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Je pense à Paris
Je pense à Paris
Description
Introduction au livre
« À Paris, il y a toujours quelque chose qui nous pousse à aller de l'avant. »
Promenade humaniste à Paris


Ce livre contient des écrits de l'auteur réalisés au cours de son « grand » projet de parcourir à pied plus de 5 000 rues du centre et de la périphérie de Paris, dans un état d'esprit oscillant entre l'étrangeté et la familiarité.
L'auteur embrasse Paris, capitale de la modernité européenne, de tout son être et entreprend de découvrir les traces d'histoire, de philosophie, de littérature, d'art, ainsi que les joies et les peines de la vie dissimulées dans ses espaces urbains.
Grâce à ce livre, nous dépassons désormais une compréhension superficielle et sensorielle de Paris et considérons Paris comme une ville qui, depuis le XVIIIe siècle, poursuit des valeurs humaines universelles à travers les Lumières, la Révolution française, les droits de l'homme et la démocratie, et le développement de la culture, de l'art et des sciences humaines et sociales originales, devenant ainsi la « capitale de la modernité » de l'Europe.
Autrement dit, ce livre est une histoire de la pensée européenne explorée à travers l'espace urbain, et un compte rendu de la manière dont cette histoire participe à la formation des villes.
Et l’image de Paris offre à tous ceux qui sont contraints de vivre en ville aujourd’hui l’occasion de repenser la forme de l’espace urbain à habiter.


Suite à la restauration de Cheonggyecheon, la place Gwanghwamun a été construite, et des projets de grande envergure sont en cours pour transformer Séoul en « Séoul de l'Asie », notamment le bâtiment du gouvernement métropolitain de Séoul, le parc du pont Banpo, la place du design de Dongdaemun, la ceinture verte de Seun, le quartier international des affaires de Yongsan et le front de mer de Magok-dong.
Ce livre, qui explore l'atmosphère unique et l'esthétique urbaine de Paris à travers une promenade dans la ville, est une œuvre significative en soi, mais il peut aussi servir de miroir qui jette une nouvelle lumière sur l'apparence de Séoul, qui existe depuis plus de 600 ans.
Ce livre, sous-titré « Les humanités de la marche en ville », va au-delà de l'aménagement urbain superficiel et nous amène à réfléchir à la manière dont une atmosphère urbaine digne se crée de l'intérieur.
Dans cet ouvrage, l'auteur propose une multitude de pistes de réflexion sur la création d'une ville culturelle dotée d'une atmosphère qui insuffle une vie humaniste à la ville et transcende le quotidien.
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indice
Ouvrir le livre : De quel genre de livre s'agit-il ?
Paris, la Grande Bibliothèque | Promenade humaniste d'un sociologue à travers Paris | Entre l'inconnu et le familier | Entre la partie et le tout | Du centre à la périphérie | La graine de la pensée | L'importance des archives | Un choix unique | Une invitation à flâner dans Paris | Chaque promenade à Paris est une promenade enrichissante

Une sociologue qui marche dans Paris : Pourquoi je marche à Paris
La terre précède la langue | Choses qu'on ne peut faire qu'à Paris | Redécouvrir Paris | Au-delà des préjugés | Une soirée d'aventure | Un grand projet | Entre excitation et sérénité | Puzzles | Ma façon de flâner dans Paris | Paris n'est pas une ville unique | Paris change au fil des saisons | Paris change au rythme de la vie | Paris, ma seconde maison | Séoul, la ville perdue, redécouverte à Paris

La philosophie de la marche : le véritable sens de la marche
« Marcheur » | La signification de la marche | Réfléchir en marchant | Marcher seul | L’histoire de la marche en ville | Virginia Woolf et Georg Simmel | Marcher en ville et conscience civique | Marcher en langage | Les qualités essentielles d’un flâneur | La joie des petites découvertes | Les bienfaits de la marche | Heureux ceux qui marchent

Généalogie des flâneurs parisiens : des personnes qui ont parcouru Paris autrement
Paris, le mythe de la modernité | Paris, ville pour les promeneurs | Le promeneur comme étranger | Les qualités du promeneur | Au-delà des attractions touristiques | L'« aura » de Paris | L'« atmosphère villageoise » de Paris | Coréens ayant marché dans Paris | Il faut du temps pour ressentir Paris | Voir la ville du quotidien sous un autre angle | Japonais ayant marché dans Paris | Français amoureux de Paris | Personnes ayant consigné leurs promenades parisiennes comme observations | Personnes ayant transformé leurs promenades parisiennes en peintures | Des promenades parisiennes à la photographie | Promenades parisiennes au cinéma | De la photographie au cinéma | Les promenades d'un rêveur solitaire dans Paris | Écrivains ayant marché dans Paris | Personnes ayant marché la nuit dans Paris | Poètes ayant marché dans Paris | Femmes ayant marché dans Paris

Lire Paris sur une carte : Quel genre de ville est Paris ?
Crâne ou escargot | Cartes de Paris | Cartes et expériences personnelles | Réalité et cartes | Paris vu du ciel | Paris en chiffres | Les quartiers de Paris | Routes, rivières et canaux | Parcs, cimetières et prisons | Cathédrales de Paris | Hôpitaux et écoles | Lieux de pouvoir et de culture | Gares et abords de la ville | Histoire des remparts de Paris | Tracés du métro circulaire et du périphérique | Paris, capitale au XIXe siècle | Histoire du métro parisien | Transformation de Paris à la fin du XXe siècle | Sociologie de Paris | Problèmes sociaux en banlieue parisienne | Politiques urbaines de la ville de Paris au XXIe siècle

L'esthétique urbaine de Paris : d'où vient la beauté de Paris ?
Paris, ville de rêve | Oiseaux migrateurs rares traversant l'Atlantique | Paris, ville de liberté | Paris, ville romantique | Paris, ville de rêve | Diversité et harmonie | Liaisons naturelles | Échelle et proportion justes | La différence entre la rive gauche et la rive droite | La différence entre l'est et l'ouest | Le temps inscrit dans l'espace | Paris, forêt de souvenirs | Paris, axe du temps | La signification historique de l'axe central | Statues et statues de pierre à Paris | Lieux de mémoire et « mémoire des lieux » | Noms gravés dans tout Paris | Musées dans les musées | Couleurs stables | Lumière douce | Éléments urbains qui font Paris | Marchés en plein air, la beauté saine de la vie | Harmonie dans les grands et petits parcs | Petites places cachées | L'originalité dans la stabilité | Lieux anonymes à découvrir | Mélancolie dans la splendeur

Paris vu par les Parisiens : comment vivent les Parisiens à Paris
La condition parisienne | Paris, ville de caméléons | Paris, le Paris des femmes | Paris, le Paris des hommes | L'amour des Parisiens pour Paris | La critique de Paris par les Parisiens

Les personnages de ce livre
Lieux de Paris présentés dans ce livre
Livres et films présentés dans ce livre
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Dans le livre
Selon Walter Benjamin, qui a parcouru et aimé Paris plus que quiconque et l'a étudiée d'un point de vue unique, « Aucune ville au monde n'est aussi intimement liée aux livres que Paris.
Car depuis des siècles, la Seine est recouverte du lierre du savoir.
Paris est une immense salle de lecture, une bibliothèque située de l'autre côté de la Seine.
« La forme la plus parfaite de la marche, la plus heureuse, est une marche vers un livre et une entrée dans un livre. » Comme le disait Benjamin, si Paris est une immense bibliothèque, alors se promener dans Paris revient à y entrer et à prendre un livre que l’on a envie de lire.
À Paris, d'innombrables livres attendent l'attention du lecteur.
Paris est une bibliothèque de l'imagination et une vaste «république des signes».
Bâtiments, routes, parcs, panneaux, cafés, places, ruelles, cathédrales, écoles, kiosques à journaux, salles de spectacle, théâtres et cinémas, musées, terrains de jeux et gymnases, bureaux, statues, bus, métros et personnes de tous âges passant dans la rue sont autant d'objets de lecture en attente d'interprétation.
Ainsi, lire des livres à la bibliothèque et se promener dans Paris ne font plus qu'un.
--- pp.9~10, extrait de « Ouvrir le livre : Quel genre de livre est-ce ? »

Ce livre, fruit d'une longue promenade à Paris, peut être qualifié de promenade parisienne à double titre.
Ce livre est avant tout un recueil de choses que j'ai vues, entendues, ressenties et pensées en me promenant dans les rues de Paris.
Mais plus je me promenais dans Paris et plus je me familiarisais avec la ville, plus j'avais envie de mieux la connaître.
J'ai donc commencé à lire des livres sur Paris, couvrant l'histoire, la littérature, la philosophie et les sciences sociales.
Ce livre est donc un mélange de faits et d'informations que j'ai découverts en parcourant des ouvrages sur Paris, ainsi que de réflexions et de sentiments que j'ai éprouvés en me promenant moi-même dans la capitale française.
On peut donc dire que ce livre est une promenade parisienne humaniste menée par un sociologue, née de l'interaction entre « marcher dans Paris » et « lire Paris ».
Ce livre commence par mon récit personnel de mes promenades à Paris (« Un sociologue marchant dans Paris ») et mes réflexions sur le véritable sens de la marche (« La philosophie de la marche »), puis décrit le processus historique de la formation de Paris, en présentant objectivement l'état actuel de Paris (« Lire Paris sur une carte »), et enfin ma propre compréhension et interprétation des raisons de la beauté esthétique de Paris (« L'esthétique urbaine de Paris »).
Dans ce livre, j'ai retracé la généalogie des personnes qui ont parcouru Paris d'une manière unique (« Généalogie des flâneurs parisiens ») et j'ai également examiné comment les Parisiens d'aujourd'hui utilisent l'espace urbain de Paris dans leur vie quotidienne (« Le Paris des Parisiens »).
--- pp.11~12, extrait de « Ouvrir le livre : Quel genre de livre est-ce ? »

J’ai donc considéré les vingt arrondissements de Paris comme vingt villes, et je me rendais chaque jour dans une ville différente.
Marcher à travers Paris à pied était aussi une façon de trouver un équilibre dans ma vie, en m'éloignant du langage et de la théorie, de l'abstraction et de la conception, pour me rapprocher de l'émotion et du physique, du concret et du réel.
Alors j'ai marché.
De Passy à Belleville, de Montparnasse aux Buttes aux Cayes, de l'École Militaire à la butte Montmartre.
Tantôt l'esprit clair, tantôt l'esprit embrumé, tantôt avec curiosité, tantôt avec peur, tantôt avec gaieté, tantôt avec colère, tantôt avec perplexité, tantôt avec calme, tantôt avec légèreté de cœur, j'errais dans tout Paris, franchissant à mon gré les frontières de ses vingt arrondissements.
Puis, à un moment donné, j'ai commencé à marquer les endroits où j'avais marché ce jour-là avec un surligneur vert sur une carte au 1/12 000 qui montrait toutes les rues de Paris.
Au fil des jours, la carte est devenue plus verte.
Après avoir arpenté ces rues pendant plus de sept ans, lorsque je discute avec des Parisiens, il n'y a presque aucune rue ni aucun quartier que je ne connaisse pas, et je peux reconnaître la quasi-totalité des lieux de Paris qui apparaissent dans les films ou les romans se déroulant à Paris, comme les rues, les cafés, les parcs et les cimetières.
Pour reprendre une expression française, Paris est devenue de plus en plus comme une poche.
--- pp. 32-33, extrait de « Un sociologue qui marche dans Paris : Pourquoi je marche dans Paris »

Mais, chose étrange, en parcourant les ruelles étroites et les collines de Paris, des lieux de mon enfance, disparus sans même que je m'en rende compte, se révèlent peu à peu à moi.
〔…〕 La raison pour laquelle l’espace où je n’ai pas vécu me rappelle l’espace où j’ai vécu, c’est à cause des traces de cette époque.
Si mes souvenirs d'enfance étaient bâtis sur les ruines d'une ville coloniale moderne, Paris serait l'archétype de la modernité qui apparaît dans de tels espaces urbains.
Ainsi, l'atmosphère de ville moderne de la fin du XIXe et du début du XXe siècle qui imprègne Paris me rappelle mon enfance à Séoul.

Comment me défaire de cette modernité coloniale qui, indéniablement, demeure en moi comme une sensibilité ? Nier cette modernité coloniale, n'est-ce pas nier mon expérience personnelle ? En flânant dans Paris, ne suis-je pas en train de m'immerger dans la modernité européenne, prototype de la modernité coloniale ? […] Marcher dans Paris soulève souvent de telles questions complexes.
Des questions comme celles-ci peuvent être des symptômes chroniques et incurables de l'existence de l'intellectuel.
Pourtant, je ne peux m'empêcher de me poser cette question en me promenant dans Paris.
Alors peut-être que je marche encore sous le ciel de Séoul tout en marchant sur les terres de Paris.
--- pp.55~57, extrait de « Un sociologue qui marche dans Paris : Pourquoi je marche dans Paris »

« Une chose est sûre, cependant. »
C'est un fait que j'ai beaucoup plus marché à Paris qu'à Lisbonne, et il y a un phénomène particulier à Paris : je ne me sens jamais fatiguée en marchant.
Le plaisir visuel que procure l'architecture parisienne et son harmonie unique font oublier le poids du pont.
Il y a toujours quelque chose à Paris qui nous pousse à aller de l'avant.
Il pourrait s'agir d'un coin de rue, d'un coin de parc ou d'un pont enjambant la Seine.
« Je flâne dans Paris, attirée par une force invisible, et ce n’est qu’en rentrant chez moi ou à mon hôtel le soir que je ressens les difficultés de la journée. » À l’instar du poète lisboète, je marche bien plus à Paris qu’à Séoul.
Et vous ne vous sentez pas fatigué en marchant.
Le moment où je me sens fatiguée, c'est aussi après être rentrée à la maison et avoir fini de dîner.
Mais la fatigue n'est pas entièrement négative.
La fatigue qui résulte de la marche sur les deux jambes est qualitativement différente de la fatigue qui s'accumule devant un écran d'ordinateur et qui alourdit tout le corps.
La fatigue que je ressens le soir même où je rentre d'une promenade sans but précis, enivrée par l'atmosphère parisienne, est une fatigue agréable et heureuse.
Heureux celui qui marche, car il dormira d'un sommeil paisible et sans rêves.
--- pp. 84-85, extrait de « La philosophie de la marche : le vrai sens de la marche »

Le bébé idéal est celui qui observe avec une attention captivée tout ce qui apparaît et disparaît sous ses yeux.
C'est un homme qui se sent aussi à l'aise dans la rue que chez lui.
Il est un individu anonyme, enfoui dans la foule, et pourtant, il est le centre vivant du monde, observant tout le monde.
Un promeneur observant Paris est comme un prince qui se serait déguisé et aurait fui son palais, enchanté par tout ce que la ville a à offrir.
Les écrivains, poètes et artistes qui aimaient Paris étaient tous de tels promeneurs.
Ils se sont perdus dans le flot de la foule, ont déambulé dans Paris, ont puisé des idées, se sont inspirés et sont retournés dans leurs ateliers pour écrire de la poésie, des romans, des peintures et des compositions.
Ils déambulaient simplement dans Paris sans but précis, captivés par les paysages de la ville et se laissant porter sans résistance par le flot incessant de visions qui se présentaient à eux.
C'étaient des gens qui arpentaient Paris comme des poissons nageant dans la mer et des oiseaux volant dans le ciel.
Tandis que j'écris ces lignes en parcourant Paris, je me situe probablement moi aussi au bout d'une longue lignée de personnes ayant arpenté Paris de cette manière.
--- pp.138~139, extrait de « Généalogie des flâneurs parisiens : des gens qui ont parcouru Paris d'une autre manière »

Après le Mouvement de mai 1968, alors que les rêves utopiques de construction de villes nouvelles prenaient de l'ampleur, les questions urbaines sont devenues un sujet central des sciences sociales critiques.
Il était nécessaire de critiquer l'ordre de l'espace urbain réorganisé sous le capitalisme et d'insuffler un climat de liberté à l'ordre urbain créé par le système de pouvoir autoritaire français, de Louis XIV à Napoléon III, en passant par l'époque des présidents de Gaulle et Pompidou.
Ainsi, plutôt que de perpétuer la tradition, l'accent était mis sur la rupture avec celle-ci et la création d'un nouvel avenir.
Les grandes places parisiennes et les immeubles symétriques qui s'y dressaient, les avenues rectilignes et les bâtiments uniformes qui les bordaient, commencèrent à être critiqués comme expressions architecturales d'un système absolutiste qui privilégiait l'ordre.
Le Centre Pompidou, construit sur l'emplacement de l'ancien marché aux produits agricoles et à la pêche de Beaubourg, surnommé « l'estomac de Paris », est devenu un emblème de l'architecture moderne qui rejetait la tradition.
De nouveaux bâtiments, affranchis des contraintes du passé, commencèrent à s'élever ici et là à Paris.
[…] Cependant, cela ne signifie pas que les bâtiments nouvellement construits sont complètement déconnectés de l’ordre des bâtiments existants à Paris.
Dans un espace temporel où la mousse s'est accumulée au fil du temps, des bâtiments libres ont été construits, respectant les traces sédimentaires et la continuité des mémoires, et ouvrant sur l'avenir.
Une nouvelle génération d'architectes a poursuivi une architecture nouvelle qui prenait en compte son environnement et son contexte, car aucun bâtiment ne pouvait exister isolément des autres.
Des expérimentations spatiales audacieuses ont été menées, qui non seulement s'adaptent aux styles existants, mais donnent également un nouveau sens aux espaces existants.
Les nouveaux bâtiments complètent les bâtiments existants, faisant de Paris une ville historique à la longue tradition, mais aussi une ville dynamique et ouverte sur l'avenir.
--- pp.170~171, extrait de « Lire Paris sur la carte : Quel genre de ville est Paris ? »

Durant ma jeunesse, des années 1960 aux années 1970, le Paris des années 1950 était une destination de voyage fantasmée où je rêvais d'échapper à la réalité sombre et étouffante de la Corée et de Séoul.
En réalité, c'était une époque où je ne pouvais même pas aller sur l'île de Jeju, encore moins à Paris, mais dans mon imagination, je pouvais me promener librement dans Paris.
Les mots suivants du regretté critique de culture pop Lee Seong-wook décrivent avec précision ma situation durant ma jeunesse : « Le “Paris” d’aujourd’hui et le “Paris” de cette époque sont très différents.
Aujourd'hui, Paris est un lieu ordinaire que l'on peut visiter presque partout, et qui est à la portée de nos sens au quotidien, mais à l'époque, c'était un espace fantasmatique et virtuel que l'on ne pouvait atteindre qu'à travers la culture populaire.
Pourquoi Paris est-elle un lieu de rêve ? C'est simple.
C’est parce qu’il s’agissait d’un lieu qu’une « personne ordinaire » ne pouvait jamais visiter, et qui, par conséquent, ne pouvait pas entrer dans le monde réel.
À cette époque, Paris ne désignait pas seulement la ville de Paris.
Paris était une métaphore typique d'un lieu inaccessible, mais que je rêvais de visiter.
Un désir ardent de culture occidentale, une forte curiosité pour l'exotisme, mais la réalité de ne pouvoir y accéder.
« C’est le Paris des chansons populaires qui a comblé ce fossé. » — p. 188, extrait de « L’esthétique urbaine de Paris : d’où vient la beauté de Paris ? »

Mais Paris, ce n'est pas que du glamour.
Il y a une dose modérée de mélancolie qui surgit de nulle part, ni trop forte ni trop faible.
Derrière le glamour parisien se cache une douce mélancolie qui s'insinue lentement et doucement dans l'âme, comme une pluie fine qui imprègne les vêtements à notre insu.
Ce genre d'atmosphère est impossible à ressentir dans les villes émergentes en phase d'ascension, où les gens se sentent en confiance, satisfaits du présent et vont de l'avant avec vigueur.
Paris est une ville qui a atteint son apogée et qui est maintenant en déclin, ayant appris la futilité de la gloire terrestre et se tournant vers son passé avec une perspective à long terme ; pourtant, elle occupe toujours une place qu'on ne peut ignorer.
À Paris, on ressent la gloire déclinante du passé, une légère nostalgie, des rêves inassouvis, la futilité des illusions brisées, un sentiment inexplicable de manque, un triste sentiment de perte.
Dans une ville où les gens se précipitent avec une force téméraire, il est difficile de créer une atmosphère propice à l'introspection.
Dans une ville comme celle-ci, on a l'impression de devoir se déplacer à une vitesse vertigineuse à la recherche de quelque chose de nouveau, de quelque chose de rentable.
Sinon, j'ai l'impression que je vais prendre du retard et devenir un raté.
Mais ce n'est pas le cas à Paris.
Les bâtiments monumentaux couverts de mousse du passé, les rives de la Seine, les allées et les sentiers du parc sont imprégnés d'une atmosphère mélancolique qui nous rappelle la finitude et la futilité de la vie humaine.
Paris est un lieu où l'on peut se plonger dans son for intérieur avec une dose modérée de mélancolie et un léger sentiment d'aliénation.
〔…〕 La mélancolie au sein de la splendeur, la splendeur au-delà de la mélancolie.
Le charme de Paris naît d'une harmonie paradoxale, où deux éléments incompatibles sont inextricablement liés.
À Paris, la positivité et le déni du monde, la joie de vivre et l'absurdité de la vie, la gaieté au milieu de la splendeur et la mélancolie dans la solitude coexistent, parfois en conflit, parfois en harmonie.
Voilà l'essence même de l'esthétique urbaine parisienne.
--- pp.227~229, extrait de « L’esthétique urbaine de Paris : d’où vient la beauté de Paris ? »
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Avis de l'éditeur
Êtes-vous un vrai Parisien ?
Bien sûr.
Ma mère est turque et mon père est polonais.
- Raphaël Sorin, La Parisienne

« Ce livre n’est pas un guide de voyage. »

Jeong Su-bok, qui voyait autrefois Paris sous le ciel de Séoul, voit désormais Séoul sous le ciel de Paris.
Le sociologue Jeong Su-bok, qui tente de combiner savoir et vie, sciences sociales et sciences humaines, a écrit « Penser à Paris ? Les humanités de la marche dans la ville » (publié par Munhak-kwa-Jiseongsa, 2009) lors d'un séjour à Paryu, et cet ouvrage a été publié par Munhak-kwa-Jiseongsa.
Dans cet ouvrage, l'auteur explore les conditions d'une « ville où il fait bon vivre » en mêlant expériences personnelles et récits tirés de ses quatorze années passées à Paris à des moments de lecture, de recherche, de réflexion et de contemplation.
Ce livre est imprégné de l'esprit libre et sans contraintes de l'auteur, qui franchit allègrement les frontières de disciplines telles que la littérature, l'art, l'histoire, la philosophie, la sociologie, l'anthropologie et la géographie, à la recherche d'une connaissance et d'une vie pleines de sens, fondées sur ses expériences de flâneries dans Paris pendant de nombreuses années.


Dans ce livre, l'auteur embrasse Paris, capitale de la modernité européenne, de tout son être, et entreprend de découvrir les traces d'histoire, de philosophie, de littérature, d'art, ainsi que les joies et les peines de la vie dissimulées dans ses espaces urbains.
Grâce à ce livre, nous avons dépassé une compréhension superficielle et sensuelle de Paris et acquis un « regard coréen » pour voir et interpréter Paris, devenue la « capitale de la modernité » en Europe, poursuivant des valeurs humaines universelles à travers le développement des Lumières, de la Révolution française, des droits de l'homme, de la démocratie, de la culture, de l'art et des sciences humaines et sociales originales depuis le XVIIIe siècle.
Ce livre explore l'histoire intellectuelle de l'Europe à travers l'espace urbain et offre à tous ceux qui vivent inévitablement en ville aujourd'hui l'occasion de repenser la forme de l'espace urbain pour y vivre.


Promenade urbaine d'un humaniste

Ainsi, ce livre contient les écrits de l'auteur au fur et à mesure qu'il réalisait son « grand » projet de parcourir plus de 5 000 rues du centre et de la périphérie de Paris, dans un état d'esprit oscillant entre l'étrangeté et la familiarité.
Qu’est-ce qui motive un sociologue à arpenter Paris à pied ? Quel est le véritable sens de la marche ? Quels sont les écrivains, poètes, intellectuels, penseurs, peintres, photographes et cinéastes coréens, japonais et français qui ont exploré Paris de manière singulière ? Comment ont-ils transformé leurs promenades parisiennes en œuvres d’art ? Comment sont organisés les rues, les bâtiments, les monuments, les parcs, les hôpitaux, les prisons, les cimetières, les écoles, les cathédrales et les gares qui composent Paris ? Par quel processus historique Paris s’est-elle formée et quelles transformations a-t-elle subies ? Quelles sont les caractéristiques des différents quartiers de Paris ? Pourquoi Paris est-elle considérée comme la ville la plus prisée au monde et pourquoi des écrivains et des artistes du monde entier aspirent-ils à y vivre ? Qu’est-ce qui fait la beauté esthétique de Paris ? Qu’est-ce qui rend Paris si parisienne ? Quel genre de personnes vivent à Paris et comment utilisent-elles et apprécient-elles l’espace urbain parisien au quotidien ? Dans cet ouvrage, l'auteur répond à ces questions et explore les conditions d'une ville culturelle qui élève la conscience culturelle des citadins et améliore la qualité de leur vie spirituelle.


Suite à la restauration de Cheonggyecheon, la place Gwanghwamun a été construite, et des projets de grande envergure sont en cours pour transformer Séoul en « Séoul de l'Asie », notamment le bâtiment du gouvernement métropolitain de Séoul, le parc du pont Banpo, la place du design de Dongdaemun, la ceinture verte de Seun, le quartier international des affaires de Yongsan et le front de mer de Magok-dong.
Ce livre, qui explore l'atmosphère unique et l'esthétique urbaine de Paris à travers une promenade dans la ville, est une œuvre significative en soi, mais il peut aussi servir de miroir qui jette une nouvelle lumière sur l'apparence de Séoul, qui existe depuis plus de 600 ans.
Aujourd'hui, non seulement à Séoul, mais aussi dans tout le pays, les autorités locales s'efforcent de créer des espaces culturels urbains qui permettent une vie plus humaine.
Ce livre, sous-titré « Les humanités de la marche en ville », va au-delà de l'aménagement urbain superficiel et nous amène à réfléchir à la manière dont une atmosphère urbaine digne se crée de l'intérieur.
Dans cet ouvrage, l'auteur propose une multitude de pistes de réflexion sur la création d'une ville culturelle dotée d'une atmosphère qui insuffle une vie humaniste à la ville et transcende le quotidien.

Une réflexion humaniste sur la « ville » pour la « vie »

Aujourd'hui, plus de 50 % de la population mondiale vit en ville, et plus de 90 % de la population de notre pays vit en ville.
L'urbanisation a joué un rôle déterminant dans l'histoire moderne et contemporaine, au même titre que l'industrialisation, la démocratisation, l'informatisation et la mondialisation. Pourtant, la dimension humaine des espaces urbains, directement liée à notre quotidien, a été négligée.
Mais les humains créent les villes et les villes créent les humains.
Aujourd'hui, les villes coréennes cherchent elles aussi à passer de villes de survie à des villes où il fait bon vivre.
Alors, qu'est-ce qu'une vie humaine, et quelles sont les conditions d'une ville où une telle vie est possible ? On peut dire qu'il s'agit d'une ville où l'esprit humaniste est vivant.
Si les sciences humaines constituent un processus mental qui libère notre esprit et notre âme de la logique de l'argent et du pouvoir, nous permettant ainsi une réflexion profonde sur l'humanité et la société, comment créer des villes qui élèvent et enrichissent la conscience ? Quelles mesures spatiales sont nécessaires pour prévenir le déclin spirituel et social ? Telles sont les questions pratiques que soulève cet ouvrage.


Dans une ville en pleine expansion où les gens foncent tête baissée avec une force téméraire, il est difficile de créer une atmosphère d'introspection.
Dans une telle ville, on se sent obligé d'avancer à une vitesse vertigineuse à la recherche de quelque chose de nouveau, de quelque chose de rentable.
Si je ne le fais pas, j'ai l'impression que je vais prendre du retard et devenir un raté.
Mais ce n'est pas le cas à Paris.
Paris est une ville magnifique.
Cependant, les monuments historiques couverts de mousse, les promenades tranquilles le long des quais de Seine et dans les parcs, et les ruelles paisibles du quartier sont imprégnés d'une atmosphère mélancolique qui nous rappelle la finitude et la futilité de la vie humaine.
L'atmosphère intérieure que Paris évoque agit comme une force créatrice qui relativise toutes les gloires et les plaisirs terrestres, ravive la flamme de la vie qui ne s'est pas encore éteinte et inspire une imagination nouvelle.
Cette « aura » parisienne apparaît parfois portée par les nuages ​​ou le brouillard, ou accompagnée de pluie.
Parfois, il apparaît à l'ombre d'un marronnier d'Inde par une journée ensoleillée, ou erre autour de la statue de Baudelaire dans le jardin du Luxembourg.
L'état d'esprit d'un citadin, dans ces lieux où il existe un refuge pour respirer librement, où l'on peut s'échapper brièvement du tumulte quotidien et contempler le ciel bleu, où l'on peut marcher tranquillement, réfléchir et ressentir, et où se trouvent des lieux sources d'inspiration inattendue, est voué à changer.
Nous avons aussi besoin de villes comme celle-ci.
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SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 4 septembre 2009
Nombre de pages, poids, dimensions : 268 pages | 422 g | 148 × 210 × 20 mm
- ISBN13 : 9788932019932
- ISBN10 : 8932019932

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