
Idées fausses sur les plantes
Description
Introduction au livre
La véritable nature des plantes que nous voyons, mangeons et apprécions Envisager la situation sous un nouvel angle Un monde végétal combatif et stratégique Un nouveau livre de l'auteure Lee So-young, créatrice du « Livre des plantes » ! L'auteure So-Young Lee, artiste botanique et chercheuse en horticulture qui a minutieusement examiné le monde des plantes et nos relations avec elles à travers ses œuvres précédentes, notamment « The Book of Plants » et « Plants and Me », parle maintenant de la bonne façon de considérer les plantes. « Idées fausses sur les plantes » est un ouvrage qui recense les idées fausses et les préjugés, petits et grands, que l'auteur a rencontrés au cours de seize années d'observation et de documentation sur les plantes. Il invite ainsi à dépasser les conceptions conventionnelles et à apprécier la diversité des plantes et leur remarquable capacité de survie. De magnifiques illustrations botaniques détaillées, présentes dans chaque chapitre, facilitent la compréhension. Ce livre revient sur les idées reçues et les préjugés que l'on entretient au sujet des plantes, comme les préjugés concernant les espèces indigènes que l'on trouve facilement autour de nous, la croyance erronée que les figuiers ne fleurissent pas, les idées fausses sur le pollen des jonquilles, les conceptions erronées concernant le riz, les légumes et les fruits de notre alimentation quotidienne, les stratégies de survie des plantes qui ouvrent et ferment leurs feuilles et leurs fleurs, et le pouvoir migratoire des pyrales qui utilisent les animaux. Il aborde également la ténacité des plantes qui se reproduisent avec une vigueur hors du commun et nous invite à réfléchir à l'attitude à adopter vis-à-vis des plantes et de notre rapport à elles. |
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Aperçu
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Entrée
Partie 1 : Idées fausses sur les plantes
Sélection de plantes urbaines de niche│Des lilas qui apportent le printemps au cœur de la ville│Idées reçues sur le nom « arbre de la Bodhi »│Des cerisiers en fleurs en automne : est-ce dû à la crise climatique ?│Pivoines en Alaska, roses au Kenya│Des arbres à fumier aux arbres à argent│Une saison où la présence de l’hibiscus syriacus rayonne│Le préjugé selon lequel le coing est un fruit inutile│Deux points de vue sur le bambou de Jeju│L’idée fausse selon laquelle les figuiers ne fleurissent pas│Les carottes n’étaient pas orange à l’origine│Des noms de couleurs issus des plantes│Les arbres poussent à leur propre rythme│Des sapins qui deviennent des arbres de Noël
Partie 2 : Observation directe des plantes
Les violettes à tes pieds maintenant│Les fleurs de prunier qui nous appellent chaque début de printemps│Appeler le magnolia│Souvenirs de « Sous le peuplier »│La saison des nénuphars│La forêt où vivent tulipes et anémones│Fleurs qui s'épanouissent le matin, fleurs qui s'épanouissent la nuit│Choux-fleurs qui illuminent les parterres d'hiver│Les marronniers du parc Marronnier│S'enquérir de la santé du riz│Tisser ensemble la beauté de la nature│L'opportunité offerte par les feuilles des plantes
Partie 3 : Le pouvoir des plantes
Les plantes ont aussi de la chaleur│Vivre avec des plantes toxiques│L'origine des odeurs désagréables│L'identité du liquide collant│Elle peut s'incliner, mais ne se casse pas│La méthode de survie des lianes│Le minuscule pollen dispersé par le vent│La plante qui voyage le plus loin│Les plantes peuvent aussi émettre des sons│Les plantes sensibles au toucher
Partie 4 : Vivre avec les plantes
Œillets édités│Le rôle de la verdure à l'ère des fortes pluies│Deux sentiments à propos des arbres de rue│Entre parterres de fleurs colorés et terrains arides│Plantes scolaires pour enfants│L'huile de palme sera-t-elle disponible à l'avenir ?│Des légumes verts printaniers surprenants│La relation entre les noisettes et les noisettes│L'identité du cactus de Noël│Pourquoi gribouillons-nous sur les plantes ?│Comment les humains déplacent les plantes│Le statut de l'ananas, le roi des fruits│Être heureux avec les plantes
Indice
Références
Partie 1 : Idées fausses sur les plantes
Sélection de plantes urbaines de niche│Des lilas qui apportent le printemps au cœur de la ville│Idées reçues sur le nom « arbre de la Bodhi »│Des cerisiers en fleurs en automne : est-ce dû à la crise climatique ?│Pivoines en Alaska, roses au Kenya│Des arbres à fumier aux arbres à argent│Une saison où la présence de l’hibiscus syriacus rayonne│Le préjugé selon lequel le coing est un fruit inutile│Deux points de vue sur le bambou de Jeju│L’idée fausse selon laquelle les figuiers ne fleurissent pas│Les carottes n’étaient pas orange à l’origine│Des noms de couleurs issus des plantes│Les arbres poussent à leur propre rythme│Des sapins qui deviennent des arbres de Noël
Partie 2 : Observation directe des plantes
Les violettes à tes pieds maintenant│Les fleurs de prunier qui nous appellent chaque début de printemps│Appeler le magnolia│Souvenirs de « Sous le peuplier »│La saison des nénuphars│La forêt où vivent tulipes et anémones│Fleurs qui s'épanouissent le matin, fleurs qui s'épanouissent la nuit│Choux-fleurs qui illuminent les parterres d'hiver│Les marronniers du parc Marronnier│S'enquérir de la santé du riz│Tisser ensemble la beauté de la nature│L'opportunité offerte par les feuilles des plantes
Partie 3 : Le pouvoir des plantes
Les plantes ont aussi de la chaleur│Vivre avec des plantes toxiques│L'origine des odeurs désagréables│L'identité du liquide collant│Elle peut s'incliner, mais ne se casse pas│La méthode de survie des lianes│Le minuscule pollen dispersé par le vent│La plante qui voyage le plus loin│Les plantes peuvent aussi émettre des sons│Les plantes sensibles au toucher
Partie 4 : Vivre avec les plantes
Œillets édités│Le rôle de la verdure à l'ère des fortes pluies│Deux sentiments à propos des arbres de rue│Entre parterres de fleurs colorés et terrains arides│Plantes scolaires pour enfants│L'huile de palme sera-t-elle disponible à l'avenir ?│Des légumes verts printaniers surprenants│La relation entre les noisettes et les noisettes│L'identité du cactus de Noël│Pourquoi gribouillons-nous sur les plantes ?│Comment les humains déplacent les plantes│Le statut de l'ananas, le roi des fruits│Être heureux avec les plantes
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Références
Image détaillée

Dans le livre
Ces plantes de niche attirent l'attention car elles effectuent la photosynthèse librement, étendent leurs racines à leur guise, absorbent l'eau et les nutriments selon leurs besoins et fleurissent.
Cela aurait été la meilleure forme de vie pour les plantes qui ne pouvaient plus échapper à la vie citadine.
Peut-être que nos plantes d'intérieur en pot, importées des lointaines forêts tropicales de Corée et vivant dans des espaces intérieurs secs, sans suffisamment de lumière du soleil ni d'eau, sont en réalité plus malheureuses.
Nous sommes confiants dans le bonheur de l'existence au sein de notre propre sphère, et nous présumons du malheur des êtres inconnus et lointains.
---Extrait de « Une sélection de plantes de niche urbaines »
Même si je vois quelque chose qui me paraît différent de d'habitude, je dois d'abord réfléchir sur moi-même.
Il en va de même lorsqu'on est confronté à des phénomènes naturels qui dépassent le bon sens.
Peut-être que mon bon sens me trompe ou que mes données d'expérience sur la plante cible sont insuffisantes.
La floraison des cerisiers et des rosiers, habituellement réservés au printemps et à l'automne, m'a paru étrange car j'ignorais l'existence de tels arbres et rosiers à floraison automnale.
Avant de nous interroger sur la crise climatique, nous devons d'abord réfléchir à notre propre indifférence.
---Extrait de « Les cerisiers en fleurs en automne : est-ce dû à la crise climatique ? »
Une équipe de recherche dirigée par le Dr Kingsley Dixon de l'Université Curtin en Australie a étudié les critères selon lesquels les chercheurs en botanique sélectionnent les plantes à étudier dans leurs domaines respectifs.
Cette étude a analysé la relation entre la couleur, la forme et les caractéristiques remarquables des espèces végétales sélectionnées comme sujet de recherche, sur la base de 280 articles sur les plantes indigènes alpines publiés entre 1975 et 2020.
L'analyse a révélé que les chercheurs étudiaient beaucoup plus souvent les grandes fleurs que les petites, et les fleurs aux couleurs vives comme le rose et le blanc beaucoup plus souvent que les couleurs discrètes comme le vert et le noir.
La rareté de l'objet n'avait aucune importance.
Ce sont surtout les fleurs bleues, rares dans la nature, qui ont été le plus étudiées.
Le message du Dr Dixon à travers cette étude est que les chercheurs peuvent, sans le savoir, passer à côté de plantes importantes pour l'écosystème ou nécessitant une conservation urgente.
Car l'apparence d'une plante n'est pas proportionnelle à sa valeur ou à son utilité.
Extrait de « Le préjugé selon lequel les pommes sont des fruits inutiles »
En caractères chinois, « figue » signifie « fruit sans fleurs ».
Mais il s'agit d'une erreur qui résulte d'une erreur humaine.
Ceux qui ont découvert les figuiers pensaient qu'ils ne fleurissaient pas car ils ne pouvaient pas voir de fleurs, même en les regardant longtemps, mais en réalité, les figuiers ont bien des fleurs.
Même d'innombrables fleurs éclosent.
Ces fleurs s'épanouissent en petits groupes discrets à l'intérieur du sac floral avant la formation du fruit.
Lorsque nous mangeons une figue, les nombreuses graines que nous mâchons prouvent la présence de la fleur, nous pouvons donc sentir la fleur à travers sa texture.
De plus, il y a un petit trou à l'extrémité du fruit de la figue.
On appelle aussi cela un œil de figuier.
Les guêpes du figuier, qui contribuent à la pollinisation des figuiers, entrent et sortent des sacs floraux par ces trous, transférant ainsi le pollen.
---Extrait de « L'idée fausse selon laquelle les figuiers ne fleurissent pas »
Il y a quelques années, une association de producteurs de carottes m'a demandé de réaliser un dessin pour la conception de l'emballage de leurs carottes.
Pour dessiner une carotte, il faut connaître les espèces de carottes sauvages, j'ai donc recherché des informations sur des spécimens de carottes dans les données numériques des Jardins botaniques royaux de Kew, au Royaume-Uni.
Cependant, le papier que l'on supposait être l'original n'était pas de la couleur orange que j'avais imaginée, mais d'un blanc tirant sur le violet.
De plus, la couleur des racines de carottes représentée dans les dessins, les spécimens et les photographies à travers l'histoire a beaucoup varié.
Blanc, violet, rouge, jaune et orange.
Après avoir vu ces données de mes propres yeux, je ne pouvais plus appeler les carottes des carottes.
Cela s'explique par le fait que les carottes ont pris différentes couleurs au fil du temps.
---Extrait de « Les carottes n'étaient pas orange à l'origine »
Lorsqu'on observe les plantes, on découvre une variété de couleurs avec une marge d'erreur infime, qu'on ne retrouve pas sur une palette de peinture.
On qualifie de violet la couleur des fleurs de la primevère commune, du chrysanthème commun, du pin commun et de la ciboulette commune, mais lorsqu'on les observe de près, on se rend compte que le violet se décline en de nombreuses nuances.
Observer les plantes est aussi l'occasion de prendre conscience de la diversité des couleurs qui existent dans ce monde.
---Extrait de « Noms de couleurs d'origine végétale »
Notre forêt abrite également la famille des renoncules, que l'on trouve facilement aujourd'hui chez les fleuristes.
Les fleurs de prunier, les calottes de grenouille, les nids de grenouille et les plantes baguettes appartiennent tous à la même famille que les renoncules.
Toutes ces plantes ont des pétales qui scintillent et brillent sous la lumière du soleil.
Cette lueur est une stratégie de survie de la plante pour attirer l'attention des pollinisateurs et les attirer.
Actuellement, parmi les variétés de renoncules, la variété papillon aux pétales brillants est très prisée sur les marchés aux fleurs, et ces pétales brillent pour la même raison.
Connaître la généalogie des plantes nous permet également de comprendre que les plantes de nos fleuristes et de nos jardins ne sont pas distinctes de celles de la forêt.
---Extrait de « La forêt où vivent les tulipes et les anémones »
C'est pourquoi j'ai dû quitter la maison en fin d'après-midi pour observer le ciel.
La fleur sky-tari, qui semblait cracher des pétales blancs des ténèbres, était si étrange qu'il était difficile de dire s'il s'agissait d'une plante ou d'un petit animal.
Le lendemain, lorsque j'ai cherché à nouveau le tari du ciel, les pétales étaient flétris comme si rien ne s'était passé la nuit précédente.
Alors pourquoi ces plantes fleurissent-elles en pleine nuit ? L'explication la plus probable est que les insectes qui contribuent à leur pollinisation sont nocturnes.
La raison pour laquelle on a sollicité l'aide d'insectes nocturnes pourrait être qu'il était jugé plus avantageux d'être choisi par des insectes actifs la nuit que de participer à la compétition pour être choisi par des insectes actifs le jour.
C’est pour la même raison que nous choisissons des fleurs d’hiver comme le forsythia et les perce-neige, qui fleurissent pendant le froid de l’hiver plutôt que pendant la chaleur du printemps et de l’été.
---Extrait de « Fleurs qui fleurissent le matin, fleurs qui fleurissent la nuit »
À ce jour, les recherches ont montré que quatorze familles de plantes sont connues pour émettre de la chaleur.
Parmi elles, certaines plantes nous sont très familières.
L'organe appelé fleur du Philodendron Selloom est une longue inflorescence entourée de bractées blanches (petites feuilles modifiées qui entourent la fleur ou les sépales), et c'est cette inflorescence qui rayonne de la chaleur.
La chaleur dégagée contribue non seulement à la maturation des fleurs, mais attire également les coléoptères, qui sont des pollinisateurs.
Les coléoptères s'introduisent dans les fleurs de philodendron pour trouver de la chaleur et contribuer à leur pollinisation.
Alors que de nombreuses plantes thermogéniques produisent de la chaleur en brûlant les glucides et les sucres stockés dans leurs cellules, les philodendrons sont uniques en ce qu'ils produisent de la chaleur en brûlant les graisses.
---Extrait de « Les plantes aussi ont de la chaleur »
L'odeur des plantes est due à des composés organiques volatils.
Les substances volatiles se dispersent dans l'air et s'évaporent, attirant les pollinisateurs et repoussant les animaux nuisibles.
Les plantes communiquent avec les animaux par l'odorat.
Même si une odeur est désagréable pour les humains, elle peut être intéressante ou tentante pour certains animaux.
Les parfums du sarrasin à l'odeur de poisson, du pissenlit à l'odeur piquante et du pissenlit sont également optimisés pour leurs pollinisateurs respectifs.
---Extrait de « Même une mauvaise odeur a une raison »
Quand j'étais jeune, j'entendais souvent des conseils d'adultes au sujet du pollen de jonquille.
Le conseil était de faire attention à ne pas se frotter les yeux avec les mains près d'une jonquille, car le pollen pouvait pénétrer dans les yeux et, dans les cas graves, même entraîner la cécité.
Le pollen de la jonquille a une forme de crochet, donc une fois qu'il adhère à la peau ou aux vêtements, il ne se détache pas facilement, et il contient des substances toxiques qui peuvent provoquer une inflammation et même la cécité.
Cette rumeur persiste dans notre pays depuis des décennies, et certains prétendent même que nous ne devrions plus planter de chrysanthèmes.
Cependant, des recherches récentes suggèrent qu'il s'agit d'une exagération.
Ce qui a permis de disculper Nungsohwa de cette fausse accusation, c'est également un microscope électronique.
Les grains de pollen de la fleur de jonquille, observés au microscope, n'avaient pas la forme de crochets, mais plutôt celle de simples grains de pollen en forme de filet.
---Extrait de « Le minuscule pollen se répand dans le vent »
Les couleurs et les formes des œillets que nous connaissons sont le résultat d'une industrialisation qui s'est opérée au cours de 200 ans de sélection et de culture.
Contrairement aux marguerites des bois, qui fleurissent un instant puis meurent, les œillets fleurissent toute l'année.
La tige est longue et droite, et les pétales sont grands et voyants.
En comparant les espèces d'œillets d'origine et cultivées, la longueur des tiges est nettement différente.
Les plantes du genre Carnation se caractérisent par des tiges courtes et fines, tandis que les œillets ont des tiges droites et longues.
Comme les tiges courtes ne peuvent pas être utilisées comme fleurs coupées dans un vase, les espèces les plus hautes du genre Perilla ont été sélectionnées et leurs tiges ont été cultivées pour être plus droites.
Récemment, des œillets sélectionnés pour leurs bords lisses et l'absence de la coloration rosée caractéristique du genre Carnation ont également été distribués.
---Extrait de « Œillets édités »
L'ananas a connu un essor considérable en tant que plante précieuse pendant plus de 200 ans avant que sa culture en serre ne soit couronnée de succès.
Ceux qui étaient au pouvoir étaient prêts à payer jusqu'à 8 millions de wons (environ 8 000 dollars américains) pour un seul ananas, et ils se sentaient même mal à l'aise de le manger, alors ils se contentaient de l'exposer sur la table à manger ou de le porter au bras comme un sac lorsqu'ils sortaient.
Elle est devenue un élément de décoration, dépassant le simple cadre d'une plante ornementale.
Même les boutiques de location d'ananas, à l'instar des boutiques de location de luxe modernes, étaient populaires et sont devenues un symbole de pouvoir.
La forme de l'ananas ressemblant à une couronne, il semblait qu'il puisse faire de son propriétaire un roi.
Cela aurait été la meilleure forme de vie pour les plantes qui ne pouvaient plus échapper à la vie citadine.
Peut-être que nos plantes d'intérieur en pot, importées des lointaines forêts tropicales de Corée et vivant dans des espaces intérieurs secs, sans suffisamment de lumière du soleil ni d'eau, sont en réalité plus malheureuses.
Nous sommes confiants dans le bonheur de l'existence au sein de notre propre sphère, et nous présumons du malheur des êtres inconnus et lointains.
---Extrait de « Une sélection de plantes de niche urbaines »
Même si je vois quelque chose qui me paraît différent de d'habitude, je dois d'abord réfléchir sur moi-même.
Il en va de même lorsqu'on est confronté à des phénomènes naturels qui dépassent le bon sens.
Peut-être que mon bon sens me trompe ou que mes données d'expérience sur la plante cible sont insuffisantes.
La floraison des cerisiers et des rosiers, habituellement réservés au printemps et à l'automne, m'a paru étrange car j'ignorais l'existence de tels arbres et rosiers à floraison automnale.
Avant de nous interroger sur la crise climatique, nous devons d'abord réfléchir à notre propre indifférence.
---Extrait de « Les cerisiers en fleurs en automne : est-ce dû à la crise climatique ? »
Une équipe de recherche dirigée par le Dr Kingsley Dixon de l'Université Curtin en Australie a étudié les critères selon lesquels les chercheurs en botanique sélectionnent les plantes à étudier dans leurs domaines respectifs.
Cette étude a analysé la relation entre la couleur, la forme et les caractéristiques remarquables des espèces végétales sélectionnées comme sujet de recherche, sur la base de 280 articles sur les plantes indigènes alpines publiés entre 1975 et 2020.
L'analyse a révélé que les chercheurs étudiaient beaucoup plus souvent les grandes fleurs que les petites, et les fleurs aux couleurs vives comme le rose et le blanc beaucoup plus souvent que les couleurs discrètes comme le vert et le noir.
La rareté de l'objet n'avait aucune importance.
Ce sont surtout les fleurs bleues, rares dans la nature, qui ont été le plus étudiées.
Le message du Dr Dixon à travers cette étude est que les chercheurs peuvent, sans le savoir, passer à côté de plantes importantes pour l'écosystème ou nécessitant une conservation urgente.
Car l'apparence d'une plante n'est pas proportionnelle à sa valeur ou à son utilité.
Extrait de « Le préjugé selon lequel les pommes sont des fruits inutiles »
En caractères chinois, « figue » signifie « fruit sans fleurs ».
Mais il s'agit d'une erreur qui résulte d'une erreur humaine.
Ceux qui ont découvert les figuiers pensaient qu'ils ne fleurissaient pas car ils ne pouvaient pas voir de fleurs, même en les regardant longtemps, mais en réalité, les figuiers ont bien des fleurs.
Même d'innombrables fleurs éclosent.
Ces fleurs s'épanouissent en petits groupes discrets à l'intérieur du sac floral avant la formation du fruit.
Lorsque nous mangeons une figue, les nombreuses graines que nous mâchons prouvent la présence de la fleur, nous pouvons donc sentir la fleur à travers sa texture.
De plus, il y a un petit trou à l'extrémité du fruit de la figue.
On appelle aussi cela un œil de figuier.
Les guêpes du figuier, qui contribuent à la pollinisation des figuiers, entrent et sortent des sacs floraux par ces trous, transférant ainsi le pollen.
---Extrait de « L'idée fausse selon laquelle les figuiers ne fleurissent pas »
Il y a quelques années, une association de producteurs de carottes m'a demandé de réaliser un dessin pour la conception de l'emballage de leurs carottes.
Pour dessiner une carotte, il faut connaître les espèces de carottes sauvages, j'ai donc recherché des informations sur des spécimens de carottes dans les données numériques des Jardins botaniques royaux de Kew, au Royaume-Uni.
Cependant, le papier que l'on supposait être l'original n'était pas de la couleur orange que j'avais imaginée, mais d'un blanc tirant sur le violet.
De plus, la couleur des racines de carottes représentée dans les dessins, les spécimens et les photographies à travers l'histoire a beaucoup varié.
Blanc, violet, rouge, jaune et orange.
Après avoir vu ces données de mes propres yeux, je ne pouvais plus appeler les carottes des carottes.
Cela s'explique par le fait que les carottes ont pris différentes couleurs au fil du temps.
---Extrait de « Les carottes n'étaient pas orange à l'origine »
Lorsqu'on observe les plantes, on découvre une variété de couleurs avec une marge d'erreur infime, qu'on ne retrouve pas sur une palette de peinture.
On qualifie de violet la couleur des fleurs de la primevère commune, du chrysanthème commun, du pin commun et de la ciboulette commune, mais lorsqu'on les observe de près, on se rend compte que le violet se décline en de nombreuses nuances.
Observer les plantes est aussi l'occasion de prendre conscience de la diversité des couleurs qui existent dans ce monde.
---Extrait de « Noms de couleurs d'origine végétale »
Notre forêt abrite également la famille des renoncules, que l'on trouve facilement aujourd'hui chez les fleuristes.
Les fleurs de prunier, les calottes de grenouille, les nids de grenouille et les plantes baguettes appartiennent tous à la même famille que les renoncules.
Toutes ces plantes ont des pétales qui scintillent et brillent sous la lumière du soleil.
Cette lueur est une stratégie de survie de la plante pour attirer l'attention des pollinisateurs et les attirer.
Actuellement, parmi les variétés de renoncules, la variété papillon aux pétales brillants est très prisée sur les marchés aux fleurs, et ces pétales brillent pour la même raison.
Connaître la généalogie des plantes nous permet également de comprendre que les plantes de nos fleuristes et de nos jardins ne sont pas distinctes de celles de la forêt.
---Extrait de « La forêt où vivent les tulipes et les anémones »
C'est pourquoi j'ai dû quitter la maison en fin d'après-midi pour observer le ciel.
La fleur sky-tari, qui semblait cracher des pétales blancs des ténèbres, était si étrange qu'il était difficile de dire s'il s'agissait d'une plante ou d'un petit animal.
Le lendemain, lorsque j'ai cherché à nouveau le tari du ciel, les pétales étaient flétris comme si rien ne s'était passé la nuit précédente.
Alors pourquoi ces plantes fleurissent-elles en pleine nuit ? L'explication la plus probable est que les insectes qui contribuent à leur pollinisation sont nocturnes.
La raison pour laquelle on a sollicité l'aide d'insectes nocturnes pourrait être qu'il était jugé plus avantageux d'être choisi par des insectes actifs la nuit que de participer à la compétition pour être choisi par des insectes actifs le jour.
C’est pour la même raison que nous choisissons des fleurs d’hiver comme le forsythia et les perce-neige, qui fleurissent pendant le froid de l’hiver plutôt que pendant la chaleur du printemps et de l’été.
---Extrait de « Fleurs qui fleurissent le matin, fleurs qui fleurissent la nuit »
À ce jour, les recherches ont montré que quatorze familles de plantes sont connues pour émettre de la chaleur.
Parmi elles, certaines plantes nous sont très familières.
L'organe appelé fleur du Philodendron Selloom est une longue inflorescence entourée de bractées blanches (petites feuilles modifiées qui entourent la fleur ou les sépales), et c'est cette inflorescence qui rayonne de la chaleur.
La chaleur dégagée contribue non seulement à la maturation des fleurs, mais attire également les coléoptères, qui sont des pollinisateurs.
Les coléoptères s'introduisent dans les fleurs de philodendron pour trouver de la chaleur et contribuer à leur pollinisation.
Alors que de nombreuses plantes thermogéniques produisent de la chaleur en brûlant les glucides et les sucres stockés dans leurs cellules, les philodendrons sont uniques en ce qu'ils produisent de la chaleur en brûlant les graisses.
---Extrait de « Les plantes aussi ont de la chaleur »
L'odeur des plantes est due à des composés organiques volatils.
Les substances volatiles se dispersent dans l'air et s'évaporent, attirant les pollinisateurs et repoussant les animaux nuisibles.
Les plantes communiquent avec les animaux par l'odorat.
Même si une odeur est désagréable pour les humains, elle peut être intéressante ou tentante pour certains animaux.
Les parfums du sarrasin à l'odeur de poisson, du pissenlit à l'odeur piquante et du pissenlit sont également optimisés pour leurs pollinisateurs respectifs.
---Extrait de « Même une mauvaise odeur a une raison »
Quand j'étais jeune, j'entendais souvent des conseils d'adultes au sujet du pollen de jonquille.
Le conseil était de faire attention à ne pas se frotter les yeux avec les mains près d'une jonquille, car le pollen pouvait pénétrer dans les yeux et, dans les cas graves, même entraîner la cécité.
Le pollen de la jonquille a une forme de crochet, donc une fois qu'il adhère à la peau ou aux vêtements, il ne se détache pas facilement, et il contient des substances toxiques qui peuvent provoquer une inflammation et même la cécité.
Cette rumeur persiste dans notre pays depuis des décennies, et certains prétendent même que nous ne devrions plus planter de chrysanthèmes.
Cependant, des recherches récentes suggèrent qu'il s'agit d'une exagération.
Ce qui a permis de disculper Nungsohwa de cette fausse accusation, c'est également un microscope électronique.
Les grains de pollen de la fleur de jonquille, observés au microscope, n'avaient pas la forme de crochets, mais plutôt celle de simples grains de pollen en forme de filet.
---Extrait de « Le minuscule pollen se répand dans le vent »
Les couleurs et les formes des œillets que nous connaissons sont le résultat d'une industrialisation qui s'est opérée au cours de 200 ans de sélection et de culture.
Contrairement aux marguerites des bois, qui fleurissent un instant puis meurent, les œillets fleurissent toute l'année.
La tige est longue et droite, et les pétales sont grands et voyants.
En comparant les espèces d'œillets d'origine et cultivées, la longueur des tiges est nettement différente.
Les plantes du genre Carnation se caractérisent par des tiges courtes et fines, tandis que les œillets ont des tiges droites et longues.
Comme les tiges courtes ne peuvent pas être utilisées comme fleurs coupées dans un vase, les espèces les plus hautes du genre Perilla ont été sélectionnées et leurs tiges ont été cultivées pour être plus droites.
Récemment, des œillets sélectionnés pour leurs bords lisses et l'absence de la coloration rosée caractéristique du genre Carnation ont également été distribués.
---Extrait de « Œillets édités »
L'ananas a connu un essor considérable en tant que plante précieuse pendant plus de 200 ans avant que sa culture en serre ne soit couronnée de succès.
Ceux qui étaient au pouvoir étaient prêts à payer jusqu'à 8 millions de wons (environ 8 000 dollars américains) pour un seul ananas, et ils se sentaient même mal à l'aise de le manger, alors ils se contentaient de l'exposer sur la table à manger ou de le porter au bras comme un sac lorsqu'ils sortaient.
Elle est devenue un élément de décoration, dépassant le simple cadre d'une plante ornementale.
Même les boutiques de location d'ananas, à l'instar des boutiques de location de luxe modernes, étaient populaires et sont devenues un symbole de pouvoir.
La forme de l'ananas ressemblant à une couronne, il semblait qu'il puisse faire de son propriétaire un roi.
---Extrait de « Le statut de l'ananas, roi des fruits »
Avis de l'éditeur
Attitudes pour établir une relation saine avec les plantes
Lorsque les gens se promènent dans la rue et découvrent des violettes ou des pissenlits qui fleurissent entre les fissures du trottoir, ils les plaignent ou en sont fiers de les voir fleurir dans un environnement aussi hostile.
Mais la terre est-elle vraiment si stérile pour les plantes de niche ? L'auteure Lee So-young nous invite à réexaminer l'espace appelé niche.
Même si l'espace peut paraître exigu vu du dessus, la présence de terre et de sable sous le béton ou l'asphalte facilite l'enracinement des plantes.
Et comme il n'y a pas de plantes concurrentes aux alentours, il reçoit plus de lumière du soleil que n'importe quel autre parterre de fleurs de la ville.
C'est la meilleure forme de vie pour les plantes qui ne peuvent éviter la vie citadine.
Plutôt que de deviner la vie des autres êtres de mon point de vue, je les regarde à leur hauteur.
C'est l'attitude la plus élémentaire à adopter pour entretenir une relation saine, mais les gens sont particulièrement prompts à juger et à agir envers les plantes.
Pour nous, l'auteure So-Young Lee, qui observe les plantes et les consigne par écrit et par des dessins détaillés depuis plus de 16 ans en tant que chercheuse en horticulture, nous encourage à reconsidérer notre relation avec les plantes en revenant sur les malentendus et les préjugés à leur sujet à travers son ouvrage « Malentendus sur les plantes ».
La première partie, « Idées fausses sur les plantes », et la seconde, « Bien connaître les plantes », examinent les malentendus liés à la dénomination des plantes, comme celui de l'arbre de la Bodhi, qui possède un nom scientifique différent mais est souvent confondu avec un nom commun en Corée. Elles racontent également l'histoire d'une plante initialement appelée « ddongnamu » car ses fruits attiraient les mouches à fumier, devenue « moneynamu » et offerte en cadeau lors de fêtes. Ces parties mettent aussi en lumière les préjugés concernant le bambou de Jeju, le cognassier et la fleur nationale, l'hibiscus syriacus, et nous invitent à reconsidérer nos critères subjectifs d'appréciation de l'utilité des plantes.
Pour éviter les malentendus ou les préjugés concernant les plantes, il est important d'apprendre d'abord leurs noms corrects (noms scientifiques), et aussi d'avoir la volonté de bien comprendre les caractéristiques des espèces végétales.
À titre d'exemple, l'auteur relate un épisode où il a découvert un cerisier en pleine floraison, aux fleurs rose pâle, dans un arboretum à la fin de l'automne.
Les visiteurs qui ont vu les cerisiers en fleurs étaient tous préoccupés par la crise climatique, affirmant que cela semblait dû à des conditions météorologiques anormales, mais en réalité, la plante était un cerisier de printemps appelé 'Autumnalis' qui fleurit même en automne.
Comme mon intuition concernant la plante cible peut être erronée, il est préférable de se renseigner précisément sur la plante avant de porter des jugements hâtifs.
La résilience et les stratégies de survie des plantes
L'auteur demande :
Si les plantes pouvaient émettre des sons comme les animaux ou se déplacer d'elles-mêmes, les gens ne se rendraient-ils pas compte qu'il s'agit d'êtres vivants et ne les traiteraient-ils pas avec négligence ?
Mais en réalité, les plantes sont bien plus résistantes qu'on ne le pense.
Non seulement des arbres comme le zelkova et le saule, qui peuvent facilement vivre au même endroit pendant des centaines d'années, mais même des plantes du genre Syringa, appréciées comme arbres de jardin, peuvent survivre à des températures aussi basses que -60 degrés Celsius et vivre plus de 100 ans.
Autrement dit, l'arbre a plus de chances de survivre plus longtemps que les humains qui plantent et entretiennent le lilas dans le jardin.
La troisième partie, « Le pouvoir des plantes », traite des capacités de survie et de résilience des plantes et de la manière dont elles y parviennent.
En 2019, une équipe de chercheurs en botanique de l'Université de Tel Aviv, en Israël, a démontré que les plantes stressées émettent des sons subtils, imperceptibles pour l'oreille humaine (p. 235). L'équipe a induit un stress hydrique chez des plants de tomates et de tabac en coupant les tiges ou en interrompant l'arrosage, et a découvert que, dans cet état de stress, les plantes émettent des sons subtils audibles par des animaux tels que les souris et les chauves-souris.
On pense qu'il s'agit d'un son produit par la formation de bulles lorsque l'eau circule dans les tubes. On ignore si ce phénomène est instinctif chez les plantes ou s'il leur sert à communiquer avec d'autres êtres vivants, mais cela confirme que les plantes sont, elles aussi, des êtres vivants, tout comme nous.
Face aux menaces qui pèsent sur leur survie, les plantes tentent de se défendre et de se protéger de diverses manières.
Le caoutchouc, une plante d'intérieur courante, libère un liquide blanc et collant lorsqu'on coupe ses feuilles ou ses tiges. Ce liquide contient du latex toxique qui aide la plante à cicatriser la plaie et à se protéger des virus.
C’est pour la même raison que le mimosa referme rapidement ses feuilles lorsqu’il est stimulé.
Lorsqu'une feuille est stimulée, diverses substances chimiques et de la sève se diffusent à l'intérieur de la feuille, provoquant l'affaissement des cellules, ce qui donne à la feuille l'apparence d'être enroulée à nos yeux.
Par ailleurs, si la dionée attrape-mouche ferme ou replie ses feuilles lorsqu'elle est stimulée, c'est pour capturer des insectes et obtenir des nutriments.
Les plantes évoluent pour survivre.
Bien que les violettes soient des plantes de niche courantes pour beaucoup, l'auteur affirme que pour lui, qui doit saisir et dessiner les caractéristiques de ces espèces, les violettes sont des plantes plutôt difficiles à appréhender (p. 105). En raison de la fréquence des hybridations, l'identification des espèces est complexe, et la grande diversité des variations environnementales exige une observation encore plus attentive.
L'hybridation et la mutation sont toutes deux des stratégies de reproduction et de survie pour les violettes.
L'odeur nauséabonde dégagée par l'arum titan, également connu sous le nom de fleur cadavre, et l'évolution en forme de vigne de plantes telles que le rhododendron à feuilles rondes et le rhododendron sont également des stratégies de survie.
Envisager une société dotée d'une culture végétale véritablement développée
Les plantes ne peuvent pas se déplacer par elles-mêmes, mais elles utilisent les animaux comme moyen de transport pour se reproduire et survivre.
Ils parcourent de longues distances pour nourrir les animaux, en fixant les fruits et les graines à leur fourrure ou à leurs plumes.
Des plantes comme l'arum titan, le genou de bœuf, la bardane et la morue ont développé des graines munies d'épines ou de crochets pour mieux adhérer à la fourrure des animaux.
Et c'est de là que les humains tirent leurs idées d'invention.
En 1941, l'ingénieur suisse Georges de Mestrill, inspiré par une bardane trouvée lors d'une promenade avec son chien, a mis au point un système de fixation en relief, le Velcro, aujourd'hui largement utilisé dans tous les domaines, des baskets aux équipements de la Station spatiale internationale.
Ainsi, les plantes et les animaux ont toujours vécu ensemble sur Terre, et l'histoire de notre apparition et de notre attitude envers eux est abordée au chapitre 4, « La vie avec les plantes ».
L'homme utilise depuis longtemps les plantes pour se nourrir et comme fleurs coupées pour les admirer.
Les racines, les tiges, les feuilles et les fruits sont utilisés dans une variété de plats, et des huiles sont également obtenues à partir des fruits et des graines, comme l'huile de palme, l'huile de ricin et l'huile de tournesol.
Cependant, la cupidité humaine ruine souvent notre relation avec les plantes.
L’œillet, fleur populaire en mai, mois riche en événements, est un hybride de l’espèce Caryophyllus du genre Caryophyllus.
Cependant, pour devenir l'œillet que nous connaissons aujourd'hui, l'œillet a dû renoncer à une grande partie de sa nature originelle pendant plus de 200 ans.
On a d'abord éliminé le parfum de clou de girofle car il divisait la plante lorsqu'elle était cultivée, puis on a sélectionné et amélioré les espèces les plus hautes du genre Perilla pour les utiliser comme fleurs coupées.
Récemment, des œillets cultivés avec même la coloration rose caractéristique des pétales lissée ont également été distribués.
Dans le seul but de satisfaire l'homme, la forme de la tige, des feuilles, des pétales, et même le parfum ont été aplatis, et la valeur de l'existence de la plante a été effacée.
On entend souvent dire que la culture végétale en Corée s'est développée davantage qu'auparavant, avec un nombre croissant de passionnés et la multiplication des jardins botaniques et des grands jardins. Cependant, après avoir pris connaissance des différents exemples présentés dans cet ouvrage, « Idées reçues sur les plantes », il est difficile d'adhérer pleinement à cette affirmation.
La phrase suivante, extraite du livre, nous amène à réfléchir à l'attitude que nous devrions adopter et au type de relation que nous devrions entretenir avec les plantes, car nous vivons à leurs côtés.
« L’augmentation de la consommation de plantes, la croissance de l’industrie et la multiplication des jardins signifient-elles à elles seules que la culture végétale s’est développée ? Je ne le crois pas. »
« Je pense qu’une société dotée d’une culture végétale développée est une société dont les membres possèdent une compréhension de base des plantes, dans la mesure où les informations erronées à leur sujet ne circulent pas, et dans laquelle des informations plus précises sont partagées. » (p. 29)
Lorsque les gens se promènent dans la rue et découvrent des violettes ou des pissenlits qui fleurissent entre les fissures du trottoir, ils les plaignent ou en sont fiers de les voir fleurir dans un environnement aussi hostile.
Mais la terre est-elle vraiment si stérile pour les plantes de niche ? L'auteure Lee So-young nous invite à réexaminer l'espace appelé niche.
Même si l'espace peut paraître exigu vu du dessus, la présence de terre et de sable sous le béton ou l'asphalte facilite l'enracinement des plantes.
Et comme il n'y a pas de plantes concurrentes aux alentours, il reçoit plus de lumière du soleil que n'importe quel autre parterre de fleurs de la ville.
C'est la meilleure forme de vie pour les plantes qui ne peuvent éviter la vie citadine.
Plutôt que de deviner la vie des autres êtres de mon point de vue, je les regarde à leur hauteur.
C'est l'attitude la plus élémentaire à adopter pour entretenir une relation saine, mais les gens sont particulièrement prompts à juger et à agir envers les plantes.
Pour nous, l'auteure So-Young Lee, qui observe les plantes et les consigne par écrit et par des dessins détaillés depuis plus de 16 ans en tant que chercheuse en horticulture, nous encourage à reconsidérer notre relation avec les plantes en revenant sur les malentendus et les préjugés à leur sujet à travers son ouvrage « Malentendus sur les plantes ».
La première partie, « Idées fausses sur les plantes », et la seconde, « Bien connaître les plantes », examinent les malentendus liés à la dénomination des plantes, comme celui de l'arbre de la Bodhi, qui possède un nom scientifique différent mais est souvent confondu avec un nom commun en Corée. Elles racontent également l'histoire d'une plante initialement appelée « ddongnamu » car ses fruits attiraient les mouches à fumier, devenue « moneynamu » et offerte en cadeau lors de fêtes. Ces parties mettent aussi en lumière les préjugés concernant le bambou de Jeju, le cognassier et la fleur nationale, l'hibiscus syriacus, et nous invitent à reconsidérer nos critères subjectifs d'appréciation de l'utilité des plantes.
Pour éviter les malentendus ou les préjugés concernant les plantes, il est important d'apprendre d'abord leurs noms corrects (noms scientifiques), et aussi d'avoir la volonté de bien comprendre les caractéristiques des espèces végétales.
À titre d'exemple, l'auteur relate un épisode où il a découvert un cerisier en pleine floraison, aux fleurs rose pâle, dans un arboretum à la fin de l'automne.
Les visiteurs qui ont vu les cerisiers en fleurs étaient tous préoccupés par la crise climatique, affirmant que cela semblait dû à des conditions météorologiques anormales, mais en réalité, la plante était un cerisier de printemps appelé 'Autumnalis' qui fleurit même en automne.
Comme mon intuition concernant la plante cible peut être erronée, il est préférable de se renseigner précisément sur la plante avant de porter des jugements hâtifs.
La résilience et les stratégies de survie des plantes
L'auteur demande :
Si les plantes pouvaient émettre des sons comme les animaux ou se déplacer d'elles-mêmes, les gens ne se rendraient-ils pas compte qu'il s'agit d'êtres vivants et ne les traiteraient-ils pas avec négligence ?
Mais en réalité, les plantes sont bien plus résistantes qu'on ne le pense.
Non seulement des arbres comme le zelkova et le saule, qui peuvent facilement vivre au même endroit pendant des centaines d'années, mais même des plantes du genre Syringa, appréciées comme arbres de jardin, peuvent survivre à des températures aussi basses que -60 degrés Celsius et vivre plus de 100 ans.
Autrement dit, l'arbre a plus de chances de survivre plus longtemps que les humains qui plantent et entretiennent le lilas dans le jardin.
La troisième partie, « Le pouvoir des plantes », traite des capacités de survie et de résilience des plantes et de la manière dont elles y parviennent.
En 2019, une équipe de chercheurs en botanique de l'Université de Tel Aviv, en Israël, a démontré que les plantes stressées émettent des sons subtils, imperceptibles pour l'oreille humaine (p. 235). L'équipe a induit un stress hydrique chez des plants de tomates et de tabac en coupant les tiges ou en interrompant l'arrosage, et a découvert que, dans cet état de stress, les plantes émettent des sons subtils audibles par des animaux tels que les souris et les chauves-souris.
On pense qu'il s'agit d'un son produit par la formation de bulles lorsque l'eau circule dans les tubes. On ignore si ce phénomène est instinctif chez les plantes ou s'il leur sert à communiquer avec d'autres êtres vivants, mais cela confirme que les plantes sont, elles aussi, des êtres vivants, tout comme nous.
Face aux menaces qui pèsent sur leur survie, les plantes tentent de se défendre et de se protéger de diverses manières.
Le caoutchouc, une plante d'intérieur courante, libère un liquide blanc et collant lorsqu'on coupe ses feuilles ou ses tiges. Ce liquide contient du latex toxique qui aide la plante à cicatriser la plaie et à se protéger des virus.
C’est pour la même raison que le mimosa referme rapidement ses feuilles lorsqu’il est stimulé.
Lorsqu'une feuille est stimulée, diverses substances chimiques et de la sève se diffusent à l'intérieur de la feuille, provoquant l'affaissement des cellules, ce qui donne à la feuille l'apparence d'être enroulée à nos yeux.
Par ailleurs, si la dionée attrape-mouche ferme ou replie ses feuilles lorsqu'elle est stimulée, c'est pour capturer des insectes et obtenir des nutriments.
Les plantes évoluent pour survivre.
Bien que les violettes soient des plantes de niche courantes pour beaucoup, l'auteur affirme que pour lui, qui doit saisir et dessiner les caractéristiques de ces espèces, les violettes sont des plantes plutôt difficiles à appréhender (p. 105). En raison de la fréquence des hybridations, l'identification des espèces est complexe, et la grande diversité des variations environnementales exige une observation encore plus attentive.
L'hybridation et la mutation sont toutes deux des stratégies de reproduction et de survie pour les violettes.
L'odeur nauséabonde dégagée par l'arum titan, également connu sous le nom de fleur cadavre, et l'évolution en forme de vigne de plantes telles que le rhododendron à feuilles rondes et le rhododendron sont également des stratégies de survie.
Envisager une société dotée d'une culture végétale véritablement développée
Les plantes ne peuvent pas se déplacer par elles-mêmes, mais elles utilisent les animaux comme moyen de transport pour se reproduire et survivre.
Ils parcourent de longues distances pour nourrir les animaux, en fixant les fruits et les graines à leur fourrure ou à leurs plumes.
Des plantes comme l'arum titan, le genou de bœuf, la bardane et la morue ont développé des graines munies d'épines ou de crochets pour mieux adhérer à la fourrure des animaux.
Et c'est de là que les humains tirent leurs idées d'invention.
En 1941, l'ingénieur suisse Georges de Mestrill, inspiré par une bardane trouvée lors d'une promenade avec son chien, a mis au point un système de fixation en relief, le Velcro, aujourd'hui largement utilisé dans tous les domaines, des baskets aux équipements de la Station spatiale internationale.
Ainsi, les plantes et les animaux ont toujours vécu ensemble sur Terre, et l'histoire de notre apparition et de notre attitude envers eux est abordée au chapitre 4, « La vie avec les plantes ».
L'homme utilise depuis longtemps les plantes pour se nourrir et comme fleurs coupées pour les admirer.
Les racines, les tiges, les feuilles et les fruits sont utilisés dans une variété de plats, et des huiles sont également obtenues à partir des fruits et des graines, comme l'huile de palme, l'huile de ricin et l'huile de tournesol.
Cependant, la cupidité humaine ruine souvent notre relation avec les plantes.
L’œillet, fleur populaire en mai, mois riche en événements, est un hybride de l’espèce Caryophyllus du genre Caryophyllus.
Cependant, pour devenir l'œillet que nous connaissons aujourd'hui, l'œillet a dû renoncer à une grande partie de sa nature originelle pendant plus de 200 ans.
On a d'abord éliminé le parfum de clou de girofle car il divisait la plante lorsqu'elle était cultivée, puis on a sélectionné et amélioré les espèces les plus hautes du genre Perilla pour les utiliser comme fleurs coupées.
Récemment, des œillets cultivés avec même la coloration rose caractéristique des pétales lissée ont également été distribués.
Dans le seul but de satisfaire l'homme, la forme de la tige, des feuilles, des pétales, et même le parfum ont été aplatis, et la valeur de l'existence de la plante a été effacée.
On entend souvent dire que la culture végétale en Corée s'est développée davantage qu'auparavant, avec un nombre croissant de passionnés et la multiplication des jardins botaniques et des grands jardins. Cependant, après avoir pris connaissance des différents exemples présentés dans cet ouvrage, « Idées reçues sur les plantes », il est difficile d'adhérer pleinement à cette affirmation.
La phrase suivante, extraite du livre, nous amène à réfléchir à l'attitude que nous devrions adopter et au type de relation que nous devrions entretenir avec les plantes, car nous vivons à leurs côtés.
« L’augmentation de la consommation de plantes, la croissance de l’industrie et la multiplication des jardins signifient-elles à elles seules que la culture végétale s’est développée ? Je ne le crois pas. »
« Je pense qu’une société dotée d’une culture végétale développée est une société dont les membres possèdent une compréhension de base des plantes, dans la mesure où les informations erronées à leur sujet ne circulent pas, et dans laquelle des informations plus précises sont partagées. » (p. 29)
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date d'émission : 22 mai 2024
- Format : Guide de reliure de livres à couverture rigide
Nombre de pages, poids, dimensions : 336 pages | 698 g | 145 × 220 × 22 mm
- ISBN13 : 9791171711994
- ISBN10 : 1171711999
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