
Les leçons de vie de Schopenhauer
Description
Introduction au livre
Un livre encensé par Nietzsche, Jung, Freud, Tolstoï, Camus et Chaplin ! Vous arrive-t-il de vous demander : « Est-ce la bonne façon de vivre ? » La vie est-elle douloureuse et difficile ? Même après avoir atteint une certaine stabilité financière, ressentez-vous un vide et une lassitude qui vous laissent désorienté ? Êtes-vous parfois confronté à d’intenses bouleversements émotionnels et à la dépression ? Si ce genre de crise psychologique vous rend insatisfait de votre vie actuelle et vous empêche d’être heureux, lisez ce livre. Ce livre est un guide de vie contenant les conseils directs du grand philosophe Schopenhauer sur le bonheur et l'essence de la vie, l'essence des relations humaines et l'essence de l'apprentissage, de la lecture et de la pensée indépendante. Dans ce livre, Schopenhauer affirme que la vie est souffrance en soi, mais que cette souffrance nous donne la force de vivre ; que la richesse et la gloire n'ont pas une grande influence sur le bonheur ; que nous ne devrions pas gaspiller notre vie à essayer de nous mettre en valeur auprès des autres et d'être évalués par eux ; que vivre moins de malheur est le véritable sens du bonheur ; qu'une crise de l'esprit est surmontée par la richesse intérieure, et non par la richesse et la gloire ; que le malheur provient de l'incapacité à être seul, donc les humains doivent être seuls ; que la pensée originale est beaucoup plus importante que la lecture extensive ; et que nous devrions commencer par lire les grands classiques du passé plutôt que des livres nouveaux. Les conseils avisés et sincères contenus dans ce livre aideront les gens modernes, lassés de l'imprévisibilité du monde, à réfléchir sur eux-mêmes et à trouver la force de vivre pleinement. Schopenhauer, vénéré comme un grand philosophe allemand, a généreusement condensé son sens aigu de la réalité et ses conseils directs dans ce seul ouvrage. La philosophie qu'il expose dans ce livre a exercé une grande influence et a inspiré de nombreuses personnalités et célébrités de divers domaines, parmi lesquelles Friedrich Nietzsche, Einstein, Carl Jung, Wagner, Charles Darwin, Hermann Hesse, Franz Kafka, Camus, Kant, Tolstoï, Dostoïevski, Charlie Chaplin, Thomas Mann et Borges. Récemment, l'acteur Ha Seok-jin a déclaré dans une émission télévisée : « La vie est solitaire. » Il y a une raison pour laquelle les gens d'aujourd'hui sont profondément touchés par le message de Schopenhauer, 150 ans après sa mort, comme en témoigne sa célèbre citation : « Il faut savoir être fort même seul », qui est devenue un sujet brûlant. En effet, la philosophie de Schopenhauer n'est pas seulement une philosophie qui offre du réconfort, mais une philosophie authentique qui parle à la vie réelle que nous vivons. Le langage de Schopenhauer, plein de sarcasme et de franchise, sans la moindre trace de réconfort, frappe avec encore plus de force, comme un coup de marteau, au XXIe siècle, à l'heure du néolibéralisme désolé où la perte d'humanité et la confusion des valeurs atteignent leur paroxysme. Ce livre ne vous réconfortera pas forcément, mais il vous offrira un charme étrange qui vous apaisera une fois la lecture terminée. À travers lui, vous ressentirez l'essence de la philosophie de vie de Schopenhauer, connue de tous mais insidieusement intériorisée. |
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Aperçu
indice
Note de la rédaction : Approfondissez votre réflexion et gagnez en sagesse !
Note du traducteur : Plus calme et plus moderne que quiconque !
Partie 1 : Théorie du bonheur – Aphorismes pour la sagesse de la vie
Chapitre 1 : Ce qui influence le bonheur humain
Les trois atouts de la vie qui déterminent le destin d'une personne│Le plus important dans la vie est ce qui existe en nous│Chacun de nous vit uniquement au sein de sa propre conscience│Le niveau de conscience est primordial│L'étendue du bonheur est déterminée par notre nature innée│Si vous êtes riche intérieurement, vous n'exigerez pas grand-chose du destin│Les forces qui sont en moi ne peuvent être remplacées par le statut social ou la richesse│Trouvons la joie dans nos propres pensées, même dans la solitude la plus totale│La première source de bonheur est la personnalité, c'est-à-dire nous-mêmes│Utilisons au mieux la personnalité qui nous a été donnée│Privilégions la santé et le développement des capacités plutôt que l'acquisition de richesses│La différence entre ce qui fait une personne et ce qu'elle possède│Ce que l'on possède est l'élément essentiel du bonheur│Richesse et réputation entretiennent une relation d'influence et de soutien mutuels
Chapitre 2 : Ce qui fait d'un être humain
Tout le reste, hormis la personnalité, n'est lié qu'indirectement au bonheur et à la satisfaction. Si vous voulez savoir s'il est heureux, observez s'il est rayonnant. La santé et l'activité physique sont essentielles à l'épanouissement de cette joie. Ce qui rend les gens malheureux, ce sont nos pensées. La santé en est la seule cause. Si vous réussissez ne serait-ce qu'une fois sur dix, réjouissez-vous et encouragez-vous. Trouvez en vous la source de la joie pour devenir plus heureux. Cultivez vos ressources intérieures. Une vie intelligente préserve d'innombrables difficultés. Si vous cherchez le bonheur à l'extérieur, ce bonheur n'est qu'une construction fragile.
Chapitre 3 : Sur ce que les humains ont
Le désir de richesse est sans fin et extrêmement difficile à satisfaire. │La satisfaction que procurent les possessions dépend de leur quantité. │Pourquoi posséder beaucoup de choses n'apporte pas le confort. │La richesse est comme l'eau de mer : plus on en boit, plus on a soif. │Il n'y a ni douleur éternelle, ni joie éternelle.
Chapitre 4 : Ce que les humains révèlent aux autres
L'opinion des autres n'est pas si importante pour le bonheur. La valeur que je m'accorde dépend de l'image que je renvoie. Vivons selon nos propres convictions, et non selon celles des autres. On ne peut être heureux en se souciant du regard des autres. Ne donnons pas trop d'importance à l'opinion d'autrui. S'intéresser à l'opinion des autres engendre inquiétude et peur. Libérons nos vies du regard d'autrui. La vanité rend bavard, mais l'estime de soi apaise. Rien ne renforce plus le courage que d'entendre une bonne réputation. Ne vous laissez pas griser par une gloire éphémère, une gloire illusoire. Ce n'est pas la gloire en elle-même qui a de la valeur, mais le chemin parcouru pour l'atteindre. En donnant le meilleur de vous-même, vous atteindrez la gloire posthume.
Chapitre 5 : Sur notre attitude envers nous-mêmes
Concentrez-vous sur les catastrophes que vous avez évitées plutôt que sur les joies que vous avez vécues. Vivre heureux, c'est vivre moins malheureux. Il vaut mieux éviter les catastrophes que de rechercher les plaisirs de la vie. Si votre bonheur repose sur une conception trop large, il risque de s'effondrer. Seul le présent est réel, seule certitude. Parmi les catastrophes futures, ne vous préoccupez que de celles qui sont absolument certaines. Appréciez chaque instant, même les plus difficiles, du quotidien. Simplifiez vos relations autant que possible sans vous ennuyer. Il n'y a pas de pire chemin vers le bonheur que celui qui mène à un monde immense et à une vie luxueuse. Combler le vide par une stimulation extérieure constante vous rendra malheureux. Avec l'âge, la sagesse s'acquiert. La solitude présente des avantages et des inconvénients, certes, mais ils sont minimes. Même si vous en faites partie, vous n'y êtes pas totalement immergé. Ceux qui souffrent du bonheur des autres ne peuvent jamais être heureux. Réfléchissez bien avant d'agir. Cessez de ressasser les malheurs passés. Il faut réprimer son imagination face au bonheur comme au malheur. Se demander : « Et si ce n'était pas pour moi ? » Posons-nous souvent cette question. │N'essayons pas d'égayer la morosité ambiante en ne devinant que des possibilités favorables. │Avant d'ouvrir un tiroir de notre esprit, fermons tous les autres. │Prévenons le mal par une force intérieure avant qu'il ne vienne de l'extérieur. │De nombreux malheurs frappent chacun d'entre nous ; il faut donc les accepter et les endurer. │Si nous agissons, créons et apprenons, nous ne sombrerons pas dans un ennui terrible. │Les innombrables événements de la vie sont comme les images d'un kaléidoscope. │Il faut veiller à ne pas laisser le temps nous influencer. │Accueillons-nous sereinement face aux joies et aux peines soudaines et retrouvons-nous. │N'agissons pas avec insensé, mais réfléchissons avec sagesse. │Affrontons courageusement les épreuves et les calamités du destin.
Chapitre 6 : Notre attitude envers les autres
Je ne les changerai pas, tout comme je ne peux changer une pierre. │ Comprenez les autres uniquement dans la limite de votre propre intelligence. │ Choisissez d'être aimé ou respecté. │ Ils n'accordent de valeur qu'à leur propre ego. │ Soyez patient, même face à l'absurdité des personnes insensées. │ Ne soyez ni trop indulgent ni trop affectueux envers autrui. │ Si vous pardonnez et oubliez leurs erreurs, ils les répéteront. │ Ne prenez pas les autres pour modèles. │ Ne contredisez pas les opinions d'autrui et abstenez-vous de corriger leurs erreurs. │ Si vous voulez qu'ils fassent confiance à votre jugement, parlez calmement et sans enthousiasme. │ Ne vous adonnez pas à l'auto-glorification, même si vous avez d'excellentes raisons. │ Sachez quand faire semblant de croire ce que disent les autres et quand faire semblant de ne pas y croire. │ Notez et mémorisez les procédures à suivre avec chaque personne. │ Ne manifestez ni colère ni haine autrement que par vos actes. │ Ne parlez pas d'un ton agressif, mais laissez l'autre personne comprendre.
Chapitre 7 : Le vieillissement
La seconde moitié de la vie, quand on réalise qu'il n'y a rien à gagner dans ce monde. En automne, les jours raccourcissent mais s'intensifient. La raison pour laquelle nos souvenirs raccourcissent proportionnellement avec l'âge. Pourquoi la vie qui nous reste semble-t-elle infiniment longue quand on est jeune ? On vit avec la vitalité jusqu'à trente-six ans. En vieillissant, on vit moins consciemment. Ce n'est qu'à la fin de notre vie qu'on réalise qui on est vraiment. La vieillesse n'est pas triste car la passion ne peut apporter le bonheur. La sérénité est une condition essentielle au bonheur à un âge avancé.
Partie 2 : Théorie de la vie – Aphorismes pour une vie pleine
Chapitre 1 : Sur le fait de ne pas être éteint par la mort
Il n'y a pas lieu de craindre le moment du passage vers la mort│Le temps n'existe pas indépendamment de notre perception│Les humains sont autre chose que rien avec la vie│Comment reconnaître plus clairement l'éternité de son être intérieur│Vivons chaque jour sans ressentir la peur de la mort│Mourir signifie aller au lieu d'où provient toute vie│Comment pourrais-je exister si les races du passé ne sont pas mortes ?
Chapitre 2 : De la vanité de la survie
En réalité, même le présent le plus insignifiant est supérieur au passé le plus important. │Chaque soir, nous nous appauvrissons d'un jour. │Il est impossible d'atteindre la stabilité et le bonheur que nous recherchons sans cesse. │Le renoncement à la volonté de vivre ouvre la voie à la survie. │Ce n'est qu'à la fin de notre vie que nous le comprenons. │Le but de la vie est de gagner sa vie et de continuer à vivre. │Lorsque les désirs sont comblés, la souffrance disparaît, mais l'ennui ne tarde pas à s'installer.
Chapitre 3 : Sur la souffrance du monde
Cela peut paraître une exception, mais en réalité, le malheur est généralement la règle. │ Pourquoi avons-nous tendance à ne penser qu'aux petites choses qui nous dérangent ? │ Le désastre n'est pas passif, mais actif. │ Chacune de nos vies est une lutte constante. │ Le travail, les épreuves, les efforts et la douleur sont le lot de l'être humain tout au long de sa vie. │ La mesure du bonheur humain est l'absence de douleur. │ Néanmoins, chacun aspire à une vie heureuse. │ Pourquoi l'expression « J'ai survécu à la vie » est-elle si belle ? │ Habituons-nous à voir ce monde comme un lieu de souffrance.
Chapitre 4 : Sur la connaissance et l'érudition
Les professeurs enseignent pour gagner de l'argent, les élèves apprennent pour acquérir un statut social. │Comment peut-on lire autant de livres sans penser ainsi ? │Pourquoi la plupart des livres sont-ils si incroyablement ennuyeux ? │Pour accomplir de grandes choses, l'apprentissage doit devenir une fin en soi.
Chapitre 5 : De la pensée indépendante
Seul un très petit nombre d'érudits possèdent la capacité de penser. │ Trop lire empêche la pensée indépendante. │ Ceux qui se contentent de lire beaucoup de livres et ceux qui lisent le livre qu'est le monde. │ Les pensées d'autrui acquises par la lecture ne sont jamais les vôtres. │ Vous ne devriez lire que lorsque votre propre source d'inspiration est tarie. │ Ce que vous découvrez par la pensée indépendante est d'une valeur inestimable. │ La différence entre un penseur et un simple érudit réside dans la présence ou non d'une perception indépendante. │ Les pensées d'autrui naissent de l'esprit d'autrui. │ Ceux qui passent leur vie à lire et ceux qui passent leur vie à penser. │ Vous ne devriez pas ignorer complètement le monde réel lorsque vous lisez. │ La simple expérience ne peut remplacer la pensée comme le fait la lecture. │ Ceux qui pensent de manière indépendante sont comme des monarques. │ Ne compensez pas votre propre manque de perspicacité en mobilisant les autres. │ Les êtres humains ne peuvent être qualifiés d'êtres pensants qu'au sens le plus large.
Chapitre 6 : De la lecture et des livres
Un riche ignorant et sans dignité est comme une bête. │Méfiez-vous des méfaits de la lecture qui vous font perdre la capacité de penser par vous-même. │Si vous n'avez pas de talent inné, la lecture ne fera de vous qu'un imitateur superficiel. │Les grands livres de la bibliothèque sont devenus des fossiles. │Voilà pourquoi nous versons des larmes en regardant une longue liste de livres. │L'art de ne pas lire est très important dans notre méthode de lecture. │Les lecteurs modernes idiots qui ne lisent que les nouveautés. │Les livres écrits par de grands esprits ne devraient pas rester sur les étagères. │Seules les œuvres rares et authentiques deviennent des livres éternels. │Ne confondez pas s'approprier le contenu d'un livre avec le fait de l'acheter. │Il vaut mieux lire un livre important deux fois de suite, quel qu'il soit. │Il n'y a pas de meilleure façon de lire que les classiques. │L'histoire de la littérature et de l'art est à la fois joyeuse et réjouissante.
Chapitre 7 : Sur l'éducation
La différence entre l'éducation naturelle et artificielle│Les enfants devraient être éduqués de manière à ce que l'intuition précède toujours les concepts│Il faut d'abord les initier au monde réel plutôt que de les précipiter dans les livres│Ce type d'éducation devrait être mis en œuvre pendant l'enfance et l'adolescence│Les capacités de chaque individu n'ont absolument rien à voir avec la maturité de sa cognition.
Chapitre 8 Paraboles et fables qui révèlent l'essence de la vie
La parabole du miroir concave, qui peut être utilisée de diverses manières│La différence entre une terre belle et sublime et une terre fertile et riche│Les autres animaux évitent les humains, mais les mouches se posent sur leur nez│La différence entre un astronome et un philosophe│Il n'y a pas de rose sans épines, mais il y a beaucoup d'épines sans roses│Le sapin nous accompagne dans les bons comme dans les mauvais moments│Je serai le même quand l'hiver viendra !│Contrairement aux autres plantes, l'arbre ne meurt jamais│Je m'épanouis pour moi-même, non pour les autres !│Je me lève uniquement parce que je suis le soleil, et que celui qui peut me voir me regarde !│Soyez patient et persévérant.
Une telle patience est la condition de votre gloire et de votre renommée ! │ Celui qui monte au ciel en ballon voit la terre s'enfoncer peu à peu. │ La grandeur spirituelle d'un homme s'accroît à mesure qu'il s'éloigne. │ Pour contempler toute chose avec un regard lumineux et joyeux. │ Gardez une distance convenable entre vous, une distance qui vous permette de vous supporter les uns les autres.
Note du traducteur : Plus calme et plus moderne que quiconque !
Partie 1 : Théorie du bonheur – Aphorismes pour la sagesse de la vie
Chapitre 1 : Ce qui influence le bonheur humain
Les trois atouts de la vie qui déterminent le destin d'une personne│Le plus important dans la vie est ce qui existe en nous│Chacun de nous vit uniquement au sein de sa propre conscience│Le niveau de conscience est primordial│L'étendue du bonheur est déterminée par notre nature innée│Si vous êtes riche intérieurement, vous n'exigerez pas grand-chose du destin│Les forces qui sont en moi ne peuvent être remplacées par le statut social ou la richesse│Trouvons la joie dans nos propres pensées, même dans la solitude la plus totale│La première source de bonheur est la personnalité, c'est-à-dire nous-mêmes│Utilisons au mieux la personnalité qui nous a été donnée│Privilégions la santé et le développement des capacités plutôt que l'acquisition de richesses│La différence entre ce qui fait une personne et ce qu'elle possède│Ce que l'on possède est l'élément essentiel du bonheur│Richesse et réputation entretiennent une relation d'influence et de soutien mutuels
Chapitre 2 : Ce qui fait d'un être humain
Tout le reste, hormis la personnalité, n'est lié qu'indirectement au bonheur et à la satisfaction. Si vous voulez savoir s'il est heureux, observez s'il est rayonnant. La santé et l'activité physique sont essentielles à l'épanouissement de cette joie. Ce qui rend les gens malheureux, ce sont nos pensées. La santé en est la seule cause. Si vous réussissez ne serait-ce qu'une fois sur dix, réjouissez-vous et encouragez-vous. Trouvez en vous la source de la joie pour devenir plus heureux. Cultivez vos ressources intérieures. Une vie intelligente préserve d'innombrables difficultés. Si vous cherchez le bonheur à l'extérieur, ce bonheur n'est qu'une construction fragile.
Chapitre 3 : Sur ce que les humains ont
Le désir de richesse est sans fin et extrêmement difficile à satisfaire. │La satisfaction que procurent les possessions dépend de leur quantité. │Pourquoi posséder beaucoup de choses n'apporte pas le confort. │La richesse est comme l'eau de mer : plus on en boit, plus on a soif. │Il n'y a ni douleur éternelle, ni joie éternelle.
Chapitre 4 : Ce que les humains révèlent aux autres
L'opinion des autres n'est pas si importante pour le bonheur. La valeur que je m'accorde dépend de l'image que je renvoie. Vivons selon nos propres convictions, et non selon celles des autres. On ne peut être heureux en se souciant du regard des autres. Ne donnons pas trop d'importance à l'opinion d'autrui. S'intéresser à l'opinion des autres engendre inquiétude et peur. Libérons nos vies du regard d'autrui. La vanité rend bavard, mais l'estime de soi apaise. Rien ne renforce plus le courage que d'entendre une bonne réputation. Ne vous laissez pas griser par une gloire éphémère, une gloire illusoire. Ce n'est pas la gloire en elle-même qui a de la valeur, mais le chemin parcouru pour l'atteindre. En donnant le meilleur de vous-même, vous atteindrez la gloire posthume.
Chapitre 5 : Sur notre attitude envers nous-mêmes
Concentrez-vous sur les catastrophes que vous avez évitées plutôt que sur les joies que vous avez vécues. Vivre heureux, c'est vivre moins malheureux. Il vaut mieux éviter les catastrophes que de rechercher les plaisirs de la vie. Si votre bonheur repose sur une conception trop large, il risque de s'effondrer. Seul le présent est réel, seule certitude. Parmi les catastrophes futures, ne vous préoccupez que de celles qui sont absolument certaines. Appréciez chaque instant, même les plus difficiles, du quotidien. Simplifiez vos relations autant que possible sans vous ennuyer. Il n'y a pas de pire chemin vers le bonheur que celui qui mène à un monde immense et à une vie luxueuse. Combler le vide par une stimulation extérieure constante vous rendra malheureux. Avec l'âge, la sagesse s'acquiert. La solitude présente des avantages et des inconvénients, certes, mais ils sont minimes. Même si vous en faites partie, vous n'y êtes pas totalement immergé. Ceux qui souffrent du bonheur des autres ne peuvent jamais être heureux. Réfléchissez bien avant d'agir. Cessez de ressasser les malheurs passés. Il faut réprimer son imagination face au bonheur comme au malheur. Se demander : « Et si ce n'était pas pour moi ? » Posons-nous souvent cette question. │N'essayons pas d'égayer la morosité ambiante en ne devinant que des possibilités favorables. │Avant d'ouvrir un tiroir de notre esprit, fermons tous les autres. │Prévenons le mal par une force intérieure avant qu'il ne vienne de l'extérieur. │De nombreux malheurs frappent chacun d'entre nous ; il faut donc les accepter et les endurer. │Si nous agissons, créons et apprenons, nous ne sombrerons pas dans un ennui terrible. │Les innombrables événements de la vie sont comme les images d'un kaléidoscope. │Il faut veiller à ne pas laisser le temps nous influencer. │Accueillons-nous sereinement face aux joies et aux peines soudaines et retrouvons-nous. │N'agissons pas avec insensé, mais réfléchissons avec sagesse. │Affrontons courageusement les épreuves et les calamités du destin.
Chapitre 6 : Notre attitude envers les autres
Je ne les changerai pas, tout comme je ne peux changer une pierre. │ Comprenez les autres uniquement dans la limite de votre propre intelligence. │ Choisissez d'être aimé ou respecté. │ Ils n'accordent de valeur qu'à leur propre ego. │ Soyez patient, même face à l'absurdité des personnes insensées. │ Ne soyez ni trop indulgent ni trop affectueux envers autrui. │ Si vous pardonnez et oubliez leurs erreurs, ils les répéteront. │ Ne prenez pas les autres pour modèles. │ Ne contredisez pas les opinions d'autrui et abstenez-vous de corriger leurs erreurs. │ Si vous voulez qu'ils fassent confiance à votre jugement, parlez calmement et sans enthousiasme. │ Ne vous adonnez pas à l'auto-glorification, même si vous avez d'excellentes raisons. │ Sachez quand faire semblant de croire ce que disent les autres et quand faire semblant de ne pas y croire. │ Notez et mémorisez les procédures à suivre avec chaque personne. │ Ne manifestez ni colère ni haine autrement que par vos actes. │ Ne parlez pas d'un ton agressif, mais laissez l'autre personne comprendre.
Chapitre 7 : Le vieillissement
La seconde moitié de la vie, quand on réalise qu'il n'y a rien à gagner dans ce monde. En automne, les jours raccourcissent mais s'intensifient. La raison pour laquelle nos souvenirs raccourcissent proportionnellement avec l'âge. Pourquoi la vie qui nous reste semble-t-elle infiniment longue quand on est jeune ? On vit avec la vitalité jusqu'à trente-six ans. En vieillissant, on vit moins consciemment. Ce n'est qu'à la fin de notre vie qu'on réalise qui on est vraiment. La vieillesse n'est pas triste car la passion ne peut apporter le bonheur. La sérénité est une condition essentielle au bonheur à un âge avancé.
Partie 2 : Théorie de la vie – Aphorismes pour une vie pleine
Chapitre 1 : Sur le fait de ne pas être éteint par la mort
Il n'y a pas lieu de craindre le moment du passage vers la mort│Le temps n'existe pas indépendamment de notre perception│Les humains sont autre chose que rien avec la vie│Comment reconnaître plus clairement l'éternité de son être intérieur│Vivons chaque jour sans ressentir la peur de la mort│Mourir signifie aller au lieu d'où provient toute vie│Comment pourrais-je exister si les races du passé ne sont pas mortes ?
Chapitre 2 : De la vanité de la survie
En réalité, même le présent le plus insignifiant est supérieur au passé le plus important. │Chaque soir, nous nous appauvrissons d'un jour. │Il est impossible d'atteindre la stabilité et le bonheur que nous recherchons sans cesse. │Le renoncement à la volonté de vivre ouvre la voie à la survie. │Ce n'est qu'à la fin de notre vie que nous le comprenons. │Le but de la vie est de gagner sa vie et de continuer à vivre. │Lorsque les désirs sont comblés, la souffrance disparaît, mais l'ennui ne tarde pas à s'installer.
Chapitre 3 : Sur la souffrance du monde
Cela peut paraître une exception, mais en réalité, le malheur est généralement la règle. │ Pourquoi avons-nous tendance à ne penser qu'aux petites choses qui nous dérangent ? │ Le désastre n'est pas passif, mais actif. │ Chacune de nos vies est une lutte constante. │ Le travail, les épreuves, les efforts et la douleur sont le lot de l'être humain tout au long de sa vie. │ La mesure du bonheur humain est l'absence de douleur. │ Néanmoins, chacun aspire à une vie heureuse. │ Pourquoi l'expression « J'ai survécu à la vie » est-elle si belle ? │ Habituons-nous à voir ce monde comme un lieu de souffrance.
Chapitre 4 : Sur la connaissance et l'érudition
Les professeurs enseignent pour gagner de l'argent, les élèves apprennent pour acquérir un statut social. │Comment peut-on lire autant de livres sans penser ainsi ? │Pourquoi la plupart des livres sont-ils si incroyablement ennuyeux ? │Pour accomplir de grandes choses, l'apprentissage doit devenir une fin en soi.
Chapitre 5 : De la pensée indépendante
Seul un très petit nombre d'érudits possèdent la capacité de penser. │ Trop lire empêche la pensée indépendante. │ Ceux qui se contentent de lire beaucoup de livres et ceux qui lisent le livre qu'est le monde. │ Les pensées d'autrui acquises par la lecture ne sont jamais les vôtres. │ Vous ne devriez lire que lorsque votre propre source d'inspiration est tarie. │ Ce que vous découvrez par la pensée indépendante est d'une valeur inestimable. │ La différence entre un penseur et un simple érudit réside dans la présence ou non d'une perception indépendante. │ Les pensées d'autrui naissent de l'esprit d'autrui. │ Ceux qui passent leur vie à lire et ceux qui passent leur vie à penser. │ Vous ne devriez pas ignorer complètement le monde réel lorsque vous lisez. │ La simple expérience ne peut remplacer la pensée comme le fait la lecture. │ Ceux qui pensent de manière indépendante sont comme des monarques. │ Ne compensez pas votre propre manque de perspicacité en mobilisant les autres. │ Les êtres humains ne peuvent être qualifiés d'êtres pensants qu'au sens le plus large.
Chapitre 6 : De la lecture et des livres
Un riche ignorant et sans dignité est comme une bête. │Méfiez-vous des méfaits de la lecture qui vous font perdre la capacité de penser par vous-même. │Si vous n'avez pas de talent inné, la lecture ne fera de vous qu'un imitateur superficiel. │Les grands livres de la bibliothèque sont devenus des fossiles. │Voilà pourquoi nous versons des larmes en regardant une longue liste de livres. │L'art de ne pas lire est très important dans notre méthode de lecture. │Les lecteurs modernes idiots qui ne lisent que les nouveautés. │Les livres écrits par de grands esprits ne devraient pas rester sur les étagères. │Seules les œuvres rares et authentiques deviennent des livres éternels. │Ne confondez pas s'approprier le contenu d'un livre avec le fait de l'acheter. │Il vaut mieux lire un livre important deux fois de suite, quel qu'il soit. │Il n'y a pas de meilleure façon de lire que les classiques. │L'histoire de la littérature et de l'art est à la fois joyeuse et réjouissante.
Chapitre 7 : Sur l'éducation
La différence entre l'éducation naturelle et artificielle│Les enfants devraient être éduqués de manière à ce que l'intuition précède toujours les concepts│Il faut d'abord les initier au monde réel plutôt que de les précipiter dans les livres│Ce type d'éducation devrait être mis en œuvre pendant l'enfance et l'adolescence│Les capacités de chaque individu n'ont absolument rien à voir avec la maturité de sa cognition.
Chapitre 8 Paraboles et fables qui révèlent l'essence de la vie
La parabole du miroir concave, qui peut être utilisée de diverses manières│La différence entre une terre belle et sublime et une terre fertile et riche│Les autres animaux évitent les humains, mais les mouches se posent sur leur nez│La différence entre un astronome et un philosophe│Il n'y a pas de rose sans épines, mais il y a beaucoup d'épines sans roses│Le sapin nous accompagne dans les bons comme dans les mauvais moments│Je serai le même quand l'hiver viendra !│Contrairement aux autres plantes, l'arbre ne meurt jamais│Je m'épanouis pour moi-même, non pour les autres !│Je me lève uniquement parce que je suis le soleil, et que celui qui peut me voir me regarde !│Soyez patient et persévérant.
Une telle patience est la condition de votre gloire et de votre renommée ! │ Celui qui monte au ciel en ballon voit la terre s'enfoncer peu à peu. │ La grandeur spirituelle d'un homme s'accroît à mesure qu'il s'éloigne. │ Pour contempler toute chose avec un regard lumineux et joyeux. │ Gardez une distance convenable entre vous, une distance qui vous permette de vous supporter les uns les autres.
Image détaillée
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Dans le livre
Il est clair que ce qui importe pour le bonheur humain, ou plutôt pour l'existence tout entière, est quelque chose qui existe ou qui surgit en soi.
C’est-à-dire que, là, avant tout, réside le confort ou le malaise intérieur qui résulte des sentiments, de la volonté et de la pensée humaines.
Autrement dit, la situation extérieure n'influence ces émotions qu'indirectement.
Par conséquent, même si les circonstances ou les conditions extérieures sont identiques, elles ont des effets complètement différents sur chaque individu, et chaque individu vivant dans le même environnement vit dans un monde différent.
Parce que les gens ont leurs propres pensées, sentiments et volontés, et qu'ils ne réagissent directement qu'à ces choses-là.
Les éléments extérieurs ne les affectent que dans la mesure où ils sont à l'origine de ces phénomènes.
Sur scène, une personne joue le rôle d'un monarque, une autre celui d'un premier ministre ou d'un prince, et une troisième celui d'un serviteur, d'un soldat ou d'un général, mais ces différences ne sont qu'extérieures.
Au fond, ce sont tous les mêmes pitoyables comédiens, souffrant des mêmes douleurs et de la même pauvreté.
La vie est ainsi faite.
Les différences de statut social et de richesse permettent aux individus de jouer leur rôle, mais elles ne correspondent pas à des différences intrinsèques de bonheur et de satisfaction.
De même, au fond de chaque personne sommeille une personne pauvre qui souffre de sa propre douleur et de sa propre pauvreté.
Bien que la souffrance et la pauvreté puissent différer matériellement d'une personne à l'autre, leur forme reste étonnamment similaire pour tous.
Bien sûr, il existe des différences de degré, mais elles ne sont pas comparables aux différences de statut social, de richesse ou de rôle.
Car tout ce qui existe pour les humains et ce qui leur arrive existe et est créé uniquement au sein de la conscience humaine.
Une personne spirituelle peut trouver de la joie dans ses propres pensées et son imagination, même dans la solitude la plus totale.
Mais une personne ennuyée ne peut échapper à un ennui profond, même en variant ses rencontres sociales, ses pièces de théâtre, ses sorties ou ses divertissements.
Une personne bonne, harmonieuse et douce peut se contenter de circonstances difficiles, mais une personne avide, jalouse, égoïste et méchante ne peut se contenter de peu importe sa richesse.
Par conséquent, pour les personnes dotées d'une grande force spirituelle et mentale, la plupart des divertissements que recherchent les gens ordinaires sont inutiles, voire simplement agaçants et encombrants.
Les gens consacrent des milliers, voire des centaines de fois plus d'efforts à acquérir des richesses qu'à développer leurs capacités intellectuelles, pourtant ce qui fait d'une personne ce qu'elle est a un impact bien plus important sur son bonheur que ce qu'elle possède.
Pourtant, on voit souvent des gens travailler sans relâche du matin au soir, comme des fourmis, pour accroître la richesse qu'ils possèdent déjà.
Ils ne savent rien, leurs âmes sont vides et ils ne peuvent plus rien ressentir.
Les plus hautes joies spirituelles sont hors de leur portée.
C'est un effort vain que de chercher à profiter occasionnellement de plaisirs sensuels fugaces qui ne prennent pas beaucoup de temps mais coûtent cher.
Finalement, à sa mort, même s'il a la chance d'amasser une grande fortune, celle-ci sera transmise à ses héritiers, qui pourront soit la faire fructifier, soit la dilapider.
Une telle personne, aussi sérieuse et profonde que soit son expression, est aussi insensée que la vie d'un homme portant un chapeau à clochette.
Notre bonheur est grandement influencé par notre personnalité rayonnante.
On peut constater à quel point cela est lié à notre santé en comparant les émotions que nous ressentons lorsque nous sommes en bonne santé et pleins d'énergie avec celles que nous ressentons lorsque nous sommes malades, anxieux et irritables, même face aux mêmes circonstances ou événements extérieurs.
Ce n'est pas l'apparence objective et réelle des choses qui nous rend heureux ou malheureux, mais nos pensées à leur sujet, et ce sont celles-ci qui nous rendent heureux ou malheureux.
Voici ce que dit Efectetus.
« Ce ne sont pas les choses qui rendent les gens malheureux, mais la façon dont nous les percevons. »
Fixer des limites appropriées à notre désir rationnel de possessions n'est pas impossible, mais c'est assurément difficile.
Car la satisfaction liée aux possessions ne dépend pas de la quantité absolue, mais seulement de la proportion relative, du rapport entre ce que chacun désire et ce qu'il possède.
Juger séparément l'objet de la propriété n'a aucun sens, c'est comme avoir un numérateur sans dénominateur.
Certaines personnes ne se soucient pas de ce qu'elles devraient posséder et se sentent satisfaites même si elles ne possèdent pas grand-chose.
Mais d'autres personnes possèdent cent fois plus, et pourtant elles se sentent malheureuses car elles n'ont pas la seule chose qu'elles désirent.
Oui, le nom « Théorie du bonheur » n'est en soi qu'un euphémisme.
Nous devons commencer par enseigner que vivre heureux signifie vivre moins malheureux, c'est-à-dire vivre à un degré acceptable.
Bien sûr, la vie n'est pas vraiment faite pour être appréciée, mais pour être endurée et pour mettre fin à la souffrance.
L'expression latine correspondante est « degere vitam, vita defungi (se débrouiller tant bien que mal, survivre à la vie) ».
Nous devons veiller à ne pas imposer tellement d'exigences à la vie que nous construisions un bonheur à grande échelle.
Un bonheur fondé sur une vision trop large est fragile et comporte un risque beaucoup plus élevé de catastrophe ; par conséquent, des choses négatives finiront par se produire.
Contrairement aux autres bâtiments ordinaires, dont la solidité augmente avec la largeur de leurs fondations, la construction de notre bonheur fonctionne à l'inverse.
Par conséquent, le meilleur moyen d'éviter un grand malheur est d'équilibrer tous les moyens à votre disposition et de revoir vos exigences à la baisse en conséquence.
Vous ne devriez pas calquer votre comportement sur celui des autres, que vous le fassiez ou non.
Ceci s'explique par le fait que les situations, les circonstances et les relations entre moi et les autres ne sont jamais les mêmes, et que les différences de personnalité exercent des influences et créent des atmosphères différentes sur le comportement.
Par conséquent, même si deux personnes font la même chose, ce n'est pas la même chose.
Après mûre réflexion et une considération attentive et profonde, vous devriez agir conformément à votre propre caractère.
Cette originalité est également essentielle sur le plan pratique.
Sinon, ce que vous faites ne correspond pas à qui vous êtes.
Quiconque souhaite que les autres fassent confiance à son jugement doit parler calmement, avec sang-froid et sans hésitation.
Puisque les actes violents découlent de la volonté, on supposera qu'il a pris de tels jugements en se basant sur sa volonté plutôt que sur une raison posée et rationnelle.
Car la volonté est fondamentale chez l'homme, tandis que la connaissance n'est qu'une imposition secondaire.
Il est donc plus probable que l'apparence passionnée soit interprétée comme le fruit d'une volonté exaltée plutôt que comme une simple conséquence de l'exaltation de la volonté elle-même.
La règle empirique ancestrale « Ne parlez pas sur un ton dur » signifie laisser aux autres le soin de comprendre ce que vous voulez dire.
En général, les gens ordinaires n'ont pas un bon discernement, ils ne peuvent donc interpréter le sens des choses qu'après coup.
En revanche, l'expression « parler d'un ton fort » signifie parler avec émotion, ce qui implique que tout se déroulera dans le sens inverse de ce qui était initialement prévu.
Pour certaines personnes, parler poliment et sur un ton amical, même si le contenu est grossier, ne présente aucun danger immédiat.
On dit souvent que la jeunesse est la période heureuse de la vie, et la vieillesse, la période triste.
Si la passion apporte le bonheur, alors ce serait vrai.
Dans notre jeunesse, nous sommes ballottés de-ci de-là par ces passions, et il y a peu de joie et beaucoup de souffrance.
Lorsqu'ils atteignent un âge avancé, leur passion les quitte.
La vie à un âge avancé s'imprègne de méditation.
Car la perception se libère et occupe une position supérieure.
Puisque cette prise de conscience n'est pas douloureuse en soi, plus elle domine la conscience, plus l'être humain devient heureux.
Pour comprendre que la passion ne peut apporter le bonheur et qu'il ne faut pas déplorer la vieillesse de ne pas éprouver certains plaisirs, il faut garder à l'esprit que tous les plaisirs sont négatifs et toutes les douleurs sont positives.
Car tout plaisir n'est que la satisfaction d'un désir.
Le fait que le plaisir cesse lorsque les désirs sont satisfaits n'est pas plus déplorable que le fait de ne plus pouvoir manger après un repas ou de devoir rester éveillé après une bonne nuit de sommeil.
Un cours d'eau ne forme un tourbillon que s'il rencontre un obstacle.
De la même manière, la nature humaine et la nature animale sont telles que lorsque tout se déroule selon notre volonté, nous ne le remarquons ni ne nous en rendons compte nous-mêmes.
Nous n'agissons pas selon notre volonté, mais nous prenons conscience de telles choses lorsque nous rencontrons un obstacle.
En revanche, nous ressentons directement, immédiatement et très clairement tout ce qui est contraire à notre volonté, tout ce qui entrave et résiste à cette volonté, tout ce qui est désagréable et douloureux.
Nous ne ressentons pas la santé de l'ensemble de notre corps, mais seulement la douleur dans de petites zones, par exemple lorsque nos chaussures sont trop petites et trop serrées.
Ainsi, nous ne pensons qu'aux choses triviales et insignifiantes qui nous dérangent, sans penser à ce qui se passe parfaitement bien.
C’est parce que, comme je le souligne souvent, la souffrance a un caractère actif, tandis que le bonheur et la paix ont un caractère passif.
Les érudits sont des personnes qui ont lu beaucoup de livres, des penseurs, des génies, des personnes qui instruisent les gens du monde entier, et des personnes qui ont lu des livres qui constituent le monde direct qui soutient l'humanité.
Pour être précis, la vérité et la vie ne s'épanouissent que dans nos propres pensées fondamentales.
Parce que nous ne comprenons pleinement et correctement que ce qui nous appartient.
Les pensées des autres que nous acquérons par la lecture ne sont rien de plus que les restes de nourriture des autres ou les vêtements que d'autres ont portés puis jetés.
La relation entre nos propres pensées et celles des autres que nous lisons dans les livres est comparable à la relation entre une plante en fleurs au printemps et le fossile d'une plante ancienne contenu dans une roche.
La lecture n'est qu'un substitut à la cognition indépendante, et lorsque vous lisez, vos pensées sont entraînées par celles des autres.
Si ce sont les livres qui nous guident, cela prouve seulement combien de labyrinthes il y a dans les livres et à quel point les conséquences peuvent être désastreuses.
Mais ceux qui sont guidés par l'esprit gardien, c'est-à-dire ceux qui pensent de manière indépendante, jugent spontanément et raisonnent correctement, possèdent une boussole qui leur indique le bon chemin.
Par conséquent, vous ne devriez lire que lorsque la source de vos propres pensées s'est tarie.
Même chez les personnes les plus brillantes, de tels cas peuvent souvent se présenter.
À l'inverse, renoncer à la faculté de penser que l'on possède simplement pour prendre un livre, c'est commettre un grave péché contre le Saint-Esprit.
Ces gens-là ressemblent à ceux qui sortent en plein air pour admirer des spécimens de plantes séchées ou de beaux paysages gravés sur cuivre.
C’est-à-dire que, là, avant tout, réside le confort ou le malaise intérieur qui résulte des sentiments, de la volonté et de la pensée humaines.
Autrement dit, la situation extérieure n'influence ces émotions qu'indirectement.
Par conséquent, même si les circonstances ou les conditions extérieures sont identiques, elles ont des effets complètement différents sur chaque individu, et chaque individu vivant dans le même environnement vit dans un monde différent.
Parce que les gens ont leurs propres pensées, sentiments et volontés, et qu'ils ne réagissent directement qu'à ces choses-là.
Les éléments extérieurs ne les affectent que dans la mesure où ils sont à l'origine de ces phénomènes.
Sur scène, une personne joue le rôle d'un monarque, une autre celui d'un premier ministre ou d'un prince, et une troisième celui d'un serviteur, d'un soldat ou d'un général, mais ces différences ne sont qu'extérieures.
Au fond, ce sont tous les mêmes pitoyables comédiens, souffrant des mêmes douleurs et de la même pauvreté.
La vie est ainsi faite.
Les différences de statut social et de richesse permettent aux individus de jouer leur rôle, mais elles ne correspondent pas à des différences intrinsèques de bonheur et de satisfaction.
De même, au fond de chaque personne sommeille une personne pauvre qui souffre de sa propre douleur et de sa propre pauvreté.
Bien que la souffrance et la pauvreté puissent différer matériellement d'une personne à l'autre, leur forme reste étonnamment similaire pour tous.
Bien sûr, il existe des différences de degré, mais elles ne sont pas comparables aux différences de statut social, de richesse ou de rôle.
Car tout ce qui existe pour les humains et ce qui leur arrive existe et est créé uniquement au sein de la conscience humaine.
Une personne spirituelle peut trouver de la joie dans ses propres pensées et son imagination, même dans la solitude la plus totale.
Mais une personne ennuyée ne peut échapper à un ennui profond, même en variant ses rencontres sociales, ses pièces de théâtre, ses sorties ou ses divertissements.
Une personne bonne, harmonieuse et douce peut se contenter de circonstances difficiles, mais une personne avide, jalouse, égoïste et méchante ne peut se contenter de peu importe sa richesse.
Par conséquent, pour les personnes dotées d'une grande force spirituelle et mentale, la plupart des divertissements que recherchent les gens ordinaires sont inutiles, voire simplement agaçants et encombrants.
Les gens consacrent des milliers, voire des centaines de fois plus d'efforts à acquérir des richesses qu'à développer leurs capacités intellectuelles, pourtant ce qui fait d'une personne ce qu'elle est a un impact bien plus important sur son bonheur que ce qu'elle possède.
Pourtant, on voit souvent des gens travailler sans relâche du matin au soir, comme des fourmis, pour accroître la richesse qu'ils possèdent déjà.
Ils ne savent rien, leurs âmes sont vides et ils ne peuvent plus rien ressentir.
Les plus hautes joies spirituelles sont hors de leur portée.
C'est un effort vain que de chercher à profiter occasionnellement de plaisirs sensuels fugaces qui ne prennent pas beaucoup de temps mais coûtent cher.
Finalement, à sa mort, même s'il a la chance d'amasser une grande fortune, celle-ci sera transmise à ses héritiers, qui pourront soit la faire fructifier, soit la dilapider.
Une telle personne, aussi sérieuse et profonde que soit son expression, est aussi insensée que la vie d'un homme portant un chapeau à clochette.
Notre bonheur est grandement influencé par notre personnalité rayonnante.
On peut constater à quel point cela est lié à notre santé en comparant les émotions que nous ressentons lorsque nous sommes en bonne santé et pleins d'énergie avec celles que nous ressentons lorsque nous sommes malades, anxieux et irritables, même face aux mêmes circonstances ou événements extérieurs.
Ce n'est pas l'apparence objective et réelle des choses qui nous rend heureux ou malheureux, mais nos pensées à leur sujet, et ce sont celles-ci qui nous rendent heureux ou malheureux.
Voici ce que dit Efectetus.
« Ce ne sont pas les choses qui rendent les gens malheureux, mais la façon dont nous les percevons. »
Fixer des limites appropriées à notre désir rationnel de possessions n'est pas impossible, mais c'est assurément difficile.
Car la satisfaction liée aux possessions ne dépend pas de la quantité absolue, mais seulement de la proportion relative, du rapport entre ce que chacun désire et ce qu'il possède.
Juger séparément l'objet de la propriété n'a aucun sens, c'est comme avoir un numérateur sans dénominateur.
Certaines personnes ne se soucient pas de ce qu'elles devraient posséder et se sentent satisfaites même si elles ne possèdent pas grand-chose.
Mais d'autres personnes possèdent cent fois plus, et pourtant elles se sentent malheureuses car elles n'ont pas la seule chose qu'elles désirent.
Oui, le nom « Théorie du bonheur » n'est en soi qu'un euphémisme.
Nous devons commencer par enseigner que vivre heureux signifie vivre moins malheureux, c'est-à-dire vivre à un degré acceptable.
Bien sûr, la vie n'est pas vraiment faite pour être appréciée, mais pour être endurée et pour mettre fin à la souffrance.
L'expression latine correspondante est « degere vitam, vita defungi (se débrouiller tant bien que mal, survivre à la vie) ».
Nous devons veiller à ne pas imposer tellement d'exigences à la vie que nous construisions un bonheur à grande échelle.
Un bonheur fondé sur une vision trop large est fragile et comporte un risque beaucoup plus élevé de catastrophe ; par conséquent, des choses négatives finiront par se produire.
Contrairement aux autres bâtiments ordinaires, dont la solidité augmente avec la largeur de leurs fondations, la construction de notre bonheur fonctionne à l'inverse.
Par conséquent, le meilleur moyen d'éviter un grand malheur est d'équilibrer tous les moyens à votre disposition et de revoir vos exigences à la baisse en conséquence.
Vous ne devriez pas calquer votre comportement sur celui des autres, que vous le fassiez ou non.
Ceci s'explique par le fait que les situations, les circonstances et les relations entre moi et les autres ne sont jamais les mêmes, et que les différences de personnalité exercent des influences et créent des atmosphères différentes sur le comportement.
Par conséquent, même si deux personnes font la même chose, ce n'est pas la même chose.
Après mûre réflexion et une considération attentive et profonde, vous devriez agir conformément à votre propre caractère.
Cette originalité est également essentielle sur le plan pratique.
Sinon, ce que vous faites ne correspond pas à qui vous êtes.
Quiconque souhaite que les autres fassent confiance à son jugement doit parler calmement, avec sang-froid et sans hésitation.
Puisque les actes violents découlent de la volonté, on supposera qu'il a pris de tels jugements en se basant sur sa volonté plutôt que sur une raison posée et rationnelle.
Car la volonté est fondamentale chez l'homme, tandis que la connaissance n'est qu'une imposition secondaire.
Il est donc plus probable que l'apparence passionnée soit interprétée comme le fruit d'une volonté exaltée plutôt que comme une simple conséquence de l'exaltation de la volonté elle-même.
La règle empirique ancestrale « Ne parlez pas sur un ton dur » signifie laisser aux autres le soin de comprendre ce que vous voulez dire.
En général, les gens ordinaires n'ont pas un bon discernement, ils ne peuvent donc interpréter le sens des choses qu'après coup.
En revanche, l'expression « parler d'un ton fort » signifie parler avec émotion, ce qui implique que tout se déroulera dans le sens inverse de ce qui était initialement prévu.
Pour certaines personnes, parler poliment et sur un ton amical, même si le contenu est grossier, ne présente aucun danger immédiat.
On dit souvent que la jeunesse est la période heureuse de la vie, et la vieillesse, la période triste.
Si la passion apporte le bonheur, alors ce serait vrai.
Dans notre jeunesse, nous sommes ballottés de-ci de-là par ces passions, et il y a peu de joie et beaucoup de souffrance.
Lorsqu'ils atteignent un âge avancé, leur passion les quitte.
La vie à un âge avancé s'imprègne de méditation.
Car la perception se libère et occupe une position supérieure.
Puisque cette prise de conscience n'est pas douloureuse en soi, plus elle domine la conscience, plus l'être humain devient heureux.
Pour comprendre que la passion ne peut apporter le bonheur et qu'il ne faut pas déplorer la vieillesse de ne pas éprouver certains plaisirs, il faut garder à l'esprit que tous les plaisirs sont négatifs et toutes les douleurs sont positives.
Car tout plaisir n'est que la satisfaction d'un désir.
Le fait que le plaisir cesse lorsque les désirs sont satisfaits n'est pas plus déplorable que le fait de ne plus pouvoir manger après un repas ou de devoir rester éveillé après une bonne nuit de sommeil.
Un cours d'eau ne forme un tourbillon que s'il rencontre un obstacle.
De la même manière, la nature humaine et la nature animale sont telles que lorsque tout se déroule selon notre volonté, nous ne le remarquons ni ne nous en rendons compte nous-mêmes.
Nous n'agissons pas selon notre volonté, mais nous prenons conscience de telles choses lorsque nous rencontrons un obstacle.
En revanche, nous ressentons directement, immédiatement et très clairement tout ce qui est contraire à notre volonté, tout ce qui entrave et résiste à cette volonté, tout ce qui est désagréable et douloureux.
Nous ne ressentons pas la santé de l'ensemble de notre corps, mais seulement la douleur dans de petites zones, par exemple lorsque nos chaussures sont trop petites et trop serrées.
Ainsi, nous ne pensons qu'aux choses triviales et insignifiantes qui nous dérangent, sans penser à ce qui se passe parfaitement bien.
C’est parce que, comme je le souligne souvent, la souffrance a un caractère actif, tandis que le bonheur et la paix ont un caractère passif.
Les érudits sont des personnes qui ont lu beaucoup de livres, des penseurs, des génies, des personnes qui instruisent les gens du monde entier, et des personnes qui ont lu des livres qui constituent le monde direct qui soutient l'humanité.
Pour être précis, la vérité et la vie ne s'épanouissent que dans nos propres pensées fondamentales.
Parce que nous ne comprenons pleinement et correctement que ce qui nous appartient.
Les pensées des autres que nous acquérons par la lecture ne sont rien de plus que les restes de nourriture des autres ou les vêtements que d'autres ont portés puis jetés.
La relation entre nos propres pensées et celles des autres que nous lisons dans les livres est comparable à la relation entre une plante en fleurs au printemps et le fossile d'une plante ancienne contenu dans une roche.
La lecture n'est qu'un substitut à la cognition indépendante, et lorsque vous lisez, vos pensées sont entraînées par celles des autres.
Si ce sont les livres qui nous guident, cela prouve seulement combien de labyrinthes il y a dans les livres et à quel point les conséquences peuvent être désastreuses.
Mais ceux qui sont guidés par l'esprit gardien, c'est-à-dire ceux qui pensent de manière indépendante, jugent spontanément et raisonnent correctement, possèdent une boussole qui leur indique le bon chemin.
Par conséquent, vous ne devriez lire que lorsque la source de vos propres pensées s'est tarie.
Même chez les personnes les plus brillantes, de tels cas peuvent souvent se présenter.
À l'inverse, renoncer à la faculté de penser que l'on possède simplement pour prendre un livre, c'est commettre un grave péché contre le Saint-Esprit.
Ces gens-là ressemblent à ceux qui sortent en plein air pour admirer des spécimens de plantes séchées ou de beaux paysages gravés sur cuivre.
--- Extrait du texte
Avis de l'éditeur
Les réflexions d'un grand philosophe révélant l'essence du bonheur et les secrets de la vie !
Schopenhauer a toujours été étiqueté négativement comme un cynique, un nihiliste, un pessimiste et un marginal, mais il était en réalité un philosophe qui aimait la vie et l'humanité plus que quiconque et qui cherchait avec acharnement à trouver l'essence de la vie.
C'était tout simplement un réaliste et un existentialiste qui affrontait la réalité dans laquelle nous vivons telle qu'elle est et qui en parlait avec calme et sans réserve.
Il affirme avec conviction que ce monde est plein de souffrance et de malheur, que le bonheur humain dépend de la réduction de ces souffrances et de ce malheur, et qu'un paradis rempli de bonheur n'est possible que dans l'imagination, et non dans la réalité.
Autrement dit, le bonheur n'est qu'un rêve, mais la souffrance est la réalité.
Lorsque nous reconnaissons d'abord que ce monde est loin d'être beau et que nous, les humains, sommes loin d'être rationnels, et lorsque nous observons les humains et le monde, nous pouvons pleinement comprendre sa philosophie.
Ses réflexions sont résumées dans cet ouvrage, « Étiquette et appendice », publié en 1851, où il explore avec perspicacité le sens du bonheur et de la vie. Aujourd'hui encore, 170 ans plus tard, ce livre est largement lu et considéré comme un grand classique.
Ce livre, que Schopenhauer publia sous le titre « Étiquette et appendice », qui était une sélection d'écrits qu'il n'avait pas pu inclure dans son premier livre, « Le monde comme volonté et comme représentation », lui apporta une grande renommée et un succès populaire.
L'ouvrage ambitieux « Le Monde comme volonté et comme représentation » était si difficile à comprendre et son contexte si difficile à saisir qu'il ne s'est vendu qu'à quelques exemplaires pendant plusieurs décennies après sa publication, et sa présence aurait été ténue.
Contrairement à « Le Monde comme volonté et comme représentation », qui fut complètement ignoré, ce livre fut écrit de manière à être compréhensible par le grand public, et après sa publication, des adeptes de sa philosophie commencèrent à apparaître, et elle devint progressivement connue dans le monde entier, au-delà de l'Europe, acquérant une renommée mondiale.
Contrairement aux prédictions pessimistes de l'éditeur qui publia à l'époque « Etc. et appendice », ce livre devint rapidement le plus populaire et le plus vendu des ouvrages de Schopenhauer.
On dit notamment que Schopenhauer a écrit ce livre en pensant aux jeunes lecteurs.
C’est pourquoi, depuis la publication de cet ouvrage, les phrases de Schopenhauer sont considérées comme la prose de la plus haute qualité et une œuvre littéraire exceptionnelle dans le monde germanophone.
Cependant, il n’est pas du tout facile pour les lecteurs modernes de lire la traduction intégrale de « Petit et Appendice » telle quelle.
Bien que destiné au grand public, contrairement à son premier ouvrage, il s'agit néanmoins d'un livre de philosophie, ce qui le rend difficile à lire et à terminer. De plus, de nombreux passages sont obscurs car les personnages mythologiques et historiques y sont présentés de manière symbolique et fragmentaire.
En conséquence, dans cette version traduite, nous n'avons extrait que le contenu essentiel et ajouté de nouveaux titres de colonnes pour correspondre aux sensibilités modernes sans nuire à la qualité du texte original, afin d'aider les lecteurs modernes à mieux le comprendre.
J'ai également remanié une partie de la table des matières et ajouté quelques notes de traduction.
Schopenhauer a toujours été étiqueté négativement comme un cynique, un nihiliste, un pessimiste et un marginal, mais il était en réalité un philosophe qui aimait la vie et l'humanité plus que quiconque et qui cherchait avec acharnement à trouver l'essence de la vie.
C'était tout simplement un réaliste et un existentialiste qui affrontait la réalité dans laquelle nous vivons telle qu'elle est et qui en parlait avec calme et sans réserve.
Il affirme avec conviction que ce monde est plein de souffrance et de malheur, que le bonheur humain dépend de la réduction de ces souffrances et de ce malheur, et qu'un paradis rempli de bonheur n'est possible que dans l'imagination, et non dans la réalité.
Autrement dit, le bonheur n'est qu'un rêve, mais la souffrance est la réalité.
Lorsque nous reconnaissons d'abord que ce monde est loin d'être beau et que nous, les humains, sommes loin d'être rationnels, et lorsque nous observons les humains et le monde, nous pouvons pleinement comprendre sa philosophie.
Ses réflexions sont résumées dans cet ouvrage, « Étiquette et appendice », publié en 1851, où il explore avec perspicacité le sens du bonheur et de la vie. Aujourd'hui encore, 170 ans plus tard, ce livre est largement lu et considéré comme un grand classique.
Ce livre, que Schopenhauer publia sous le titre « Étiquette et appendice », qui était une sélection d'écrits qu'il n'avait pas pu inclure dans son premier livre, « Le monde comme volonté et comme représentation », lui apporta une grande renommée et un succès populaire.
L'ouvrage ambitieux « Le Monde comme volonté et comme représentation » était si difficile à comprendre et son contexte si difficile à saisir qu'il ne s'est vendu qu'à quelques exemplaires pendant plusieurs décennies après sa publication, et sa présence aurait été ténue.
Contrairement à « Le Monde comme volonté et comme représentation », qui fut complètement ignoré, ce livre fut écrit de manière à être compréhensible par le grand public, et après sa publication, des adeptes de sa philosophie commencèrent à apparaître, et elle devint progressivement connue dans le monde entier, au-delà de l'Europe, acquérant une renommée mondiale.
Contrairement aux prédictions pessimistes de l'éditeur qui publia à l'époque « Etc. et appendice », ce livre devint rapidement le plus populaire et le plus vendu des ouvrages de Schopenhauer.
On dit notamment que Schopenhauer a écrit ce livre en pensant aux jeunes lecteurs.
C’est pourquoi, depuis la publication de cet ouvrage, les phrases de Schopenhauer sont considérées comme la prose de la plus haute qualité et une œuvre littéraire exceptionnelle dans le monde germanophone.
Cependant, il n’est pas du tout facile pour les lecteurs modernes de lire la traduction intégrale de « Petit et Appendice » telle quelle.
Bien que destiné au grand public, contrairement à son premier ouvrage, il s'agit néanmoins d'un livre de philosophie, ce qui le rend difficile à lire et à terminer. De plus, de nombreux passages sont obscurs car les personnages mythologiques et historiques y sont présentés de manière symbolique et fragmentaire.
En conséquence, dans cette version traduite, nous n'avons extrait que le contenu essentiel et ajouté de nouveaux titres de colonnes pour correspondre aux sensibilités modernes sans nuire à la qualité du texte original, afin d'aider les lecteurs modernes à mieux le comprendre.
J'ai également remanié une partie de la table des matières et ajouté quelques notes de traduction.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 24 novembre 2023
Nombre de pages, poids, dimensions : 356 pages | 540 g | 153 × 225 × 23 mm
- ISBN13 : 9791160024166
- ISBN10 : 1160024162
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