
L'Ancien Régime et la Révolution française
Description
Introduction au livre
Il s'agit du chef-d'œuvre immortel d'Alexis de Tocqueville, qui s'est fait connaître du grand public avec « De la démocratie en Amérique », et qui relate de manière systématique l'état de l'Ancien Régime et le développement de la Révolution française.
S’appuyant sur des documents collectés dans toute la France, cet ouvrage examine de près l’Ancien Régime et évalue l’énorme bouleversement social qu’il a engendré : la Révolution française.
À travers cette démarche, nous avons tenté de mettre en lumière la relation antagoniste entre liberté et égalité, qui sont les principes fondamentaux de la société moderne, et d'explorer la possibilité d'une égalité au sein de la liberté.
Cet ouvrage classique offre un aperçu saisissant de la société de l'époque, une perspective inédite dans les écrits existants, tout en nous permettant d'envisager l'avenir à travers le prisme de l'histoire passée, grâce à l'harmonie juste entre la vision de l'historien sur le passé et le regard du penseur sur le présent.
S’appuyant sur des documents collectés dans toute la France, cet ouvrage examine de près l’Ancien Régime et évalue l’énorme bouleversement social qu’il a engendré : la Révolution française.
À travers cette démarche, nous avons tenté de mettre en lumière la relation antagoniste entre liberté et égalité, qui sont les principes fondamentaux de la société moderne, et d'explorer la possibilité d'une égalité au sein de la liberté.
Cet ouvrage classique offre un aperçu saisissant de la société de l'époque, une perspective inédite dans les écrits existants, tout en nous permettant d'envisager l'avenir à travers le prisme de l'histoire passée, grâce à l'harmonie juste entre la vision de l'historien sur le passé et le regard du penseur sur le présent.
indice
introduction
Partie 1
Chapitre 1 : Jugements contradictoires sur la révolution au moment où elle a eu lieu
Chapitre 2 : En quoi le but ultime et fondamental de la Grande Révolution n’était-il pas, comme on le croit généralement, de détruire l’autorité religieuse et d’affaiblir le pouvoir politique ?
Chapitre 3 : Comment la Révolution française est-elle devenue à la fois une révolution politique et religieuse, et pourquoi ?
Chapitre 4 : Comment la majeure partie de l'Europe en est-elle venue à avoir les mêmes institutions, et pourquoi ont-elles été détruites presque partout ?
Chapitre 5 : Quels sont les accomplissements uniques de la Révolution française ?
Partie 2
Chapitre 1 : Pourquoi les levées féodales étaient-elles considérées comme plus sévères en France qu'ailleurs ?
Chapitre 2 : En quoi la centralisation administrative est-elle une institution de l’Ancien Régime, plutôt qu’un produit de la Grande Révolution ou de l’Empire, comme on le dit souvent ?
Chapitre 3 : Comment ce que l’on appelle aujourd’hui la supervision administrative est une institution de l’Ancien Régime
Chapitre 4 : En quoi les procès administratifs et l’immunité des fonctionnaires sont-ils des institutions de l’Ancien Régime ?
Chapitre 5 : Comment la centralisation pourrait se positionner au cœur des anciennes puissances et les en écarter sans les détruire
Chapitre 6 : Les coutumes administratives de l’Ancien Régime
Chapitre 7 Comment la France est devenue le pays d'Europe où la capitale a dominé les provinces et absorbé l'ensemble du territoire
Chapitre 8 : En quoi la France est-elle devenue le pays où les gens se ressemblent le plus ?
Chapitre 9 : Comment des personnes si semblables ont fini par devenir plus étranges et indifférentes les unes aux autres
Chapitre 10 : Comment la destruction des libertés politiques et la séparation des classes ont engendré la quasi-totalité des abus qui ont provoqué l’effondrement de l’Ancien Régime
Chapitre 11 : Des types de liberté apparus dans l'Ancien Régime et de leur influence sur la Grande Révolution
Chapitre 12 : Comment, malgré les progrès de la civilisation, la condition du paysan français était parfois pire au XVIIIe siècle qu'au XIIIe siècle
Partie 3
Chapitre 1 : Comment les écrivains sont-ils devenus des figures politiques clés au milieu du XVIIIe siècle, et quelles en ont été les conséquences ?
Chapitre 2 : Comment le sentiment anti-religieux est-il devenu une passion commune et dominante dans la France du XVIIIe siècle, et quelle influence a-t-il eue sur le caractère de la Révolution ?
Chapitre 3 : Comment les Français ont souhaité des réformes avant de souhaiter la liberté
Chapitre 4 : En quoi le règne de Louis XVI fut-il le plus prospère des anciennes monarchies, et comment cette prospérité même a-t-elle précipité la Révolution ?
Chapitre 5 : Comment les tentatives pour soulager la souffrance du peuple n'ont fait que l'exaspérer
Chapitre 6 : Quelques pratiques gouvernementales qui ont contribué à achever l’éducation révolutionnaire du peuple
Chapitre 7 : Comment une grande révolution administrative a précédé une révolution politique, et quels en ont été les résultats ?
Chapitre 8 : Comment la Grande Révolution est apparue naturellement à partir d'événements antérieurs.
Annexe aux provinces de l'Ordre, notamment le Languedoc
Le commentaire de Tocqueville
Alexis de Tocqueville, l'Ancien Régime et la Révolution française / Georges Lefebvre
Carte administrative d'Ancien Régime
Recherche
commentaire
À propos de l'auteur
Chronologie de l'auteur
À propos du traducteur
Partie 1
Chapitre 1 : Jugements contradictoires sur la révolution au moment où elle a eu lieu
Chapitre 2 : En quoi le but ultime et fondamental de la Grande Révolution n’était-il pas, comme on le croit généralement, de détruire l’autorité religieuse et d’affaiblir le pouvoir politique ?
Chapitre 3 : Comment la Révolution française est-elle devenue à la fois une révolution politique et religieuse, et pourquoi ?
Chapitre 4 : Comment la majeure partie de l'Europe en est-elle venue à avoir les mêmes institutions, et pourquoi ont-elles été détruites presque partout ?
Chapitre 5 : Quels sont les accomplissements uniques de la Révolution française ?
Partie 2
Chapitre 1 : Pourquoi les levées féodales étaient-elles considérées comme plus sévères en France qu'ailleurs ?
Chapitre 2 : En quoi la centralisation administrative est-elle une institution de l’Ancien Régime, plutôt qu’un produit de la Grande Révolution ou de l’Empire, comme on le dit souvent ?
Chapitre 3 : Comment ce que l’on appelle aujourd’hui la supervision administrative est une institution de l’Ancien Régime
Chapitre 4 : En quoi les procès administratifs et l’immunité des fonctionnaires sont-ils des institutions de l’Ancien Régime ?
Chapitre 5 : Comment la centralisation pourrait se positionner au cœur des anciennes puissances et les en écarter sans les détruire
Chapitre 6 : Les coutumes administratives de l’Ancien Régime
Chapitre 7 Comment la France est devenue le pays d'Europe où la capitale a dominé les provinces et absorbé l'ensemble du territoire
Chapitre 8 : En quoi la France est-elle devenue le pays où les gens se ressemblent le plus ?
Chapitre 9 : Comment des personnes si semblables ont fini par devenir plus étranges et indifférentes les unes aux autres
Chapitre 10 : Comment la destruction des libertés politiques et la séparation des classes ont engendré la quasi-totalité des abus qui ont provoqué l’effondrement de l’Ancien Régime
Chapitre 11 : Des types de liberté apparus dans l'Ancien Régime et de leur influence sur la Grande Révolution
Chapitre 12 : Comment, malgré les progrès de la civilisation, la condition du paysan français était parfois pire au XVIIIe siècle qu'au XIIIe siècle
Partie 3
Chapitre 1 : Comment les écrivains sont-ils devenus des figures politiques clés au milieu du XVIIIe siècle, et quelles en ont été les conséquences ?
Chapitre 2 : Comment le sentiment anti-religieux est-il devenu une passion commune et dominante dans la France du XVIIIe siècle, et quelle influence a-t-il eue sur le caractère de la Révolution ?
Chapitre 3 : Comment les Français ont souhaité des réformes avant de souhaiter la liberté
Chapitre 4 : En quoi le règne de Louis XVI fut-il le plus prospère des anciennes monarchies, et comment cette prospérité même a-t-elle précipité la Révolution ?
Chapitre 5 : Comment les tentatives pour soulager la souffrance du peuple n'ont fait que l'exaspérer
Chapitre 6 : Quelques pratiques gouvernementales qui ont contribué à achever l’éducation révolutionnaire du peuple
Chapitre 7 : Comment une grande révolution administrative a précédé une révolution politique, et quels en ont été les résultats ?
Chapitre 8 : Comment la Grande Révolution est apparue naturellement à partir d'événements antérieurs.
Annexe aux provinces de l'Ordre, notamment le Languedoc
Le commentaire de Tocqueville
Alexis de Tocqueville, l'Ancien Régime et la Révolution française / Georges Lefebvre
Carte administrative d'Ancien Régime
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commentaire
À propos de l'auteur
Chronologie de l'auteur
À propos du traducteur
Dans le livre
Seule la liberté peut sauver les citoyens du culte de l'argent et de l'écheveau complexe des affaires personnelles, et leur garantir qu'ils soient toujours conscients que leur pays est à leurs côtés ou au-dessus d'eux.
Seule la liberté peut parfois remplacer l'amour du confort par une passion plus intense et plus noble, éveiller l'ambition d'atteindre des fins plus élevées que la simple acquisition de richesses, et fournir la lumière qui permet de discerner les vertus et les vices humains.
---p.
15
Certaines personnes aspirent sans cesse à la liberté malgré toutes sortes d'adversités et de dangers.
Ce qu'ils recherchent dans la liberté, ce ne sont pas les gains matériels qu'elle leur apportera.
Ils considèrent la liberté comme très précieuse et essentielle au bonheur humain.
Pour eux, aucune autre valeur ne peut compenser la perte de liberté.
En revanche, certains, en quête de prospérité, se lassent de la liberté.
Ils laissent leur liberté leur être arrachée sans opposer la moindre résistance, de peur que le confort dont ils jouissent ne soit même légèrement compromis.
De quoi ont-ils besoin pour rester véritablement libres ? Il va de soi qu’il s’agit d’un désir sincère d’être libres.
Mais ne me demandez pas d'analyser ce goût sublime.
C'est une question de ressenti plutôt que de logique.
En résumé, c'est un privilège dont seuls ceux qui possèdent un grand caractère et qui bénéficient de la grâce divine peuvent jouir.
Ceux qui ont une âme vile et qui ne reçoivent pas la grâce de Dieu n'en jouiront jamais.
---pp.
295~296
Les révolutions n'arrivent pas forcément uniquement lorsque la situation s'aggrave.
Il arrive souvent que des personnes qui ont toléré les gouvernements les plus oppressifs sans se plaindre, comme si elles ne ressentaient rien du tout, se rebellent violemment contre le gouvernement dès que la pression se relâche.
Par conséquent, un système détruit par une révolution est généralement meilleur que celui qui l'a immédiatement précédée.
Et l'histoire nous enseigne que le moment le plus dangereux pour un gouvernement corrompu est généralement celui où il entreprend de se réformer.
Après une longue période de tyrannie, un monarque qui cherche à améliorer le sort de ses citoyens aura besoin d'une habileté politique extraordinaire pour conserver son trône.
La tyrannie, une fois acceptée comme inévitable et tolérée, devient une oppression difficile à supporter dès lors que la possibilité d'y échapper apparaît dans l'esprit des gens.
Car lorsque certains maux sont corrigés, ceux qui demeurent non corrigés deviennent plus intolérables.
En résumé, moins les gens souffrent, plus ils deviennent sensibles.
---pp.
308~309
Les lecteurs qui examineront attentivement la France du XVIIIe siècle en lisant ce livre verront deux passions importantes se développer et croître à cette époque.
Bien sûr, ces deux passions n'existaient pas nécessairement et n'avaient pas forcément les mêmes objectifs.
L’une est plus profonde et plus ancienne : une haine féroce et inextinguible de l’inégalité.
Chacun naît avec une haine naturelle de l'inégalité, pour l'avoir personnellement vue et vécue.
Ainsi, les Français ont longtemps entretenu une volonté persistante et irrésistible d'éradiquer les vestiges des institutions médiévales et de construire à leur place une société où tous les hommes seraient homogènes et vivraient dans des conditions aussi égales que possible.
L'autre, plus récente et moins ancrée, est le désir de vivre non seulement sur un pied d'égalité, mais aussi en toute liberté.
Seule la liberté peut parfois remplacer l'amour du confort par une passion plus intense et plus noble, éveiller l'ambition d'atteindre des fins plus élevées que la simple acquisition de richesses, et fournir la lumière qui permet de discerner les vertus et les vices humains.
---p.
15
Certaines personnes aspirent sans cesse à la liberté malgré toutes sortes d'adversités et de dangers.
Ce qu'ils recherchent dans la liberté, ce ne sont pas les gains matériels qu'elle leur apportera.
Ils considèrent la liberté comme très précieuse et essentielle au bonheur humain.
Pour eux, aucune autre valeur ne peut compenser la perte de liberté.
En revanche, certains, en quête de prospérité, se lassent de la liberté.
Ils laissent leur liberté leur être arrachée sans opposer la moindre résistance, de peur que le confort dont ils jouissent ne soit même légèrement compromis.
De quoi ont-ils besoin pour rester véritablement libres ? Il va de soi qu’il s’agit d’un désir sincère d’être libres.
Mais ne me demandez pas d'analyser ce goût sublime.
C'est une question de ressenti plutôt que de logique.
En résumé, c'est un privilège dont seuls ceux qui possèdent un grand caractère et qui bénéficient de la grâce divine peuvent jouir.
Ceux qui ont une âme vile et qui ne reçoivent pas la grâce de Dieu n'en jouiront jamais.
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295~296
Les révolutions n'arrivent pas forcément uniquement lorsque la situation s'aggrave.
Il arrive souvent que des personnes qui ont toléré les gouvernements les plus oppressifs sans se plaindre, comme si elles ne ressentaient rien du tout, se rebellent violemment contre le gouvernement dès que la pression se relâche.
Par conséquent, un système détruit par une révolution est généralement meilleur que celui qui l'a immédiatement précédée.
Et l'histoire nous enseigne que le moment le plus dangereux pour un gouvernement corrompu est généralement celui où il entreprend de se réformer.
Après une longue période de tyrannie, un monarque qui cherche à améliorer le sort de ses citoyens aura besoin d'une habileté politique extraordinaire pour conserver son trône.
La tyrannie, une fois acceptée comme inévitable et tolérée, devient une oppression difficile à supporter dès lors que la possibilité d'y échapper apparaît dans l'esprit des gens.
Car lorsque certains maux sont corrigés, ceux qui demeurent non corrigés deviennent plus intolérables.
En résumé, moins les gens souffrent, plus ils deviennent sensibles.
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308~309
Les lecteurs qui examineront attentivement la France du XVIIIe siècle en lisant ce livre verront deux passions importantes se développer et croître à cette époque.
Bien sûr, ces deux passions n'existaient pas nécessairement et n'avaient pas forcément les mêmes objectifs.
L’une est plus profonde et plus ancienne : une haine féroce et inextinguible de l’inégalité.
Chacun naît avec une haine naturelle de l'inégalité, pour l'avoir personnellement vue et vécue.
Ainsi, les Français ont longtemps entretenu une volonté persistante et irrésistible d'éradiquer les vestiges des institutions médiévales et de construire à leur place une société où tous les hommes seraient homogènes et vivraient dans des conditions aussi égales que possible.
L'autre, plus récente et moins ancrée, est le désir de vivre non seulement sur un pied d'égalité, mais aussi en toute liberté.
---p.
357
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Avis de l'éditeur
Un mois avant le déclenchement de la Révolution de février 1848 en France, un homme politique de haut rang avait pressenti la fureur révolutionnaire à venir, avertissant au Parlement que si la classe dirigeante ne se réformait pas, la colère populaire exploserait bientôt.
Il prédit que les graves troubles sociaux causés par les inégalités politiques et la polarisation entre riches et pauvres finiraient par mener à une nouvelle révolution française.
Il s'agit d'Alexis de Tocqueville.
Selon Tocqueville, les membres de la société moderne ont une attitude ambivalente envers l'égalité.
C’est la « vaillante et juste passion pour l’égalité » qui conduit les faibles aux rangs des forts, et le « goût dépravé pour l’égalité » qui pousse les faibles à rabaisser les forts à leur niveau.
Tocqueville examine les tendances de la société démocratique moderne sous cet angle, et malheureusement, il constate que le second attribut a tendance à s'enraciner plus profondément dans les esprits que le premier.
Le matérialisme et l'individualisme, nés d'un « goût dépravé pour l'égalité », conduisent les gens à renoncer volontairement à leur liberté pour le confort, augmentant ainsi le pouvoir politique, tout en corrodant l'esprit civique et en favorisant l'apathie politique.
Lorsque les citoyens tentent d'élire des dirigeants qui servent leurs propres intérêts, la politique devient un terrain de luttes partisanes et la qualité des politiciens décline.
L'argument de Tocqueville est que lorsque quelqu'un profite de l'apathie politique du peuple et se présente pour le représenter, une dictature déguisée en démocratie verra le jour.
Il trouve le remède pour éradiquer ces méfaits et ces abus dans le rétablissement de la « liberté politique ».
Seule la liberté politique peut sauver les membres d'une communauté de l'apathie personnelle et de l'indifférence politique et les conduire dans un monde public empreint de vertu et de responsabilité.
Selon l'ouvrage « L'Ancien Régime et la Révolution française », écrit dans cette perspective, la Révolution française a favorisé la conscience démocratique au sein du peuple et lui a donné l'apparence de la souveraineté en érigeant le principe de liberté en opposition à la monarchie absolue et à l'aristocratie féodale. Cette égalisation du pouvoir politique a inévitablement conduit à une égalisation sociale.
Cependant, la Révolution française n'est pas parvenue à instaurer la liberté en raison du désir et de la passion excessifs du peuple pour l'égalité.
Son diagnostic est que les anciens principes d'autorité, qui avaient été renversés et semblaient avoir disparu dans les premiers jours de la révolution, ont été ravivés et ont finalement engendré la dictature militaire de Napoléon.
Ce livre va bien au-delà d'un simple aperçu chronologique de l'état de l'Ancien Régime et du déroulement de la Révolution.
Tocqueville a consacré quatre ans à l'écriture de ce livre, visitant les archives de Paris et de province, examinant méticuleusement les écrits, les documents officiels, les procès-verbaux, les pétitions, etc. de l'époque, et allant même jusqu'à effectuer un voyage d'étude en Allemagne pour comparer et étudier la structure politique de l'Ancien Régime.
Il s'agit donc d'un classique qui nous permet de voir de manière saisissante des aspects de la société de l'époque qui ne pouvaient être perçus dans les écrits existants, et qui, en même temps, nous offre une perspective nous permettant d'envisager l'avenir à travers l'histoire passée, l'intuition de l'historien sur le passé et la perspective du penseur contemplant le présent s'harmonisant parfaitement.
Il prédit que les graves troubles sociaux causés par les inégalités politiques et la polarisation entre riches et pauvres finiraient par mener à une nouvelle révolution française.
Il s'agit d'Alexis de Tocqueville.
Selon Tocqueville, les membres de la société moderne ont une attitude ambivalente envers l'égalité.
C’est la « vaillante et juste passion pour l’égalité » qui conduit les faibles aux rangs des forts, et le « goût dépravé pour l’égalité » qui pousse les faibles à rabaisser les forts à leur niveau.
Tocqueville examine les tendances de la société démocratique moderne sous cet angle, et malheureusement, il constate que le second attribut a tendance à s'enraciner plus profondément dans les esprits que le premier.
Le matérialisme et l'individualisme, nés d'un « goût dépravé pour l'égalité », conduisent les gens à renoncer volontairement à leur liberté pour le confort, augmentant ainsi le pouvoir politique, tout en corrodant l'esprit civique et en favorisant l'apathie politique.
Lorsque les citoyens tentent d'élire des dirigeants qui servent leurs propres intérêts, la politique devient un terrain de luttes partisanes et la qualité des politiciens décline.
L'argument de Tocqueville est que lorsque quelqu'un profite de l'apathie politique du peuple et se présente pour le représenter, une dictature déguisée en démocratie verra le jour.
Il trouve le remède pour éradiquer ces méfaits et ces abus dans le rétablissement de la « liberté politique ».
Seule la liberté politique peut sauver les membres d'une communauté de l'apathie personnelle et de l'indifférence politique et les conduire dans un monde public empreint de vertu et de responsabilité.
Selon l'ouvrage « L'Ancien Régime et la Révolution française », écrit dans cette perspective, la Révolution française a favorisé la conscience démocratique au sein du peuple et lui a donné l'apparence de la souveraineté en érigeant le principe de liberté en opposition à la monarchie absolue et à l'aristocratie féodale. Cette égalisation du pouvoir politique a inévitablement conduit à une égalisation sociale.
Cependant, la Révolution française n'est pas parvenue à instaurer la liberté en raison du désir et de la passion excessifs du peuple pour l'égalité.
Son diagnostic est que les anciens principes d'autorité, qui avaient été renversés et semblaient avoir disparu dans les premiers jours de la révolution, ont été ravivés et ont finalement engendré la dictature militaire de Napoléon.
Ce livre va bien au-delà d'un simple aperçu chronologique de l'état de l'Ancien Régime et du déroulement de la Révolution.
Tocqueville a consacré quatre ans à l'écriture de ce livre, visitant les archives de Paris et de province, examinant méticuleusement les écrits, les documents officiels, les procès-verbaux, les pétitions, etc. de l'époque, et allant même jusqu'à effectuer un voyage d'étude en Allemagne pour comparer et étudier la structure politique de l'Ancien Régime.
Il s'agit donc d'un classique qui nous permet de voir de manière saisissante des aspects de la société de l'époque qui ne pouvaient être perçus dans les écrits existants, et qui, en même temps, nous offre une perspective nous permettant d'envisager l'avenir à travers l'histoire passée, l'intuition de l'historien sur le passé et la perspective du penseur contemplant le présent s'harmonisant parfaitement.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 10 avril 2013
- Nombre de pages, poids, dimensions : 540 pages | 128 × 188 × 35 mm
- ISBN13 : 9788966807673
- ISBN10 : 8966807674
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