
L'origine du bien et du mal
Description
Introduction au livre
« Le sens moral est-il inné ou acquis ? » Le psychologue de renommée mondiale Paul Bloom interroge les bébés sur le bien et le mal ! La psychologie évolutionniste du bien et du mal révélée par le comportement des bébés Un livre révolutionnaire qui a changé le paradigme de la moralité humaine ! « Jamais auparavant un livre n’avait aussi minutieusement tissé la théorie et la pratique de la morale, de l’empathie et de l’équité. » (Choi Jae-cheon, professeur émérite, Université féminine Ewha) L’être humain est-il bon ou mauvais ? Cette question a été une constante tout au long de l’histoire de l’humanité, telle une énigme insoluble. Le professeur Paul Bloom de l'université de Yale se lance dans un voyage fascinant pour résoudre ce mystère. Sa destination est le cœur du bébé. « Les bébés sont-ils vraiment bons ? » C’est la question provocatrice que pose le professeur Bloom, explorant les origines de la moralité humaine cachées dans le comportement des bébés. Un bébé est un être pur, intact, non souillé par le monde. Leurs actions sont instinctives et exemptes de tout apprentissage ou préjugé. C’est précisément avec cette idée en tête qu’il a commencé ses recherches, en se disant : « Si nous étudions l’esprit des bébés, pourrions-nous entrevoir la moralité innée de l’être humain ? » Le professeur Bloom analyse le comportement des nourrissons dans divers domaines universitaires, notamment la philosophie, la psychologie du développement, la psychologie sociale, l'économie comportementale, les neurosciences cognitives et la biologie évolutive. Et elle présente une nouvelle perspective qui remet en question nos idées reçues sur les origines de la moralité humaine. L'Origine du bien et du mal n'est pas simplement un livre qui révèle si les bébés ont ou non une conscience morale. En définitive, ce livre nous interroge : « Comment pouvons-nous transcender notre nature et devenir de meilleurs êtres humains ? » Les brillantes réflexions et les explications limpides du professeur Bloom nous guident au cœur même de la nature humaine. Et cela nous offre un regard neuf pour nous comprendre nous-mêmes et les autres. Grâce à ce livre, nous pourrons percer les mystères de la nature humaine et découvrir l'espoir d'un monde et d'une humanité meilleurs. |
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Aperçu
indice
Note du traducteur : Interroger un bébé sur le bien et le mal
Préface : À la recherche de la moralité
1.
La vie morale d'un bébé
Qu'est-ce que la moralité ?
Que se passe-t-il dans la tête d'un bébé ?
Nous naissons avec un sens moral.
2.
Empathie et compassion
Ce que les psychopathes n'ont pas
Empathie et compassion : la subtile différence
Même les bébés ne peuvent ignorer la souffrance des autres.
Les pensées intérieures d'un bébé qui aide
Les bébés s'auto-évaluent-ils aussi ?
3.
Équité, statut, punition
Nous sommes des égalitaristes naturels.
Les deux visages de l'humanité face à l'égalité
Le jeu de l'ultimatum et l'illusion de l'égalitarisme
Les enfants sont-ils vraiment si gourmands ?
Châtiment, vengeance et le côté obscur de la moralité
Les enfants ne sont pas pacifistes.
4.
D'autres personnes
Nos instincts envers les étrangers
Les racines des préjugés raciaux
Le lien social créé par l'homogénéité linguistique
Comment commence la division sociale
Le piège de la généralisation
5.
corps
Pourquoi et qu'est-ce que les humains détestent ?
Le triangle du corps, de la moralité et du dégoût
Sensibilité au dégoût et comportement sexuel
Ne considérez pas le dégoût comme un signal moral.
6.
La famille est importante
La nature particulière des liens du sang
Le dilemme posé par le réservoir d'eau emballé
Une interprétation évolutionniste des origines de la moralité
Parenté, groupe d'appartenance, étranger
7.
Comment puis-je devenir une bonne personne ?
La véritable raison pour laquelle les humains agissent avec gentillesse
L'altruisme qui est devenu une coutume
Littérature et médias qui élargissent les catégories morales
La religion peut-elle servir de norme morale ?
Entre raison et émotion
nature innée, justice acquise
Remerciements
Références
Préface : À la recherche de la moralité
1.
La vie morale d'un bébé
Qu'est-ce que la moralité ?
Que se passe-t-il dans la tête d'un bébé ?
Nous naissons avec un sens moral.
2.
Empathie et compassion
Ce que les psychopathes n'ont pas
Empathie et compassion : la subtile différence
Même les bébés ne peuvent ignorer la souffrance des autres.
Les pensées intérieures d'un bébé qui aide
Les bébés s'auto-évaluent-ils aussi ?
3.
Équité, statut, punition
Nous sommes des égalitaristes naturels.
Les deux visages de l'humanité face à l'égalité
Le jeu de l'ultimatum et l'illusion de l'égalitarisme
Les enfants sont-ils vraiment si gourmands ?
Châtiment, vengeance et le côté obscur de la moralité
Les enfants ne sont pas pacifistes.
4.
D'autres personnes
Nos instincts envers les étrangers
Les racines des préjugés raciaux
Le lien social créé par l'homogénéité linguistique
Comment commence la division sociale
Le piège de la généralisation
5.
corps
Pourquoi et qu'est-ce que les humains détestent ?
Le triangle du corps, de la moralité et du dégoût
Sensibilité au dégoût et comportement sexuel
Ne considérez pas le dégoût comme un signal moral.
6.
La famille est importante
La nature particulière des liens du sang
Le dilemme posé par le réservoir d'eau emballé
Une interprétation évolutionniste des origines de la moralité
Parenté, groupe d'appartenance, étranger
7.
Comment puis-je devenir une bonne personne ?
La véritable raison pour laquelle les humains agissent avec gentillesse
L'altruisme qui est devenu une coutume
Littérature et médias qui élargissent les catégories morales
La religion peut-elle servir de norme morale ?
Entre raison et émotion
nature innée, justice acquise
Remerciements
Références
Image détaillée

Dans le livre
On peut explorer la nature morale en utilisant les mêmes méthodes que celles employées pour étudier d'autres aspects de notre vie mentale, tels que le langage, la perception et la mémoire.
Nous pouvons examiner le raisonnement moral dans différentes sociétés, ou explorer les différences entre les individus au sein d'une même société, par exemple en comparant les libéraux et les conservateurs aux États-Unis.
Nous pouvons également enquêter sur des cas inhabituels, tels que les psychopathes de sang-froid.
Ou peut-être devrions-nous nous demander si des créatures comme les chimpanzés possèdent ce que nous pourrions appeler une moralité, et nous tourner vers la biologie évolutionniste pour explorer comment un sens moral a pu évoluer.
Les psychologues sociaux pourraient étudier comment les caractéristiques environnementales encouragent la gentillesse ou la cruauté, et les neuroscientifiques pourraient étudier les régions du cerveau impliquées dans le raisonnement moral.
Ce livre aborde brièvement tous ces points.
Mais en tant que psychologue du développement, j'ai d'autres intérêts principaux.
C'est une manière d'explorer la moralité en examinant les origines de la moralité que possèdent les nourrissons et les tout-petits.
Je dirais que les recherches modernes sur le développement ont révélé des faits choquants concernant notre vie morale.
--- Extrait de « Introduction_À la recherche de la moralité »
Un bébé d'un an décide de se faire justice lui-même.
Il venait d'assister à un spectacle de marionnettes mettant en scène trois personnages.
Dans la pièce, lorsque la poupée du milieu fait rouler une balle vers la poupée de droite, celle-ci lui renvoie la balle.
Cette fois, j'ai fait rouler la balle vers la poupée de gauche, mais elle s'est enfuie avec la balle.
Après le spectacle de marionnettes, les deux marionnettes de droite et de gauche ont été descendues de scène et placées devant le bébé.
Un bonbon était placé devant chaque poupée, et le bébé était autorisé à en prendre un.
Comme prévu, à l'instar de la plupart des nourrissons participant à cette expérience, ce bébé a pris le bonbon de la poupée qui s'était enfuie avec la balle de la « méchante » poupée.
Mais cela ne lui suffisait pas.
Alors il se pencha en avant et frappa la poupée maléfique sur la tête.
Ce que je souhaite suggérer à travers ce livre, c'est ceci.
Suite à diverses expériences comme celle décrite ci-dessus, il a été prouvé que certains aspects de notre moralité sont innés et d'autres non.
Nous possédons un sens moral qui nous pousse à juger les autres, à éprouver de la pitié et de la condamnation.
Nous sommes naturellement bienveillants envers les autres.
Du moins pour un certain moment.
Mais nous avons aussi de vilains instincts.
Cet instinct peut se transmettre et se transformer en mal.
« Nous naissons dans ce monde avec une nature pleine de tendances mauvaises », disait le révérend Thomas Martin au XIXe siècle, qui parlait de la « méchanceté innée » des enfants, et il n'avait pas tout à fait tort.
--- Extrait du « Chapitre 1 : La vie morale des bébés : Qu'est-ce que la moralité ? »
Je pense que nous naissons avec un sens moral.
Je vais donc continuer à développer cet argument dans ce livre.
Mais la moralité implique bien plus qu'une simple capacité de discernement.
Cela inclut des émotions et des motivations telles que le désir d'aider les personnes dans le besoin, la compassion pour ceux qui souffrent, la colère envers ceux qui sont cruels, la culpabilité pour ses propres actions honteuses et la fierté de ses bonnes actions.
[64 p., Chapitre 1 : La vie morale des bébés : Nous naissons avec un sens moral]
Examinons de plus près ce qui distingue les psychopathes du reste d'entre nous.
Les psychopathes présentent de nombreux symptômes, notamment une vanité pathologique et une absence de remords ou de culpabilité.
Mais leur principal défaut réside dans leur indifférence à la souffrance d'autrui.
Ils manquent de compassion.
Pour comprendre comment fonctionne la compassion dans l'esprit de chacun d'entre nous, et pas seulement des psychopathes, il est important de faire la distinction entre compassion et empathie.
Bien que certains chercheurs utilisent désormais ces deux termes de manière interchangeable, il existe une différence significative entre prendre soin de quelqu'un (compassion) et se mettre à sa place (empathie).
--- Extrait du « Chapitre 2 Empathie et compassion : La subtile différence entre empathie et compassion »
La justice ne consiste pas seulement à trouver la meilleure façon de distribuer les choses positives.
Vous devez également décider comment partager les aspects négatifs.
Voilà donc le côté obscur de la moralité, le côté obscur du châtiment et de la vengeance.
Si nous étions toujours bienveillants les uns envers les autres, la question de la punition ne se poserait jamais.
Mais comme l’a souligné l’anthropologue Robert Ardrey, « nous ne sommes pas nés d’anges déchus, mais de singes en pleine ascension ». Certains d’entre nous sont tentés de tricher, de tuer et de céder à des pulsions égoïstes.
Nous autres devons faire en sorte que ces mauvais comportements soient lourdement sanctionnés afin de survivre en présence de ces personnes.
En effet, certains chercheurs, dont le philosophe Jesse Printz, affirment que l'indignation est plus importante pour la moralité que les émotions relativement douces que nous avons abordées dans le chapitre précédent, telles que l'empathie et la compassion.
--- Extrait du « Chapitre 3 Justice, statut, châtiment : châtiment, vengeance et le côté obscur de la moralité »
Les bébés peuvent faire la distinction entre les personnes familières et les personnes inconnues presque instantanément.
Les nouveau-nés préfèrent regarder le visage de leur mère plutôt que celui d'un inconnu.
J'aime aussi davantage l'odeur et la voix de ma mère.
Le fait que les bébés préfèrent la voix de leur mère a été découvert grâce à une excellente méthode expérimentale.
(…) Les bébés n’aiment pas seulement les personnes familières, mais aussi les personnes du même type que ces personnes familières.
Ce fait peut être exploré en utilisant la méthode de mesure du temps d'attention.
Comme mentionné précédemment, tout comme les adultes, les bébés regardent plus longtemps les choses surprenantes.
Cependant, leur tendance à regarder plus longtemps ce qui leur plaît est la même que celle des adultes.
Nous pouvons donc utiliser cela pour explorer les préférences des bébés.
L'étude a révélé que les bébés regardaient plus longtemps les femmes si la personne qui s'occupait d'eux était une femme, et plus longtemps les hommes si la personne qui s'occupait d'eux était un homme.
Les bébés blancs préfèrent voir des visages blancs plutôt que des visages africains ou chinois.
--- Extrait du « Chapitre 4 : Les autres : les racines des préjugés raciaux »
Les bébés ne connaissent pas le dégoût.
Freud l'exprime ainsi dans Malaise dans la civilisation :
« Les excréments ne provoquent pas de dégoût chez les enfants. »
Pour eux, cela semble précieux car cela fait partie de leur propre corps. Lorsque les adultes détournent le regard, les bébés et les tout-petits touchent toutes sortes de choses dégoûtantes et les mangent même.
L'équipe de recherche de Rosin a mené cette expérience dans le cadre de l'une des études les plus fascinantes dans le domaine de la psychologie du développement.
On a donné aux enfants de moins de deux ans quelque chose qui était « fait pour ressembler à de vraies crottes de chien, à base de beurre de cacahuète et de fromage à l'odeur forte », qu'ils ont appelé crottes de chien.
La plupart des enfants en ont ensuite mangé.
La plupart consommaient également des petits poissons séchés entiers, et environ un tiers mangeaient aussi des sauterelles.
Puis, à un certain moment de leur enfance, comme si un interrupteur s'était enclenché, les enfants commencent à détester beaucoup de choses dans le monde, tout comme les adultes.
Les psychologues sont très curieux de savoir ce qui provoque ces changements.
Nombre d'entre eux adhèrent à la théorie de Freud et soulignent que l'apprentissage de la propreté est traumatisant.
--- Extrait de « Chapitre 5 Le corps : pourquoi et qu'est-ce que les humains détestent ? »
Nombre d'actions que nous considérons comme de bonnes actions sont tellement ancrées dans notre culture que nous les accomplissons sans y réfléchir.
C'est comparable à l'apprentissage du langage.
Lorsqu'un enfant de deux ans apprend qu'un chien s'appelle « chien », il ne se demande généralement pas pourquoi on l'appelle ainsi ni pourquoi tout a un nom.
Ce sont de bonnes questions que votre enfant pourrait se poser en grandissant.
Cependant, comme les nourrissons et les tout-petits doivent apprendre tellement de mots, ils se contentent de suivre le mouvement des autres sans en comprendre la logique.
En réalité, une grande partie de ce que nous apprenons l'est inconsciemment.
Par exemple, j'ai été élevé comme ça à la maison, donc je préfère garder une certaine distance physique avec les autres.
Mais je ne m'en rends compte que lorsque je suis entourée de personnes qui ont été élevées différemment de moi.
C'est un peu comme lorsque l'on ne prend conscience du sens du mot « choses » en anglais que lorsqu'on entend des locuteurs d'autres langues utiliser un autre mot que « choses ».
Nous pouvons examiner le raisonnement moral dans différentes sociétés, ou explorer les différences entre les individus au sein d'une même société, par exemple en comparant les libéraux et les conservateurs aux États-Unis.
Nous pouvons également enquêter sur des cas inhabituels, tels que les psychopathes de sang-froid.
Ou peut-être devrions-nous nous demander si des créatures comme les chimpanzés possèdent ce que nous pourrions appeler une moralité, et nous tourner vers la biologie évolutionniste pour explorer comment un sens moral a pu évoluer.
Les psychologues sociaux pourraient étudier comment les caractéristiques environnementales encouragent la gentillesse ou la cruauté, et les neuroscientifiques pourraient étudier les régions du cerveau impliquées dans le raisonnement moral.
Ce livre aborde brièvement tous ces points.
Mais en tant que psychologue du développement, j'ai d'autres intérêts principaux.
C'est une manière d'explorer la moralité en examinant les origines de la moralité que possèdent les nourrissons et les tout-petits.
Je dirais que les recherches modernes sur le développement ont révélé des faits choquants concernant notre vie morale.
--- Extrait de « Introduction_À la recherche de la moralité »
Un bébé d'un an décide de se faire justice lui-même.
Il venait d'assister à un spectacle de marionnettes mettant en scène trois personnages.
Dans la pièce, lorsque la poupée du milieu fait rouler une balle vers la poupée de droite, celle-ci lui renvoie la balle.
Cette fois, j'ai fait rouler la balle vers la poupée de gauche, mais elle s'est enfuie avec la balle.
Après le spectacle de marionnettes, les deux marionnettes de droite et de gauche ont été descendues de scène et placées devant le bébé.
Un bonbon était placé devant chaque poupée, et le bébé était autorisé à en prendre un.
Comme prévu, à l'instar de la plupart des nourrissons participant à cette expérience, ce bébé a pris le bonbon de la poupée qui s'était enfuie avec la balle de la « méchante » poupée.
Mais cela ne lui suffisait pas.
Alors il se pencha en avant et frappa la poupée maléfique sur la tête.
Ce que je souhaite suggérer à travers ce livre, c'est ceci.
Suite à diverses expériences comme celle décrite ci-dessus, il a été prouvé que certains aspects de notre moralité sont innés et d'autres non.
Nous possédons un sens moral qui nous pousse à juger les autres, à éprouver de la pitié et de la condamnation.
Nous sommes naturellement bienveillants envers les autres.
Du moins pour un certain moment.
Mais nous avons aussi de vilains instincts.
Cet instinct peut se transmettre et se transformer en mal.
« Nous naissons dans ce monde avec une nature pleine de tendances mauvaises », disait le révérend Thomas Martin au XIXe siècle, qui parlait de la « méchanceté innée » des enfants, et il n'avait pas tout à fait tort.
--- Extrait du « Chapitre 1 : La vie morale des bébés : Qu'est-ce que la moralité ? »
Je pense que nous naissons avec un sens moral.
Je vais donc continuer à développer cet argument dans ce livre.
Mais la moralité implique bien plus qu'une simple capacité de discernement.
Cela inclut des émotions et des motivations telles que le désir d'aider les personnes dans le besoin, la compassion pour ceux qui souffrent, la colère envers ceux qui sont cruels, la culpabilité pour ses propres actions honteuses et la fierté de ses bonnes actions.
[64 p., Chapitre 1 : La vie morale des bébés : Nous naissons avec un sens moral]
Examinons de plus près ce qui distingue les psychopathes du reste d'entre nous.
Les psychopathes présentent de nombreux symptômes, notamment une vanité pathologique et une absence de remords ou de culpabilité.
Mais leur principal défaut réside dans leur indifférence à la souffrance d'autrui.
Ils manquent de compassion.
Pour comprendre comment fonctionne la compassion dans l'esprit de chacun d'entre nous, et pas seulement des psychopathes, il est important de faire la distinction entre compassion et empathie.
Bien que certains chercheurs utilisent désormais ces deux termes de manière interchangeable, il existe une différence significative entre prendre soin de quelqu'un (compassion) et se mettre à sa place (empathie).
--- Extrait du « Chapitre 2 Empathie et compassion : La subtile différence entre empathie et compassion »
La justice ne consiste pas seulement à trouver la meilleure façon de distribuer les choses positives.
Vous devez également décider comment partager les aspects négatifs.
Voilà donc le côté obscur de la moralité, le côté obscur du châtiment et de la vengeance.
Si nous étions toujours bienveillants les uns envers les autres, la question de la punition ne se poserait jamais.
Mais comme l’a souligné l’anthropologue Robert Ardrey, « nous ne sommes pas nés d’anges déchus, mais de singes en pleine ascension ». Certains d’entre nous sont tentés de tricher, de tuer et de céder à des pulsions égoïstes.
Nous autres devons faire en sorte que ces mauvais comportements soient lourdement sanctionnés afin de survivre en présence de ces personnes.
En effet, certains chercheurs, dont le philosophe Jesse Printz, affirment que l'indignation est plus importante pour la moralité que les émotions relativement douces que nous avons abordées dans le chapitre précédent, telles que l'empathie et la compassion.
--- Extrait du « Chapitre 3 Justice, statut, châtiment : châtiment, vengeance et le côté obscur de la moralité »
Les bébés peuvent faire la distinction entre les personnes familières et les personnes inconnues presque instantanément.
Les nouveau-nés préfèrent regarder le visage de leur mère plutôt que celui d'un inconnu.
J'aime aussi davantage l'odeur et la voix de ma mère.
Le fait que les bébés préfèrent la voix de leur mère a été découvert grâce à une excellente méthode expérimentale.
(…) Les bébés n’aiment pas seulement les personnes familières, mais aussi les personnes du même type que ces personnes familières.
Ce fait peut être exploré en utilisant la méthode de mesure du temps d'attention.
Comme mentionné précédemment, tout comme les adultes, les bébés regardent plus longtemps les choses surprenantes.
Cependant, leur tendance à regarder plus longtemps ce qui leur plaît est la même que celle des adultes.
Nous pouvons donc utiliser cela pour explorer les préférences des bébés.
L'étude a révélé que les bébés regardaient plus longtemps les femmes si la personne qui s'occupait d'eux était une femme, et plus longtemps les hommes si la personne qui s'occupait d'eux était un homme.
Les bébés blancs préfèrent voir des visages blancs plutôt que des visages africains ou chinois.
--- Extrait du « Chapitre 4 : Les autres : les racines des préjugés raciaux »
Les bébés ne connaissent pas le dégoût.
Freud l'exprime ainsi dans Malaise dans la civilisation :
« Les excréments ne provoquent pas de dégoût chez les enfants. »
Pour eux, cela semble précieux car cela fait partie de leur propre corps. Lorsque les adultes détournent le regard, les bébés et les tout-petits touchent toutes sortes de choses dégoûtantes et les mangent même.
L'équipe de recherche de Rosin a mené cette expérience dans le cadre de l'une des études les plus fascinantes dans le domaine de la psychologie du développement.
On a donné aux enfants de moins de deux ans quelque chose qui était « fait pour ressembler à de vraies crottes de chien, à base de beurre de cacahuète et de fromage à l'odeur forte », qu'ils ont appelé crottes de chien.
La plupart des enfants en ont ensuite mangé.
La plupart consommaient également des petits poissons séchés entiers, et environ un tiers mangeaient aussi des sauterelles.
Puis, à un certain moment de leur enfance, comme si un interrupteur s'était enclenché, les enfants commencent à détester beaucoup de choses dans le monde, tout comme les adultes.
Les psychologues sont très curieux de savoir ce qui provoque ces changements.
Nombre d'entre eux adhèrent à la théorie de Freud et soulignent que l'apprentissage de la propreté est traumatisant.
--- Extrait de « Chapitre 5 Le corps : pourquoi et qu'est-ce que les humains détestent ? »
Nombre d'actions que nous considérons comme de bonnes actions sont tellement ancrées dans notre culture que nous les accomplissons sans y réfléchir.
C'est comparable à l'apprentissage du langage.
Lorsqu'un enfant de deux ans apprend qu'un chien s'appelle « chien », il ne se demande généralement pas pourquoi on l'appelle ainsi ni pourquoi tout a un nom.
Ce sont de bonnes questions que votre enfant pourrait se poser en grandissant.
Cependant, comme les nourrissons et les tout-petits doivent apprendre tellement de mots, ils se contentent de suivre le mouvement des autres sans en comprendre la logique.
En réalité, une grande partie de ce que nous apprenons l'est inconsciemment.
Par exemple, j'ai été élevé comme ça à la maison, donc je préfère garder une certaine distance physique avec les autres.
Mais je ne m'en rends compte que lorsque je suis entourée de personnes qui ont été élevées différemment de moi.
C'est un peu comme lorsque l'on ne prend conscience du sens du mot « choses » en anglais que lorsqu'on entend des locuteurs d'autres langues utiliser un autre mot que « choses ».
--- Extrait du « Chapitre 7 : Comment devenir une bonne personne : L'altruisme comme coutume »
Avis de l'éditeur
★ La conférence de psychologie la plus populaire de l'Université de Yale
★ Devenu un best-seller Amazon immédiatement après sa publication !
★ Ce livre a été choisi par le rédacteur en chef du New York Times.
★ Fortement recommandé par les érudits de renommée mondiale Steven Pinker, Peter Singer, Jonathan Haidt et Dan Ariely !
★ Une valeur ajoutée grâce à l'excellente traduction du professeur Jae-Cheon Choi de l'Université féminine Ewha !
« Altruisme et égoïsme, empathie et cruauté… »
« Quand et comment naissent les anges et les démons qui sont en nous ? »
Les recherches choquantes du psychologue Paul Bloom ont fait sensation dans la revue Nature et Science.
Explorer scientifiquement la nature humaine à travers des expériences psychologiques !
Plusieurs fois par jour, nous sommes captivés par des histoires de « héros » qui accomplissent des actes justes, et nous sommes indignés par les nouvelles d'actes brutaux et atroces, trop douloureux à supporter.
Lorsque nous sommes confrontés de manière répétée à de telles informations extrêmes, des questions fondamentales sur la moralité humaine se posent naturellement.
Sommes-nous fondamentalement bons ou mauvais ? Pourquoi sommes-nous capables d’un altruisme sans bornes et parfois de cruauté ? Le psychologue de renommée mondiale Paul Bloom entreprend de répondre à ces questions ancestrales.
Bloom dissèque le spectre de la moralité humaine, des cas extrêmes comme le don d'organes, les attaques à l'acide et l'Holocauste, aux actes quotidiens de bonté et de cruauté.
S'appuyant sur les réflexions de grands penseurs comme Hobbes, Adam Smith et Jefferson, Bloom explore les racines et l'évolution de la moralité.
Citant Thomas Jefferson, qui disait : « Le sens moral est en la possession de chaque homme, comme ses membres », Bloom explique que certains aspects de la moralité sont innés.
Pour prouver cette hypothèse, il observe le comportement des bébés.
En étudiant le développement cérébral des bébés et son évolution, nous pouvons comprendre la complexité de la psychologie morale des adultes.
Ce livre dévoile le paysage complexe de la moralité humaine.
Les recherches fascinantes et novatrices de Bloom apportent les éclairages nécessaires à la compréhension et au développement de la psychologie morale, offrant une nouvelle perspective sur notre nature morale.
Les bébés sont-ils des êtres « parfaitement » purs ?
La découverte de la moralité innée avec laquelle les humains naissent !
Tout comme les bras et les jambes, les humains naissent avec un « sens moral » !
Les nouveau-nés sont-ils capables de distinguer le bien du mal ? Paul Bloom pose cette question à travers des résultats expérimentaux fascinants.
Il cite en exemple une expérience de spectacle de marionnettes avec un enfant d'un an.
Les enfants semblaient porter des jugements moraux, par exemple en faisant la distinction entre une « gentille » poupée qui avait rendu une balle et une « méchante » poupée qui avait volé une balle, et en prenant des friandises à la « méchante » poupée.
Une autre étude a révélé que les nourrissons de trois mois préfèrent également les « personnes bienveillantes », ce qui suggère que les bébés sont « attirés par les bonnes personnes et repoussés par les mauvaises », et interprète cela comme la preuve d'un sens moral.
Mais la moralité du bébé n'est pas parfaite.
Ils peuvent se montrer hostiles envers les étrangers ou exclusifs envers ceux qui ne font pas partie de leur propre groupe.
Cela nous met mal à l'aise car cela semble révéler les racines de l'étroitesse d'esprit et de la cruauté humaines.
D’où vient donc notre sens moral ? Bloom soutient que les germes de la moralité sont déjà semés en nous.
Tout comme nos bras et nos jambes, nous naissons avec de l'empathie, de la compassion et un sens de la justice.
Il soutient toutefois que pour que cette graine devienne un arbre vigoureux, une « évolution rationnelle » est nécessaire, et que grâce à l'éducation et à la socialisation, nous pouvons dépasser notre sens moral inné et devenir des êtres moraux plus matures.
Les bébés ne sont ni simplement des êtres « bons » ni des êtres « mauvais ».
Ce sont des êtres dotés d'un potentiel infini.
Nous avons tous la responsabilité d'orienter cette possibilité dans la bonne direction.
Protéger la pureté morale des bébés et créer un monde meilleur par la raison et la délibération – voilà ce que nous, en tant qu’« humains », devons faire.
Comprendre la nature humaine signifie
Cela signifie « évoluer » au-delà de nos limites pour devenir de meilleurs êtres humains.
Ce livre explore en profondeur les différents dilemmes moraux auxquels les êtres humains sont confrontés.
De la justice sociale aux préjugés personnels, des expériences psychologiques et des études de cas concrètes démontrent comment nos décisions morales sont façonnées et parfois erronées.
Partant de la pureté morale d'un bébé, l'ouvrage expose sans détour le côté sombre de la nature humaine et aborde de manière plus générale l'influence de la société, de la culture et de la religion sur la moralité.
En particulier, elle remet en cause les idées reçues sur le développement moral des enfants et des adultes, en affirmant que nos décisions morales ne sont pas simplement guidées par l'intuition ou les préjugés, mais peuvent évoluer vers un niveau supérieur grâce à la raison et à la délibération.
De même que nous avons pris conscience de l'injustice de l'esclavage, nous pouvons réaliser un progrès moral grâce à la pensée rationnelle.
En fin de compte, nous pouvons dépasser notre sens moral inné et primitif et devenir de meilleurs êtres grâce à l'imagination, la compassion et la pensée rationnelle.
Ce livre ne se contente pas de transmettre des connaissances ; il insuffle la conviction que si nous travaillons tous ensemble, nous pouvons créer un avenir plus moral et plus porteur d'espoir.
Que vous soyez un parent élevant un enfant ou une personne se posant des questions fondamentales sur l'esprit humain, ce livre vous éclairera et vous inspirera.
★ Devenu un best-seller Amazon immédiatement après sa publication !
★ Ce livre a été choisi par le rédacteur en chef du New York Times.
★ Fortement recommandé par les érudits de renommée mondiale Steven Pinker, Peter Singer, Jonathan Haidt et Dan Ariely !
★ Une valeur ajoutée grâce à l'excellente traduction du professeur Jae-Cheon Choi de l'Université féminine Ewha !
« Altruisme et égoïsme, empathie et cruauté… »
« Quand et comment naissent les anges et les démons qui sont en nous ? »
Les recherches choquantes du psychologue Paul Bloom ont fait sensation dans la revue Nature et Science.
Explorer scientifiquement la nature humaine à travers des expériences psychologiques !
Plusieurs fois par jour, nous sommes captivés par des histoires de « héros » qui accomplissent des actes justes, et nous sommes indignés par les nouvelles d'actes brutaux et atroces, trop douloureux à supporter.
Lorsque nous sommes confrontés de manière répétée à de telles informations extrêmes, des questions fondamentales sur la moralité humaine se posent naturellement.
Sommes-nous fondamentalement bons ou mauvais ? Pourquoi sommes-nous capables d’un altruisme sans bornes et parfois de cruauté ? Le psychologue de renommée mondiale Paul Bloom entreprend de répondre à ces questions ancestrales.
Bloom dissèque le spectre de la moralité humaine, des cas extrêmes comme le don d'organes, les attaques à l'acide et l'Holocauste, aux actes quotidiens de bonté et de cruauté.
S'appuyant sur les réflexions de grands penseurs comme Hobbes, Adam Smith et Jefferson, Bloom explore les racines et l'évolution de la moralité.
Citant Thomas Jefferson, qui disait : « Le sens moral est en la possession de chaque homme, comme ses membres », Bloom explique que certains aspects de la moralité sont innés.
Pour prouver cette hypothèse, il observe le comportement des bébés.
En étudiant le développement cérébral des bébés et son évolution, nous pouvons comprendre la complexité de la psychologie morale des adultes.
Ce livre dévoile le paysage complexe de la moralité humaine.
Les recherches fascinantes et novatrices de Bloom apportent les éclairages nécessaires à la compréhension et au développement de la psychologie morale, offrant une nouvelle perspective sur notre nature morale.
Les bébés sont-ils des êtres « parfaitement » purs ?
La découverte de la moralité innée avec laquelle les humains naissent !
Tout comme les bras et les jambes, les humains naissent avec un « sens moral » !
Les nouveau-nés sont-ils capables de distinguer le bien du mal ? Paul Bloom pose cette question à travers des résultats expérimentaux fascinants.
Il cite en exemple une expérience de spectacle de marionnettes avec un enfant d'un an.
Les enfants semblaient porter des jugements moraux, par exemple en faisant la distinction entre une « gentille » poupée qui avait rendu une balle et une « méchante » poupée qui avait volé une balle, et en prenant des friandises à la « méchante » poupée.
Une autre étude a révélé que les nourrissons de trois mois préfèrent également les « personnes bienveillantes », ce qui suggère que les bébés sont « attirés par les bonnes personnes et repoussés par les mauvaises », et interprète cela comme la preuve d'un sens moral.
Mais la moralité du bébé n'est pas parfaite.
Ils peuvent se montrer hostiles envers les étrangers ou exclusifs envers ceux qui ne font pas partie de leur propre groupe.
Cela nous met mal à l'aise car cela semble révéler les racines de l'étroitesse d'esprit et de la cruauté humaines.
D’où vient donc notre sens moral ? Bloom soutient que les germes de la moralité sont déjà semés en nous.
Tout comme nos bras et nos jambes, nous naissons avec de l'empathie, de la compassion et un sens de la justice.
Il soutient toutefois que pour que cette graine devienne un arbre vigoureux, une « évolution rationnelle » est nécessaire, et que grâce à l'éducation et à la socialisation, nous pouvons dépasser notre sens moral inné et devenir des êtres moraux plus matures.
Les bébés ne sont ni simplement des êtres « bons » ni des êtres « mauvais ».
Ce sont des êtres dotés d'un potentiel infini.
Nous avons tous la responsabilité d'orienter cette possibilité dans la bonne direction.
Protéger la pureté morale des bébés et créer un monde meilleur par la raison et la délibération – voilà ce que nous, en tant qu’« humains », devons faire.
Comprendre la nature humaine signifie
Cela signifie « évoluer » au-delà de nos limites pour devenir de meilleurs êtres humains.
Ce livre explore en profondeur les différents dilemmes moraux auxquels les êtres humains sont confrontés.
De la justice sociale aux préjugés personnels, des expériences psychologiques et des études de cas concrètes démontrent comment nos décisions morales sont façonnées et parfois erronées.
Partant de la pureté morale d'un bébé, l'ouvrage expose sans détour le côté sombre de la nature humaine et aborde de manière plus générale l'influence de la société, de la culture et de la religion sur la moralité.
En particulier, elle remet en cause les idées reçues sur le développement moral des enfants et des adultes, en affirmant que nos décisions morales ne sont pas simplement guidées par l'intuition ou les préjugés, mais peuvent évoluer vers un niveau supérieur grâce à la raison et à la délibération.
De même que nous avons pris conscience de l'injustice de l'esclavage, nous pouvons réaliser un progrès moral grâce à la pensée rationnelle.
En fin de compte, nous pouvons dépasser notre sens moral inné et primitif et devenir de meilleurs êtres grâce à l'imagination, la compassion et la pensée rationnelle.
Ce livre ne se contente pas de transmettre des connaissances ; il insuffle la conviction que si nous travaillons tous ensemble, nous pouvons créer un avenir plus moral et plus porteur d'espoir.
Que vous soyez un parent élevant un enfant ou une personne se posant des questions fondamentales sur l'esprit humain, ce livre vous éclairera et vous inspirera.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date d'émission : 30 septembre 2024
Nombre de pages, poids, dimensions : 344 pages | 454 g | 140 × 210 × 20 mm
- ISBN13 : 9791171177776
- ISBN10 : 1171177771
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Langue coréenne
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