
L'été du siècle, 1913
Description
Introduction au livre
Est-ce l'été du siècle ?
Le paysage européen de 1913 : un regard sur l'histoire intellectuelle et culturelle
Ce livre traite de l'année 1913, année où l'impérialisme atteignit son apogée, où le nationalisme se répandit, où les conflits territoriaux, notamment les guerres balkaniques, se poursuivirent sans relâche, où les progrès technologiques s'accélérèrent, où les villes grouillaient de personnes souffrant d'aliénation et de névrose, et où le modernisme bouleversa les conceptions traditionnelles des arts, notamment la musique, la peinture et la littérature.
Ce livre dépeint le paysage de la société européenne en 1913, il y a 100 ans, divisé en mois de janvier à décembre.
Plus de 300 caractères apparaissent.
Franz Kafka, Rainer Maria Rilke, Marcel Proust, James Joyce, Thomas Mann, Arthur Schnitzler, Sigmund Freud, Carl Gustav Jung, Pablo Picasso, Ernst Ludwig Kirchner, Gustav Klimt, Egon Schiele, Franz Marc, Marcel Duchamp, Kazimir Malevitch, Arnold Schönberg, Adolf Loos, Ludwig Wittgenstein, Coco Chanel, etc., ont tous laissé des empreintes inoubliables sur l'histoire intellectuelle et culturelle de l'Europe moderne.
L'auteur Florian Illis reconstitue avec minutie et précision les actions de ces personnages en 1913, en tenant compte du contexte historique.
Pendant trois ans, il a collecté, organisé et reconstitué une quantité considérable de données pertinentes provenant de nombreuses personnalités, notamment des biographies, des autobiographies, des lettres, des journaux intimes, des photographies et des articles de journaux, afin de recréer de façon saisissante le paysage de l'Europe en 1913.
Le paysage européen de 1913 : un regard sur l'histoire intellectuelle et culturelle
Ce livre traite de l'année 1913, année où l'impérialisme atteignit son apogée, où le nationalisme se répandit, où les conflits territoriaux, notamment les guerres balkaniques, se poursuivirent sans relâche, où les progrès technologiques s'accélérèrent, où les villes grouillaient de personnes souffrant d'aliénation et de névrose, et où le modernisme bouleversa les conceptions traditionnelles des arts, notamment la musique, la peinture et la littérature.
Ce livre dépeint le paysage de la société européenne en 1913, il y a 100 ans, divisé en mois de janvier à décembre.
Plus de 300 caractères apparaissent.
Franz Kafka, Rainer Maria Rilke, Marcel Proust, James Joyce, Thomas Mann, Arthur Schnitzler, Sigmund Freud, Carl Gustav Jung, Pablo Picasso, Ernst Ludwig Kirchner, Gustav Klimt, Egon Schiele, Franz Marc, Marcel Duchamp, Kazimir Malevitch, Arnold Schönberg, Adolf Loos, Ludwig Wittgenstein, Coco Chanel, etc., ont tous laissé des empreintes inoubliables sur l'histoire intellectuelle et culturelle de l'Europe moderne.
L'auteur Florian Illis reconstitue avec minutie et précision les actions de ces personnages en 1913, en tenant compte du contexte historique.
Pendant trois ans, il a collecté, organisé et reconstitué une quantité considérable de données pertinentes provenant de nombreuses personnalités, notamment des biographies, des autobiographies, des lettres, des journaux intimes, des photographies et des articles de journaux, afin de recréer de façon saisissante le paysage de l'Europe en 1913.
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Aperçu
indice
Janvier
février
Mars
avril
Peut
Juin
Juillet
Août
Septembre
octobre
Novembre
décembre
Références
Remerciements
Note du traducteur
Liste des personnages
Liste des illustrations
février
Mars
avril
Peut
Juin
Juillet
Août
Septembre
octobre
Novembre
décembre
Références
Remerciements
Note du traducteur
Liste des personnages
Liste des illustrations
Dans le livre
Ce fut le mois où Hitler et Staline se rencontrèrent par hasard en se promenant dans le parc du château de Schönbrunn, où Thomas Mann faillit faire son coming out, et où Franz Kafka faillit sombrer dans la folie amoureuse.
Un chat grimpe sur le canapé de Sigmund Freud.
Il fait froid et la neige crisse sous les pas.
Else Laskerschuler, désormais sans le sou, tombe amoureuse de Gottfried Benn, reçoit une carte postale de cheval de Franz Marc et ne donne plus aucun nom à Gabriele Münter.
Ernst Ludwig Kirchner peint des tableaux de prostituées de luxe sur la Potsdamer Platz.
Le pilote russe Piotr Nikolaïevitch Nesterov réalise le premier saut périlleux de l'histoire de l'humanité.
Mais tout cela est inutile.
Oswald Spengler est déjà en train d'écrire Le Déclin de l'Occident. --- « Janvier »
Bon, maintenant c'est le vrai début.
À New York, l'Armory Show fait sensation dans le monde de l'art moderne, et Marcel Duchamp y présente Nu descendant un escalier.
Par la suite, Duchamp acquit une grande notoriété.
Par ailleurs, la nudité est omniprésente.
À Vienne notamment, on trouve des nus d'Alma Mahler par Oskar Kokoschka et des nus de Viennoises par Gustav Klimt et Egon Schiele.
D'autres femmes ont donné 100 couronnes à Freud pour qu'il se livre à cœur ouvert pendant une heure.
Pendant ce temps, Adolf Hitler peint d'émouvantes aquarelles de la cathédrale Saint-Étienne dans sa chambre d'abri pour hommes.
Heinrich Mann, qui écrit « Le Serviteur » à Munich, fête son quarante-deuxième anniversaire chez son frère Thomas Mann.
Il reste encore beaucoup de neige accumulée.
Le lendemain, Thomas Mann achète un terrain et y construit une maison.
Rilke continue de souffrir, et Kafka continue d'hésiter.
Mais la petite boutique de chapeaux de Coco Chanel prospère et se développe de jour en jour.
L'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche, traverse Vienne à toute allure dans une voiture aux rayons d'or, joue avec des trains miniatures et s'inquiète des assassinats en Serbie.
Staline rencontre Trotsky pour la première fois.
Et ce même mois, naquit à Barcelone un garçon qui assassinera plus tard Trotsky sur ordre de Staline.
1913 fut-elle vraiment une mauvaise année ? --- « Février »
En mars, Kafka se rend effectivement à Berlin pour rencontrer Felice Bauer, et les deux font une promenade ensemble, mais cela ne se passe pas bien.
Robert Musil est soigné par un neurologue et relâché sain et sauf, mais Camille Claudel se retrouve dans un hôpital psychiatrique et est emprisonnée pendant 30 ans.
Et à Vienne, un grand concert de claques sur les joues aura lieu le 31 mars.
Arnold Schoenberg a été publiquement giflé pour avoir composé une musique au ton trop aigu.
Albert Schweitzer et Ernst Jünger rêvent d'Afrique.
À Cambridge, Ludwig Wittgenstein entame un nouveau cours sur la logique avec Outing, Virginia Woolf achève son premier livre et Rilke attrape un rhume.
La question essentielle est : « Où allons-nous ? » – Mars
Hitler fête son vingt-quatrième anniversaire le 20 avril dans un refuge pour hommes à Vienne.
Thomas Mann est en proie à une profonde angoisse au sujet de La Montagne magique, et sa femme est déjà repartie en convalescence.
Lionel Feininger découvre une minuscule église de village à Gelmeroda et la transforme en une cathédrale expressionniste.
Pour soigner son « burn-out », Franz Kafka s'est porté volontaire pour travailler chez un maraîcher, désherbant tous les après-midi.
Bernhard Kellermann est l'auteur du best-seller de cette année, Le Tunnel.
C'est un roman de science-fiction qui raconte une histoire reliant l'Amérique et l'Europe sous terre.
« Lulu » de Frank Wedekind devient un livre interdit.
Oskar Kokoschka achète une toile de la même taille que le lit de sa maîtresse Alma Mahler et commence à y peindre son portrait.
Alma dit qu'elle l'épousera si l'œuvre devient un chef-d'œuvre.
Je me marierai à coup sûr si je fais ça. --- « Avril »
Une douce nuit de printemps à Vienne.
Après une violente dispute avec sa femme, Schnitzler rêve de se suicider le 25 mai, mais il ne passe pas à l'acte.
Cependant, la même nuit à Vienne, le colonel Redl, dont les activités d'espionnage ont été révélées, se suicide avec un pistolet.
Le soir même à Vienne, Adolf Hitler fait ses valises et monte à bord du premier train pour Munich.
Et le groupe de peintres « Daripa » est dissous.
À Paris, le Sacre du printemps de Stravinsky est créé, et c'est au théâtre que Stravinsky rencontre pour la première fois Coco Chanel, qui deviendra plus tard sa maîtresse.
Brecht s'ennuie à l'école et souffre de palpitations.
Alors il se met à écrire de la poésie.
Alma Mahler s'enfuit d'Oskar Kokoschka pour la première fois.
Rilke n'a pas pu écrire depuis sa dispute avec Rodin. --- « Mai »
C’est ce mois-ci qu’il devient évident que la guerre n’aura jamais lieu.
Georg Trakl recherche sa sœur et cherche à échapper aux flammes de l'enfer.
Thomas Mann ne souhaite que la paix.
Franz Kafka fait une sorte de proposition, mais cela ne se passe pas bien.
Il a confondu le serment d'investiture avec la proposition.
DH
Lawrence publie Fils et Amants et s'enfuit en Haute-Bavière avec Frieda von Richthofen, la mère de ses trois enfants.
Elle devient le modèle de Lady Chatterley.
Ailleurs, les nerfs sont à vif.
Au cinéma, Asta Nielsen gâche un chef-d'œuvre méconnu dans Sins of the Fathers.
Les forces allemandes continuent de se renforcer.
Henkel Trocken se félicite de l'amitié franco-allemande. --- « Juin »
C'est les vacances ! Egon Schiele et l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche jouent avec un train miniature.
Des officiers prussiens se baignent nus dans le lac Jacques.
Frank Wedekind part pour Rome, tandis que Robis Corinth et Käthe Kollwitz partent pour le Tyrol (mais dans des hôtels différents).
Alma Mahler s'enfuit à Franzensbad.
Parce qu'Oskar Kokoschka avait demandé un certificat de mariage.
Kokoschka se console en buvant avec Georg Trakl.
Il continue de pleuvoir.
Tout le monde est à moitié fou dans sa chambre d'hôtel.
Pourtant, Matisse offre un bouquet de fleurs à Picasso. --- « Juillet »
Est-ce l'été du siècle ?
Bref, c'est le mois où Freud s'évanouit et où Kirchner est aux anges.
L'empereur François-Joseph part à la chasse, tandis qu'Ernst Jünger passe des heures assis dans une serre surchauffée, vêtu de son manteau d'hiver.
Le roman « L'Homme sans qualités » commence par de la désinformation.
Georg Trakl prévoit de passer ses vacances à Venise.
Il en va de même pour Schnitzler.
Rilke se trouve à Heiligendamm, où il reçoit la visite d'une femme.
Picasso et Matisse font de l'équitation ensemble.
Franz Marc reçoit un cerf apprivoisé en cadeau.
Personne ne travaille.--- « Août »
Un décès à Venise secoue Berlin.
Virginia Woolf et Carl Schmitt tentent de se suicider.
Le 9 septembre n'est pas un bon jour.
Le duel de Munich.
Freud et Jung se pointent leurs épées l'un vers l'autre.
Rilke va chez le dentiste pour se faire soigner une carie avec un amalgame, et Karl Kraus tombe éperdument amoureux de Sidonie.
Kafka, parti en voyage à Venise, tombe amoureux de Riva sans mourir.
Le « Premier Salon d'automne allemand » ouvre ses portes et Rudolf Steiner pose la première pierre à Dornach.
Louis Armstrong apparaît pour la première fois sur une scène publique.
Charlie Chaplin signe son premier contrat de cinéma.
Le reste est silence.--- « Septembre »
C'est le mois de Thomas Mann pour rattraper le passé.
Des artistes d'avant-garde se rencontrent lors d'une pièce de théâtre religieuse jouée à Hellerau, près de Dresde.
Des adolescents allemands participent à une visite à pied de Meissner.
Cette montagne a depuis été baptisée « Hore Meisner ».
Emil Nolde quitte Berlin avec son expédition dans le Pacifique Sud.
August Macke découvre le paradis sur les rives ensoleillées du lac de Thoune, en Suisse.
Un point important.
Peut-on percevoir le dégoût sur le visage de Franz Werfel ? Et une autre chose.
Dans quelle mesure Berlin peut-elle tolérer l'art d'avant-garde ? Ludwig Meitner, surprenant par son originalité, peint une scène de champ de bataille et l'intitule « Paysage apocalyptique ».
L'empereur Guillaume II assiste à l'inauguration du Monument de la Victoire à Leipzig.
Freud enlève son chapeau et le jette sur les champignons. --- « Octobre »
Adolf Loos affirmait que l'ornementation était un crime, et il construisait des maisons et des ateliers de tailleur d'une grande clarté.
La relation entre Else Laskershüler et Gottfried Benn est terminée.
Else Laskershüler sombre dans le désespoir.
Alfred Döblin, qui se trouvait être le modèle de Kirchner, lui administra de la morphine.
Lorsque le premier volume de « À la recherche du temps perdu » de Proust, intitulé « Le Chemin vers la maison de Swann », fut publié, Rilke le lut immédiatement.
Kafka va au cinéma et pleure.
Prada ouvre sa première boutique à Milan.
Ernst Jünger, âgé de dix-huit ans, fait ses valises et s'engage dans la Légion étrangère africaine.
Le temps est mauvais en Allemagne.
Mais Bertolt Brecht pense que n'importe qui peut attraper un rhume. --- « Novembre »
Tout est ouvert.
L'avenir, et les lèvres des belles femmes.
Kazimir Malevitch peint un carré noir.
Robert Musil trouve que l'Allemagne est trop sombre.
La Joconde a été redécouverte à Florence et est devenue l'un des tableaux les plus importants au monde.
Rilke veut être un hérisson.
Thomas Mann déclare clairement : « J'écris La Montagne magique, pas L'Apprenti magicien ! »
Emil Nolde ne trouve que des humains désorientés dans ce paradis du Pacifique Sud, tandis que Karl Kraus trouve le bonheur à Janowitz.
Ernst Jünger est retrouvé en Afrique et rentre chez lui pour fêter Noël à Bad Reburg.
Comment se tiennent les étoiles ?
Un chat grimpe sur le canapé de Sigmund Freud.
Il fait froid et la neige crisse sous les pas.
Else Laskerschuler, désormais sans le sou, tombe amoureuse de Gottfried Benn, reçoit une carte postale de cheval de Franz Marc et ne donne plus aucun nom à Gabriele Münter.
Ernst Ludwig Kirchner peint des tableaux de prostituées de luxe sur la Potsdamer Platz.
Le pilote russe Piotr Nikolaïevitch Nesterov réalise le premier saut périlleux de l'histoire de l'humanité.
Mais tout cela est inutile.
Oswald Spengler est déjà en train d'écrire Le Déclin de l'Occident. --- « Janvier »
Bon, maintenant c'est le vrai début.
À New York, l'Armory Show fait sensation dans le monde de l'art moderne, et Marcel Duchamp y présente Nu descendant un escalier.
Par la suite, Duchamp acquit une grande notoriété.
Par ailleurs, la nudité est omniprésente.
À Vienne notamment, on trouve des nus d'Alma Mahler par Oskar Kokoschka et des nus de Viennoises par Gustav Klimt et Egon Schiele.
D'autres femmes ont donné 100 couronnes à Freud pour qu'il se livre à cœur ouvert pendant une heure.
Pendant ce temps, Adolf Hitler peint d'émouvantes aquarelles de la cathédrale Saint-Étienne dans sa chambre d'abri pour hommes.
Heinrich Mann, qui écrit « Le Serviteur » à Munich, fête son quarante-deuxième anniversaire chez son frère Thomas Mann.
Il reste encore beaucoup de neige accumulée.
Le lendemain, Thomas Mann achète un terrain et y construit une maison.
Rilke continue de souffrir, et Kafka continue d'hésiter.
Mais la petite boutique de chapeaux de Coco Chanel prospère et se développe de jour en jour.
L'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche, traverse Vienne à toute allure dans une voiture aux rayons d'or, joue avec des trains miniatures et s'inquiète des assassinats en Serbie.
Staline rencontre Trotsky pour la première fois.
Et ce même mois, naquit à Barcelone un garçon qui assassinera plus tard Trotsky sur ordre de Staline.
1913 fut-elle vraiment une mauvaise année ? --- « Février »
En mars, Kafka se rend effectivement à Berlin pour rencontrer Felice Bauer, et les deux font une promenade ensemble, mais cela ne se passe pas bien.
Robert Musil est soigné par un neurologue et relâché sain et sauf, mais Camille Claudel se retrouve dans un hôpital psychiatrique et est emprisonnée pendant 30 ans.
Et à Vienne, un grand concert de claques sur les joues aura lieu le 31 mars.
Arnold Schoenberg a été publiquement giflé pour avoir composé une musique au ton trop aigu.
Albert Schweitzer et Ernst Jünger rêvent d'Afrique.
À Cambridge, Ludwig Wittgenstein entame un nouveau cours sur la logique avec Outing, Virginia Woolf achève son premier livre et Rilke attrape un rhume.
La question essentielle est : « Où allons-nous ? » – Mars
Hitler fête son vingt-quatrième anniversaire le 20 avril dans un refuge pour hommes à Vienne.
Thomas Mann est en proie à une profonde angoisse au sujet de La Montagne magique, et sa femme est déjà repartie en convalescence.
Lionel Feininger découvre une minuscule église de village à Gelmeroda et la transforme en une cathédrale expressionniste.
Pour soigner son « burn-out », Franz Kafka s'est porté volontaire pour travailler chez un maraîcher, désherbant tous les après-midi.
Bernhard Kellermann est l'auteur du best-seller de cette année, Le Tunnel.
C'est un roman de science-fiction qui raconte une histoire reliant l'Amérique et l'Europe sous terre.
« Lulu » de Frank Wedekind devient un livre interdit.
Oskar Kokoschka achète une toile de la même taille que le lit de sa maîtresse Alma Mahler et commence à y peindre son portrait.
Alma dit qu'elle l'épousera si l'œuvre devient un chef-d'œuvre.
Je me marierai à coup sûr si je fais ça. --- « Avril »
Une douce nuit de printemps à Vienne.
Après une violente dispute avec sa femme, Schnitzler rêve de se suicider le 25 mai, mais il ne passe pas à l'acte.
Cependant, la même nuit à Vienne, le colonel Redl, dont les activités d'espionnage ont été révélées, se suicide avec un pistolet.
Le soir même à Vienne, Adolf Hitler fait ses valises et monte à bord du premier train pour Munich.
Et le groupe de peintres « Daripa » est dissous.
À Paris, le Sacre du printemps de Stravinsky est créé, et c'est au théâtre que Stravinsky rencontre pour la première fois Coco Chanel, qui deviendra plus tard sa maîtresse.
Brecht s'ennuie à l'école et souffre de palpitations.
Alors il se met à écrire de la poésie.
Alma Mahler s'enfuit d'Oskar Kokoschka pour la première fois.
Rilke n'a pas pu écrire depuis sa dispute avec Rodin. --- « Mai »
C’est ce mois-ci qu’il devient évident que la guerre n’aura jamais lieu.
Georg Trakl recherche sa sœur et cherche à échapper aux flammes de l'enfer.
Thomas Mann ne souhaite que la paix.
Franz Kafka fait une sorte de proposition, mais cela ne se passe pas bien.
Il a confondu le serment d'investiture avec la proposition.
DH
Lawrence publie Fils et Amants et s'enfuit en Haute-Bavière avec Frieda von Richthofen, la mère de ses trois enfants.
Elle devient le modèle de Lady Chatterley.
Ailleurs, les nerfs sont à vif.
Au cinéma, Asta Nielsen gâche un chef-d'œuvre méconnu dans Sins of the Fathers.
Les forces allemandes continuent de se renforcer.
Henkel Trocken se félicite de l'amitié franco-allemande. --- « Juin »
C'est les vacances ! Egon Schiele et l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche jouent avec un train miniature.
Des officiers prussiens se baignent nus dans le lac Jacques.
Frank Wedekind part pour Rome, tandis que Robis Corinth et Käthe Kollwitz partent pour le Tyrol (mais dans des hôtels différents).
Alma Mahler s'enfuit à Franzensbad.
Parce qu'Oskar Kokoschka avait demandé un certificat de mariage.
Kokoschka se console en buvant avec Georg Trakl.
Il continue de pleuvoir.
Tout le monde est à moitié fou dans sa chambre d'hôtel.
Pourtant, Matisse offre un bouquet de fleurs à Picasso. --- « Juillet »
Est-ce l'été du siècle ?
Bref, c'est le mois où Freud s'évanouit et où Kirchner est aux anges.
L'empereur François-Joseph part à la chasse, tandis qu'Ernst Jünger passe des heures assis dans une serre surchauffée, vêtu de son manteau d'hiver.
Le roman « L'Homme sans qualités » commence par de la désinformation.
Georg Trakl prévoit de passer ses vacances à Venise.
Il en va de même pour Schnitzler.
Rilke se trouve à Heiligendamm, où il reçoit la visite d'une femme.
Picasso et Matisse font de l'équitation ensemble.
Franz Marc reçoit un cerf apprivoisé en cadeau.
Personne ne travaille.--- « Août »
Un décès à Venise secoue Berlin.
Virginia Woolf et Carl Schmitt tentent de se suicider.
Le 9 septembre n'est pas un bon jour.
Le duel de Munich.
Freud et Jung se pointent leurs épées l'un vers l'autre.
Rilke va chez le dentiste pour se faire soigner une carie avec un amalgame, et Karl Kraus tombe éperdument amoureux de Sidonie.
Kafka, parti en voyage à Venise, tombe amoureux de Riva sans mourir.
Le « Premier Salon d'automne allemand » ouvre ses portes et Rudolf Steiner pose la première pierre à Dornach.
Louis Armstrong apparaît pour la première fois sur une scène publique.
Charlie Chaplin signe son premier contrat de cinéma.
Le reste est silence.--- « Septembre »
C'est le mois de Thomas Mann pour rattraper le passé.
Des artistes d'avant-garde se rencontrent lors d'une pièce de théâtre religieuse jouée à Hellerau, près de Dresde.
Des adolescents allemands participent à une visite à pied de Meissner.
Cette montagne a depuis été baptisée « Hore Meisner ».
Emil Nolde quitte Berlin avec son expédition dans le Pacifique Sud.
August Macke découvre le paradis sur les rives ensoleillées du lac de Thoune, en Suisse.
Un point important.
Peut-on percevoir le dégoût sur le visage de Franz Werfel ? Et une autre chose.
Dans quelle mesure Berlin peut-elle tolérer l'art d'avant-garde ? Ludwig Meitner, surprenant par son originalité, peint une scène de champ de bataille et l'intitule « Paysage apocalyptique ».
L'empereur Guillaume II assiste à l'inauguration du Monument de la Victoire à Leipzig.
Freud enlève son chapeau et le jette sur les champignons. --- « Octobre »
Adolf Loos affirmait que l'ornementation était un crime, et il construisait des maisons et des ateliers de tailleur d'une grande clarté.
La relation entre Else Laskershüler et Gottfried Benn est terminée.
Else Laskershüler sombre dans le désespoir.
Alfred Döblin, qui se trouvait être le modèle de Kirchner, lui administra de la morphine.
Lorsque le premier volume de « À la recherche du temps perdu » de Proust, intitulé « Le Chemin vers la maison de Swann », fut publié, Rilke le lut immédiatement.
Kafka va au cinéma et pleure.
Prada ouvre sa première boutique à Milan.
Ernst Jünger, âgé de dix-huit ans, fait ses valises et s'engage dans la Légion étrangère africaine.
Le temps est mauvais en Allemagne.
Mais Bertolt Brecht pense que n'importe qui peut attraper un rhume. --- « Novembre »
Tout est ouvert.
L'avenir, et les lèvres des belles femmes.
Kazimir Malevitch peint un carré noir.
Robert Musil trouve que l'Allemagne est trop sombre.
La Joconde a été redécouverte à Florence et est devenue l'un des tableaux les plus importants au monde.
Rilke veut être un hérisson.
Thomas Mann déclare clairement : « J'écris La Montagne magique, pas L'Apprenti magicien ! »
Emil Nolde ne trouve que des humains désorientés dans ce paradis du Pacifique Sud, tandis que Karl Kraus trouve le bonheur à Janowitz.
Ernst Jünger est retrouvé en Afrique et rentre chez lui pour fêter Noël à Bad Reburg.
Comment se tiennent les étoiles ?
--- "décembre"
Avis de l'éditeur
Le meilleur roman non-fictionnel allemand de 2012-2013
« C’est comme lire une scène d’un roman de réalisme magique. » — The Guardian
Traduit et publié dans 17 pays, dont le Brésil, la Chine, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l'Italie, la Hongrie, le Japon, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, la Roumanie, la Russie, l'Espagne, la Suède et le Royaume-Uni.
1913, le début de ce que nous appelons le présent
Selon l'historien marxiste Eric Hobsbawm, la période que nous appelons le XXe siècle désigne la période allant du déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 à l'effondrement de l'Union soviétique en 1991.
Étant donné que les termes « fin de siècle » et « Belle Époque » font en réalité référence à la période allant de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle, le tournant entre les XIXe et XXe siècles dans l'histoire culturelle se situerait probablement autour de 1914, année du déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Cet ouvrage part du principe que 1913 a marqué la fin du long XIXe siècle, du moins en matière d'histoire culturelle, et le début d'un siècle véritablement nouveau, l'époque que nous appelons le présent.
On dit souvent que la modernité est née des horreurs de la Première Guerre mondiale, mais l'art avait déjà rompu avec la tradition bien avant la guerre, et dès 1913, la modernité avait déjà pris son envol.
Contrairement à des économistes comme Norman Angell, qui affirmaient qu'une guerre mondiale était impossible grâce au système économique mondialisé, de nombreux artistes visionnaires de l'époque anticipaient la guerre dans un climat d'anxiété, vivaient comme s'il n'y avait pas de lendemain, et l'art qu'ils présentaient au monde annonçait simultanément la fin du XIXe siècle et le début du XXe.
Ce livre, 『L'été du siècle, 1913』 (titre original : 1913.
L'Été 1913 est un livre qui traite de l'année 1913, une année où l'impérialisme était à son apogée, où le nationalisme se répandait, où les conflits territoriaux, notamment les guerres balkaniques, étaient incessants, où le développement technologique s'accélérait, où les villes grouillaient de personnes souffrant d'aliénation et de névrose, et où le modernisme bouleversait les conceptions traditionnelles des arts, comme la musique, la peinture et la littérature.
Le paysage européen de 1913 : un regard sur l'histoire intellectuelle et culturelle
Ce livre dépeint le paysage de la société européenne en 1913, il y a 100 ans, divisé en mois de janvier à décembre.
Côté météo, l'été 1913 fut terrible.
La température moyenne à Vienne en août était de 16 degrés.
On l'ignorait à l'époque, mais le mois d'août 1913 fut le plus froid de tout le XXe siècle.
Même dans ce climat d'extrêmes, la culture européenne connaissait un âge d'or unique.
Dans tous les domaines culturels, y compris la littérature, l'art, la musique, l'architecture, la photographie, le théâtre, le cinéma et la mode, les artistes ont enduré et surmonté les crises sociales et spirituelles, et ont donné vie au modernisme de manière brillante.
Ce livre contient plus de 300 personnages.
Franz Kafka, Rainer Maria Rilke, Marcel Proust, James Joyce, Thomas Mann, Arthur Schnitzler, Sigmund Freud, Carl Gustav Jung, Pablo Picasso, Ernst Ludwig Kirchner, Gustav Klimt, Egon Schiele, Franz Marc, Marcel Duchamp, Kazimir Malevitch, Arnold Schönberg, Adolf Loos, Ludwig Wittgenstein, Coco Chanel, etc., ont tous laissé des empreintes inoubliables sur l'histoire intellectuelle et culturelle de l'Europe moderne.
L'auteur Florian Illis reconstitue avec minutie et précision les actions de ces personnages en 1913, en tenant compte du contexte historique.
Pendant trois ans, il a collecté, organisé et reconstitué une quantité considérable de données pertinentes provenant de nombreuses personnalités, notamment des biographies, des autobiographies, des lettres, des journaux intimes, des photographies et des articles de journaux, afin de recréer de façon saisissante le paysage de l'Europe en 1913.
La vie, l'amour, l'art… tout cela n'est qu'un seul et même combat.
L'année 1913 fut riche d'innombrables événements et réalisations culturelles.
En littérature, naquit « À la recherche du temps perdu » de Marcel Proust, considéré comme l'un des trois classiques du roman moderniste du XXe siècle, aux côtés d'« Ulysse » de James Joyce et de « L'Homme sans qualités » de Robert Musil. En art, tandis que l'« Armory Show » à New York provoquait un véritable séisme dans le domaine de l'art moderne, le « Premier Salon d'automne allemand » se tenait à Berlin, présentant les œuvres de 90 peintres venus de 12 pays. « Roue de bicyclette » de Marcel Duchamp, œuvre ready-made que l'on peut considérer comme l'un des deux points zéro de la peinture moderne, fut présentée pour la première fois à Paris, et « Carré noir » de Kazimir Malevitch à Moscou.
En musique, Schoenberg, le fondateur de la musique atonale, est publiquement ridiculisé pour ses concerts d'avant-garde, et Le Sacre du printemps de Stravinsky est créé à Paris.
En architecture, Adolf Loos présente des maisons modernes fonctionnalistes et des ateliers de tailleur basés sur le principe que « l’ornement est un crime », tandis que dans la mode, la petite boutique de chapeaux de Coco Chanel prospère et Prada ouvre son premier magasin.
Le point fort de ce livre réside dans la représentation de la psychologie des personnages et dans la saisie du hasard qui réunit des figures contemporaines sur la même scène en 1913.
Kafka, auteur des lettres d'amour les plus longues et les plus indécises au monde ; Oskar Kokoschka, qui a réalisé le chef-d'œuvre d'art moderne « La Fiancée du vent » tout en étant obsédé par son amour fou pour Alma Mahler ; Georg Trakl, rongé par le dégoût de soi et dépendant au sexe, à l'alcool et aux drogues, mais qui a néanmoins laissé derrière lui une poésie exquise ; Klimt et Egon Schiele, qui ont chacun exploré de manière obsessionnelle le corps féminin pour des raisons différentes – ces artistes qui ont littéralement vécu pour l'amour, vécu pour l'art et vécu leur vie comme s'ils étaient en lutte – ces histoires révèlent avec force la dimension humaine cachée derrière leurs brillantes réalisations.
1913 fut l’année où Hitler, qui avait été refusé à l’Académie des Beaux-Arts et gagnait sa vie en peignant des aquarelles bon marché, et Staline, qui se retranchait dans la chambre d’amis d’une maison pour étudier la question nationale, se sont peut-être croisés à plusieurs reprises lors de promenades dans le parc du château de Schönbrunn à Vienne, et où Franz Kafka, James Joyce et Robert Musil se sont peut-être assis côte à côte un instant pour prendre un café dans un café de Trieste.
En février 1913, année où Staline rencontra Trotsky pour la première fois, naquit également à Barcelone Ramón Mercader, qui assassinera plus tard Trotsky sur ordre de Staline.
À Vienne en 1913, Josip Broz Tito, qui allait conquérir la Yougoslavie, travaillait également comme mécanicien automobile ; ainsi, trois des tyrans et dictateurs les plus vicieux du XXe siècle se sont brièvement côtoyés.
S’ils s’étaient vraiment rencontrés par hasard, ou s’ils ne s’étaient jamais rencontrés, l’histoire de l’humanité moderne aurait-elle été ne serait-ce qu’un peu différente ? Le charme romanesque de ce livre réside dans ces hypothèses omniprésentes.
Au fil de votre voyage à travers l’Europe, notamment à Vienne, Berlin, Paris et Moscou, et de vos découvertes de scènes recréant avec une imagination et une composition exceptionnelles le contexte historique de 1913, vous comprendrez naturellement que « ce livre est un montage d’épisodes sans lien apparent, un collage cubiste où journaux intimes, lettres, photographies, peintures, romans, poèmes, journaux et magazines sont assemblés comme s’il s’agissait de matériaux aux textures différentes, offrant ainsi des perspectives variées » (note du traducteur).
Le monde a-t-il réellement progressé au cours des 100 dernières années ?
« Le passé n’est jamais mort. »
Même sans rappeler les mots de William Faulkner, « Même le passé n'est pas passé », le passé n'est jamais si loin du présent.
Où en sommes-nous depuis le début des temps, il y a cent ans, dans ce que nous appelons aujourd'hui ? Les gens de l'époque aussi devaient se débattre, souffrir de dépression et vivre dans l'insupportable précarité de l'industrialisation, de la mécanisation, de l'urbanisation et de la mondialisation, et peut-être se surprenaient-ils à se remémorer un autre passé.
Se poser la question : « À quel point sommes-nous différents aujourd'hui ? »
Le monde a-t-il véritablement progressé au cours du siècle dernier ? C’est la première et la dernière question que l’auteur pose aux lecteurs qui referment le livre après l’avoir terminé.
Revues de presse
Un livre qui efface les cent ans qui séparent 1913 et ses lecteurs.
— Süddeutsche Zeitung
Une autre brillante représentation d'un monde qui s'effondre au bord d'un précipice de valeurs cognitives.
- Frankfurter Allgemeine Zeitung
On dirait que chaque mot de chaque phrase a été mesuré et remesuré des centaines de fois.
Rares sont les ouvrages qui offrent une réponse aussi accessible à la question de l'impact de l'art sur la société.
― Tageszeitung
Ce livre tisse une aventure dans le présent à partir d'une année qui a viré au désastre.
— Spiegel
Les meilleurs livres à lire pendant les fêtes de fin d'année.
— Irish Times
Le rythme et l'ampleur du livre peuvent parfois être époustouflants.
— Financial Times
Un livre comme un joyau.
Un document historique tout à fait unique.
— Observateur
La folie de l'activité artistique à Londres, Paris, Vienne, Berlin et Trieste est retranscrite avec un humour pétillant dans un récit merveilleusement divertissant et original.
— Daily Telegraph
Une étude fascinante et limpide d'une époque particulière.
— The Independent
« C’est comme lire une scène d’un roman de réalisme magique. » — The Guardian
Traduit et publié dans 17 pays, dont le Brésil, la Chine, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l'Italie, la Hongrie, le Japon, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, la Roumanie, la Russie, l'Espagne, la Suède et le Royaume-Uni.
1913, le début de ce que nous appelons le présent
Selon l'historien marxiste Eric Hobsbawm, la période que nous appelons le XXe siècle désigne la période allant du déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 à l'effondrement de l'Union soviétique en 1991.
Étant donné que les termes « fin de siècle » et « Belle Époque » font en réalité référence à la période allant de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle, le tournant entre les XIXe et XXe siècles dans l'histoire culturelle se situerait probablement autour de 1914, année du déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Cet ouvrage part du principe que 1913 a marqué la fin du long XIXe siècle, du moins en matière d'histoire culturelle, et le début d'un siècle véritablement nouveau, l'époque que nous appelons le présent.
On dit souvent que la modernité est née des horreurs de la Première Guerre mondiale, mais l'art avait déjà rompu avec la tradition bien avant la guerre, et dès 1913, la modernité avait déjà pris son envol.
Contrairement à des économistes comme Norman Angell, qui affirmaient qu'une guerre mondiale était impossible grâce au système économique mondialisé, de nombreux artistes visionnaires de l'époque anticipaient la guerre dans un climat d'anxiété, vivaient comme s'il n'y avait pas de lendemain, et l'art qu'ils présentaient au monde annonçait simultanément la fin du XIXe siècle et le début du XXe.
Ce livre, 『L'été du siècle, 1913』 (titre original : 1913.
L'Été 1913 est un livre qui traite de l'année 1913, une année où l'impérialisme était à son apogée, où le nationalisme se répandait, où les conflits territoriaux, notamment les guerres balkaniques, étaient incessants, où le développement technologique s'accélérait, où les villes grouillaient de personnes souffrant d'aliénation et de névrose, et où le modernisme bouleversait les conceptions traditionnelles des arts, comme la musique, la peinture et la littérature.
Le paysage européen de 1913 : un regard sur l'histoire intellectuelle et culturelle
Ce livre dépeint le paysage de la société européenne en 1913, il y a 100 ans, divisé en mois de janvier à décembre.
Côté météo, l'été 1913 fut terrible.
La température moyenne à Vienne en août était de 16 degrés.
On l'ignorait à l'époque, mais le mois d'août 1913 fut le plus froid de tout le XXe siècle.
Même dans ce climat d'extrêmes, la culture européenne connaissait un âge d'or unique.
Dans tous les domaines culturels, y compris la littérature, l'art, la musique, l'architecture, la photographie, le théâtre, le cinéma et la mode, les artistes ont enduré et surmonté les crises sociales et spirituelles, et ont donné vie au modernisme de manière brillante.
Ce livre contient plus de 300 personnages.
Franz Kafka, Rainer Maria Rilke, Marcel Proust, James Joyce, Thomas Mann, Arthur Schnitzler, Sigmund Freud, Carl Gustav Jung, Pablo Picasso, Ernst Ludwig Kirchner, Gustav Klimt, Egon Schiele, Franz Marc, Marcel Duchamp, Kazimir Malevitch, Arnold Schönberg, Adolf Loos, Ludwig Wittgenstein, Coco Chanel, etc., ont tous laissé des empreintes inoubliables sur l'histoire intellectuelle et culturelle de l'Europe moderne.
L'auteur Florian Illis reconstitue avec minutie et précision les actions de ces personnages en 1913, en tenant compte du contexte historique.
Pendant trois ans, il a collecté, organisé et reconstitué une quantité considérable de données pertinentes provenant de nombreuses personnalités, notamment des biographies, des autobiographies, des lettres, des journaux intimes, des photographies et des articles de journaux, afin de recréer de façon saisissante le paysage de l'Europe en 1913.
La vie, l'amour, l'art… tout cela n'est qu'un seul et même combat.
L'année 1913 fut riche d'innombrables événements et réalisations culturelles.
En littérature, naquit « À la recherche du temps perdu » de Marcel Proust, considéré comme l'un des trois classiques du roman moderniste du XXe siècle, aux côtés d'« Ulysse » de James Joyce et de « L'Homme sans qualités » de Robert Musil. En art, tandis que l'« Armory Show » à New York provoquait un véritable séisme dans le domaine de l'art moderne, le « Premier Salon d'automne allemand » se tenait à Berlin, présentant les œuvres de 90 peintres venus de 12 pays. « Roue de bicyclette » de Marcel Duchamp, œuvre ready-made que l'on peut considérer comme l'un des deux points zéro de la peinture moderne, fut présentée pour la première fois à Paris, et « Carré noir » de Kazimir Malevitch à Moscou.
En musique, Schoenberg, le fondateur de la musique atonale, est publiquement ridiculisé pour ses concerts d'avant-garde, et Le Sacre du printemps de Stravinsky est créé à Paris.
En architecture, Adolf Loos présente des maisons modernes fonctionnalistes et des ateliers de tailleur basés sur le principe que « l’ornement est un crime », tandis que dans la mode, la petite boutique de chapeaux de Coco Chanel prospère et Prada ouvre son premier magasin.
Le point fort de ce livre réside dans la représentation de la psychologie des personnages et dans la saisie du hasard qui réunit des figures contemporaines sur la même scène en 1913.
Kafka, auteur des lettres d'amour les plus longues et les plus indécises au monde ; Oskar Kokoschka, qui a réalisé le chef-d'œuvre d'art moderne « La Fiancée du vent » tout en étant obsédé par son amour fou pour Alma Mahler ; Georg Trakl, rongé par le dégoût de soi et dépendant au sexe, à l'alcool et aux drogues, mais qui a néanmoins laissé derrière lui une poésie exquise ; Klimt et Egon Schiele, qui ont chacun exploré de manière obsessionnelle le corps féminin pour des raisons différentes – ces artistes qui ont littéralement vécu pour l'amour, vécu pour l'art et vécu leur vie comme s'ils étaient en lutte – ces histoires révèlent avec force la dimension humaine cachée derrière leurs brillantes réalisations.
1913 fut l’année où Hitler, qui avait été refusé à l’Académie des Beaux-Arts et gagnait sa vie en peignant des aquarelles bon marché, et Staline, qui se retranchait dans la chambre d’amis d’une maison pour étudier la question nationale, se sont peut-être croisés à plusieurs reprises lors de promenades dans le parc du château de Schönbrunn à Vienne, et où Franz Kafka, James Joyce et Robert Musil se sont peut-être assis côte à côte un instant pour prendre un café dans un café de Trieste.
En février 1913, année où Staline rencontra Trotsky pour la première fois, naquit également à Barcelone Ramón Mercader, qui assassinera plus tard Trotsky sur ordre de Staline.
À Vienne en 1913, Josip Broz Tito, qui allait conquérir la Yougoslavie, travaillait également comme mécanicien automobile ; ainsi, trois des tyrans et dictateurs les plus vicieux du XXe siècle se sont brièvement côtoyés.
S’ils s’étaient vraiment rencontrés par hasard, ou s’ils ne s’étaient jamais rencontrés, l’histoire de l’humanité moderne aurait-elle été ne serait-ce qu’un peu différente ? Le charme romanesque de ce livre réside dans ces hypothèses omniprésentes.
Au fil de votre voyage à travers l’Europe, notamment à Vienne, Berlin, Paris et Moscou, et de vos découvertes de scènes recréant avec une imagination et une composition exceptionnelles le contexte historique de 1913, vous comprendrez naturellement que « ce livre est un montage d’épisodes sans lien apparent, un collage cubiste où journaux intimes, lettres, photographies, peintures, romans, poèmes, journaux et magazines sont assemblés comme s’il s’agissait de matériaux aux textures différentes, offrant ainsi des perspectives variées » (note du traducteur).
Le monde a-t-il réellement progressé au cours des 100 dernières années ?
« Le passé n’est jamais mort. »
Même sans rappeler les mots de William Faulkner, « Même le passé n'est pas passé », le passé n'est jamais si loin du présent.
Où en sommes-nous depuis le début des temps, il y a cent ans, dans ce que nous appelons aujourd'hui ? Les gens de l'époque aussi devaient se débattre, souffrir de dépression et vivre dans l'insupportable précarité de l'industrialisation, de la mécanisation, de l'urbanisation et de la mondialisation, et peut-être se surprenaient-ils à se remémorer un autre passé.
Se poser la question : « À quel point sommes-nous différents aujourd'hui ? »
Le monde a-t-il véritablement progressé au cours du siècle dernier ? C’est la première et la dernière question que l’auteur pose aux lecteurs qui referment le livre après l’avoir terminé.
Revues de presse
Un livre qui efface les cent ans qui séparent 1913 et ses lecteurs.
— Süddeutsche Zeitung
Une autre brillante représentation d'un monde qui s'effondre au bord d'un précipice de valeurs cognitives.
- Frankfurter Allgemeine Zeitung
On dirait que chaque mot de chaque phrase a été mesuré et remesuré des centaines de fois.
Rares sont les ouvrages qui offrent une réponse aussi accessible à la question de l'impact de l'art sur la société.
― Tageszeitung
Ce livre tisse une aventure dans le présent à partir d'une année qui a viré au désastre.
— Spiegel
Les meilleurs livres à lire pendant les fêtes de fin d'année.
— Irish Times
Le rythme et l'ampleur du livre peuvent parfois être époustouflants.
— Financial Times
Un livre comme un joyau.
Un document historique tout à fait unique.
— Observateur
La folie de l'activité artistique à Londres, Paris, Vienne, Berlin et Trieste est retranscrite avec un humour pétillant dans un récit merveilleusement divertissant et original.
— Daily Telegraph
Une étude fascinante et limpide d'une époque particulière.
— The Independent
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 19 octobre 2013
- Format : Guide de reliure de livres à couverture rigide
Nombre de pages, poids, dimensions : 396 pages | 734 g | 153 × 224 × 30 mm
- ISBN13 : 9788954622608
- ISBN10 : 8954622607
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