturelle qu'une autre.
La mort par le travail est la dernière et la plus extrême des manières de mourir, et c'est une mort que l'on ne désire pas car elle est lointaine.
C'est aussi une frontière que nous ne pouvons franchir, une limite que les lois de la nature nous interdisent de franchir.
Mais en même temps, vivre jusqu'à un âge avancé est un privilège rare accordé par la nature.
C'est une faveur spéciale de la nature, accordée exceptionnellement à une seule personne tous les deux ou trois siècles, et qui la soulage de toutes les épreuves qu'elle peut rencontrer au cours de sa longue vie.
--- pp.38-39
L'esprit est si fermement attaché au corps, et pourtant il m'abandonne et ne cesse de poursuivre la souffrance du corps, me faisant me demander s'il ne serait pas un traître.
Flatter et persuader l'esprit est inutile.
ce
Afin de persuader l'esprit de ne pas conspirer avec le corps, il le fit découvrir Sénèque et Catulle, ainsi que les danses des dames nobles et de la cour royale.
Mais lorsque son compagnon souffre de maux d'estomac, ses pensées se tournent vers lui.
Il semblerait que nous souffrions tous les deux du même problème.
Dans des périodes comme celles-ci, les capacités intrinsèques de l'esprit ne sont pas utilisées et le corps s'épuise.
Si le corps n'est pas heureux, l'esprit ne peut pas l'être non plus.
Nos professeurs avaient tort.
Ils attribuaient les élans fulgurants de l'âme à l'extase divine, à l'amour, à la fureur guerrière, à la poésie, au vin, etc., sans tenir compte de la santé.
La joie que procurait autrefois une santé forte, dynamique, complète et stable se trouve désormais dans le calme et la stabilité.
Cette flamme de joie projette sur notre esprit une lumière plus intense et plus éclatante qu'elle ne l'a jamais fait lorsque nous étions le plus joyeux et le plus passionnément enthousiastes.
--- pp.44-45
La philosophie nous enseigne à toujours garder la mort présente à notre esprit et à y penser à l'avance.
Et ces prémonitions et réflexions nous donnent des mises en garde et des règles pour nous éviter de nous blesser.
C’est comparable au comportement des médecins qui nous rendent malades pour tester leurs médicaments et leurs techniques.
Il est injuste d'apprendre à quelqu'un comment mourir alors qu'il ne sait pas comment vivre, et de déformer la fin de sa vie.
Si vous saviez vivre dans la dignité et la paix, vous sauriez aussi mourir.
Les philosophes se vantent d'eux-mêmes.
« J’ai consacré toute ma vie à l’étude de la mort. »
Mais je pense que la mort est la conclusion, et non le but de la vie.
La mort est la fin et l'apogée de la vie, mais cela ne signifie pas que la mort est le but de la vie.
La vie devrait avoir sa propre finalité et son propre but, et elle devrait pouvoir prendre ses propres décisions et se conduire elle-même.
La connaissance de la mort ne représente qu'une partie de la compréhension de la vie.
Cela peut être un élément léger de la vie, s'il ne contribue pas à alourdir le fardeau de la peur de la mort.
--- pp.53-54
Même lorsque mon corps s'est effondré à plusieurs reprises, il semblait que ce soit la chaleur de mon esprit qui me relevait.
Dans cette mesure, mon esprit était joyeux, calme et stable.
De plus, lorsque j'ai eu de la fièvre pendant 4 à 5 mois, mon corps était complètement détruit, mais mon esprit est resté joyeux.
Quand la douleur a disparu, la faiblesse et la dépression ne me rendaient plus aussi triste.
Il existe d'innombrables maladies physiques dont le nom seul est effrayant, mais j'ai bien plus peur des milliers de passions et de troubles mentaux que je vis réellement.
Je ne me plains donc pas du déclin naturel que je subis.
Et je ne regrette pas que ma vie ne soit pas aussi longue et forte qu'un chêne.
--- p.60
La nature se dévoile d'elle-même, il ne nous reste donc qu'à agir.
La nature existe dans toutes les classes sociales et se révèle même de dos, comme s'il n'y avait pas de voile.
Sais-tu comment cultiver ton propre caractère ? Si oui, tu as fait bien plus que l'auteur de ce livre.
Sais-tu te détendre ? Si oui, tu as gagné plus que ceux qui ont conquis des villes et des empires.
Le plus grand chef-d'œuvre de l'humanité est une vie bien vécue.
Tout le reste, comme gouverner, amasser des richesses et faire des projets, n'est au mieux qu'accessoire et insignifiant.
Il existe dans le monde des personnes qui reprochent aux humains d'être toujours préoccupés par l'avenir, et qui nous enseignent à nous accrocher désespérément au présent et à nous y contenter, comme si nous n'avions pas saisi le passé et n'avions aucune intention de saisir l'avenir.
S’ils osent qualifier d’erreurs les résultats de leurs inclinations naturelles, ils commettent l’erreur humaine la plus courante.
Car elle nous inculque l'idée fausse que nous devons corriger nos actions plutôt que nos pensées.
--- pp.66-67
Si nous prenions le temps de réfléchir sur nous-mêmes, si nous consacrions plutôt le temps que nous passons à observer les autres et à saisir les choses extérieures à nous explorer nous-mêmes, nous découvririons rapidement à quel point nous sommes fragiles et imparfaits en tant qu'êtres humains.
Notre incapacité à nous satisfaire de quoi que ce soit, notre propension à être pris au piège des désirs et des fantasmes, notre incapacité à choisir judicieusement ce dont nous avons besoin, ne sont-elles pas la preuve de notre imperfection ? Le bien suprême, concept que les philosophes débattent depuis longtemps, en est une illustration éloquente.
Le débat sur ce sujet est toujours en cours et se poursuivra probablement indéfiniment sans qu'un consensus ne soit atteint.
--- p.71
Ce que nous appelons « bonheur » est simplement l'absence de « malheur ».
Cela correspond à la définition du bonheur donnée par l'école philosophique qui a le plus vanté le plaisir (l'école épicurienne) comme l'absence de douleur.
Comme le disait Ennius : « C’est un grand bonheur de n’avoir aucun malheur. » Le plus grand bonheur qu’un être humain puisse espérer est l’absence de malheur.
L'excitation et le désir que procurent certains plaisirs, qui semblent offrir plus que la simple santé et l'absence de douleur, constituent un plaisir actif.
Ce plaisir actif, pour ainsi dire, variable, aigu et poignant, n'a qu'un seul but.
Il s'agit d'éviter la douleur.
Par exemple, la passion pour une femme finit par engendrer de la douleur, qui à son tour engendre un désir ardent.
Et ce plaisir actif qu'on appelle passion exige seulement que sa chaleur soit comblée, étanchée ou soulagée.
Il en va de même pour les autres désirs.
--- p.77
La richesse et la pauvreté dépendent de l'état d'esprit de l'individu.
Ni la richesse, ni la gloire, ni la santé ne possèdent de beauté ou de plaisir en dehors du sens que leur confère celui qui les possède.
Si vous pensez être heureux, vous l'êtes, et si vous pensez être malheureux, vous l'êtes.
La confiance en soi est ce qui est essentiel et vrai.
Le destin ne peut ni nous rendre heureux ni nous rendre malheureux.
Cela donne simplement à nos âmes les matériaux et les graines nécessaires pour devenir plus fortes et capables de diriger et d'agir selon leurs souhaits.
La volonté propre est le seul fondement et la seule souveraineté qui déterminent le bonheur et le malheur.
Les réussites externes prennent tout leur sens grâce à l'organisation interne.
De même que lorsque nous portons des vêtements, notre corps se réchauffe non pas parce que les vêtements eux-mêmes sont chauds, mais parce que nous-mêmes rayonnons de la chaleur.
De même, lorsqu'on veut se rafraîchir, le froid vient de l'intérieur, et non de l'extérieur.
--- pp.84-85
Les sages disent que les jeunes doivent se préparer à la vie et les personnes âgées doivent profiter de la vie.
La plus grande erreur qu'ils ont trouvée chez nous, c'est que nos désirs étaient de plus en plus jeunes.
Nous recommençons sans cesse à vivre.
Un pied est déjà dans la tombe, et pourtant les désirs et les besoins ressurgissent sans cesse. « Au moment de la mort, on taille le marbre, mais au lieu de songer à l'ériger sur une tombe, on bâtit une maison. » Je ne fais de projets que pour un an tout au plus, et je pense toujours à ma propre mort.
Je prends mes distances avec tout nouvel espoir et toute nouvelle entreprise, je dis adieu à chaque lieu que je quitte, et chaque jour je m'éloigne un peu plus de ce que je possède.
« Cela fait longtemps que je n’ai rien perdu ni rien gagné. »
« L’avenir nous réserve bien plus de surprises que ce que l’avenir nous réserve. » — pp. 86-87
J'ai mené une vie bien vécue pour les autres.
Maintenant, vivons le reste de notre vie pour nous-mêmes.
Que toutes nos pensées et intentions soient dirigées vers nous-mêmes et notre bien-être.
Avoir son propre espace privé représente un travail considérable, et jongler avec d'autres choses peut s'avérer un peu difficile.
Mais Dieu nous a donné le temps de partir, alors préparons-nous.
Faisons nos valises et prenons une pause dans notre travail.
Et séparons-nous des autres et libérons-nous des liens violents qui nous retiennent.
Aussi fort que soit cet attachement, libéré du sens du devoir, vous devez désormais aimer ceci ou cela, mais n'épouser que vous-même.
En d'autres termes, nous devons entretenir des relations avec toute chose, mais sans nous y attacher au point de ne plus pouvoir nous en détacher sans nous dépouiller d'une partie de nous-mêmes.
La chose la plus importante au monde est de se connaître soi-même.
Il est temps pour nous de quitter la société, car nous n'avons rien à lui apporter.
Celui qui ne peut prêter ne doit pas emprunter.
Lorsque vos forces déclinent, rassemblez les dernières et utilisez-les uniquement pour vous-même.
--- pp.101-102
Pour ceux qui savent se remettre en question et s'immerger pleinement dans leurs pensées, la méditation est une pratique complète et puissante.
Je préfère entraîner mon esprit plutôt que de le remplir.
Il n'y a pas de tâche plus facile ni plus puissante que de garder ses pensées en accord avec son esprit.
Pour les grands esprits, « vivre » signifie « penser », c'est pourquoi ils en font leur vocation.
De plus, il n'y a rien à quoi l'on puisse se consacrer plus longuement que la contemplation de soi-même, et c'est un privilège que nous accorde la nature.
Même les choses les plus faciles à faire au quotidien ne peuvent pas être faites aussi longtemps.
Aristote disait : « La méditation est l’œuvre des dieux, et de même que nous trouvons la béatitude par la méditation, les dieux trouvent la béatitude par la méditation. »
--- p.157
Si nous qualifions de « monstres » ou de « miracles » les créatures ou les phénomènes qui dépassent notre entendement, combien de monstres et de miracles se présentent constamment à nous ? Si nous nous souvenons des tâtonnements que nous avons dû faire pour acquérir le savoir que nous possédons aujourd’hui, nous comprendrons que si nos possessions nous semblent familières, ce n’est pas par le savoir, mais par l’habitude.
« Nous l’avons tellement vu que nous en sommes lassés, que plus personne ne lève les yeux vers le ciel splendide. » Si des choses que nous connaissons déjà se présentaient à nous pour la première fois, nous les trouverions plus surprenantes que tout le reste. « Si ces choses se présentaient à nous pour la première fois, si elles apparaissaient soudainement, nous dirions n’avoir jamais rien vu d’aussi merveilleux et extraordinaire. » Quand quelqu’un qui n’a jamais vu de rivière en voit une pour la première fois, il la prend pour le grand océan.
Et je crois que, pour autant que je sache, c'est le maximum que la nature puisse créer.
« Même une petite rivière paraît énorme à quelqu’un qui n’a jamais vu de rivière plus grande. »
« C’est la même chose avec les arbres et les gens, et pour tout ce que nous considérons comme le plus grand, ce que nous voyons nous paraît énorme. »
--- pp.188-189
Avis de l'éditeur
Les conseils de Montaigne pour une vie réelle !
Ce livre, qui aborde des préoccupations subjectives mais universelles sur la vie, est composé de cinq chapitres et traite de 62 sujets approfondis.
Le chapitre 1, « Accepter volontairement la vieillesse et la mort », nous rappelle notre destinée de vivre à la fois avec la mort et la vie.
De plus, la peur ne fait que grandir dans notre imagination, je recommande donc de vivre pleinement le présent plutôt que de craindre une mort que nous n'avons pas encore affrontée.
« Car si vous êtes vivant, vous existez ; si vous êtes mort, vous êtes absent. » La mort est quelque chose qui échappe à notre contrôle.
Ce que nous pouvons faire, c'est vivre pleinement chaque aspect de la vie qui nous a été donnée.
Le chapitre 2, « Savourer l’instant présent », nous conseille d’accepter que les moments heureux et malheureux font partie intégrante de la vie.
Vous sentez-vous malheureux parce que vous n'avez rien ? Êtes-vous insatisfait parce que vous n'avez rien accompli ? Montaigne disait : « Rien n'est douloureux ni difficile en soi », sous-entendant que seul notre propre jugement est essentiel.
En d'autres termes, le bonheur vient de l'intérieur, alors concentrons-nous sur l'entraînement de notre esprit.
Le chapitre 3, « Savoir être soi-même », nous invite à profiter pleinement de notre existence en nous basant sur notre propre jugement, et non sur celui des autres.
Cela signifie ne pas se gaspiller à poursuivre la gloire et la richesse, mais plutôt avoir du respect pour soi-même et s'apprécier.
Le chapitre 4, « Soyez toujours vigilant et réfléchissez à vous-même », conseille de ne pas être trop sûr de soi et de toujours réfléchir à soi-même.
Cela signifie que vous devez vous appliquer à vous-même les mêmes critères stricts que ceux que vous utilisez pour juger les autres.
Montaigne nous dit aussi de toujours nous regarder avec nos propres yeux, et non avec ceux des autres, et de nous maîtriser afin de pouvoir suivre le bon chemin.
Le dernier chapitre, le chapitre 5, intitulé « Acquérir des connaissances et se les approprier », met l'accent sur la profondeur des connaissances plutôt que sur leur quantité.
Ce n'est pas la quantité de connaissances que vous possédez, mais la manière dont vous les possédez qui compte.
Ainsi, plutôt que d’accepter aveuglément « le savoir des autres », nous devons nous efforcer de nous l’approprier par une acceptation critique.
Je suis convaincu que la vie des lecteurs s'en trouvera enrichie s'ils prennent à cœur les conseils contenus dans ce livre et s'ils comprennent la pensée de Montaigne.
Ce livre, qui aborde des préoccupations subjectives mais universelles sur la vie, est composé de cinq chapitres et traite de 62 sujets approfondis.
Le chapitre 1, « Accepter volontairement la vieillesse et la mort », nous rappelle notre destinée de vivre à la fois avec la mort et la vie.
De plus, la peur ne fait que grandir dans notre imagination, je recommande donc de vivre pleinement le présent plutôt que de craindre une mort que nous n'avons pas encore affrontée.
« Car si vous êtes vivant, vous existez ; si vous êtes mort, vous êtes absent. » La mort est quelque chose qui échappe à notre contrôle.
Ce que nous pouvons faire, c'est vivre pleinement chaque aspect de la vie qui nous a été donnée.
Le chapitre 2, « Savourer l’instant présent », nous conseille d’accepter que les moments heureux et malheureux font partie intégrante de la vie.
Vous sentez-vous malheureux parce que vous n'avez rien ? Êtes-vous insatisfait parce que vous n'avez rien accompli ? Montaigne disait : « Rien n'est douloureux ni difficile en soi », sous-entendant que seul notre propre jugement est essentiel.
En d'autres termes, le bonheur vient de l'intérieur, alors concentrons-nous sur l'entraînement de notre esprit.
Le chapitre 3, « Savoir être soi-même », nous invite à profiter pleinement de notre existence en nous basant sur notre propre jugement, et non sur celui des autres.
Cela signifie ne pas se gaspiller à poursuivre la gloire et la richesse, mais plutôt avoir du respect pour soi-même et s'apprécier.
Le chapitre 4, « Soyez toujours vigilant et réfléchissez à vous-même », conseille de ne pas être trop sûr de soi et de toujours réfléchir à soi-même.
Cela signifie que vous devez vous appliquer à vous-même les mêmes critères stricts que ceux que vous utilisez pour juger les autres.
Montaigne nous dit aussi de toujours nous regarder avec nos propres yeux, et non avec ceux des autres, et de nous maîtriser afin de pouvoir suivre le bon chemin.
Le dernier chapitre, le chapitre 5, intitulé « Acquérir des connaissances et se les approprier », met l'accent sur la profondeur des connaissances plutôt que sur leur quantité.
Ce n'est pas la quantité de connaissances que vous possédez, mais la manière dont vous les possédez qui compte.
Ainsi, plutôt que d’accepter aveuglément « le savoir des autres », nous devons nous efforcer de nous l’approprier par une acceptation critique.
Je suis convaincu que la vie des lecteurs s'en trouvera enrichie s'ils prennent à cœur les conseils contenus dans ce livre et s'ils comprennent la pensée de Montaigne.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 15 février 2019
- Nombre de pages, poids, dimensions : 200 pages | 282 g | 143 × 210 × 13 mm
- ISBN13 : 9791160022117
- ISBN10 : 1160022119
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