
Un monde si merveilleux
Description
Introduction au livre
L'auteur Ed Yong, lauréat du prix Pulitzer, publie son premier livre depuis six ans. Jamais la vie ne m'a autant bouleversé intellectuellement ! Un monde qui existe au-delà des cinq sens humains, un monde où ce que l'on voit n'est pas tout. Un récit vaste et bouleversant sur les sens animaux Lauréat de la médaille Andrew Carnegie 2023 pour le catégorie Essai Finaliste du prix Kirkus 2022 et du prix du Cercle national des critiques de livres 2023 (catégorie Essai) Un best-seller du New York Times, numéro 1 des ventes dans la catégorie sciences sur Amazon. Les meilleurs livres de Barack Obama en 2022 Comprend un livret illustré de 32 pages qui capture avec éclat les merveilles de la nature. Listes des livres de l'année 2022 : The New York Times, The Wall Street Journal, TIME, People, The New Yorker, The Washington Post, The Guardian, Slate, Publisher's Weekly et plus de 20 autres publications. Ed Yong, le journaliste scientifique le plus renommé au monde et auteur lauréat du prix Pulitzer, a enfin publié son livre, « Ce monde incroyable ». Ed Yong a captivé le public et la communauté scientifique avec son premier livre, I Contain Multitudes, qui explorait le monde des microbes en 2016 et lui a valu les éloges de Bill Gates pour son « journalisme scientifique de premier ordre ». Dans ce nouvel ouvrage, devenu immédiatement un best-seller du New York Times, il nous emmène dans le monde sensoriel merveilleux des animaux, qui transcende les cinq sens humains. La Terre est remplie d'une variété de sons et de vibrations, d'odeurs et de saveurs, de champs électriques et magnétiques. Cependant, tous les animaux, y compris les humains, ne perçoivent qu'une infime partie du vaste monde, chacun étant entouré de sa propre « bulle sensorielle ». Il existe dans le monde des animaux qui entendent des sons dans ce que les humains perçoivent comme un silence complet, et qui voient des couleurs dans ce qui semble être l'obscurité totale. Ce livre nous présente de nombreux animaux qui défient notre intuition, notamment des oiseaux qui se repèrent à l'odorat plutôt qu'à la vue, des grillons dont les poils sont suffisamment sensibles pour détecter le passage d'un seul photon, et des crocodiles dotés de protubérances plus fines que le bout d'un doigt humain. Imaginer comment les autres animaux perçoivent le monde nous fait prendre conscience des limites de nos sens lorsqu'il s'agit de comprendre l'immensité de notre planète. Dans la préface, l'auteur invite les lecteurs à dessiner une pièce imaginaire. Neuf espèces animales, dont l'être humain, se trouvent dans la même pièce, mais elles se perçoivent de manière totalement différente. La scène se déroule de façon spectaculaire, comme si l'on regardait un film, submergeant les lecteurs dès le début, et le récit ample et captivant de plus de 600 pages rappelle le livre de zoologie « Cosmos ». |
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Aperçu
indice
Introduction : Une nouvelle façon de comprendre la Terre
Chapitre 1 L'odorat et le goût : ce que tout le monde peut ressentir sans exception
L'odorat humain est-il terrible ? │ La façon dont chacun perçoit le monde par l'odorat │ Le monde des fourmis et des phéromones │ Une vie régie par l'odorat │ Une carte dessinée avec le nez │ L'olfaction stéréoscopique │ La différence entre l'odorat et le goût
Chapitre 2 La lumière : des centaines d’univers vus par chaque œil
Quatre étapes vers un « œil juste »│La relation entre sensibilité et résolution│Une coquille Saint-Jacques regardant un « film sans scènes »│Les aigles ne regardent pas droit devant eux│Comment approcher une mouche sans se faire repérer│Leur nuit est comme notre jour│Les yeux encore plus géants de cet animal géant│Des couleurs que la nuit ne peut cacher
Chapitre 3 : La couleur : un monde inexprimable en rouge, vert et bleu
Une « erreur chanceuse » pour les humains│La lumière ultraviolette n'est qu'une autre couleur│Le monde des tétrachromates│Les couleurs d'une toute nouvelle dimension│Le luxe optique des crevettes-mantes│Récepteurs de polarisation│Qu'est-ce qui vient en premier, les yeux ou le signal ?
Chapitre 4 La douleur : la douleur n'est-elle que souffrance ?
Distinguer la nociception de la douleur | Les poissons ressentent-ils la douleur ? | Les avantages et les inconvénients évolutifs de la douleur | La douleur chez les animaux de laboratoire | Les symptômes de la douleur varient selon les espèces
Chapitre 5 : Chaleur : Ne vous inquiétez pas, il ne fait pas froid.
Le secret de la mouche dansante│Un scarabée se précipite vers les flammes de l'enfer│« À la recherche du sang»│Comment les serpents détectent-ils la chaleur ?
Chapitre 6 : Toucher et fluidité : la sensibilité atteint son paroxysme
Le sens de la rugosité│Tactile, non visuel│L'utilité des vibrisses│Les signaux circulant dans l'eau et l'air│Ressentir « ce qui était »│D'étranges capteurs tactiles│Des protubérances chez les crocodiles plus délicates que le bout des doigts humains│Les poils qui séparent la vie et la mort│Les poils sensoriels des araignées, les poils filamenteux des grillons
Chapitre 7 Vibrations de surface : Histoires que murmure la Terre
Une chanson créée par les tremblements de terre│Comment l'assassin chasse sur le sable│Créatures qui perçoivent les séismes│Éléphants qui entendent avec leurs pattes│Toiles d'araignée, un monde rempli de vibrations
Chapitre 8 Le son : à la recherche de toutes les oreilles du monde
La chaîne alimentaire auditive│Les oreilles sont facultatives, non essentielles│Une chauve-souris écoute la sérénade d'une grenouille│Quelque chose que les humains ne peuvent pas entendre│Des oreilles qui changent au fil des saisons│La mer est emplie des voix des baleines│Des questions auxquelles personne ne peut répondre│L'échographie, une forme de communication secrète
Chapitre 9 : Échos : Les applaudissements d'un monde silencieux
Dix défis à l'écholocation│Le sonar invincible│La riposte du papillon de nuit│Le sens du « toucher par le son »│La clairvoyance du dauphin│L'homme qui voit le monde à travers les échos
Chapitre 10 Champs électriques : une batterie vivante
Électrolocalisation active│Communication parfaite sans perte d'information│Amplitude de Lorenzini│L'histoire complexe de l'électrosensation│L'électrosensation fonctionne-t-elle sur terre ?
Chapitre 11 : Le champ magnétique : ils savent quel chemin suivre
La boussole biologique des animaux │ Les incroyables capacités de navigation des tortues │ Le magnétorécepteur voilé │ Le monde contre-intuitif
Chapitre 12 : Intégration sensorielle : Regarder simultanément à travers toutes les fenêtres
Aucun animal ne se fie à un seul sens │ Se distinguer des autres │ Le monde du bras et le monde de la tête │ Les humains vivant dans l'illusion et le déni
Chapitre 13 : La crise du paysage sensoriel : reconquérir le silence et préserver l'obscurité
La lumière pollue le monde│Les oiseaux doivent chanter plus fort│Paysage sensoriel aplati│Suppression des stimuli ajoutés par l'homme│L'émerveillement est à portée de main
Remerciements
Amériques
Références
Source de la photo
Chapitre 1 L'odorat et le goût : ce que tout le monde peut ressentir sans exception
L'odorat humain est-il terrible ? │ La façon dont chacun perçoit le monde par l'odorat │ Le monde des fourmis et des phéromones │ Une vie régie par l'odorat │ Une carte dessinée avec le nez │ L'olfaction stéréoscopique │ La différence entre l'odorat et le goût
Chapitre 2 La lumière : des centaines d’univers vus par chaque œil
Quatre étapes vers un « œil juste »│La relation entre sensibilité et résolution│Une coquille Saint-Jacques regardant un « film sans scènes »│Les aigles ne regardent pas droit devant eux│Comment approcher une mouche sans se faire repérer│Leur nuit est comme notre jour│Les yeux encore plus géants de cet animal géant│Des couleurs que la nuit ne peut cacher
Chapitre 3 : La couleur : un monde inexprimable en rouge, vert et bleu
Une « erreur chanceuse » pour les humains│La lumière ultraviolette n'est qu'une autre couleur│Le monde des tétrachromates│Les couleurs d'une toute nouvelle dimension│Le luxe optique des crevettes-mantes│Récepteurs de polarisation│Qu'est-ce qui vient en premier, les yeux ou le signal ?
Chapitre 4 La douleur : la douleur n'est-elle que souffrance ?
Distinguer la nociception de la douleur | Les poissons ressentent-ils la douleur ? | Les avantages et les inconvénients évolutifs de la douleur | La douleur chez les animaux de laboratoire | Les symptômes de la douleur varient selon les espèces
Chapitre 5 : Chaleur : Ne vous inquiétez pas, il ne fait pas froid.
Le secret de la mouche dansante│Un scarabée se précipite vers les flammes de l'enfer│« À la recherche du sang»│Comment les serpents détectent-ils la chaleur ?
Chapitre 6 : Toucher et fluidité : la sensibilité atteint son paroxysme
Le sens de la rugosité│Tactile, non visuel│L'utilité des vibrisses│Les signaux circulant dans l'eau et l'air│Ressentir « ce qui était »│D'étranges capteurs tactiles│Des protubérances chez les crocodiles plus délicates que le bout des doigts humains│Les poils qui séparent la vie et la mort│Les poils sensoriels des araignées, les poils filamenteux des grillons
Chapitre 7 Vibrations de surface : Histoires que murmure la Terre
Une chanson créée par les tremblements de terre│Comment l'assassin chasse sur le sable│Créatures qui perçoivent les séismes│Éléphants qui entendent avec leurs pattes│Toiles d'araignée, un monde rempli de vibrations
Chapitre 8 Le son : à la recherche de toutes les oreilles du monde
La chaîne alimentaire auditive│Les oreilles sont facultatives, non essentielles│Une chauve-souris écoute la sérénade d'une grenouille│Quelque chose que les humains ne peuvent pas entendre│Des oreilles qui changent au fil des saisons│La mer est emplie des voix des baleines│Des questions auxquelles personne ne peut répondre│L'échographie, une forme de communication secrète
Chapitre 9 : Échos : Les applaudissements d'un monde silencieux
Dix défis à l'écholocation│Le sonar invincible│La riposte du papillon de nuit│Le sens du « toucher par le son »│La clairvoyance du dauphin│L'homme qui voit le monde à travers les échos
Chapitre 10 Champs électriques : une batterie vivante
Électrolocalisation active│Communication parfaite sans perte d'information│Amplitude de Lorenzini│L'histoire complexe de l'électrosensation│L'électrosensation fonctionne-t-elle sur terre ?
Chapitre 11 : Le champ magnétique : ils savent quel chemin suivre
La boussole biologique des animaux │ Les incroyables capacités de navigation des tortues │ Le magnétorécepteur voilé │ Le monde contre-intuitif
Chapitre 12 : Intégration sensorielle : Regarder simultanément à travers toutes les fenêtres
Aucun animal ne se fie à un seul sens │ Se distinguer des autres │ Le monde du bras et le monde de la tête │ Les humains vivant dans l'illusion et le déni
Chapitre 13 : La crise du paysage sensoriel : reconquérir le silence et préserver l'obscurité
La lumière pollue le monde│Les oiseaux doivent chanter plus fort│Paysage sensoriel aplati│Suppression des stimuli ajoutés par l'homme│L'émerveillement est à portée de main
Remerciements
Amériques
Références
Source de la photo
Image détaillée

Dans le livre
Contrairement à la lumière, qui se propage toujours en ligne droite, les odeurs se diffusent, imprègnent, débordent et tourbillonnent.
« Chaque fois que j’observe Finn renifler un nouvel espace, j’essaie d’ignorer les limites claires que ma vision me impose. »
« J’imagine plutôt un environnement faiblement éclairé, sans frontières distinctes », explique Horowitz.
« Il y a une zone focale, mais on pourrait dire que toutes les zones s'interpénètrent. » Les odeurs se propagent dans l'obscurité, contournent les angles et même dans d'autres conditions défavorables (comme celles qui obstruent la vision).
Horowitz ne peut pas voir à l'intérieur du sac accroché au dossier de ma chaise, mais Finn peut détecter les molécules qui s'échappent du sandwich à l'intérieur.
Contrairement à la lumière, les odeurs peuvent persister longtemps au même endroit et révéler l'histoire.
---Extrait des pages 41-42, chapitre 1 : L’odorat et le goût : ce que tout le monde peut ressentir sans exception
Leur chasse à grande vitesse est guidée par leur vision à grande vitesse.
Il peut paraître étrange d'affirmer que les animaux ont des vitesses visuelles différentes.
Parce que la lumière est ce qu'il y a de plus rapide dans l'univers, et que la vision semble instantanée.
Mais les yeux ne fonctionnent pas à la vitesse de la lumière.
Cela s'explique par le fait qu'il faut du temps aux photorécepteurs pour réagir aux photons qui pénètrent dans l'œil et pour que les signaux électriques générés par les photorécepteurs soient transmis au cerveau.
Dans le cas des mouches tueuses, l'évolution a poussé ces étapes à leurs limites.
Lorsque Gonzalez-Bellido leur a montré une image, il n'a fallu que 6 à 9 millisecondes pour que les photorécepteurs envoient un signal électrique, que ce signal atteigne le cerveau et que celui-ci envoie une commande aux muscles.
En revanche, il faut entre 30 et 60 millisecondes aux photorécepteurs humains pour effectuer la première étape de ce processus.
Si vous observiez une image en même temps qu'une mouche tueuse, l'insecte serait en vol bien avant que le signal ne quitte votre rétine.
---Extrait des pages 119-120, chapitre 2, Lumière : des centaines d’univers vus par chaque œil »
Si le même écart existait entre les trichromates et les tétrachromates, nous ne pourrions voir qu'environ 1 % des centaines de millions de couleurs que les oiseaux peuvent distinguer.
La vision trichromatique humaine peut être considérée comme un triangle, dont les trois sommets représentent respectivement les cellules coniques rouges, vertes et bleues.
Toutes les couleurs que nous pouvons voir sont des mélanges de ces trois couleurs, et peuvent être représentées par des points à l'intérieur d'un espace triangulaire.
En revanche, la vision tétrachromatique des oiseaux peut être considérée comme une pyramide (pyramide triangulaire), dont les quatre coins représentent quatre cellules coniques.
Ici, notre espace colorimétrique tout entier ne représente qu'une face de la pyramide, dont le vaste intérieur représente des couleurs inaccessibles à la plupart des humains.
---Extrait de « Page 154, Chapitre 3 : La couleur : un monde qui ne peut être exprimé en rouge, vert et bleu »
On pense souvent que « tout le règne animal ressent la douleur de la même manière », mais c'est faux.
Comme la couleur, elle est intrinsèquement subjective et incroyablement variable.
De même que les ondes lumineuses ne sont pas universellement rouges ou bleues, et que les odeurs ne sont pas universellement parfumées ou piquantes, même les substances chimiques contenues dans le venin de scorpion, qui ont évolué spécifiquement pour infliger de la douleur, ne sont pas universellement douloureuses.
La douleur est cruciale pour la survie des animaux, car elle les alerte des blessures et des dangers.
Et si tous les animaux ont des dangers à craindre, ce qu'il faut « éviter » et ce qu'il faut « tolérer » varie d'une espèce à l'autre.
C’est pourquoi il est notoirement difficile de déterminer ce qu’un animal trouve douloureux, s’il ressent de la douleur, ou même s’il peut ressentir de la douleur.
---Extrait de la page 189, chapitre 4 « La douleur : la douleur n'est-elle que souffrance ? »
Mais lorsque nous voyons des créatures extrêmes, des manchots empereurs bravant le froid antarctique aux chameaux trottant sur le sable brûlant, il est facile de supposer qu'ils souffrent toute leur vie.
Nous admirons non seulement leur résilience physiologique, mais aussi leur force psychologique.
Nous projetons nos propres sentiments sur les leurs, en supposant que si nous sommes mal à l'aise, ils le seront aussi.
Mais leurs sens sont adaptés à la température dans laquelle ils vivent.
Les chameaux ne souffriront pas du soleil brûlant, et les pingouins n'auront aucun problème à se terrer pendant une tempête antarctique.
Peu importe la violence de la tempête, ils ne frissonnent jamais de froid.
---Extrait de la page 219, chapitre 5, section 10 : Ne vous inquiétez pas, il ne fait pas froid.
Satisfaits, nous retournons à sa voiture.
Je pense soudain au chœur qui pourrait vibrer parmi toutes les plantes que nous croisons.
En même temps, pensez aux vibrations que nous générons à chaque pas que nous faisons — des ondes de surface de vibration sismique (un terme général pour les vibrations qui se produisent à la surface de la terre — note du traducteur) qui se propagent à partir de chaque pas.
Bien que nous entendions le bruissement des branches et le craquement de la boue sous nos pieds, nous ne percevons pas les vibrations de nos propres pas.
Mais d'autres créatures le détectent.
---Extrait de la page 301, chapitre 7, Vibrations de surface : Histoires que murmure la Terre
La première leçon que nous pouvons tirer des oreilles des insectes est la suivante :
« L’ouïe est utile, mais contrairement au toucher ou à la douleur, elle n’est pas universelle. » De toute façon, les premiers insectes étaient sourds.
Ils ont dû développer des oreilles, et ils l'ont fait à au moins dix-neuf reprises indépendantes au cours de 480 millions d'années d'histoire, et dans presque toutes les parties du corps imaginables.
Ainsi, les oreilles se trouvent dans les genoux des grillons et des cigales, dans l'abdomen des sauterelles et des cigales, et dans la bouche des cigales.
Les moustiques entendent grâce à leurs antennes.
Les chenilles du papillon monarque ont une paire de poils dans leur partie médiane.
La sauterelle vésiculeuse possède six paires d'oreilles le long de son abdomen, tandis que la mante religieuse possède une seule grande oreille au centre de sa poitrine.
Les oreilles des insectes sont très diverses, car la plupart ont évolué à partir d'organes chordotonaux — des structures sensibles au mouvement présentes dans tout le corps de l'insecte.
---Extrait des pages 328-329, chapitre 8 : Le son : à la recherche de toutes les oreilles du monde
Au lieu de pénétrer dans le monde des autres animaux et de le comprendre, nous les contraignons à vivre dans le nôtre en les tourmentant avec des stimuli artificiels.
Nous avons rempli la nuit de lumière, le silence de bruit, la terre et l'eau de molécules étranges.
Nous avons détourné l'attention des animaux de ce qu'ils étaient censés percevoir, nous avons noyé les signaux sur lesquels ils s'appuyaient et nous les avons attirés dans des pièges sensoriels comme des papillons de nuit vers une flamme.
« Chaque fois que j’observe Finn renifler un nouvel espace, j’essaie d’ignorer les limites claires que ma vision me impose. »
« J’imagine plutôt un environnement faiblement éclairé, sans frontières distinctes », explique Horowitz.
« Il y a une zone focale, mais on pourrait dire que toutes les zones s'interpénètrent. » Les odeurs se propagent dans l'obscurité, contournent les angles et même dans d'autres conditions défavorables (comme celles qui obstruent la vision).
Horowitz ne peut pas voir à l'intérieur du sac accroché au dossier de ma chaise, mais Finn peut détecter les molécules qui s'échappent du sandwich à l'intérieur.
Contrairement à la lumière, les odeurs peuvent persister longtemps au même endroit et révéler l'histoire.
---Extrait des pages 41-42, chapitre 1 : L’odorat et le goût : ce que tout le monde peut ressentir sans exception
Leur chasse à grande vitesse est guidée par leur vision à grande vitesse.
Il peut paraître étrange d'affirmer que les animaux ont des vitesses visuelles différentes.
Parce que la lumière est ce qu'il y a de plus rapide dans l'univers, et que la vision semble instantanée.
Mais les yeux ne fonctionnent pas à la vitesse de la lumière.
Cela s'explique par le fait qu'il faut du temps aux photorécepteurs pour réagir aux photons qui pénètrent dans l'œil et pour que les signaux électriques générés par les photorécepteurs soient transmis au cerveau.
Dans le cas des mouches tueuses, l'évolution a poussé ces étapes à leurs limites.
Lorsque Gonzalez-Bellido leur a montré une image, il n'a fallu que 6 à 9 millisecondes pour que les photorécepteurs envoient un signal électrique, que ce signal atteigne le cerveau et que celui-ci envoie une commande aux muscles.
En revanche, il faut entre 30 et 60 millisecondes aux photorécepteurs humains pour effectuer la première étape de ce processus.
Si vous observiez une image en même temps qu'une mouche tueuse, l'insecte serait en vol bien avant que le signal ne quitte votre rétine.
---Extrait des pages 119-120, chapitre 2, Lumière : des centaines d’univers vus par chaque œil »
Si le même écart existait entre les trichromates et les tétrachromates, nous ne pourrions voir qu'environ 1 % des centaines de millions de couleurs que les oiseaux peuvent distinguer.
La vision trichromatique humaine peut être considérée comme un triangle, dont les trois sommets représentent respectivement les cellules coniques rouges, vertes et bleues.
Toutes les couleurs que nous pouvons voir sont des mélanges de ces trois couleurs, et peuvent être représentées par des points à l'intérieur d'un espace triangulaire.
En revanche, la vision tétrachromatique des oiseaux peut être considérée comme une pyramide (pyramide triangulaire), dont les quatre coins représentent quatre cellules coniques.
Ici, notre espace colorimétrique tout entier ne représente qu'une face de la pyramide, dont le vaste intérieur représente des couleurs inaccessibles à la plupart des humains.
---Extrait de « Page 154, Chapitre 3 : La couleur : un monde qui ne peut être exprimé en rouge, vert et bleu »
On pense souvent que « tout le règne animal ressent la douleur de la même manière », mais c'est faux.
Comme la couleur, elle est intrinsèquement subjective et incroyablement variable.
De même que les ondes lumineuses ne sont pas universellement rouges ou bleues, et que les odeurs ne sont pas universellement parfumées ou piquantes, même les substances chimiques contenues dans le venin de scorpion, qui ont évolué spécifiquement pour infliger de la douleur, ne sont pas universellement douloureuses.
La douleur est cruciale pour la survie des animaux, car elle les alerte des blessures et des dangers.
Et si tous les animaux ont des dangers à craindre, ce qu'il faut « éviter » et ce qu'il faut « tolérer » varie d'une espèce à l'autre.
C’est pourquoi il est notoirement difficile de déterminer ce qu’un animal trouve douloureux, s’il ressent de la douleur, ou même s’il peut ressentir de la douleur.
---Extrait de la page 189, chapitre 4 « La douleur : la douleur n'est-elle que souffrance ? »
Mais lorsque nous voyons des créatures extrêmes, des manchots empereurs bravant le froid antarctique aux chameaux trottant sur le sable brûlant, il est facile de supposer qu'ils souffrent toute leur vie.
Nous admirons non seulement leur résilience physiologique, mais aussi leur force psychologique.
Nous projetons nos propres sentiments sur les leurs, en supposant que si nous sommes mal à l'aise, ils le seront aussi.
Mais leurs sens sont adaptés à la température dans laquelle ils vivent.
Les chameaux ne souffriront pas du soleil brûlant, et les pingouins n'auront aucun problème à se terrer pendant une tempête antarctique.
Peu importe la violence de la tempête, ils ne frissonnent jamais de froid.
---Extrait de la page 219, chapitre 5, section 10 : Ne vous inquiétez pas, il ne fait pas froid.
Satisfaits, nous retournons à sa voiture.
Je pense soudain au chœur qui pourrait vibrer parmi toutes les plantes que nous croisons.
En même temps, pensez aux vibrations que nous générons à chaque pas que nous faisons — des ondes de surface de vibration sismique (un terme général pour les vibrations qui se produisent à la surface de la terre — note du traducteur) qui se propagent à partir de chaque pas.
Bien que nous entendions le bruissement des branches et le craquement de la boue sous nos pieds, nous ne percevons pas les vibrations de nos propres pas.
Mais d'autres créatures le détectent.
---Extrait de la page 301, chapitre 7, Vibrations de surface : Histoires que murmure la Terre
La première leçon que nous pouvons tirer des oreilles des insectes est la suivante :
« L’ouïe est utile, mais contrairement au toucher ou à la douleur, elle n’est pas universelle. » De toute façon, les premiers insectes étaient sourds.
Ils ont dû développer des oreilles, et ils l'ont fait à au moins dix-neuf reprises indépendantes au cours de 480 millions d'années d'histoire, et dans presque toutes les parties du corps imaginables.
Ainsi, les oreilles se trouvent dans les genoux des grillons et des cigales, dans l'abdomen des sauterelles et des cigales, et dans la bouche des cigales.
Les moustiques entendent grâce à leurs antennes.
Les chenilles du papillon monarque ont une paire de poils dans leur partie médiane.
La sauterelle vésiculeuse possède six paires d'oreilles le long de son abdomen, tandis que la mante religieuse possède une seule grande oreille au centre de sa poitrine.
Les oreilles des insectes sont très diverses, car la plupart ont évolué à partir d'organes chordotonaux — des structures sensibles au mouvement présentes dans tout le corps de l'insecte.
---Extrait des pages 328-329, chapitre 8 : Le son : à la recherche de toutes les oreilles du monde
Au lieu de pénétrer dans le monde des autres animaux et de le comprendre, nous les contraignons à vivre dans le nôtre en les tourmentant avec des stimuli artificiels.
Nous avons rempli la nuit de lumière, le silence de bruit, la terre et l'eau de molécules étranges.
Nous avons détourné l'attention des animaux de ce qu'ils étaient censés percevoir, nous avons noyé les signaux sur lesquels ils s'appuyaient et nous les avons attirés dans des pièges sensoriels comme des papillons de nuit vers une flamme.
---Extrait de « Page 507, Chapitre 13, La crise du paysage sensoriel : reconquérir le silence et préserver l'obscurité »
Avis de l'éditeur
Pourquoi les mammifères autres que les humains peuvent-ils entendre les « ultrasons » ?
Les incroyables univers parallèles qui nous entourent et où vivent d'autres animaux
Les coquilles Saint-Jacques, qui possèdent 200 yeux malgré leur nombre impressionnant, ne perçoivent pas des « scènes » comme nous, mais ne détectent que des « mouvements ».
C'est comme un système de surveillance doté de 200 caméras de vidéosurveillance réparties à différents endroits, qui ne peut pas voir le visage du voleur, mais qui reconnaît les mouvements d'une personne qui peut être ou non un voleur.
Contrairement aux autres araignées qui perçoivent le monde par les vibrations et le toucher, les araignées sauteuses utilisent activement leur sens de la vue.
Les araignées sauteuses possèdent huit yeux, chacun ayant une fonction différente : l’œil central reconnaît les motifs et les formes, tandis que les yeux auxiliaires suivent les mouvements, traitant une quantité considérable d’informations.
Les caméléons ont la capacité de regarder simultanément vers l'avant et vers l'arrière, ou de suivre deux cibles se déplaçant dans des directions opposées.
En revanche, les humains n'ont que deux yeux, situés au centre de leur tête, une caractéristique qui n'est absolument pas la norme dans la nature.
Il existe autant de types d'yeux différents dans le monde qu'il y a de créatures dotées d'yeux.
L'auteur précise que ce livre ne traite pas des animaux dotés d'organes sensoriels exceptionnels, mais de la diversité animale.
Plutôt que d'essayer d'imiter les sens animaux pour le bénéfice de l'homme ou de les hiérarchiser en fonction de leur excellence, il est plus judicieux de considérer les animaux tels qu'ils sont.
Dans cet ouvrage, Ed Yong utilise la définition du zoologiste Jakob von Uexküll du terme « umwelten » (monde environnemental) comme concept clé, soulignant que tous les organismes ne perçoivent qu'une infime partie du monde accessible à leurs sens.
C’est pourquoi des sensations qui semblent naturelles aux autres animaux peuvent paraître surnaturelles aux humains.
En réalité, la plupart des mammifères peuvent entendre très loin dans la gamme des ultrasons.
Si nous appelons « ultrasons » des fréquences communes aux autres animaux, c'est parce que les humains ne sont pas aussi conscients de leurs propres limites.
Plutôt que de les catégoriser selon les cinq sens, comme le fait la méthode de classification traditionnelle, ce livre organise chaque chapitre en fonction des stimuli que la vie sur Terre peut percevoir (odorat, goût, couleur, chaleur, son, vibration de surface, champ électrique, etc.) et du sens correspondant.
Parmi eux figurent des animaux étonnants qui utilisent des sens que les humains n'ont pas, comme les abeilles qui distinguent les couleurs à un tout autre niveau grâce à la « vision tétrachromatique », les éléphants qui communiquent sur de longues distances en utilisant les « vibrations du sol » et les tortues qui naviguent dans l'océan Atlantique pendant cinq à dix ans en utilisant les « champs magnétiques ».
Dans ce même espace physique appelé Terre, chaque être vivant vit une expérience totalement différente, comme s'il vivait dans un univers parallèle.
Nous élargirons notre horizon en explorant l'environnement terrestre à travers les yeux, les oreilles, le nez et la peau des animaux.
« Une loutre qui reste immobile à la surface de l’eau est-elle paresseuse ? »
Des histoires cachées qui vous feront repenser les mouvements de tous les êtres vivants que vous avez jamais vus.
L'image que nous connaissons généralement de la loutre de mer la représente allongée à plat ventre à la surface de l'eau, les deux pattes posées sur son ventre.
Des scènes comme celle-ci alimentent le stéréotype selon lequel ils sont paresseux et apathiques.
Mais il s'agit là d'une conception erronée largement anthropocentrique.
Les loutres de mer doivent consommer chaque jour une quantité de nourriture équivalente à un quart de leur poids corporel pour maintenir leur température corporelle, et elles recherchent leur nourriture jour et nuit grâce à leurs pattes actives.
Avec la hausse des températures, le nombre de mouches qui volent frénétiquement devient extrême.
Pourquoi les mouches volent-elles sans s'arrêter ? Leurs antennes peuvent détecter une différence de température même de 0,1 degré.
Lorsqu'ils perçoivent une différence de température, ils changent de direction à une vitesse incroyable et se dirigent vers un endroit légèrement plus confortable.
L'auteur avoue avoir repensé tous les mouvements des mouches qu'il avait observés depuis qu'il a découvert que leurs trajectoires, qui lui avaient toujours semblé aléatoires et chaotiques, avaient en réalité un sens.
De cette façon, nous sommes tellement habitués à une certaine façon de voir le monde.
De plus, les humains sont des animaux très visuels, il est donc très difficile d'éviter les métaphores visuelles lorsqu'on explique les autres sens.
Même pour expliquer des sens que les humains n'ont pas, comme la capacité de détecter les champs électriques, les scientifiques invoquent des « images » et des « ombres ».
Les scientifiques présentés dans ce livre mettent en garde contre le fait de juger la vie animale à l'aune de nos sens plutôt que des leurs, affirmant que l'étude des sens animaux est difficile et exige de l'humilité.
Mais à mesure que je comprends peu à peu le monde animal, je m'exclame avec admiration :
« Nous n'avons pas besoin de chercher des extraterrestres venus d'autres planètes. »
« Juste à côté de vous se trouvent des animaux qui interprètent le monde de manière totalement différente ! » (Elizabeth Jacob, chercheuse en vision animale) Ed Yong capture avec vivacité et humour des histoires vécues sur le terrain en biologie et dans l'esprit des chercheurs qui s'efforcent de percevoir le monde à travers les yeux des animaux.
Les stimuli d'origine humaine sont plus mortels que les déchets plastiques.
Que devons-nous faire pour rétablir le silence et préserver l'obscurité ?
Le nouveau monde sensoriel que nous découvrirons à travers ce livre est un monde que nous devons imaginer, savourer et protéger simultanément.
L'auteur avertit que les « stimuli d'origine humaine », tels que la lumière et le bruit persistants, polluent le monde naturel.
On s'inquiète de la pollution des océans causée par les déchets plastiques, mais on ignore totalement la gravité du bruit des océans.
La lumière et le son que les humains ont insufflés sans réfléchir constituent un grave problème qui chasse les habitants qui y vivent depuis des millions d'années et rend leur communication impossible.
Parallèlement, les déchets plastiques mettent des centaines d'années à se décomposer, la pollution lumineuse cesse dès que les lumières sont éteintes et la pollution sonore peut être résolue en réduisant le bruit des moteurs et des hélices.
Si les humains sont les principaux responsables de la situation qui rend la vie des autres animaux plus difficile que jamais, ils sont aussi les seules créatures capables de s'interroger sur la façon dont les autres animaux perçoivent le monde et de la comprendre.
Ed Yong affirme que « chaque fois qu’une espèce disparaît de la Terre, nous perdons un moyen de comprendre le monde ».
Durant la pandémie de COVID-19, au moment où il a écrit ce livre, il a été témoin de tentatives réussies pour rétablir le « calme » et préserver « l'obscurité », et il nous exhorte à croire qu'il existe encore une chance.
Après avoir examiné le vaste univers sensoriel des animaux, cet ouvrage conclut que préserver la richesse de notre « paysage sensoriel » est une tâche cruciale et urgente pour nous et les autres habitants de la Terre, et que la première étape vers cet objectif consiste à comprendre les mondes environnementaux des autres animaux.
Les incroyables univers parallèles qui nous entourent et où vivent d'autres animaux
Les coquilles Saint-Jacques, qui possèdent 200 yeux malgré leur nombre impressionnant, ne perçoivent pas des « scènes » comme nous, mais ne détectent que des « mouvements ».
C'est comme un système de surveillance doté de 200 caméras de vidéosurveillance réparties à différents endroits, qui ne peut pas voir le visage du voleur, mais qui reconnaît les mouvements d'une personne qui peut être ou non un voleur.
Contrairement aux autres araignées qui perçoivent le monde par les vibrations et le toucher, les araignées sauteuses utilisent activement leur sens de la vue.
Les araignées sauteuses possèdent huit yeux, chacun ayant une fonction différente : l’œil central reconnaît les motifs et les formes, tandis que les yeux auxiliaires suivent les mouvements, traitant une quantité considérable d’informations.
Les caméléons ont la capacité de regarder simultanément vers l'avant et vers l'arrière, ou de suivre deux cibles se déplaçant dans des directions opposées.
En revanche, les humains n'ont que deux yeux, situés au centre de leur tête, une caractéristique qui n'est absolument pas la norme dans la nature.
Il existe autant de types d'yeux différents dans le monde qu'il y a de créatures dotées d'yeux.
L'auteur précise que ce livre ne traite pas des animaux dotés d'organes sensoriels exceptionnels, mais de la diversité animale.
Plutôt que d'essayer d'imiter les sens animaux pour le bénéfice de l'homme ou de les hiérarchiser en fonction de leur excellence, il est plus judicieux de considérer les animaux tels qu'ils sont.
Dans cet ouvrage, Ed Yong utilise la définition du zoologiste Jakob von Uexküll du terme « umwelten » (monde environnemental) comme concept clé, soulignant que tous les organismes ne perçoivent qu'une infime partie du monde accessible à leurs sens.
C’est pourquoi des sensations qui semblent naturelles aux autres animaux peuvent paraître surnaturelles aux humains.
En réalité, la plupart des mammifères peuvent entendre très loin dans la gamme des ultrasons.
Si nous appelons « ultrasons » des fréquences communes aux autres animaux, c'est parce que les humains ne sont pas aussi conscients de leurs propres limites.
Plutôt que de les catégoriser selon les cinq sens, comme le fait la méthode de classification traditionnelle, ce livre organise chaque chapitre en fonction des stimuli que la vie sur Terre peut percevoir (odorat, goût, couleur, chaleur, son, vibration de surface, champ électrique, etc.) et du sens correspondant.
Parmi eux figurent des animaux étonnants qui utilisent des sens que les humains n'ont pas, comme les abeilles qui distinguent les couleurs à un tout autre niveau grâce à la « vision tétrachromatique », les éléphants qui communiquent sur de longues distances en utilisant les « vibrations du sol » et les tortues qui naviguent dans l'océan Atlantique pendant cinq à dix ans en utilisant les « champs magnétiques ».
Dans ce même espace physique appelé Terre, chaque être vivant vit une expérience totalement différente, comme s'il vivait dans un univers parallèle.
Nous élargirons notre horizon en explorant l'environnement terrestre à travers les yeux, les oreilles, le nez et la peau des animaux.
« Une loutre qui reste immobile à la surface de l’eau est-elle paresseuse ? »
Des histoires cachées qui vous feront repenser les mouvements de tous les êtres vivants que vous avez jamais vus.
L'image que nous connaissons généralement de la loutre de mer la représente allongée à plat ventre à la surface de l'eau, les deux pattes posées sur son ventre.
Des scènes comme celle-ci alimentent le stéréotype selon lequel ils sont paresseux et apathiques.
Mais il s'agit là d'une conception erronée largement anthropocentrique.
Les loutres de mer doivent consommer chaque jour une quantité de nourriture équivalente à un quart de leur poids corporel pour maintenir leur température corporelle, et elles recherchent leur nourriture jour et nuit grâce à leurs pattes actives.
Avec la hausse des températures, le nombre de mouches qui volent frénétiquement devient extrême.
Pourquoi les mouches volent-elles sans s'arrêter ? Leurs antennes peuvent détecter une différence de température même de 0,1 degré.
Lorsqu'ils perçoivent une différence de température, ils changent de direction à une vitesse incroyable et se dirigent vers un endroit légèrement plus confortable.
L'auteur avoue avoir repensé tous les mouvements des mouches qu'il avait observés depuis qu'il a découvert que leurs trajectoires, qui lui avaient toujours semblé aléatoires et chaotiques, avaient en réalité un sens.
De cette façon, nous sommes tellement habitués à une certaine façon de voir le monde.
De plus, les humains sont des animaux très visuels, il est donc très difficile d'éviter les métaphores visuelles lorsqu'on explique les autres sens.
Même pour expliquer des sens que les humains n'ont pas, comme la capacité de détecter les champs électriques, les scientifiques invoquent des « images » et des « ombres ».
Les scientifiques présentés dans ce livre mettent en garde contre le fait de juger la vie animale à l'aune de nos sens plutôt que des leurs, affirmant que l'étude des sens animaux est difficile et exige de l'humilité.
Mais à mesure que je comprends peu à peu le monde animal, je m'exclame avec admiration :
« Nous n'avons pas besoin de chercher des extraterrestres venus d'autres planètes. »
« Juste à côté de vous se trouvent des animaux qui interprètent le monde de manière totalement différente ! » (Elizabeth Jacob, chercheuse en vision animale) Ed Yong capture avec vivacité et humour des histoires vécues sur le terrain en biologie et dans l'esprit des chercheurs qui s'efforcent de percevoir le monde à travers les yeux des animaux.
Les stimuli d'origine humaine sont plus mortels que les déchets plastiques.
Que devons-nous faire pour rétablir le silence et préserver l'obscurité ?
Le nouveau monde sensoriel que nous découvrirons à travers ce livre est un monde que nous devons imaginer, savourer et protéger simultanément.
L'auteur avertit que les « stimuli d'origine humaine », tels que la lumière et le bruit persistants, polluent le monde naturel.
On s'inquiète de la pollution des océans causée par les déchets plastiques, mais on ignore totalement la gravité du bruit des océans.
La lumière et le son que les humains ont insufflés sans réfléchir constituent un grave problème qui chasse les habitants qui y vivent depuis des millions d'années et rend leur communication impossible.
Parallèlement, les déchets plastiques mettent des centaines d'années à se décomposer, la pollution lumineuse cesse dès que les lumières sont éteintes et la pollution sonore peut être résolue en réduisant le bruit des moteurs et des hélices.
Si les humains sont les principaux responsables de la situation qui rend la vie des autres animaux plus difficile que jamais, ils sont aussi les seules créatures capables de s'interroger sur la façon dont les autres animaux perçoivent le monde et de la comprendre.
Ed Yong affirme que « chaque fois qu’une espèce disparaît de la Terre, nous perdons un moyen de comprendre le monde ».
Durant la pandémie de COVID-19, au moment où il a écrit ce livre, il a été témoin de tentatives réussies pour rétablir le « calme » et préserver « l'obscurité », et il nous exhorte à croire qu'il existe encore une chance.
Après avoir examiné le vaste univers sensoriel des animaux, cet ouvrage conclut que préserver la richesse de notre « paysage sensoriel » est une tâche cruciale et urgente pour nous et les autres habitants de la Terre, et que la première étape vers cet objectif consiste à comprendre les mondes environnementaux des autres animaux.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date d'émission : 11 avril 2023
Nombre de pages, poids, dimensions : 624 pages | 978 g | 152 × 225 × 35 mm
- ISBN13 : 9791167740946
- ISBN10 : 1167740947
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Langue coréenne
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