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théorie du don
théorie du don
Description
Introduction au livre
« Du don » de Marcel Mauss fête son centenaire avec une nouvelle traduction.

Il s'agit d'une nouvelle traduction publiée à l'occasion du centenaire de la parution du chef-d'œuvre du sociologue et anthropologue français Marcel Mauss, Du don.
L'influence de « Le Don », considéré comme un classique de l'anthropologie, au même titre que Bataille, Lévi-Strauss, Bourdieu, Derrida et Foucault, reste inépuisable et ouvre de nouvelles perspectives d'exploration.
Le Don, considéré comme le texte d'anthropologie sociale le plus célèbre mais aussi le plus difficile, est devenu largement connu dans les milieux universitaires en 1950 lors de sa réédition avec une « Préface » écrite par Lévi-Strauss sur l'ensemble de l'œuvre de Mauss.
Dans sa préface, Lévi-Strauss écrit : « D’où vient la force de surprise du Don ? C’est une juxtaposition véritablement exquise de descriptions fondées sur des impressions sensorielles et de l’érudition condensée dans les notes de bas de page qui alourdissent le texte. » Il ajoute qu’il ne peut s’empêcher d’éprouver « un sentiment saisi par l’incompréhensible et pourtant l’absolue certitude que l’esprit est témoin d’un moment décisif dans le progrès de la science. »
  • Vous pouvez consulter un aperçu du contenu du livre.
    Aperçu

indice
Introduction : Sur les dons, et notamment l’obligation de rendre les dons.
éloge
Plan de recherche
Méthode appliquée
Avantages : Cadeaux et potlatchs

Chapitre 1 : Échanges de cadeaux et obligations de remboursement (Polynésie)

1.
Avantages totaux : biens matrilinéaires et masculins (Îles Samoanes)
2.
L'esprit d'une chose donnée (maori)
3.
Autres sujets : Obligations de donner et obligations de recevoir
4.
Note : Dons aux humains et dons aux dieux

Chapitre 2 : La diffusion du système : générosité, honneur et monnaie

1.
La règle de la générosité (Îles Andaman)
2.
Les principes, les raisons et l'intensité de l'échange de cadeaux (Mélanésie)
Autres sociétés mélanésiennes
3.
Amérique du Nord-Ouest
Honneur et crédit
Les trois obligations : donner, recevoir et rendre.
Le pouvoir des choses
« Monnaie de prestige »
Première conclusion

Chapitre 3 : Le principe d'échange et de don dans le droit et l'économie antiques

1.
Lois concernant les personnes et lois concernant les choses (le droit romain antique)
exégèse
Autres lois indo-européennes
2.
Droit hindou classique : Théorie du don
3.
Droit germanique (garanties et donations)
droit celtique
droit chinois

Conclusion du chapitre 4

1.
conclusion morale
2.
conclusions économiques, sociologiques et politico-économiques
3.
Conclusions sociologiques et morales générales

supplément
1.
L'ancienne forme de contrat chez les Thraces
2.
Cadeau, poison

annotation
Une conférence commémorant la publication de « Le Cadeau »
Note du traducteur
Chronologie de Marcel Mauss
Recherche

Dans le livre
Dans les sociétés qui ont existé avant la nôtre, remontant jusqu'à la protohistoire, tous les éléments qui constituent la véritable vie sociale sont intimement liés.
À travers ce phénomène, que nous souhaitons qualifier de phénomène social « total », toutes sortes d'institutions s'expriment simultanément et d'un seul coup.
Il s'agit notamment des institutions religieuses, juridiques et morales, qui sont également des institutions politiques et familiales.
Les institutions économiques sont également impliquées, ce qui suppose certaines formes de production et de consommation, ou plus précisément, certaines formes d'approvisionnement et de distribution.
Les phénomènes esthétiques résultant de ces faits et les phénomènes morphologiques révélés par ces institutions doivent bien sûr être considérés ensemble.
--- p.20

Quels sont les intérêts légaux et acquis qui imposent la réciprocité pour les dons reçus dans une société arriérée ou primitive ? Quel pouvoir possède un objet donné qui contraint le destinataire à rendre la pareille ? C’est précisément cette question, parmi tant d’autres, que nous allons explorer.
--- p.22

La raison pour laquelle un cadeau reçu ou échangé impose une obligation est que la chose reçue n'est pas inerte.
Même si le donateur s'en débarrasse, l'objet reste une partie de lui.
De même que le propriétaire initial influence le voleur par le biais de l'objet volé, le donateur influence le bénéficiaire par le biais de l'objet donné.
Car le taonga tire sa vitalité de la forêt, de la montagne et de la terre dont il est issu.
Taonga est véritablement « indigène ».
Howe suit tous ceux qui tiennent un taonga dans leur main.
Howe suit non seulement le destinataire initial et parfois un tiers, mais aussi tous ceux qui reçoivent simplement le taonga.
Finalement, Howe souhaite retourner sur son lieu de naissance, dans la forêt et le sanctuaire de son clan, auprès de ses propriétaires d'origine.
--- p.39~40

Puisque recevoir quelque chose de quelqu'un revient à accepter une partie de son essence spirituelle, de son âme, il est logiquement évident, dans ce système d'idées, que ce qui est effectivement rendu est aussi un fragment de la nature et de la substance de cette personne.
--- p.41

Au final, il y a un mélange.
Les gens mêlent leur âme aux choses, et leur âme aux choses.
Les gens mélangent leurs vies, et de cette façon, les personnalités et les choses dépassent leurs propres sphères et se mêlent les unes aux autres.
Il s'agit d'un contrat et d'un échange.
--- p.56

En Mélanésie et en Polynésie, les cadeaux circulent avec la garantie qu'ils seront rendus.
Ce qui garantit cela, c'est l'efficacité (vertu) de la chose donnée, le don lui-même étant une « garantie » de remboursement.
--- p.84

Les objets possèdent un pouvoir particulier qui incite les gens à les donner et, surtout, à les rendre.
--- p.89

La raison pour laquelle les gens donnent et rendent des choses, c'est parce qu'ils se témoignent et se rendent du « respect » les uns aux autres – ce que nous appelons encore aujourd'hui « courtoisie ».
De plus, donner, c'est aussi se donner soi-même, et les gens donnent d'eux-mêmes parce qu'ils se « doivent » à autrui, ainsi qu'à leurs biens.
--- p.101

Chacun doit être sensible non seulement à lui-même, mais aussi aux autres et à la réalité sociale – existe-t-il une réalité différente lorsqu’il s’agit de questions morales ?
Chacun doit agir en tenant compte de lui-même, de son sous-groupe et de la société dans son ensemble.
Ces principes moraux sont éternels.
Elle existe dans les sociétés les plus évoluées, dans les sociétés du futur proche et dans les sociétés les moins développées que l'on puisse imaginer.
Nous touchons maintenant le rocher.
Nous ne parlons plus simplement de droit, mais d'êtres humains et de groupes humains.
Car ce sont eux, c'est la société, c'est-à-dire les émotions des êtres humains dotés d'une âme, de chair et d'os, qui sont en mouvement partout et tout le temps.
--- p.147

Les nations, les classes sociales, les familles et les individus ne peuvent devenir riches et heureux que lorsqu'ils apprennent à se rassembler, comme les chevaliers arthuriens, autour d'une richesse commune.
Il n'est pas nécessaire de chercher bien loin pour trouver ce qui est bon et ce qui est le bonheur.
Elle existe dans une paix solide, dans un rythme bien coordonné de travail en commun et de travail individuel, dans l'accumulation et la redistribution des richesses guidées par le respect mutuel et une générosité généreuse instaurée par l'éducation.
--- p.170

Avis de l'éditeur
Deux articles sur la théorie du don de Morse et une « conversation » avec des chercheurs qui permettront d'approfondir la compréhension de cette théorie.

Cette nouvelle traduction de 『Le Don』, traduite pour la première fois depuis plus de 20 ans, comprend deux courts mais importants essais pour comprendre la théorie du don (« La Forme Primordiale du Contrat Thrace », « Don, Poison ») et une « Conversation » de 60 pages avec des chercheurs pour aider les lecteurs à comprendre.
Avant tout, la « conversation » entre trois chercheurs qui explorent depuis longtemps la question du don se déploie et aborde les points controversés et les enjeux de la théorie du don, tels que la traduction de termes clés comme don, réciprocité et bénéfice holistique, ainsi que la question du « comment », le rôle du tiers et l'obligation de rendre la pareille. Ce faisant, elle nous permet d'évaluer les perspectives et les arguments que cet ouvrage « complexe et pourtant simple », *Le Don*, a ouverts, et les vastes débats académiques et pratiques qu'il a suscités, tant en anthropologie qu'en dehors, et offre un aperçu des perspectives de discussions connexes à venir.


Le traducteur, publiant une nouvelle traduction après 20 ans en Corée, a simplement déclaré qu'il l'avait « traduite dans l'espoir que le texte ne soit pas trop difficile à lire tel quel », mais il a également consacré beaucoup d'efforts à la traduction du texte original et à l'ajout de notes de traduction méticuleuses et détaillées qui fournissent un contexte facilitant la lecture et la compréhension.
Par ailleurs, le professeur Park Jeong-ho, qui a supervisé la publication de l'anthologie, a déclaré dans un « dialogue » que « La théorie des dons », traduite et publiée pour la première fois en Corée en 2002, était une grande bénédiction pour notre monde universitaire.
« Il semble que le moment soit venu de revenir sur l’évolution du débat autour du « Don » qui se poursuit depuis 20 ans », a-t-il déclaré, exprimant son espoir que le message du « Don » soit encore plus amplifié, de même que d’autres œuvres majeures de Mauss qui seront incluses dans l’« Anthologie ».
Ainsi, les lecteurs de cet ouvrage, qui transcende le temps et l'espace, de l'Edda scandinave et des Védas de l'Inde ancienne à la côte Pacifique, du « Kula » étudié par Malinowski dans les îles Trobriand en Mélanésie, et du « potlatch » des Indiens Kwakiutl d'Alaska étudié par Boas, et dont la première partie est dominée par des discussions anthropologiques, la seconde aborde également des sujets sociologiques et politiques tels que le bien-être social, la solidarité et les alliances internationales, pourront ressentir ce « moment décisif » qu'aurait éprouvé Lévi-Strauss.

De quoi parle « Le Cadeau » ?

« Le Don » est une étude théorique du système du don observé dans ce que Mauss appelait la « société primitive », et elle synthétise des recherches ethnographiques et des documents des XIXe et début du XXe siècles.
Mauss fonde son argumentation principalement sur les sociétés situées dans ou le long du Pacifique, telles que celles de Polynésie, de Mélanésie et d'Amérique du Nord-Ouest, et parmi elles, les sociétés riches qui ont accumulé des surplus considérables.
Mauss qualifie les institutions du don observées dans ces sociétés de « système de bénéfice total ».
Le système est « total » en ce sens que non seulement les objets, mais aussi les services cérémoniels, le soutien militaire, les femmes, les enfants, les danses, les festivals et toutes sortes de choses circulent entre les groupes dans leur ensemble.
Plutôt que de placer des faits sociaux abstraits au centre de la sociologie, elle préconise l'étude des « faits sociaux totaux » en plaçant au centre un ensemble concret de faits complexes.


Ce faisant, elle « met en mouvement la société et ses institutions (potlatchs, clans concurrents, tribus de passage, etc.) » (p. 162), et « en examinant l’ensemble dans son ensemble… elle capture le moment fugace où la société, ou les êtres humains, prennent conscience émotionnellement de leur place par rapport à eux-mêmes et aux autres » (p. 164).
Pour résumer la structure et le contenu de l'ouvrage, l'étude ethnographique comparative du how maori, du kula des îles Trobriand et du potlatch nord-américain constitue le cœur de *Le Don* (Introduction au chapitre 2), à laquelle s'ajoutent des analyses du droit contractuel romain antique, de la théorie du don dans l'Inde ancienne et du statut secondaire des garanties dans la société germanique antique (chapitre 3). En conclusion, Mauss affirme : « Il est possible d'étendre les considérations exposées jusqu'ici et de les appliquer à notre société. »
« Une part importante de notre moralité et de notre vie demeure encore dans une atmosphère de dons, de devoirs et de libertés mêlés » (p. 139), nous rappelant que la moralité et l’économie de la société qui nous a précédés fonctionnent encore.


La théorie du don qui augmente la sécurité sociale comme contre-mesure aux dons des travailleurs,
Applicable à la réalité du travail salarié aujourd'hui


À la lecture de « Le Don », en tenant compte du contexte dans lequel Mauss l’a conçu et écrit, dans un environnement politique dévasté par la révolution bolchevique en Russie et les conséquences de la Première Guerre mondiale, l’ouvrage n’est pas simplement un traité anthropologique, mais aussi une œuvre novatrice dans le domaine de la sociologie et des sciences politiques.
En se penchant sur l'ethnographie des coutumes liées aux cadeaux, Mauss cherchait avec urgence des pistes pour reconstruire la société française et européenne, qui était en crise tant intérieure qu'extérieure.
Par exemple, Mauss considère le travail salarié comme un don qui exige une compensation allant au-delà du salaire, l'élevant au rang de prestation sociale.
Rejetant le modèle contemporain de charité ou de bienveillance, il proposait de concevoir la sécurité sociale comme un contre-paiement des cotisations des travailleurs.
« L’ouvrier a sacrifié sa vie et son travail pour la communauté d’une part, et pour son employeur d’autre part. »


Bien que les travailleurs eux-mêmes doivent coopérer avec le système de sécurité sociale, on ne peut pas dire que ceux qui bénéficient des services des travailleurs aient pleinement remboursé leur dette envers eux simplement en versant des salaires.
L’État, représentant la collectivité, a également le devoir d’assurer aux travailleurs un certain niveau de sécurité sociale en cas de chômage, de maladie, de vieillesse et de décès, conjointement avec les employeurs et sur la base des cotisations des travailleurs. (p. 142-143) Avec l’estompement des frontières du travail, le travail capitaliste ne disparaît pas. En réalité, bien qu’il s’agisse de travail salarié et d’un travail similaire au travail salarié classique, la nature même du travail salarié devient ambiguë du fait de cette démarcation, et les salariés et les travailleurs salariés sont privés des droits qu’ils peuvent exercer. Cette situation justifie un réexamen de la théorie du don.


Dans une « conversation » commémorant la publication de « La théorie du don »

Lee Kyung-mook : Je crois que les dons jouent encore un rôle de catalyseur important dans les petits groupes comme les sous-cultures, les mouvements civiques et les syndicats.
Bien sûr, il ne s'agit pas d'un don qui concerne toute la société, mais je pense qu'une forme particulière de don perdure dans un cadre limité.
L'affirmation selon laquelle la jeune génération d'aujourd'hui n'aime pas la communauté est également importante dans son contexte.
Je pense que ce n'est pas qu'ils rejettent véritablement les valeurs communautaires, mais plutôt qu'ils n'apprécient pas la façon dont la génération plus âgée utilise le mot communauté.
… À cet égard, je crois que Le Don peut encore jouer un rôle important dans la réflexion sur les relations sociales et les valeurs communautaires. (pp. 318-319)

Park Jeong-ho - S'il existe pour Moss un fondement éternel de la société, ce n'est pas un contrat d'échange, mais un cycle de trois obligations : donner, recevoir et rendre la pareille.
L'endroit où se trouve cette roche n'est pas le « marché », considéré comme une règle d'or en économie, mais le fond de la strate déposée depuis longtemps.
Le thème central de 『The Gift Theory』 est de fouiller cette roche d'un point de vue archéologique.
En ce qu'il touche aux fondements mêmes sur lesquels repose la société, « Le Don » est aussi un livre qui interroge les motivations fondamentales de l'activité humaine.
« Le Don » rejette catégoriquement l’hypothèse de « l’homo economicus », selon laquelle l’intérêt personnel motive l’action, et révèle au contraire que les actions humaines sont motivées par une combinaison de motifs opposés (pp. 289-290).

Park Se-jin - La vie sociale humaine, passée et présente, est remplie de dons et de réceptions de diverses manières.
« Le Cadeau » n’est pas seulement une histoire sur le fait de donner, mais une histoire sur la « vie sociale de l’être humain qui donne ».
『Le Don』 révèle la vie humaine comme une vie vécue à travers toutes sortes d'êtres non humains, et de plus, comme le montre la référence persistante à Hana Mana, comme étant vécue grâce à l'intervention d'êtres « surhumains ».
La manière de transférer des choses, y compris par le don, est aussi la forme des relations entre les humains, les non-humains et les surhumains.
En d'autres termes, il s'agit de la manière dont les habitants du monde interagissent et, ce faisant, d'une forme particulière du monde lui-même.
Avec « Le Don », nous sommes peut-être déjà face à l’apogée de la recherche anthropologique sur la vie sociale humaine. (pp. 331-332)
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date d'émission : 14 mars 2025
- Format : Guide de reliure de livres à couverture rigide
- Nombre de pages, poids, dimensions : 352 pages | 128 × 195 × 30 mm
- ISBN13 : 9791198561985
- ISBN10 : 119856198X

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