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Guerre franco-prussienne 1870–1871
Guerre franco-prussienne 1870–1871
Description
Introduction au livre
Un affrontement inévitable entre deux rivaux aux ambitions divergentes.
La dernière grande guerre du XIXe siècle qui a redessiné la carte de l'Europe


La Prusse et la France se sont affrontées à plusieurs reprises dans l'Europe moderne.
Le conflit entre les deux pays au sujet de la succession espagnole a rapidement dégénéré en guerre, le Premier ministre prussien Bismarck menant une guerre d'opinion publique.
La France, armée de fusils et de mitrailleuses modernes, déclara la guerre avec un grand enthousiasme, mais la Prusse contre-attaqua, vainquit rapidement la France, força l'empereur Napoléon III à capituler et assiégea la capitale, Paris.
La France ne put finalement pas résister et n'eut d'autre choix que de reconnaître la victoire de la Prusse.
Cette guerre a permis à la Prusse d'unifier l'Allemagne, d'établir un empire et de devenir une grande puissance, tandis que la France a perdu le leadership qu'elle exerçait sur le continent européen.
Il s'agissait de la plus grande guerre à éclater en Europe entre les guerres napoléoniennes et la Seconde Guerre mondiale, avec plus de 2 millions de soldats impliqués et plus de 180 000 morts.


Ce livre est le premier à être présenté en Corée sur la « guerre franco-prussienne » (guerre prussienne), et il a été écrit par la professeure Rachel Krastil, qui étudie cette guerre depuis plus de 20 ans.
L'auteur présente fidèlement l'histoire complète de la guerre tout en montrant clairement qu'elle a constitué un tournant majeur dans l'histoire mondiale et dans l'histoire de la guerre.
Non seulement cet ouvrage offre une vision tridimensionnelle de cette guerre sous différents angles, notamment la stratégie, la tactique, la diplomatie et les systèmes de mobilisation, mais il utilise également les témoignages de ceux qui ont été pris dans la tourmente, y compris les dirigeants, les officiers subalternes, les soldats et les citoyens, pour dépeindre avec finesse comment la guerre a bouleversé les émotions des gens et l'ordre de leur vie quotidienne.
Cela révèle que la nature de cette guerre, notamment l'explosion du conflit nationaliste entre l'Allemagne et la France, le renforcement du militarisme, l'apparition d'armes de destruction massive et la montée de la guerre totale avec mobilisation nationale, préfigurait les guerres mondiales du XXe siècle.
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indice
préface
carte

Chapitre 1 : Déclaration de guerre
Chapitre 2 Mobilisation
Chapitre 3 : Concentration des troupes et commandement de guerre
Chapitre 4 Bataille
Chapitre 5 Retraite
Chapitre 6 : Le tournant
Chapitre 7 : La route vers Seodang
Chapitre 8 : Berline et Bâle
Chapitre 9 : Un nouveau départ
Chapitre 10 : La stratégie de Paris
Sélectionnez le chapitre 11
Chapitre 12 : Le siège
Chapitre 13 : L'automne à Paris
Chapitre 14 : La générosité
Chapitre 15 : Les jours de souffrance
Chapitre 16 : Noël
Chapitre 17 : Le théâtre d'hiver
Chapitre 18 : La dernière résistance
Chapitre 19 : De l'armistice au traité de paix
Chapitre 20 : Le règlement de la guerre

Remerciements
Note du traducteur
Références
principal
Source de l'illustration
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Dans le livre
La guerre franco-prussienne a changé à jamais le destin des Européens.
Il s'agissait du plus grand conflit à éclater en Europe entre la bataille de Waterloo et la Seconde Guerre mondiale, avec plus de 2 millions de soldats impliqués et plus de 180 000 morts.
Durant cette guerre, l'Allemagne parvint à l'unification et la France jeta les bases d'une république stable.
Cette guerre fut l'une des défaites les plus dramatiques et unilatérales de l'armée d'une seule nation en Europe moderne, mettant fin de manière décisive à l'hégémonie française sur le continent européen et signalant l'émergence d'une nouvelle puissance, l'Allemagne.
--- p.6 Extrait de la « Préface »

La mobilisation en temps de guerre est une tâche colossale qui implique la gestion et la coordination exhaustives des effectifs, des armes et des approvisionnements liés à la guerre, ainsi qu'une activité de propagande publique et même une tâche qui requiert des compétences en gestion émotionnelle.
Cela comprend non seulement le déplacement à grande échelle de personnel, mais aussi l'expansion des installations d'entraînement, la préparation des stocks d'armes existants en vue de leur déploiement et la distribution du matériel selon un calendrier prédéterminé.
De plus, en 1870, la tâche de mobilisation ne se limitait pas aux soldats.
Cette guerre a été un événement vécu à la fois par les soldats et les civils.
Que ce soit dans la réserve ou dans l'armée régulière, partir à la guerre signifiait ouvrir de nouveaux horizons et entamer quelque chose de nouveau et d'excitant à partager.
Avant tout, la guerre de 1870 fut une guerre dans laquelle des soldats civils se portèrent volontaires temporairement et participèrent à diverses formes de guerre, même si les belligérants conservaient d'importantes armées permanentes.
Des centaines de milliers d'hommes, en France et en Allemagne, se préparaient à partir en guerre.
--- p.62 Extrait du « Chapitre 2 Mobilisation »

Les deux batailles qui eurent lieu le 6 août furent une tragédie pour la France.
Les Français ont bien combattu, bien défendu et contre-attaqué avec ténacité.
Le fusil Chaspo a donné les résultats promis.
Cependant, à Fröschwiller, les Français étaient en infériorité numérique, et à Spischeren, ils furent contraints de battre en retraite face à l'arrivée continue de renforts allemands.
Les Allemands n'ont pas très bien combattu ce jour-là.
Leurs rangs furent dispersés par les tirs nourris provenant des positions défensives françaises.
Cependant, ils ont agi rapidement et de manière appropriée en fonction de la situation, sans attaques d'infanterie à grande échelle, trouvant des failles dans les défenses françaises et les exploitant au maximum.
Les Prussiens étaient prêts à engager le combat, même s'ils ignoraient s'ils affrontaient une force importante ou un petit régiment.
Ils étaient prêts à observer ce qui se passait sur le champ de bataille et à croire que les soldats allemands accourraient au son des coups de feu.
Au final, le style de guerre prussien a vaincu ses ennemis.
--- p.129 Extrait du « Chapitre 4 Bataille »

L'armée française était repoussée en désordre derrière les lignes, par corps d'armée désorientés et sans énergie pour combattre, tandis que les Allemands bombardaient la même cible sous différents angles.
Dans cette confusion extrême, l'armée française finit par se replier sur Sedan.
Le prince héritier a été témoin du spectacle désolant de l'infanterie française « courant frénétiquement, sans armes, tremblant d'angoisse ».
« Le désespoir s'empara des soldats français. »
Ils comprirent alors qu’ils n’avaient d’autre choix que de devenir prisonniers. … En fin d’après-midi, Lebrun, Douai et Ducros retournèrent chacun à Sedan et expliquèrent à l’Empereur la situation désespérée de l’armée française.
Napoléon III a finalement hissé le drapeau blanc à Sedan.
--- p.259 Extrait du « Chapitre 8 : Sedan et Bajeyu »

La révolution du 4 septembre s'est déroulée sans violence ni émeutes, et tous les gens sont rentrés chez eux vers 20 heures.
Le lendemain, Paris resta calme.
Cette journée révolutionnaire a soulevé d'énormes questions quant à la manière dont le nouveau gouvernement allait gérer la guerre héritée de l'empire.
Nombreux étaient ceux, dans la foule, qui condamnaient la barbarie insensée des « deux tyrans » qui avaient déclenché la guerre, et qui assimilaient la proclamation d'une nouvelle république à la fin de cette guerre meurtrière.
D'autres, en revanche, les exhortaient à se battre jusqu'au bout.
Mais la France dut immédiatement faire face à une force d'invasion déterminée à achever sa victoire et à annexer le territoire français.
Le gouvernement de la Défense nationale a juré de poursuivre la guerre.
--- p.273 Extrait du « Chapitre 9 : Un nouveau départ »

Les Parisiens, désormais privés de communication avec le monde extérieur par le biais des câbles télégraphiques sous-marins, levaient les yeux vers le ciel.
Les ballons à air chaud ont été utilisés à des fins de communication et de reconnaissance pendant les guerres de la Révolution française.
Avec le développement du gaz de charbon, les montgolfières sont devenues plus pratiques.
Durant l'été 1870, un inventeur du nom de Godard encouragea le gouvernement à utiliser ce ballon à air chaud.
Leboeuf n'était pas intéressé par le vol en montgolfière, mais Palicao a pris son offre au sérieux.
Lors du blocus de Paris, les montgolfières sont devenues un moyen de communication très utile.
Le 21 septembre, un photographe nommé Félix Nadar a fait voler une montgolfière au-dessus de Paris à titre expérimental.
Le 23, un ballon à air chaud expérimental fut envoyé hors de la ville, survolant Paris, et le 26, le premier service régulier fut inauguré.
--- p.304 Extrait du « Chapitre 10 : La stratégie de Paris »

Le désespoir et l'angoisse furent le lot d'innombrables femmes prises au piège de la guerre.
Les femmes qui ont fui leur domicile ont éprouvé un sentiment d'isolement et de danger plus important que d'habitude.
George Sand a voyagé de Nohant (Indre) à Saint-Loup (Creuse) pour empêcher ses petits-enfants de contracter la variole, et Léonie, qui voyageait avec elle, s'est confiée à elle sur la peur qu'elle ressentait à ce moment-là :
« Ces jours-ci [pendant la guerre], vous avez des pensées terribles que vous n’auriez jamais imaginées auparavant. »
« Vous imaginez que tous ceux qui se présentent devant vous sont forcément des espions ennemis qui complotent notre destruction », acquiesça Sand, ajoutant qu'il avait pensé la même chose tandis qu'ils traversaient le brouillard du soir.
Madame de Tielin, sœur de Madame de Vinois, s'enfuit avec son mari de leur villa d'Eure-et-Loire.
Cependant, en chemin, des soldats prussiens arrêtèrent la diligence, montèrent à bord et les accompagnèrent pendant une partie du voyage.
Madame Tiuleng craignait « qu’ils nous harcèlent », mais les voyageurs arrivèrent à destination sans incident.
--- p.339 Extrait du « Chapitre 11 Sélection »

Le prince héritier Frédéric-Guillaume, tout en approuvant les préparatifs de bombardement en vue d'instaurer la paix, a déclaré :
« Mais l’objectif principal est de remporter la victoire en obtenant les meilleurs résultats possibles tout en minimisant les pertes humaines, et c’est précisément l’objectif que j’avais fixé auparavant. »
Car les victoires que nous avons remportées jusqu'à présent ont été suffisamment sanglantes.
--- p.440 Extrait du « Chapitre 13 : L’automne à Paris »

« Ils ont marché à nos côtés et nous ont montré les endroits où de violents combats avaient eu lieu et où la riposte ennemie avait atteint son paroxysme. »
Je n’ose pas répéter tout ce que nous avons entendu. La tension émotionnelle et mentale s’est bien exprimée dans le tumulte violent et le drame déchirant qui ont suivi, et le résultat a été un violent bouleversement des nerfs du peuple.
« La folie, l'hystérie, les crises de nerfs et les divers symptômes de paralysie dont ont souffert les habitants étaient tous la conséquence de cet événement tragique. » Selon d'autres témoignages, les habitants de la ville sont devenus fous et ont ensuite présenté des symptômes qui semblaient être une sorte de choc post-traumatique ou de trouble de stress post-traumatique (TSPT).
Mais à l'époque, il n'y avait pas de nom pour expliquer cela.
--- p.454-455 Extrait du « Chapitre 14 : La générosité »

Depuis le début de la guerre, il est clair que les nouvelles armes causent des blessures plus graves et des dommages corporels plus importants.
Dans le cas du fusil Chasseau français, l'entrée dans la partie du corps où la balle pénétrait était un petit trou, mais « là où la balle passait en tournant, elle laissait une large plaie en forme de trompette ». La mitrailleuse Mitraieuse tuait très rapidement et sans distinction.
Les obus et leurs fragments infligèrent de terribles blessures aux soldats.
Les soldats ont vu leurs camarades tomber impuissants sur le champ de bataille.
Le fait de voir de leurs propres yeux autant de morts et de blessés les a profondément choqués.
Dans une lettre à sa famille datée du 21 janvier 1871, Rosenthal écrivait :
« Quand je repense aux innombrables morts et blessés qui sont tombés alors, quand je frémis à l’idée des flaques de sang que nous avons dû traverser sur le champ de bataille, et quand je me souviens de tous les gémissements et les cris qui emplissaient alors le ciel, toute ma vitalité et ma volonté de survivre dans ce monde terrible disparaissent. »
--- p.490 Extrait du « Chapitre 15 : Jours de souffrance »

Un tout autre drame historique se déroulait à Versailles.
Voici la déclaration de l'Empire allemand.
La série de guerres connues sous le nom de guerres d'unification allemande n'étaient pas des guerres de conquête, mais plutôt une démonstration de la puissance que la Prusse avait accumulée.
--- p.571 Extrait du « Chapitre 17 : Théâtre d’hiver »

Les Prussiens étaient furieux.
L'offensive française a ravivé les pires craintes de la résistance partisane qui harcèle les Allemands depuis quatre mois.
Ils sont apparus soudainement dans une zone qui semblait très paisible de l'extérieur et ont causé de réels dégâts.
Plus personne n'était en sécurité.
Bien que les troupes de Chasseur soient venues de plusieurs kilomètres et n'aient eu aucun contact avec Fontenoy, les Prussiens ont imputé le sabotage aux habitants de Fontenoy.
Le 57e régiment d'infanterie prussien a donc pillé et incendié le village.
L'incendie a duré quatre jours, réduisant finalement en cendres 55 des 55 maisons de la ville ainsi que l'église.
Par ailleurs, l'armée prussienne a pris 23 civils en otage.
Les habitants ont souffert pendant des semaines sans aucune protection contre le froid et la neige.

--- p.600 Extrait du « Chapitre 18 : La dernière résistance »

Le 21 mai, les troupes envoyées par Versailles entrèrent dans Paris et commencèrent les combats de rue connus sous le nom de « Semaine sanglante ».
Des milliers de personnes sont mortes ici, beaucoup exécutées sommairement malgré le peu de preuves de leur participation active à la rébellion.
Certains membres de la commune ont incendié le palais des Tuileries et l'hôtel de ville, tandis que d'autres exécutaient des prisonniers, dont l'archevêque de Paris.
Des milliers d'autres ont été faits prisonniers.
Les soldats allemands observaient l'avancée des troupes depuis Versailles, tandis que le drapeau tricolore flottait sur l'Arc de Triomphe et que le drapeau rouge de la Commune continuait de flotter sur le Panthéon.
D'après les archives, 59 Allemands résidant à Paris ont combattu sur les barricades.
Le 28 mai, le soulèvement prit fin.
La Commune de Paris reflétait les conflits sociaux qui existaient déjà en France avant la guerre et qui furent exacerbés par le siège et le mouvement des clubs.
Contrairement à ce que l'on croyait généralement à l'époque, la Commune n'était pas une réaction à la déception ou à une simple colère face à la capitulation finale de la France devant l'Allemagne après des mois de sacrifices.
--- p. 626-627 Extrait du chapitre 19, De l'armistice au traité de paix

Pourtant, un écrivain visionnaire et plein d'espoir a vu dans cette guerre les germes d'une paix future qui respecterait notre humanité commune.
George Sand a dit ceci :
« La guerre ne peut jamais être un outil de vie, car c’est une technologie de destruction. »
Il n'est en aucun cas utopique de croire que nous pouvons empêcher la guerre.
Le rêve d'une alliance mondiale n'est pas aussi lointain qu'on pourrait le croire.
Ce sera probablement l'accomplissement du XXe siècle.
--- p.664 Extrait du « Chapitre 20 : Le règlement de la guerre »

Avis de l'éditeur
Un affrontement inévitable entre deux rivaux aux ambitions divergentes.
La dernière grande guerre du XIXe siècle qui a redessiné la carte de l'Europe


La Prusse et la France se sont affrontées à plusieurs reprises dans l'Europe moderne.
Le conflit entre les deux pays au sujet de la succession espagnole a rapidement dégénéré en guerre, le Premier ministre prussien Bismarck menant une guerre d'opinion publique.
La France, armée de fusils et de mitrailleuses modernes, déclara la guerre avec un grand enthousiasme, mais la Prusse contre-attaqua, vainquit rapidement la France, força l'empereur Napoléon III à capituler et assiégea la capitale, Paris.
La France ne put finalement pas résister et n'eut d'autre choix que de reconnaître la victoire de la Prusse.
Cette guerre a permis à la Prusse d'unifier l'Allemagne, d'établir un empire et de devenir une grande puissance, tandis que la France a perdu le leadership qu'elle exerçait sur le continent européen.
Il s'agissait de la plus grande guerre à éclater en Europe entre les guerres napoléoniennes et la Seconde Guerre mondiale, avec plus de 2 millions de soldats impliqués et plus de 180 000 morts.


Ce livre est le premier à être présenté en Corée sur la « guerre franco-prussienne » (guerre prussienne), et il a été écrit par la professeure Rachel Krastil, qui étudie cette guerre depuis plus de 20 ans.
L'auteur présente fidèlement l'histoire complète de la guerre tout en montrant clairement qu'elle a constitué un tournant majeur dans l'histoire mondiale et dans l'histoire de la guerre.
Non seulement cet ouvrage offre une vision tridimensionnelle de cette guerre sous différents angles, notamment la stratégie, la tactique, la diplomatie et les systèmes de mobilisation, mais il utilise également les témoignages de ceux qui ont été pris dans la tourmente, y compris les dirigeants, les officiers subalternes, les soldats et les citoyens, pour dépeindre avec finesse comment la guerre a bouleversé les émotions des gens et l'ordre de leur vie quotidienne.
Cela révèle que la nature de cette guerre, notamment l'explosion du conflit nationaliste entre l'Allemagne et la France, le renforcement du militarisme, l'apparition d'armes de destruction massive et la montée de la guerre totale avec mobilisation nationale, préfigurait les guerres mondiales du XXe siècle.


Une guerre déclenchée par Bismarck et commencée par la France

À la fin du XIXe siècle, l'Europe connaissait d'importants bouleversements politiques, sociaux et économiques avec la progression de l'industrialisation.
L'ordre international était bouleversé car la Prusse, qui avait connu une croissance rapide, s'orientait vers l'unification allemande sous la direction du chancelier Bismarck.
La Prusse avait gagné les guerres contre le Danemark (1864) et l'Autriche (1866), et annexait des États allemands en tant que chef de la Confédération de l'Allemagne du Nord, et cherchait une occasion d'annexer les derniers États restants.

Parallèlement, une crise majeure éclata entre la France et la Prusse.
Durant l'été 1870, le trône d'Espagne devint vacant et Bismarck l'offrit à Léopold, un parent du roi Guillaume de Prusse, qui ne voulait pas laisser passer cette occasion.
Mais la France s'y est opposée.
Ceci s'explique par le fait que la France, qui avait historiquement été insatisfaite de la stratégie d'encerclement de la dynastie des Habsbourg, estimait que la Prusse la répétait.
Bien que Léopold ait abdiqué, la France a fait pression sur le roi Guillaume pour qu'il promette de ne plus jamais faire une telle proposition.
Le roi Guillaume refusa poliment, mais Bismarck l'édita et le publia pour le rendre plus direct et insultant, déclenchant ainsi une guerre publique.
Il s'agit de ce qu'on appelle l'incident du télégramme de M.
La France, furieuse d'apprendre cette nouvelle, déclara la guerre en juillet de la même année, et des voix se sont élevées en faveur de la guerre dans toute l'Allemagne, y compris en Prusse.
La France trouva des alliés, mais la Prusse, grâce au succès de la politique étrangère de Bismarck, obtint la neutralité de plusieurs pays.
C’est ainsi que commença la guerre franco-prussienne.

La victoire ou la défaite dépend du système de mobilisation et de la concentration des troupes.

L'auteur Krastil présente fidèlement le déroulement de la guerre franco-prussienne tout en montrant son importance historique à différents niveaux.
Ce qui frappe en premier lieu, ce sont les changements induits par l'industrialisation et les progrès technologiques apparus pendant la guerre.
Par exemple, l'avènement des transports modernes, comme le chemin de fer, a permis de déployer rapidement un grand nombre de troupes et de matériel militaire sur le front. De ce fait, la capacité de former une armée nationale grâce à une éducation moderne et de l'utiliser de manière systématique est devenue primordiale en temps de guerre.
Avec la mobilisation nationale, les guerres ne se limitaient plus aux conflits entre dynasties ou armées du passé, mais s'étendaient désormais aux guerres entre nations et peuples.
Dans la première partie de l'ouvrage, l'auteur décrit en détail la « mobilisation » et la « concentration des troupes », illustrant de manière frappante les différences entre les systèmes de mobilisation de la Prusse et de la France et les capacités de commandement qui les dirigeaient.
La Prusse, forte de son expérience dans de nombreuses guerres, a concentré ses troupes d'élite aux endroits stratégiques, mais l'absence d'un système bien établi en France a engendré la confusion.
En conséquence, tandis que la Prusse concentrait 420 000 soldats tout en laissant 1 million en réserve, la France commençait la guerre avec 300 000 soldats, soit 60 % de ses forces mobilisables, déployés sur un long front et sans approvisionnements suffisants en armes et en vivres.

Les différences dans le système de mobilisation et la capacité à l'utiliser ont eu une incidence directe sur l'issue de la guerre.
L'armée française était équipée d'armes modernes telles que le fusil Chasseau et la mitrailleuse Mitraieuse, et elles étaient parfaitement efficaces, mais les Prussiens ont progressivement repoussé l'armée française en utilisant activement le nouveau canon Krupp et en envoyant davantage de troupes au début de la guerre.
De plus, l'incompétence stratégique de l'empereur Napoléon III et des commandants français a permis aux Prussiens de prendre rapidement l'initiative.
Deux mois après le début de la guerre, la Prusse remporta une victoire décisive à la bataille de Sedan et accepta la reddition de Napoléon III.
La France poursuivit la guerre en renversant le Second Empire de Napoléon III et en instaurant un gouvernement républicain, le Gouvernement de la Défense nationale. Cependant, avec Paris assiégée et des défaites subies dans les autres régions, elle ne parvint pas à renverser la situation, déjà défavorable.
En janvier 1871, la Prusse proclama sa victoire en unifiant l'Allemagne et en établissant l'Empire allemand à Versailles, qui était sous son contrôle.
La France accepta rapidement un armistice, et les socialistes qui s'y opposaient établirent la Commune de Paris en mars, mais elle fut rapidement réprimée.
La guerre prit finalement fin avec la signature du traité de Francfort en mai.

« Cette guerre a complètement changé le destin de l'Europe. »
L'importance de la victoire de l'Allemagne


L'issue de cette guerre a entraîné des changements si importants en Europe que l'auteur a fait remarquer qu'elle avait « complètement changé le destin de l'Europe ».
Premièrement, nous pouvons souligner que l'ordre international de l'Europe moderne a été réorganisé.
La victoire écrasante de la Prusse sur la France a mis fin de manière définitive à l'hégémonie française sur le continent européen.
Enfin, en réalisant l'unification allemande et en établissant un empire, elle annonçait l'émergence d'une nouvelle puissance, l'Allemagne, qui laisserait une empreinte indélébile sur l'Europe et le monde.
En revanche, la France a connu un bouleversement du paysage politique européen avec l'effondrement de l'empire et l'ouverture de la voie à la république.

De plus, cette guerre a constitué à bien des égards un tremplin vers la Première Guerre mondiale.
Le peuple allemand victorieux attribua l'unification à la puissance militaire de l'Allemagne, et ses dirigeants militaires continuèrent de jouer un rôle dominant dans la politique et la société, ignorant le fait que la chance et une politique modérée avaient rendu ce succès possible et durable.
Partout en Europe, les pays cherchaient également à acquérir la supériorité militaire en imitant l'exemple de l'armée prussienne.
En définitive, l'auteur soutient que la victoire de l'Allemagne lors de la guerre franco-prussienne fut un désastre tant pour l'Allemagne que pour le reste du monde.
De plus, l'animosité nationaliste entre l'Allemagne et la France, l'importance d'un système de mobilisation nationale et les changements de tactiques et les atrocités résultant de l'apparition des armes de destruction massive laissaient présager les guerres mondiales à venir.


L'auteur conteste toutefois l'idée que cette guerre ait été la cause directe de la Première Guerre mondiale.
Il est inapproprié d'établir un lien direct entre la guerre franco-prussienne et le conflit franco-allemand, ou encore avec le développement du système d'alliances qui a contraint les principaux pays européens à une lutte mutuelle en 1914.
La politique étrangère de Bismarck après la guerre visait à empêcher l'apparition de tels conflits, et ni la France ni l'Allemagne n'ont pris l'initiative d'attiser l'antipathie l'une envers l'autre.

Retranscrit avec force par les voix des contemporains
L'agonie des dirigeants et la tragique réalité des civils


L'auteur présente une grande diversité de personnages humains pris dans la tourmente de la guerre, utilisant des témoignages précis à des moments opportuns du récit, comme s'il s'agissait d'un documentaire.
Cela ajoute à la vivacité du récit en incluant non seulement les principaux hommes politiques et chefs militaires tels que l'empereur Napoléon III, le roi Guillaume et Bismarck, mais aussi des officiers de rang inférieur, des soldats ordinaires, des civils et des étrangers.
Le conflit entre le chef d'état-major Moltke et le chancelier Bismarck au sujet du contrôle de la politique, de la diplomatie et de la guerre dans son ensemble révèle un aspect de cette guerre complexe et inextricablement liée.
Il est également frappant de voir les points de vue des hauts gradés et des officiers subalternes comparés à travers les récits du prince héritier Frédéric-Guillaume de Prusse et du lieutenant bavarois Lasberg.
Avant tout, l'auteur examine les expériences et les comportements douloureux de nombreux civils pris dans la tourmente de la guerre à travers les témoignages de divers contemporains, notamment d'écrivaines de l'époque comme George Sand, Juliette Adam et Hermione Quinet, et analyse ce que cette guerre a représenté pour les civils de l'époque.
Avec la mobilisation nationale et l'expansion du champ de bataille, le nombre de civils pris au piège de la guerre a également augmenté de manière significative.
De plus, durant cette guerre, les civils étaient considérés comme des cibles directes des tirs d'artillerie et comme des ennemis nationaux qui devaient être identifiés et déplacés de force par l'État.
Dans ce contexte, l'instabilité politique et militaire a créé une forte tension qui pouvait facilement exploser à la moindre étincelle.
Avec l'évolution de la nature de la guerre, l'expérience de la guerre vécue par les civils a également considérablement changé.
Un bon exemple en est l'expérience du refuge et le rôle joué à l'arrière par les femmes laissées sur place après la conscription de la plupart des hommes.
Ce livre saisit la réalité humaine de la guerre, souvent négligée, à travers les témoignages de différents acteurs, nous aidant ainsi à comprendre la véritable nature de la guerre.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date d'émission : 1er décembre 2025
- Nombre de pages, poids, dimensions : 704 pages | 152 x 225 x 40 mm
- ISBN13 : 9791194263814
- ISBN10 : 119426381X

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