
Sur le caractère sacré et l'exaltation de la lecture et de l'écriture
Description
Introduction au livre
Tant que nous vivrons, nous devrons écrire ! — Un livre intitulé « Écrire comme moyen de vivre, de gagner sa vie et pour la santé et le bien-être » qui contient l'ontologie de l'écriture et des conseils pratiques ! Un ouvrage qui rassemble la vision et le savoir-faire en matière de lecture et d'écriture des classiques que la critique classique Go Mi-sook a acquis au cours de ses 20 années d'activités au sein de la communauté d'études. Mais le meilleur aspect de cet ouvrage est sans conteste l’« Ontologie de l’écriture » dans la première partie, « Théorie », qui traite des raisons pour lesquelles les gens écrivent, du lien entre la nature humaine et l’écriture, et de la nécessité de lire et d’écrire tout au long de notre vie. La capacité de créer, de coordonner et de communiquer par les mots et l'écriture, les moyens les plus universels d'introspection et de relations avec autrui, voilà le chemin qui mène à la maîtrise de sa propre vie, et c'est pourquoi nous devons lire et écrire. L'auteur va plus loin que le simple constat qu'il faut beaucoup lire pour écrire sur la relation entre lecture et écriture. Il affirme que « l'écriture est un prolongement, un renversement et un bond en avant par rapport à la lecture », et que « si vous lisez, vous devez écrire ». Il soutient que lorsqu'on lit et écrit avec ferveur des classiques riches en réflexions sur la vie et le monde, l'écriture peut devenir « un mode de vie, une véritable passion, et aussi un moyen de gagner sa vie ». La deuxième partie de cet ouvrage, intitulée « Aspects pratiques », s’appuie sur des enregistrements de véritables ateliers d’écriture. Elle propose des conseils pratiques pour l’écriture, organisés en quatre catégories : « Rédaction de chroniques », « Rédaction de critiques », « Rédaction d’essais » et « Récits de voyage ». |
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Aperçu
indice
Au début du livre : Bon maintenant et bon plus tard !
Prologue : Pourquoi j'écris ? Mon parcours d'écriture
Partie 1 : Théorie – Ontologie de l’écriture
1.
Vivre, c'est savoir
« Vivre », c'est « se tenir debout ».
Les humains, l'existence de l'« entre »
Homo sapiens sapiens - pense 'pense' !
Pourquoi le singe de pierre est-il parti vers l'ouest ? - Échappez à la pensée !
Pour préserver la vie ? ― Soyez impatient de le savoir !
2.
Connaissances - lecture et écriture
Le Ciel et la Terre, le GPS de l'Existence
Le mot est « diva » !
Les débuts des SMS et des réseaux sociaux
Les arbres, messagers de la sagesse
Thèse 1 - Maintenant que vous l'avez lue, écrivez-la !
Thèse 2 - Lire pour écrire !
De la lecture et de l'écriture, de leur caractère sacré et de leur aspect rafraîchissant
3.
Sur le caractère sacré de la lecture
Les livres sont des stars !
Un don de Dieu – Que le lecteur soit béni !
La révolution, c'est la libération des livres – des livres pour tous !
Les livres, c'est moi ! ― De la timidité à l'estime de soi
Même les régimes nécessitent une dimension spirituelle ?!
Éros aspire à Logos !
Envie de goûter à la félicité de Confucius et de Bouddha ? Lisez la suite !
4.
À propos de l'exaltation que procure l'écriture
La naissance d'une nouvelle « classe » : les lecteurs et les écrivains
Convergence et concentration - Mettez de l'ordre dans le chaos !
Un trio délicieux : « cerveau, main et langue »
La vie est création ! ― Éros et l'écriture
Bon maintenant et bon plus tard !
Il n'y a pas de génies en écriture !
Une nouvelle mesure de la richesse - Livres et humour
L'écriture trace un chemin, et un chemin crée de la nourriture !
Les secrets de l'écriture selon Bouddha et Confucius
5.
Osez savoir ! Osez écrire !
Du Big Bang aux trous noirs
C'est ma première vie - Vers la génération trans !
Comment une révolution sexuelle peut-elle être possible ? ― L'art d'écrire et la sexualité
Une vision pour la civilisation du XXIe siècle : de la propriété au don
Nomades numériques - L'écriture est l'avenir !
Partie 2 : Applications pratiques – Un festin d’intelligence populaire
1.
Écrire une chronique : un univers de 1 800 caractères
Premières impressions - Lancez-vous ! Concentrez-vous !
Herbivore 2 - Chevauchez le rythme des quatre saisons
Conseil 3 : Utilisez tout ce que vous avez dans votre vie quotidienne
Première étape 4 - La bataille entre le perfectionnement des procédures et la conscience de soi
Exemple de rédaction de chronique
2.
Devenir un maître de la révision : une alchimie vibrante avec les textes
Qu’est-ce qu’une critique ? – Le matérialisme de la rencontre
Lire - Se connecter sans réfléchir
Une fois encore, la lecture est liée à l'égoïsme.
Écrire, c'est cracher du texte nouveau !
Exemples de phrases pour rédiger des critiques
3.
Essai Hara : Devenir le philosophe de sa propre vie
Qu'est-ce que la philosophie ? : Existence, connaissance et éthique
Qui suis-je ? : Perception et raisonnement
En quoi suis-je ? - Désir et Action
Comment vivre ? - Éthique et vision
Donnez l'ordre ! Faites la différence !
Exemples de rédaction d'essais
4.
Le secret du voyage : de l'errance au nomadisme !
Pourquoi les humains entreprennent-ils constamment des voyages ?
Voyages de notre temps - Entre nomadisme et nomadisme
Secrets de récit de voyage 1 : Un festin de mots et d'histoires
Les secrets du récit de voyage 2 : Le lieu de l'incident, la naissance de la pensée
Exemple de récit de voyage
Épilogue : Intelligence populaire et réécriture classique
Prologue : Pourquoi j'écris ? Mon parcours d'écriture
Partie 1 : Théorie – Ontologie de l’écriture
1.
Vivre, c'est savoir
« Vivre », c'est « se tenir debout ».
Les humains, l'existence de l'« entre »
Homo sapiens sapiens - pense 'pense' !
Pourquoi le singe de pierre est-il parti vers l'ouest ? - Échappez à la pensée !
Pour préserver la vie ? ― Soyez impatient de le savoir !
2.
Connaissances - lecture et écriture
Le Ciel et la Terre, le GPS de l'Existence
Le mot est « diva » !
Les débuts des SMS et des réseaux sociaux
Les arbres, messagers de la sagesse
Thèse 1 - Maintenant que vous l'avez lue, écrivez-la !
Thèse 2 - Lire pour écrire !
De la lecture et de l'écriture, de leur caractère sacré et de leur aspect rafraîchissant
3.
Sur le caractère sacré de la lecture
Les livres sont des stars !
Un don de Dieu – Que le lecteur soit béni !
La révolution, c'est la libération des livres – des livres pour tous !
Les livres, c'est moi ! ― De la timidité à l'estime de soi
Même les régimes nécessitent une dimension spirituelle ?!
Éros aspire à Logos !
Envie de goûter à la félicité de Confucius et de Bouddha ? Lisez la suite !
4.
À propos de l'exaltation que procure l'écriture
La naissance d'une nouvelle « classe » : les lecteurs et les écrivains
Convergence et concentration - Mettez de l'ordre dans le chaos !
Un trio délicieux : « cerveau, main et langue »
La vie est création ! ― Éros et l'écriture
Bon maintenant et bon plus tard !
Il n'y a pas de génies en écriture !
Une nouvelle mesure de la richesse - Livres et humour
L'écriture trace un chemin, et un chemin crée de la nourriture !
Les secrets de l'écriture selon Bouddha et Confucius
5.
Osez savoir ! Osez écrire !
Du Big Bang aux trous noirs
C'est ma première vie - Vers la génération trans !
Comment une révolution sexuelle peut-elle être possible ? ― L'art d'écrire et la sexualité
Une vision pour la civilisation du XXIe siècle : de la propriété au don
Nomades numériques - L'écriture est l'avenir !
Partie 2 : Applications pratiques – Un festin d’intelligence populaire
1.
Écrire une chronique : un univers de 1 800 caractères
Premières impressions - Lancez-vous ! Concentrez-vous !
Herbivore 2 - Chevauchez le rythme des quatre saisons
Conseil 3 : Utilisez tout ce que vous avez dans votre vie quotidienne
Première étape 4 - La bataille entre le perfectionnement des procédures et la conscience de soi
Exemple de rédaction de chronique
2.
Devenir un maître de la révision : une alchimie vibrante avec les textes
Qu’est-ce qu’une critique ? – Le matérialisme de la rencontre
Lire - Se connecter sans réfléchir
Une fois encore, la lecture est liée à l'égoïsme.
Écrire, c'est cracher du texte nouveau !
Exemples de phrases pour rédiger des critiques
3.
Essai Hara : Devenir le philosophe de sa propre vie
Qu'est-ce que la philosophie ? : Existence, connaissance et éthique
Qui suis-je ? : Perception et raisonnement
En quoi suis-je ? - Désir et Action
Comment vivre ? - Éthique et vision
Donnez l'ordre ! Faites la différence !
Exemples de rédaction d'essais
4.
Le secret du voyage : de l'errance au nomadisme !
Pourquoi les humains entreprennent-ils constamment des voyages ?
Voyages de notre temps - Entre nomadisme et nomadisme
Secrets de récit de voyage 1 : Un festin de mots et d'histoires
Les secrets du récit de voyage 2 : Le lieu de l'incident, la naissance de la pensée
Exemple de récit de voyage
Épilogue : Intelligence populaire et réécriture classique
Dans le livre
« Ce livre parle d’écriture. »
La plupart des livres sur l'écriture traitent des techniques d'écriture.
Comment bien écrire ? Un bon équilibre entre le sujet et le contenu, une rhétorique fluide, une structure logique solide, etc.
Bien sûr que c'est important.
Cependant, si vous souhaitez écrire pour le plaisir ou comme profession, vous avez surtout besoin de comprendre les principes de l'écriture.
Pourquoi les gens écrivent-ils ? Que signifie l’écriture pour les humains ? Quel est le lien entre la nature et l’écriture ? Et ainsi de suite.
Il est donc préférable de commencer par construire une ontologie, puis de passer à la pratique.
Si vous commencez par le début, vous épuiserez rapidement votre capital.
Si cela se produit, vous perdrez surtout la motivation de continuer à écrire.
Mon pragmatisme me pousse à croire que toute chose doit être enracinée pour pouvoir être appliquée comme une compétence de vie.
Ce livre est donc en grande partie divisé en « théorie » et « pratique ».
Le premier document traite de l'ontologie de l'écriture, et le second est une transcription concise de la « Conférence spéciale sur l'écriture » qui s'est tenue à « Gamidang ».
J'espère explorer la vision à travers l'ontologie et acquérir diverses techniques d'écriture de manière approfondie et méticuleuse grâce à des travaux pratiques.
Bien sûr, les deux ne sont pas séparés.
Lorsque l'exploration de la vision et la formation pratique se déroulent simultanément, l'écriture et la vie quotidienne ne font plus qu'une.
Si vous procédez ainsi, étape par étape, vous le découvrirez.
Pourquoi écrire est un mode de vie, une façon de trouver un sens à sa vie et un moyen de gagner sa vie.
Je ne le savais pas avant.
Je n'aurais jamais pensé écrire un ou deux livres par an.
Et je n'aurais jamais imaginé gagner ma vie en écrivant, découvrir le monde et explorer la vision de la vie et de la mort.
Mais ensuite, quelque chose de ce genre s'est produit.
C'est un miracle ! ^^ C'est ce que je pensais aussi.
Si une personne aussi ordinaire que moi peut y arriver, alors n'importe qui le peut ? Surtout, existe-t-il quelque chose de plus bénéfique à présent et pour l'avenir que l'écriture ? Existe-t-il quelque chose de plus bénéfique dans cette vie et pour l'autre ? Et, surtout, existe-t-il quelque chose de plus bénéfique pour moi et pour les autres que l'écriture ?
--- Extrait de la « Préface »
« Si la lecture doit devenir une activité de la vie, elle doit être écrite. »
Oh, encore un terrible malentendu.
Écrire après avoir lu.
C'est une idée fausse de croire qu'on ne peut écrire qu'après avoir lu, et après avoir beaucoup lu.
Vous avez tout à fait raison.
La lecture et l'écriture sont simultanées.
On n'écrit pas après avoir lu, on lit pour écrire.
Non, il doit en être ainsi.
Si vous vous contentez de lire sans écrire, c'est un acte qui aliène même la lecture.
Une telle lecture est superficielle.
Dès que vous fermez le livre, il disparaît comme une bulle.
Seules quelques phrases restent en mémoire.
Alors, si vous allez de toute façon l'oublier, pourquoi le lire ? Vous pourriez tomber dans le « nihilisme littéraire », en pensant : « Peu importe le nombre de lectures, tout est vain. »
Mais si vous le lisez dans l'intention d'écrire, c'est très différent.
Essayez.
L'écriture modifie complètement la direction et l'intensité/la densité de la lecture.
Ne succombez jamais au nihilisme.
Pour le dire métaphoriquement, c'est la différence entre regarder et créer.
Les spectateurs restent là à regarder indéfiniment.
Le créateur regarde aussi.
Mais cette vision fait aussi partie de la création.
De même, dans l'optique d'écrire, la lecture devient plus urgente.
« Parce que lire, c’est aussi écrire. »
--- Extrait du chapitre 2 : Savoir - Lire et écrire
« Le chemin pour retrouver l’estime de soi n’est pas difficile. »
Au lieu de vous isoler du monde extérieur, vous devriez continuer à interagir avec lui et à vous épanouir.
Il s'agit d'une tentative d'« hyperconnexion », non pas en termes de succès et de compétition, mais en termes d'un niveau d'existence plus profond.
C'est la méthode de lecture dont j'ai parlé précédemment.
Savoir que le livre que je lis, c'est moi.
Si je continue comme ça, je deviendrai bientôt le monde, une étoile et l'univers.
Cela en soi est déjà un processus de guérison.
Je finis par percevoir le monde non comme un objet de compétition et de domination, mais comme le vaste fondement et la toile de fond de mon existence.
L'estime de soi se nourrit de cette fluidité.
Si vous voulez en profiter, devenez un corps capable de « lire » n'importe quoi, de vous « découvrir » dans chaque livre – c'est tout ce dont vous avez besoin.
--- Extrait de « Sur le caractère sacré de la lecture, chapitre 3 »
« Si vous lisez, vous devez écrire. »
Si vous l'entendez, vous devez le transmettre.
L'objectif ultime des études, de l'apprentissage et de l'intelligence est l'écriture.
Il ne peut en être autrement.
Mais pourquoi négligeons-nous cette ligne de démarcation ? S’agit-il d’une stratégie secrète du capital ? Peut-être bien.
Le capital a aboli presque toutes les barrières.
Les mouvements de capitaux ne connaissent ni frontières, ni races, ni régions.
Il existe en réalité une ligne de démarcation beaucoup plus fondamentale et profonde.
Ceux qui fabriquent les produits et ceux qui les consomment.
Ceux qui font des films et ceux qui les regardent.
Sportifs et spectateurs, producteurs et dégustateurs de produits alimentaires, etc.
Est-ce parce que je suis obsédé par cette perception ?
Même dans les sciences humaines, la barrière entre ceux qui diffusent le savoir et ceux qui le reçoivent s'est renforcée.
« Auditeurs et émetteurs, auteurs et lecteurs, orateurs et auditeurs ? Une division plus nette que les liens scolaires, régionaux ou de classe ! Nous assistons à la naissance d'une classe véritablement nouvelle. »
--- Extrait de « Sur l'exaltation de l'écriture, chapitre 4 »
« Ah, alors je savais. »
L’écriture n’est pas un choix inévitable pour ceux qui, comme moi, sont exclus du système, mais une pratique fondamentale que chacun doit entreprendre.
Nous devons pratiquer chaque jour, à chaque instant, des activités qui modifient nos perceptions et transforment notre façon de penser.
Pour cela, il faut écrire.
Lorsque vous vous tournez vers l'écriture, vous devenez producteur plutôt que spectateur.
Quand on entend, on transmet ; quand on parle, on écoute ; quand on lit, on écrit ! Ce sont des activités que tout individu devrait maîtriser pleinement.
Le corps a besoin de tout ! Si vous vous focalisez sur une seule chose, votre énergie et votre circulation sanguine seront bloquées.
Ça fait mal quand c'est bloqué.
Le corps et l'esprit.
« Si ça marche, ça ne fait pas de mal / Si ça fait mal, ça ne marche pas » ? C’est le principe selon lequel écrire est un moyen de préserver sa santé.
--- Extrait de « Sur l'exaltation de l'écriture, chapitre 4 »
« En réalité, écrire, c’est affronter la vie et le monde. »
Cela peut paraître un peu grandiose, mais c'est en réalité tout à fait ordinaire.
Vivre, c'est finalement rencontrer des gens et découvrir le monde, n'est-ce pas ? Écrire est simplement un moyen d'y parvenir grâce au langage et aux lettres.
Donc, le plus important en écriture, c'est l'intérêt pour les gens.
Vous devez également être animé d'une grande curiosité intellectuelle à propos du monde.
Si cela ne fonctionne pas, il est difficile d'écrire correctement.
« Il est fort probable que vous soyez pris au piège de la timidité. »
--- Extrait du « Chapitre 1 : Écrire une chronique : un univers en 1 800 caractères »
« Quand je dis aux gens de lire des livres et d’écrire, certains me demandent : “Pourquoi lisez-vous si vous ne comptez pas en vivre ?” »
C'est parce que vous ne savez pas ce qu'est étudier.
Que je fasse un travail manuel, que je devienne fonctionnaire ou que je travaille comme livreur, une vie sans études est impossible.
Autrement, personne ne peut échapper à la marginalisation.
Comment avoir confiance en soi si l'on ne donne pas de sens à sa vie ? Seule l'estime de soi permet d'être sincère envers autrui.
Ce pouvoir qui crée une véritable attitude, c'est la concentration, et c'est pourquoi vous devriez lire des livres.
Ainsi, ce pouvoir et cette sagesse doivent être disponibles à tout moment.
En d'autres termes, lire et écrire sont les meilleurs atouts dont vous pourrez toujours vous servir tout au long de votre vie.
Si cela se produit, ce sera votre gagne-pain.
On peut gagner sa vie en écrivant, et si l'on a la force de se concentrer sur d'autres tâches, on peut aussi en vivre.
Ce cycle, le cycle de la nourriture, de l'écriture et des livres.
Gardez cela à l'esprit.
Vous avez donc sélectionné le texte la semaine dernière.
Vous avez fait un choix, et vous devez maintenant écrire et expliquer à voix haute pourquoi vous avez fait ce choix.
Si possible, vous devriez vous référer à vos propres notes, mais vous devriez être capable de parler couramment.
La plupart des livres sur l'écriture traitent des techniques d'écriture.
Comment bien écrire ? Un bon équilibre entre le sujet et le contenu, une rhétorique fluide, une structure logique solide, etc.
Bien sûr que c'est important.
Cependant, si vous souhaitez écrire pour le plaisir ou comme profession, vous avez surtout besoin de comprendre les principes de l'écriture.
Pourquoi les gens écrivent-ils ? Que signifie l’écriture pour les humains ? Quel est le lien entre la nature et l’écriture ? Et ainsi de suite.
Il est donc préférable de commencer par construire une ontologie, puis de passer à la pratique.
Si vous commencez par le début, vous épuiserez rapidement votre capital.
Si cela se produit, vous perdrez surtout la motivation de continuer à écrire.
Mon pragmatisme me pousse à croire que toute chose doit être enracinée pour pouvoir être appliquée comme une compétence de vie.
Ce livre est donc en grande partie divisé en « théorie » et « pratique ».
Le premier document traite de l'ontologie de l'écriture, et le second est une transcription concise de la « Conférence spéciale sur l'écriture » qui s'est tenue à « Gamidang ».
J'espère explorer la vision à travers l'ontologie et acquérir diverses techniques d'écriture de manière approfondie et méticuleuse grâce à des travaux pratiques.
Bien sûr, les deux ne sont pas séparés.
Lorsque l'exploration de la vision et la formation pratique se déroulent simultanément, l'écriture et la vie quotidienne ne font plus qu'une.
Si vous procédez ainsi, étape par étape, vous le découvrirez.
Pourquoi écrire est un mode de vie, une façon de trouver un sens à sa vie et un moyen de gagner sa vie.
Je ne le savais pas avant.
Je n'aurais jamais pensé écrire un ou deux livres par an.
Et je n'aurais jamais imaginé gagner ma vie en écrivant, découvrir le monde et explorer la vision de la vie et de la mort.
Mais ensuite, quelque chose de ce genre s'est produit.
C'est un miracle ! ^^ C'est ce que je pensais aussi.
Si une personne aussi ordinaire que moi peut y arriver, alors n'importe qui le peut ? Surtout, existe-t-il quelque chose de plus bénéfique à présent et pour l'avenir que l'écriture ? Existe-t-il quelque chose de plus bénéfique dans cette vie et pour l'autre ? Et, surtout, existe-t-il quelque chose de plus bénéfique pour moi et pour les autres que l'écriture ?
--- Extrait de la « Préface »
« Si la lecture doit devenir une activité de la vie, elle doit être écrite. »
Oh, encore un terrible malentendu.
Écrire après avoir lu.
C'est une idée fausse de croire qu'on ne peut écrire qu'après avoir lu, et après avoir beaucoup lu.
Vous avez tout à fait raison.
La lecture et l'écriture sont simultanées.
On n'écrit pas après avoir lu, on lit pour écrire.
Non, il doit en être ainsi.
Si vous vous contentez de lire sans écrire, c'est un acte qui aliène même la lecture.
Une telle lecture est superficielle.
Dès que vous fermez le livre, il disparaît comme une bulle.
Seules quelques phrases restent en mémoire.
Alors, si vous allez de toute façon l'oublier, pourquoi le lire ? Vous pourriez tomber dans le « nihilisme littéraire », en pensant : « Peu importe le nombre de lectures, tout est vain. »
Mais si vous le lisez dans l'intention d'écrire, c'est très différent.
Essayez.
L'écriture modifie complètement la direction et l'intensité/la densité de la lecture.
Ne succombez jamais au nihilisme.
Pour le dire métaphoriquement, c'est la différence entre regarder et créer.
Les spectateurs restent là à regarder indéfiniment.
Le créateur regarde aussi.
Mais cette vision fait aussi partie de la création.
De même, dans l'optique d'écrire, la lecture devient plus urgente.
« Parce que lire, c’est aussi écrire. »
--- Extrait du chapitre 2 : Savoir - Lire et écrire
« Le chemin pour retrouver l’estime de soi n’est pas difficile. »
Au lieu de vous isoler du monde extérieur, vous devriez continuer à interagir avec lui et à vous épanouir.
Il s'agit d'une tentative d'« hyperconnexion », non pas en termes de succès et de compétition, mais en termes d'un niveau d'existence plus profond.
C'est la méthode de lecture dont j'ai parlé précédemment.
Savoir que le livre que je lis, c'est moi.
Si je continue comme ça, je deviendrai bientôt le monde, une étoile et l'univers.
Cela en soi est déjà un processus de guérison.
Je finis par percevoir le monde non comme un objet de compétition et de domination, mais comme le vaste fondement et la toile de fond de mon existence.
L'estime de soi se nourrit de cette fluidité.
Si vous voulez en profiter, devenez un corps capable de « lire » n'importe quoi, de vous « découvrir » dans chaque livre – c'est tout ce dont vous avez besoin.
--- Extrait de « Sur le caractère sacré de la lecture, chapitre 3 »
« Si vous lisez, vous devez écrire. »
Si vous l'entendez, vous devez le transmettre.
L'objectif ultime des études, de l'apprentissage et de l'intelligence est l'écriture.
Il ne peut en être autrement.
Mais pourquoi négligeons-nous cette ligne de démarcation ? S’agit-il d’une stratégie secrète du capital ? Peut-être bien.
Le capital a aboli presque toutes les barrières.
Les mouvements de capitaux ne connaissent ni frontières, ni races, ni régions.
Il existe en réalité une ligne de démarcation beaucoup plus fondamentale et profonde.
Ceux qui fabriquent les produits et ceux qui les consomment.
Ceux qui font des films et ceux qui les regardent.
Sportifs et spectateurs, producteurs et dégustateurs de produits alimentaires, etc.
Est-ce parce que je suis obsédé par cette perception ?
Même dans les sciences humaines, la barrière entre ceux qui diffusent le savoir et ceux qui le reçoivent s'est renforcée.
« Auditeurs et émetteurs, auteurs et lecteurs, orateurs et auditeurs ? Une division plus nette que les liens scolaires, régionaux ou de classe ! Nous assistons à la naissance d'une classe véritablement nouvelle. »
--- Extrait de « Sur l'exaltation de l'écriture, chapitre 4 »
« Ah, alors je savais. »
L’écriture n’est pas un choix inévitable pour ceux qui, comme moi, sont exclus du système, mais une pratique fondamentale que chacun doit entreprendre.
Nous devons pratiquer chaque jour, à chaque instant, des activités qui modifient nos perceptions et transforment notre façon de penser.
Pour cela, il faut écrire.
Lorsque vous vous tournez vers l'écriture, vous devenez producteur plutôt que spectateur.
Quand on entend, on transmet ; quand on parle, on écoute ; quand on lit, on écrit ! Ce sont des activités que tout individu devrait maîtriser pleinement.
Le corps a besoin de tout ! Si vous vous focalisez sur une seule chose, votre énergie et votre circulation sanguine seront bloquées.
Ça fait mal quand c'est bloqué.
Le corps et l'esprit.
« Si ça marche, ça ne fait pas de mal / Si ça fait mal, ça ne marche pas » ? C’est le principe selon lequel écrire est un moyen de préserver sa santé.
--- Extrait de « Sur l'exaltation de l'écriture, chapitre 4 »
« En réalité, écrire, c’est affronter la vie et le monde. »
Cela peut paraître un peu grandiose, mais c'est en réalité tout à fait ordinaire.
Vivre, c'est finalement rencontrer des gens et découvrir le monde, n'est-ce pas ? Écrire est simplement un moyen d'y parvenir grâce au langage et aux lettres.
Donc, le plus important en écriture, c'est l'intérêt pour les gens.
Vous devez également être animé d'une grande curiosité intellectuelle à propos du monde.
Si cela ne fonctionne pas, il est difficile d'écrire correctement.
« Il est fort probable que vous soyez pris au piège de la timidité. »
--- Extrait du « Chapitre 1 : Écrire une chronique : un univers en 1 800 caractères »
« Quand je dis aux gens de lire des livres et d’écrire, certains me demandent : “Pourquoi lisez-vous si vous ne comptez pas en vivre ?” »
C'est parce que vous ne savez pas ce qu'est étudier.
Que je fasse un travail manuel, que je devienne fonctionnaire ou que je travaille comme livreur, une vie sans études est impossible.
Autrement, personne ne peut échapper à la marginalisation.
Comment avoir confiance en soi si l'on ne donne pas de sens à sa vie ? Seule l'estime de soi permet d'être sincère envers autrui.
Ce pouvoir qui crée une véritable attitude, c'est la concentration, et c'est pourquoi vous devriez lire des livres.
Ainsi, ce pouvoir et cette sagesse doivent être disponibles à tout moment.
En d'autres termes, lire et écrire sont les meilleurs atouts dont vous pourrez toujours vous servir tout au long de votre vie.
Si cela se produit, ce sera votre gagne-pain.
On peut gagner sa vie en écrivant, et si l'on a la force de se concentrer sur d'autres tâches, on peut aussi en vivre.
Ce cycle, le cycle de la nourriture, de l'écriture et des livres.
Gardez cela à l'esprit.
Vous avez donc sélectionné le texte la semaine dernière.
Vous avez fait un choix, et vous devez maintenant écrire et expliquer à voix haute pourquoi vous avez fait ce choix.
Si possible, vous devriez vous référer à vos propres notes, mais vous devriez être capable de parler couramment.
--- Extrait de « Devenir un maître des révisions du chapitre 2 : Chimie « active » avec texte »
Avis de l'éditeur
Entretien avec l'auteur de « La conférence spéciale de Gomisuk Koh sur l'écriture : sur le caractère sacré et l'exaltation de la lecture et de l'écriture ».
1.
Il existe de nombreux livres sur l'écriture, mais le vôtre aborde « l'ontologie de l'écriture », une notion que l'on ne trouve pas dans d'autres ouvrages sur le sujet.
Vous affirmez que « l’écriture » est essentielle à la survie et à l’existence. Pourriez-vous expliquer brièvement comment l’écriture, longtemps considérée comme un privilège réservé à quelques-uns, peut devenir une force qui soutient l’existence en général ?
Je ne sais pas si je peux le dire brièvement, mais^^, il est facile de considérer l'écriture comme un passe-temps parmi d'autres, comme les voyages ou le sport, ou comme un passe-temps plutôt spécialisé.
Je pensais comme ça aussi.
Mais comme je suis au chômage depuis une vingtaine d'années, que j'écris un ou deux livres par an et que j'expérimente diverses activités communautaires et la vie en général, j'ai découvert de nouvelles choses sur l'écriture elle-même.
En conclusion, « l'écriture » n'est en aucun cas un simple passe-temps parmi d'autres.
Permettez-moi de résumer brièvement quelques points clés.
Nous vivons aujourd'hui à l'ère de « l'intelligence populaire ».
L’« ère de l’intelligence populaire » est une période où les masses deviennent des élites (au sens traditionnel du terme).
Qu'est-ce qu'une « élite » ? C'est « une personne qui sait écrire ».
Si vous êtes capable d'écrire et de donner aux gens une prise de conscience et une orientation à leur réflexion, alors vous faites partie de l'« élite ».
Non, il faut recevoir les écrits produits par (les élites) et vivre selon leurs principes pour devenir partie intégrante du « public ».
Vu sous cet angle, « l’écriture » est liée à une certaine « capacité essentielle », contrairement à d’autres activités.
Nous vivons dans un environnement où chacun a la possibilité d'écrire.
Autrement dit, la distinction entre « les masses » et « l'élite » perd le sens qu'elle avait autrefois.
Les réseaux numériques, Internet et les smartphones rendent possible une lecture sans fin.
Il vous suffit de bien éditer les éléments et de dévoiler « mes pensées ».
Mais je me suis demandé si le fait de considérer l'écriture comme un simple passe-temps ou comme une activité particulièrement spécialisée empêchait les gens d'aller aussi loin (en définissant la direction de leur perception et de leur pensée).
Il existe de nombreux livres sur l'écriture sur le marché.
Je pense que c'est parce que cela est devenu une condition qui permet à n'importe qui d'écrire.
Cependant, la plupart des livres semblent parler de « technique », mais d'après mon expérience de diverses activités liées à l'écriture au sein de la communauté, j'ai constaté que la « technique » n'est en réalité pas si importante.
C'est la même chose si vous apprenez pendant 1 à 2 ans.
Techniquement, c'est possible de l'apprendre.
Pourtant, quand je réfléchis aux raisons qui poussent certaines personnes à publier un livre, tandis que d'autres abandonnent tout simplement, je pense que c'est parce que (dans les cas où les gens abandonnent) ils ne réalisent pas que « l'écriture » est profondément liée à nos vies, et ils la considèrent simplement comme un processus à traverser.
On pense généralement que si l'on maîtrise bien les « techniques », on saura bien écrire, mais c'est faux.
Ce qui compte, c'est à quel point j'ai envie d'« écrire » et à quel point je l'intègre à ma vie.
Comme indiqué dans le livre, « l’écriture est la source de l’existence ».
Si vous considérez l'écriture comme le fondement de votre existence, vous ne vous arrêterez pas et vous ne vous découragerez pas.
Cela me donne la motivation de continuer à le faire (écrire).
Quand j'écris, un certain sentiment d'accomplissement m'envahit, mais c'est une sensation très subtile.
Personne ne peut le remarquer à part moi.
C'est quelque chose que vous seul pouvez savoir.
Parce que ce n'est pas une technique.
Mais pour moi, écrire me procure un tel sentiment d'accomplissement.
Pourquoi ? Parce que j'ai lié l'écriture directement à mon être même.
Prenant conscience de cela, j'ai particulièrement insisté sur ce point dans le livre.
Cette vision de l'écriture est en accord avec ma vision de toute ma vie.
Même dans les carrières les plus prestigieuses ou les plus réussies, il existe une chose appelée « retraite ».
Ainsi, les personnes occupant ce genre de postes essaient également de lire des livres, d'écrire, etc., une fois à la retraite.
Car aussi brillante et réussie que soit une chose que vous ayez accomplie, si vous ne la notez pas, elle disparaîtra tout simplement.
Voici un autre exemple :
On dit que nous sommes entrés dans l'ère de la 4ème révolution industrielle.
Cela signifie que le « travail » disparaît progressivement.
Alors, que diable allons-nous faire de ce temps que nous avions pour travailler et qui est maintenant disponible ?
En fin de compte, les humains doivent redessiner la carte de la perception.
Les gens ont besoin de s'analyser et de réfléchir sur eux-mêmes.
Et nous devons aussi nouer de nouvelles relations avec les autres.
Alors, de quoi avons-nous besoin ? De mots et d'écriture.
Je crois que cela peut devenir la vision de chacun, car je crois que la parole et l'écriture sont les moyens les plus universels par lesquels nous pouvons réfléchir sur nous-mêmes et entrer en contact avec les autres.
Devrions-nous laisser cette tâche importante aux élites et faire comme elles ? Ce n'est pas nécessaire.
Chacun doit trouver le moyen de devenir maître de sa propre vie, et ces éléments convergent pour créer un univers nouveau et sans limites. C'est peut-être le nouveau modèle de vie engendré par la révolution numérique. Dans ce contexte, la capacité de créer, de coordonner et de communiquer par les mots et l'écrit devient primordiale.
À cet égard, je pense qu’il est temps de réexaminer « l’ontologie de l’écriture ».
2.
En lien avec la question précédente, veuillez m'expliquer comment l'écriture peut être un moyen de « prendre soin de sa santé, de rechercher l'illumination et de gagner sa vie ».
La clé d'une bonne santé réside dans la communication harmonieuse entre l'énergie de mon corps, mon esprit et mon énergie vitale, et l'énergie de la nature extérieure à mon corps.
L'énergie varie d'une personne à l'autre, d'une région à l'autre et d'une saison à l'autre.
Face à une telle instabilité, que faire ? Pour instaurer un climat de communication fluide, il nous faut nous concentrer.
Le problème est de savoir comment maintenir sa « concentration », et il ne faut pas confondre « concentration » et « obsession ».
L’« obsession » est le désir du corps, qui concentre son énergie sur une chose précise.
Que se passe-t-il alors ? Toute communication avec les autres est interrompue.
Alors votre corps sera détruit.
La concentration est la capacité à rassembler l'énergie de tout son corps.
Lorsque cette capacité décline, le corps et l'esprit d'une personne sont toujours dispersés.
On essaie toujours de se distraire. (Rires) Si on essaie de faire quelque chose en se concentrant uniquement sur une seule chose, c'est en fait difficile de tenir ne serait-ce qu'une minute.
J'ai ce sentiment à chaque instant.
Je comprends donc parfaitement ce que signifie l'expression « se ressaisir ».
Si vous ratez ça, vous aurez l'impression de flotter toute la journée.
Il faut donc se « concentrer », et pour ce faire, l'énergie doit descendre jusqu'au bas du corps et s'y accrocher fermement.
Mais si elle s'élève et flotte dans les airs ? Alors c'est de la « dépendance ».
En épidémiologie, l'état de descente et de lutte pour se maintenir est appelé « su seung hwa gang ».
Des activités telles que la méditation, la prière et la prosternation sont destinées à créer cet état.
De telles activités devraient être intégrées à notre vie quotidienne.
Mais quelles activités peuvent faire les gens ordinaires, et non les « praticiens » ? Lire et écrire.
Ce travail n'est absolument pas addictif.
Êtes-vous accro à la lecture ? Personne ne l'est.
On peut devenir accro à un certain genre musical.
Cependant, si vous offrez à une telle personne les écritures bouddhistes ou le Livre des Mutations, elle ne deviendra jamais dépendante.
Peut-on devenir accro à l'Éthique de Spinoza ? C'est impossible.
Êtes-vous accro à l'écriture ? Cela peut arriver si vous ne savez pas ce que vous écrivez.
Nous ne devons pas devenir accros à la réflexion sur nos vies et le monde par l'écriture.
Quand on écrit comme ça, tout le corps se charge d'énergie et se concentre.
Il n'y a rien de mieux pour la santé.
Je pense que le meilleur moyen de se ressourcer physiquement et mentalement est de lire d'abord, puis d'écrire.
Ensuite, la « composition » consiste à envisager sa vie sur le long terme.
Il s'agit de se pencher sur sa propre vie et sa propre mort, et son essence même réside dans la vie et la mort, et finalement dans la « mort ».
« Comment interpréter la mort ? » Voilà la question essentielle.
La mort est « absolue ».
La question est de savoir comment vous percevez cela de votre vivant.
Si vous vous contentez de vivre, vous ne le verrez pas.
C'est pourquoi il faut étudier en lisant des livres, en observant ce que pensent les autres, en l'appliquant à sa propre vie, etc.
Si nous faisons cela, nous finirons par atteindre le point que Karen Armstrong appelait, il y a 2600 ans, « l'âge axial ».
C'était l'époque à laquelle apparurent Socrate, Confucius, Laozi et Bouddha.
Leur sujet est également la « mort ».
Comment devons-nous interpréter la « mort » ?
Même si je meurs, la vie continue.
Qu’on l’appelle « histoire », « cycle cosmique » ou « immortalité de l’âme », il faut en donner une interprétation.
Il n'y a pas de bonne réponse.
Puisqu'il n'y a pas de bonne réponse, nous continuons à chercher.
Voilà la «structure».
Il existe une « réponse », et partir à sa recherche n'est pas une « quête ».
L'acte de s'accrocher à une question fondamentale et de continuer à avancer vers l'horizon, c'est la « composition ».
C’est en empruntant ce chemin que l’humanité est sauvée.
Prendre conscience que la vie et la mort sont fondamentalement liées, s'exercer à mourir en s'endormant paisiblement, et finalement être capable d'accepter sa propre mort avec sérénité, et ainsi affirmer sa vie – voilà la voie du salut.
Pour ce qui est de gagner ma vie, je ne suis pas devenu professeur malgré l'obtention de mon doctorat.
Cela fait environ 20 ans que je vis comme une personne d'âge moyen au chômage.
Vous avez bien mangé et bien vécu, n'est-ce pas ? Alors, comment avez-vous fait ? Vous avez lu des livres, vous avez écrit.
Comme j'écris, je peux lire des livres très variés.
La lecture et l'écriture ont permis à de nombreuses personnes de se rassembler au sein de la communauté.
Quand l'étude et les gens se rencontrent, la nourriture est créée.
C'est une loi aussi certaine que les principes scientifiques.
Essayez.
Nous nous réunissons pour étudier, et nous étudions ensemble, mais nous ne manquons jamais de rien.
La politique, l'industrie et l'économie ne consistent-elles pas toutes à mettre les gens en relation ? C'est ce qui leur permet de gagner leur vie.
Mais d'une certaine manière, ces choses sont très temporaires.
Quand j'avais une entreprise, et quand j'étais membre de l'Assemblée nationale, des choses comme ça.
Cependant, comme la lecture et l'écriture sont des activités universelles que l'humanité devra pratiquer pour toujours, elles constituent, d'une certaine manière, une base très stable pour gagner sa vie.
Ma vie en est la preuve.
Et avec ces bonnes bases, il serait bon que les gens puissent cheminer ensemble, c'est ainsi qu'un réseau s'est formé et c'est comme ça que nous en sommes arrivés là.
Les personnes qui ont rejoint ce réseau ont quitté leur emploi, sont venues écrire, donner des conférences et ont pu bien gagner leur vie.
Cependant, il ne faut pas confondre bien manger et bien vivre avec la réussite sociale, etc.
Cela signifie que c'est une façon de gagner sa vie qui soit véritablement utile pour soi-même et bénéfique pour les autres.
Il ne s'agit pas de gagner de l'argent en trompant les autres, ni d'être accro à l'argent lui-même et de gagner plus d'argent que nécessaire.
Puis survient l'« aliénation ».
Cependant, la lecture et l'écriture sont bénéfiques pour moi et pour les autres, elles sont donc honorables.
La nourriture et l'argent que je gagne ainsi me permettent de rester en bonne santé, et s'il en reste, je réfléchis à la façon de le partager.
Existe-t-il d'autres emplois similaires ?
3.
On dit souvent que pour bien écrire, il faut beaucoup lire.
Il existe donc de nombreux ouvrages qui traitent de l'importance de lire et d'écrire ensemble.
Cependant, l'enseignant va plus loin et déclare : « L'écriture est un prolongement de la lecture, un renversement et un bond en avant », et insiste : « Si vous lisez, vous devez écrire. »
Veuillez m'expliquer pourquoi l'écriture représente un progrès considérable dans la lecture et pourquoi la lecture devrait mener à l'écriture.
C'est un point très important.
Autrefois, lire un livre représentait un immense progrès car les livres n'étaient pas accessibles.
Mais aujourd'hui, tout le monde a accès aux livres.
Il y a des bibliothèques partout, et elles regorgent de livres.
De plus, le niveau d'éducation a considérablement augmenté.
En fait, je lis suffisamment.
Mais le fait que tant de gens aient lu autant signifie qu'ils devraient tous être capables d'écrire quelque chose, or ce n'est pas le cas.
Étonnamment.
Je me suis vraiment posé la question.
Si vous n'écrivez pas, votre lecture s'appauvrira.
Parce qu'on ne peut pas aller au-delà d'un certain niveau.
La lecture est votre passe-temps ? Alors, les passe-temps doivent être agréables.
Je ne lirai alors que des livres qui me rendent heureuse et me mettent à l'aise.
Il n'est pas facile de produire quelque chose en se contentant de lire de tels livres.
La sensibilisation ne peut pas s'étendre indéfiniment.
Parce que c'est amusant, cela stimule mes émotions.
« Je dois juste lire. » Dès lors, la lecture ne dépassera pas le cadre établi par les auteurs et les chercheurs, et il ne sera même pas question de s'en affranchir.
Je lis et j'écoute assidûment des livres et des conférences écrits par d'autres personnes.
Il s'agit en fait d'une version modifiée.
Mais admettons que nous en tirions une leçon.
C'est également très important.
Mais les connaissances acquises de cette manière sont extrêmement rares.
Quand j'essaie d'appliquer cela à ma vie, que dire ? Cela devient si ténu que cela ne représente même pas une poignée de mots.
En dehors du cadre de ces lectures et conférences, il existe une profusion de produits et services sophistiqués de toutes sortes, créés par le capital.
Ils possèdent des pouvoirs extrêmement puissants.
Mais supposons que vous écoutiez les conférences, que vous lisiez le livre, et que votre conscience s'élargisse et que votre pensée s'enrichisse.
Mais qu'en est-il de la vie ? Je continue à faire du shopping et à m'adonner à toutes sortes d'autres choses addictives.
Il n'est pas facile de trouver la force de changer son quotidien simplement en lisant et en écoutant des conférences.
Et aujourd'hui, les jeunes bénéficient de possibilités éducatives considérablement élargies, et pourtant ils continuent de crier : « Qui suis-je ? Où suis-je ? »
Pourquoi dit-on que les gens ne savent pas vivre ? Qu’est-ce que l’université, au juste ? L’éducation est censée donner les moyens de trouver sa voie dans la vie.
Mais ils ne peuvent pas s'émanciper de leurs parents, ils ne peuvent pas se rebeller contre la société ni proposer d'alternatives, et leur vie est tout simplement instable.
Mais pourquoi diable cela s'est-il produit ? Cela fait des décennies que nous accusons l'ordre capitaliste et le matérialisme d'être responsables de ce problème.
Les « fondements » n’ont pas changé.
Alors, en quoi consiste cette « fondation » ? Ce ne sont pas les « emplois ».
Je n'ai pas appris à « écrire » à l'université.
écrire.
C’est parce que vous n’êtes pas devenu le « sujet d’écriture ».
Écrire, c'est parler.
Si je dois prendre la parole en public, je dois être capable d'écrire.
La simple lecture et la consommation de livres présentent des limites évidentes.
Si je lis un livre et que c'est vraiment difficile, je le repose tout simplement.
Et j'ai un très mauvais pressentiment.
« Lire est nocif. » (Rires) Mais que se passerait-il si je devenais « écrivain » ? Je suis touché quand je lis un livre difficile.
Je me suis demandé : « Combien cette personne a-t-elle dû souffrir pour écrire un livre aussi difficile ? »
Lorsque je lis un livre comme « Le Verbe et la Chose » de Foucault, je ressens à la fois du respect et de l'hostilité à son égard.
Cependant, ce sentiment et cette conviction que « je lirai jusqu'au bout » surgissent.
Que se passe-t-il si vous réussissez ce processus ?
Vos compétences en lecture se développeront considérablement.
Par exemple, c'est comme faire de l'alpinisme.
Ils racontent qu'après avoir fait le tour de Namsan chaque jour, ils se rendaient à Dobongsan.
Le point d'accès au pic Jaunbong sur le mont Dobong est extrêmement difficile.
Ce n'est pas amusant.
C'est difficile.
Mais j'y crois.
Lorsque je franchirai ce cap, je gagnerai en puissance.
Et puis il y a la liberté.
Car la liberté découle de la capacité.
Il faut y aller pour le savoir.
Ainsi, lorsque j'écris, j'ai l'impression de vouloir suivre les voies de la pensée de Nietzsche, Spinoza, Foucault, du bouddhisme et du Livre des Mutations.
Que se passe-t-il si vous ne l'utilisez pas ? Vous finirez par vous plaindre sans cesse de sa difficulté.
Vous ne lirez alors que des livres faciles.
Tout en continuant à renforcer mes stéréotypes et mon bon sens.
Sinon, on se demanderait « quel est l'intérêt de faire ça ? »
L'écriture est donc confrontée à un certain nombre de problèmes.
Questions d'éducation, questions de jeunesse, etc.
Pourquoi l'éducation ne s'attache-t-elle pas à développer la capacité de créer du langage de manière autonome ? Si tel était le cas, l'écriture serait obligatoire tout au long des études supérieures.
Peu importe votre spécialisation, qu'il s'agisse de lettres, de sciences, de médecine ou d'ingénierie, vous vous entraînez à reconnaître le lien entre vos études et votre vie.
C'est là, en réalité, le cœur même de l'intelligence.
Si vous disposez de ces bases solides, vous pourrez faire des choix avec confiance et fierté quant au métier que vous souhaitez exercer lorsque vous entrerez dans la société avec vos connaissances spécialisées.
Comme il n'est pas dressé, il finit par errer.
C'est la même chose même à un âge mûr.
La vie est tellement dénuée de sens, et je ne sais plus comment vivre.
Beaucoup de personnes d'âge mûr viennent à « Gamidang », où je travaille.
Ce sont des personnes qui réussissent très bien socialement.
Mais je ne sais pas comment vivre ma vie, et je ne sais pas comment l'organiser.
Même si réussir en affaires n'est pas chose courante.
Même si je dois diriger et guider des jeunes, mes préoccupations sont les mêmes que les leurs.
Que dois-je faire ? Je dois lire un livre.
Lorsqu'on lit un livre, il ne faut pas simplement le lire, mais le lire comme un « être qui écrit ».
Vous entrez en contact avec les plus grands esprits de l'humanité.
Si je n'étais pas écrivain, jusqu'où aurais-je lu ?
Je ne pense pas que cela aurait été plus loin que ce que je faisais en études supérieures.
Mais comme je devais écrire, comme je devais produire, comme je devais constamment l'appliquer à ma vie, j'ai fini par lire des livres comme Donguibogam.
Et maintenant, je lis le Livre des Mutations et les écritures bouddhistes.
Quand je vois des livres comme ça, je n'arrive pas à croire que de tels ouvrages aient été publiés il y a 2 600 ans.
Ce que je veux dire, c'est que l'intelligence humaine a déjà atteint ce stade il y a des milliers d'années.
Mais pourquoi devons-nous ressasser ces émotions superficielles, et à certains égards profondément adolescentes, alors que l'océan est déjà là, au large ?
Au final, il faut devenir écrivain et se connecter à son art.
Puis il se passe quelque chose comme un voyage en Suisse, où Nietzsche a écrit Ainsi parlait Zarathoustra.
Même si l'on prend 『Yeolha Diary』 comme exemple, c'est la même chose.
Ma vie a été bouleversée par « Yeolha Diary », et je l'ai lu parce que je devais écrire sur Yeonam.
À cette époque, il n'existait pas de traductions populaires comme aujourd'hui, et comme il s'agissait de traductions réalisées par des experts, elles n'étaient pas écrites en coréen tel que nous le utilisons aujourd'hui.
Même si c'était ce genre de livre, je me suis laissé happer par l'histoire.
En le lisant, je me suis rendu compte qu'il était très profond et intéressant.
Il en va de même pour 『Im Kkeok-jeong』.
Si je n'en avais pas été l'auteur, je pense que je l'aurais lu trois fois.
Je l'ai lu parce que je devais l'écrire, et cela m'a donné envie de m'y plonger.
Il s'agit du passage de « l'écriture » à « la lecture ».
Si vous n'écrivez pas, vous n'améliorerez jamais votre lecture.
4.
Dans la deuxième partie, la partie pratique, nous avons pu avoir un aperçu de la manière dont les activités liées à l'écriture sont menées au Gami Dang où travaille l'enseignant.
Pourriez-vous expliquer plus en détail comment les activités liées à l'écriture se sont déroulées et se déroulent actuellement au sein de la communauté ?
Il y a environ huit ans, l'une des devises mises en avant par Gamidang était « pratiquer l'écriture ».
La communauté a donc débuté avec l'objectif de « formation à l'écriture ».
Si je devais présenter les matières enseignées dans le cadre du programme « Renseignement public » (parmi les programmes proposés par Gamidang), il y en aurait trois : l’épidémiologie, qui traite du « corps et de l’univers » ; une matière qui consiste à réciter divers textes ; et l’écriture.
Un jour par semaine, j'étudie ces trois matières.
Le programme « Renseignements publics », qui couvre ces trois sujets, se déroule sur quatre semestres : printemps, été, automne et hiver.
Mais un jour, j'ai entendu une rumeur selon laquelle le programme « Popular Intelligence » était incroyablement difficile.
Je ne le fais qu'une fois par semaine, et je me demandais pourquoi.
En y regardant de plus près, je me suis rendu compte que ce n'était pas le cours qui était difficile, mais plutôt l'écriture.
Vous n'êtes pas obligé de faire une présentation à chaque fois, mais vous devez suivre un cours de 8 semaines et présenter un essai une fois.
Est-ce vraiment si difficile d'en utiliser une par saison ? Quand je l'utilise, j'ai presque l'impression d'être sur un champ de bataille.
Quand j'y réfléchis, ce n'est pas que l'écriture soit difficile, mais plutôt que je n'ai jamais utilisé le rythme de mon corps de cette façon.
Quand on apprend un nouvel exercice, tout est difficile au début.
Parce que vous devez utiliser des muscles que vous n'avez jamais utilisés auparavant.
Mais une fois les bases acquises, cela devient naturel.
C'est la même chose.
Même si je criais et que je me débattais tellement, j'ai continué.
C'est un peu plus diversifié et un peu plus difficile maintenant.
Par exemple, il m'est arrivé de passer toute la nuit à faire des présentations, et le lendemain matin, les visages des gens étaient rayonnants.
Il n'y a ni remise de prix ni soirées mondaines après l'événement.
Il n'y a pas de compensation.
Mais tout le monde est si fier.
D’où me vient cette satisfaction ? Essentiellement, j’ai dressé la carte de ma vie avec mes propres mots.
Le sentiment d'accomplissement que cela procure est incomparable.
Le problème, c'est que le programme « Popular Intelligence » est dispensé différents jours de la semaine et dure un an, ce qui fait que certaines personnes ne peuvent pas accéder à ces programmes à long terme.
Si vous manquez une participation, vous devrez attendre un an de plus pour pouvoir y participer.
J'ai donc ouvert plusieurs ateliers d'écriture de courte durée.
Mais là-bas, nous avions aussi un programme où nous rédigions des critiques, des essais, des récits de voyage, etc.
C'est là que je l'ai réappris.
J'ai une forte envie d'écrire.
J'ai une fois de plus constaté que les gens préfèrent produire les choses eux-mêmes plutôt que d'écouter les autres.
C'est la nature.
Il est plus important de faire un pas que de regarder quelqu'un d'autre en faire mille.
C'est le commandement de l'existence.
Lorsque vous écrivez, vous pouvez parler aux gens.
Si j'ai pu gagner ma vie en écrivant, c'est en partie grâce à la communauté, et en partie parce que le champ des sciences humaines en dehors des universités s'est considérablement ouvert depuis 2008 environ.
L'impact environnemental est également important.
L’érosion du capital est devenue massive et les emplois stables disparaissent.
La situation de sans-emploi et sans domicile fixe s'est étendue.
Est-ce forcément une mauvaise chose ? Paradoxalement, cela a en réalité augmenté le temps libre des gens.
Des bibliothèques ont poussé comme des champignons.
Même en 2003, lorsque j'ai publié « Yeolha Diary : A Pleasant Space-Time of Laughter and Paradox » et que je donnais des conférences, toutes ces bibliothèques étaient en construction.
Toutes ces bibliothèques ont été construites.
Mais ces bibliothèques sont situées dans des endroits vraiment exceptionnels.
Des bibliothèques numériques sont construites dans les zones rurales, et dans les villes, elles sont aménagées dans des espaces boisés ou des parcs.
Ce type d'espace s'est ouvert.
Cela signifie qu'un espace dédié à « l'apprentissage tout au long de la vie » est ouvert gratuitement.
Il n'y a pas que la bibliothèque.
De nombreux programmes permettent d'étudier les sciences humaines dans les bureaux de district et les administrations locales.
Après avoir donné des conférences pendant plus de 20 ans, je peux l'affirmer.
Les gens se rassemblent donc dans cet espace ouvert.
Alors, que devrait-il y avoir ? Il devrait y avoir un programme d'apprentissage.
Et il doit y avoir un instructeur.
À partir de 2008, j'ai commencé à être de plus en plus occupé.
Ce n'est pas tout.
Je reçois également de nombreuses demandes de conférences de la part d'entreprises privées.
Nous recevons également des demandes provenant d'organismes tels que la formation des enseignants et la formation des fonctionnaires.
Qui devrait être responsable de toutes ces conférences ? Ceux qui les organisent disent souvent : « Nous avons déjà contacté tous ceux dont nous avons besoin, alors nous ne savons plus qui appeler. »
À l'avenir, nous aurons besoin d'un grand nombre d'instructeurs dans ce domaine.
Voilà donc ce que nous étudions à Gamidang.
« Écrivez, puis donnez des conférences. »
Ainsi, lorsque vous écrivez et atteignez un certain niveau, vous avez la possibilité de donner des conférences.
Cela vous donne l'opportunité d'une sorte d'autoformation.
J’espère donc que chacun se constituera son propre réseau dans le domaine où il souhaite être actif, que ce soit au niveau de sa région ou de sa génération.
Telle est la vision de Gamidang.
5.
La deuxième partie, intitulée « Pratique », fournit des conseils spécifiques sur quatre genres d'écriture (chroniques, critiques, essais et récits de voyage).
Si chacun des quatre styles d'écriture présente des caractéristiques clés, pourriez-vous les détailler ?
Et s'il existe un principe universel d'écriture qui traverse tous les genres, quel serait-il ?
L'« édition pratique » est basée sur un enregistrement de ma conférence à Gamidang.
Les cours étaient organisés en modules de 8 ou 10 semaines.
Les cours se déroulaient en groupes, chaque groupe étant supervisé par un tuteur.
Si nous continuons comme ça, il n'y aura pratiquement plus d'abandons scolaires.
C'est le même principe que pour l'ascension d'une montagne à plusieurs : s'encourager mutuellement et grimper ensemble jusqu'au sommet.
C'est pourquoi Gamidang considère les activités de groupe comme très importantes.
Écrire une chronique, c'est avant tout saisir l'essence de ses pensées, associées à des problématiques sociales, sur une seule page.
Cela ne peut se faire sans formation.
Il ne devrait pas être écrit comme un simple commentaire sur la société.
Nous devons réfléchir à la manière dont les phénomènes sociaux nous traversent, à la façon dont ils s'intègrent à notre vie quotidienne et, par conséquent, à la manière dont ils nous dominent ou nous guident.
Autrement dit, il doit y avoir une perception du problème.
C'est bien là le problème.
Les critiques, les comptes rendus de livres… combien y en a-t-il dans le monde ? Mais si vous vous contentez de les rédiger comme de simples commentaires sentimentaux, vous vous éloignez considérablement du livre.
Lorsqu'on rédige une critique, il est important de se concentrer sur le choix du livre, puis sur sa lecture.
Vous devriez le lire au moins trois fois.
On croit généralement à tort que l'on connaît un livre dès la première lecture.
Quel que soit le niveau de facilité d'un livre, il faut le lire au moins trois fois.
Vous devez absolument le lire au moins trois fois et rédiger une critique de deux pages.
Alors, comment je fais ça ? D'abord, il me faut une histoire.
Si vous lisez un livre et que vous racontez une histoire à quelqu'un, vous devez créer une intrigue.
Ceci est un entraînement.
Quand je ne sais pas quoi dire, je lis un livre et je dors.
En fait, cela crée aussi une véritable alchimie.
Vous n'allez peut-être pas me croire, mais c'est vrai. (Rires) De toute façon, on ne peut pas le faire à moitié.
Avant tout, il s’agit d’une pratique visant à construire des « relations ».
Même dans vos relations avec les autres, si vous faites les choses négligemment, vous vous retrouverez plus tard avec une montagne de situations embarrassantes.
Il en va de même pour les livres.
Ainsi, rédiger des critiques permet de s'entraîner à interagir avec les livres et avec les autres.
Ensuite, l'essai porte sur la philosophie.
L'essai lui-même est une philosophie.
Existe-t-il quelqu'un qui ne pratique pas la philosophie ? Comment peut-on vivre sans philosophie ?
Parmi les énergies spirituelles, l'esprit est le domaine de la philosophie.
Il s'agit de définir une direction pour sa vie, de décider : « Voilà comment je veux vivre. »
C'est un indispensable.
Vous devez devenir le philosophe de votre propre vie.
L'ontologie, la perception du monde, et même l'orientation de l'éthique.
Un essai, c'est le processus de sa rédaction.
Carnet de voyage : De nos jours, beaucoup de gens voyagent.
Au retour d'un voyage, toutes sortes de significations devraient surgir.
Ces derniers temps, les photos affluent.
Et les dossiers ne cessent de s'agrandir.
Et puis, très vite, la solitude vous envahit.
Il faudrait plutôt créer le récit en même temps que les photos.
Le cours d'écriture de voyage consistait donc à apprendre à créer une histoire en étudiant le meilleur récit de voyage au monde, 『Yeolha Diary』.
Et lorsque vous partez en voyage ? Vous ne devriez pas avoir peur des « incidents ».
Où est le sens ? Il est là, dans l'« événement ».
Chacun a rédigé son propre récit de voyage, et le texte de base était le « Journal de Yeolha ». Il était rempli d'événements et d'histoires, et je me suis donc inspirée de celui-ci pour écrire le mien.
Même au sein de ces genres d'écriture totalement différents, le principe reste le même.
« Maintenir l'ordre et faire la différence. » Tel est le principe fondamental qui sous-tend toute écriture.
Le mot « chaseo » combine les deux mots « time difference » et « space order ».
C'est le flux du temps et de l'espace.
Tout se déroule par étapes, comme le printemps, l'été, l'automne et l'hiver.
C'est la même chose avec l'amour.
Elle arrive comme une brise printanière et repart comme une brise d'automne.
Et puis vient le long, très long hiver.
Il est temps de revenir aux graines.
Il en va de même pour les affaires et l'écriture.
Toutes ces procédures doivent être respectées afin de ne laisser aucun surplus à la personne.
Si vous arrêtez de l'utiliser, vous vous sentez mal à l'aise et vous avez mal au dos.
Le pouvoir de l'écriture est de donner « un sens de l'orientation ».
Il y a un début, un développement, un tournant et une conclusion.
Le printemps est qi, ascension, l'été est victoire, déploiement, l'automne est jeon, transition, renversement, fin… .
Alors que le rideau tombe sur le grand final, cela doit mener à un autre chemin.
Cela n'en finira jamais.
Parce que le temps et l'espace ne s'arrêtent jamais.
Si je commence à écrire en gardant cela à l'esprit, non seulement mon écriture s'améliorera, mais je pourrai également appliquer ce principe à ma vie.
Les gens n'ont pas beaucoup de place pour les choses qui ont une introduction, un développement, un tournant et une conclusion clairs.
Voilà la clé.
Qu'il s'agisse d'une chronique, d'une critique ou d'un récit de voyage, il doit y avoir une séquence.
Vous pouvez utiliser cette méthode librement, en présentant d'abord la conclusion au début, puis en la dévoilant point par point au milieu, mais c'est quelque chose que vous ne pouvez utiliser qu'après avoir appris les bases.
Car la vie peut aussi commencer en hiver.
Ou peut-être que la vie commence au milieu d'une flamme ardente en plein été.
Mais nous devons répéter ces étapes.
À la fin.
C'est un point essentiel.
C'est donc une chose que tout le monde doit apprendre.
Il doit donc y avoir des différences individuelles.
Il faut prendre le contrôle de la voiture, et ensuite il faut créer un changement.
Cela signifie que votre propre sensibilité, vos émotions et votre éthique doivent être incluses dans la phrase.
Pourquoi trouvons-nous les manuels scolaires et les cours magistraux des directeurs d'école ennuyeux ? Parce qu'il n'y a aucune différence.
Quand j'entends de tels mots ou écrits, je m'ennuie immédiatement.
Mais même si nous vivons le printemps chaque année, il n'est jamais pareil.
C'est pourquoi nous ne disons pas que nous nous ennuyons quand le printemps arrive.
Ah, le printemps est de retour, dis-je en l'accueillant.
Quand les feuilles tombent en automne, j'ai l'impression de vivre cela pour la première fois.
Parce qu'il n'y a pas deux feuilles mortes identiques.
Ni les herbes sauvages qui fleurissent au printemps ni les feuilles qui tombent en automne ne sont jamais identiques à un instant donné.
Ce qui compte, c'est la nouveauté que cela apporte.
Il en va de même pour notre langue.
On ne peut jamais écrire deux fois la même phrase dans un même texte.
À moins de le copier, je ne peux pas réutiliser les mêmes phrases que j'ai écrites.
C'est possible uniquement à ce moment-là.
Mais comment cela peut-il être pareil pour les autres ?
À moins de citer des proverbes, d'utiliser des platitudes, des clichés ou autres expressions courantes, on ne peut pas formuler la même phrase.
Même si nos âmes communiquent, nous ne pouvons pas écrire les mêmes phrases.
Pour créer cette différence, cette différence, votre propre individualité doit être vivante.
Mais nous sommes en train d'effacer notre propre individualité.
Surtout parce que nous sommes motivés par le désir d'un produit énorme, nous finissons par dire la même chose et raconter la même histoire, ce qui devient lassant et nous finissons par arrêter de parler.
Regarder un film et en parler de manière intéressante, c'est plus amusant.
Que de regarder un film.
Pour que cela perdure, je dois donc éviter de me laisser emporter par ces produits ou ces tendances.
La caractéristique d'un produit ou d'une tendance est qu'elle lui confère un manque d'individualité.
De cette façon, la foule sera emportée et commencera à acheter des choses.
Parce que l'individualité est essentielle.
Si vous ne vous laissez pas emporter, votre individualité perdurera.
Mais c'est quelque chose que personne d'autre ne peut savoir et qu'un professeur ne peut pas vous apprendre.
C'est votre personnalité, il est impossible de faire cela, donc c'est vraiment et uniquement le vôtre.
En ce sens, l'essence même de l'écriture est de « donner de l'ordre et de créer de la différence », quel que soit le type d'écriture.
Donner un titre, c'est en quelque sorte faire preuve de bon sens et d'émotions universelles, et se connecter à ces émotions ouvre la voie à la communication avec les autres.
Cependant, pour faire la différence, il faut que je mette en avant mon caractère unique et mon impact.
Alors, les gens ressentiront la joie de découvrir une nouvelle langue, une nouvelle voie, quelque chose comme ça.
C'est simple, non ? Il suffit d'attribuer un nombre et de calculer la différence. ^^
1.
Il existe de nombreux livres sur l'écriture, mais le vôtre aborde « l'ontologie de l'écriture », une notion que l'on ne trouve pas dans d'autres ouvrages sur le sujet.
Vous affirmez que « l’écriture » est essentielle à la survie et à l’existence. Pourriez-vous expliquer brièvement comment l’écriture, longtemps considérée comme un privilège réservé à quelques-uns, peut devenir une force qui soutient l’existence en général ?
Je ne sais pas si je peux le dire brièvement, mais^^, il est facile de considérer l'écriture comme un passe-temps parmi d'autres, comme les voyages ou le sport, ou comme un passe-temps plutôt spécialisé.
Je pensais comme ça aussi.
Mais comme je suis au chômage depuis une vingtaine d'années, que j'écris un ou deux livres par an et que j'expérimente diverses activités communautaires et la vie en général, j'ai découvert de nouvelles choses sur l'écriture elle-même.
En conclusion, « l'écriture » n'est en aucun cas un simple passe-temps parmi d'autres.
Permettez-moi de résumer brièvement quelques points clés.
Nous vivons aujourd'hui à l'ère de « l'intelligence populaire ».
L’« ère de l’intelligence populaire » est une période où les masses deviennent des élites (au sens traditionnel du terme).
Qu'est-ce qu'une « élite » ? C'est « une personne qui sait écrire ».
Si vous êtes capable d'écrire et de donner aux gens une prise de conscience et une orientation à leur réflexion, alors vous faites partie de l'« élite ».
Non, il faut recevoir les écrits produits par (les élites) et vivre selon leurs principes pour devenir partie intégrante du « public ».
Vu sous cet angle, « l’écriture » est liée à une certaine « capacité essentielle », contrairement à d’autres activités.
Nous vivons dans un environnement où chacun a la possibilité d'écrire.
Autrement dit, la distinction entre « les masses » et « l'élite » perd le sens qu'elle avait autrefois.
Les réseaux numériques, Internet et les smartphones rendent possible une lecture sans fin.
Il vous suffit de bien éditer les éléments et de dévoiler « mes pensées ».
Mais je me suis demandé si le fait de considérer l'écriture comme un simple passe-temps ou comme une activité particulièrement spécialisée empêchait les gens d'aller aussi loin (en définissant la direction de leur perception et de leur pensée).
Il existe de nombreux livres sur l'écriture sur le marché.
Je pense que c'est parce que cela est devenu une condition qui permet à n'importe qui d'écrire.
Cependant, la plupart des livres semblent parler de « technique », mais d'après mon expérience de diverses activités liées à l'écriture au sein de la communauté, j'ai constaté que la « technique » n'est en réalité pas si importante.
C'est la même chose si vous apprenez pendant 1 à 2 ans.
Techniquement, c'est possible de l'apprendre.
Pourtant, quand je réfléchis aux raisons qui poussent certaines personnes à publier un livre, tandis que d'autres abandonnent tout simplement, je pense que c'est parce que (dans les cas où les gens abandonnent) ils ne réalisent pas que « l'écriture » est profondément liée à nos vies, et ils la considèrent simplement comme un processus à traverser.
On pense généralement que si l'on maîtrise bien les « techniques », on saura bien écrire, mais c'est faux.
Ce qui compte, c'est à quel point j'ai envie d'« écrire » et à quel point je l'intègre à ma vie.
Comme indiqué dans le livre, « l’écriture est la source de l’existence ».
Si vous considérez l'écriture comme le fondement de votre existence, vous ne vous arrêterez pas et vous ne vous découragerez pas.
Cela me donne la motivation de continuer à le faire (écrire).
Quand j'écris, un certain sentiment d'accomplissement m'envahit, mais c'est une sensation très subtile.
Personne ne peut le remarquer à part moi.
C'est quelque chose que vous seul pouvez savoir.
Parce que ce n'est pas une technique.
Mais pour moi, écrire me procure un tel sentiment d'accomplissement.
Pourquoi ? Parce que j'ai lié l'écriture directement à mon être même.
Prenant conscience de cela, j'ai particulièrement insisté sur ce point dans le livre.
Cette vision de l'écriture est en accord avec ma vision de toute ma vie.
Même dans les carrières les plus prestigieuses ou les plus réussies, il existe une chose appelée « retraite ».
Ainsi, les personnes occupant ce genre de postes essaient également de lire des livres, d'écrire, etc., une fois à la retraite.
Car aussi brillante et réussie que soit une chose que vous ayez accomplie, si vous ne la notez pas, elle disparaîtra tout simplement.
Voici un autre exemple :
On dit que nous sommes entrés dans l'ère de la 4ème révolution industrielle.
Cela signifie que le « travail » disparaît progressivement.
Alors, que diable allons-nous faire de ce temps que nous avions pour travailler et qui est maintenant disponible ?
En fin de compte, les humains doivent redessiner la carte de la perception.
Les gens ont besoin de s'analyser et de réfléchir sur eux-mêmes.
Et nous devons aussi nouer de nouvelles relations avec les autres.
Alors, de quoi avons-nous besoin ? De mots et d'écriture.
Je crois que cela peut devenir la vision de chacun, car je crois que la parole et l'écriture sont les moyens les plus universels par lesquels nous pouvons réfléchir sur nous-mêmes et entrer en contact avec les autres.
Devrions-nous laisser cette tâche importante aux élites et faire comme elles ? Ce n'est pas nécessaire.
Chacun doit trouver le moyen de devenir maître de sa propre vie, et ces éléments convergent pour créer un univers nouveau et sans limites. C'est peut-être le nouveau modèle de vie engendré par la révolution numérique. Dans ce contexte, la capacité de créer, de coordonner et de communiquer par les mots et l'écrit devient primordiale.
À cet égard, je pense qu’il est temps de réexaminer « l’ontologie de l’écriture ».
2.
En lien avec la question précédente, veuillez m'expliquer comment l'écriture peut être un moyen de « prendre soin de sa santé, de rechercher l'illumination et de gagner sa vie ».
La clé d'une bonne santé réside dans la communication harmonieuse entre l'énergie de mon corps, mon esprit et mon énergie vitale, et l'énergie de la nature extérieure à mon corps.
L'énergie varie d'une personne à l'autre, d'une région à l'autre et d'une saison à l'autre.
Face à une telle instabilité, que faire ? Pour instaurer un climat de communication fluide, il nous faut nous concentrer.
Le problème est de savoir comment maintenir sa « concentration », et il ne faut pas confondre « concentration » et « obsession ».
L’« obsession » est le désir du corps, qui concentre son énergie sur une chose précise.
Que se passe-t-il alors ? Toute communication avec les autres est interrompue.
Alors votre corps sera détruit.
La concentration est la capacité à rassembler l'énergie de tout son corps.
Lorsque cette capacité décline, le corps et l'esprit d'une personne sont toujours dispersés.
On essaie toujours de se distraire. (Rires) Si on essaie de faire quelque chose en se concentrant uniquement sur une seule chose, c'est en fait difficile de tenir ne serait-ce qu'une minute.
J'ai ce sentiment à chaque instant.
Je comprends donc parfaitement ce que signifie l'expression « se ressaisir ».
Si vous ratez ça, vous aurez l'impression de flotter toute la journée.
Il faut donc se « concentrer », et pour ce faire, l'énergie doit descendre jusqu'au bas du corps et s'y accrocher fermement.
Mais si elle s'élève et flotte dans les airs ? Alors c'est de la « dépendance ».
En épidémiologie, l'état de descente et de lutte pour se maintenir est appelé « su seung hwa gang ».
Des activités telles que la méditation, la prière et la prosternation sont destinées à créer cet état.
De telles activités devraient être intégrées à notre vie quotidienne.
Mais quelles activités peuvent faire les gens ordinaires, et non les « praticiens » ? Lire et écrire.
Ce travail n'est absolument pas addictif.
Êtes-vous accro à la lecture ? Personne ne l'est.
On peut devenir accro à un certain genre musical.
Cependant, si vous offrez à une telle personne les écritures bouddhistes ou le Livre des Mutations, elle ne deviendra jamais dépendante.
Peut-on devenir accro à l'Éthique de Spinoza ? C'est impossible.
Êtes-vous accro à l'écriture ? Cela peut arriver si vous ne savez pas ce que vous écrivez.
Nous ne devons pas devenir accros à la réflexion sur nos vies et le monde par l'écriture.
Quand on écrit comme ça, tout le corps se charge d'énergie et se concentre.
Il n'y a rien de mieux pour la santé.
Je pense que le meilleur moyen de se ressourcer physiquement et mentalement est de lire d'abord, puis d'écrire.
Ensuite, la « composition » consiste à envisager sa vie sur le long terme.
Il s'agit de se pencher sur sa propre vie et sa propre mort, et son essence même réside dans la vie et la mort, et finalement dans la « mort ».
« Comment interpréter la mort ? » Voilà la question essentielle.
La mort est « absolue ».
La question est de savoir comment vous percevez cela de votre vivant.
Si vous vous contentez de vivre, vous ne le verrez pas.
C'est pourquoi il faut étudier en lisant des livres, en observant ce que pensent les autres, en l'appliquant à sa propre vie, etc.
Si nous faisons cela, nous finirons par atteindre le point que Karen Armstrong appelait, il y a 2600 ans, « l'âge axial ».
C'était l'époque à laquelle apparurent Socrate, Confucius, Laozi et Bouddha.
Leur sujet est également la « mort ».
Comment devons-nous interpréter la « mort » ?
Même si je meurs, la vie continue.
Qu’on l’appelle « histoire », « cycle cosmique » ou « immortalité de l’âme », il faut en donner une interprétation.
Il n'y a pas de bonne réponse.
Puisqu'il n'y a pas de bonne réponse, nous continuons à chercher.
Voilà la «structure».
Il existe une « réponse », et partir à sa recherche n'est pas une « quête ».
L'acte de s'accrocher à une question fondamentale et de continuer à avancer vers l'horizon, c'est la « composition ».
C’est en empruntant ce chemin que l’humanité est sauvée.
Prendre conscience que la vie et la mort sont fondamentalement liées, s'exercer à mourir en s'endormant paisiblement, et finalement être capable d'accepter sa propre mort avec sérénité, et ainsi affirmer sa vie – voilà la voie du salut.
Pour ce qui est de gagner ma vie, je ne suis pas devenu professeur malgré l'obtention de mon doctorat.
Cela fait environ 20 ans que je vis comme une personne d'âge moyen au chômage.
Vous avez bien mangé et bien vécu, n'est-ce pas ? Alors, comment avez-vous fait ? Vous avez lu des livres, vous avez écrit.
Comme j'écris, je peux lire des livres très variés.
La lecture et l'écriture ont permis à de nombreuses personnes de se rassembler au sein de la communauté.
Quand l'étude et les gens se rencontrent, la nourriture est créée.
C'est une loi aussi certaine que les principes scientifiques.
Essayez.
Nous nous réunissons pour étudier, et nous étudions ensemble, mais nous ne manquons jamais de rien.
La politique, l'industrie et l'économie ne consistent-elles pas toutes à mettre les gens en relation ? C'est ce qui leur permet de gagner leur vie.
Mais d'une certaine manière, ces choses sont très temporaires.
Quand j'avais une entreprise, et quand j'étais membre de l'Assemblée nationale, des choses comme ça.
Cependant, comme la lecture et l'écriture sont des activités universelles que l'humanité devra pratiquer pour toujours, elles constituent, d'une certaine manière, une base très stable pour gagner sa vie.
Ma vie en est la preuve.
Et avec ces bonnes bases, il serait bon que les gens puissent cheminer ensemble, c'est ainsi qu'un réseau s'est formé et c'est comme ça que nous en sommes arrivés là.
Les personnes qui ont rejoint ce réseau ont quitté leur emploi, sont venues écrire, donner des conférences et ont pu bien gagner leur vie.
Cependant, il ne faut pas confondre bien manger et bien vivre avec la réussite sociale, etc.
Cela signifie que c'est une façon de gagner sa vie qui soit véritablement utile pour soi-même et bénéfique pour les autres.
Il ne s'agit pas de gagner de l'argent en trompant les autres, ni d'être accro à l'argent lui-même et de gagner plus d'argent que nécessaire.
Puis survient l'« aliénation ».
Cependant, la lecture et l'écriture sont bénéfiques pour moi et pour les autres, elles sont donc honorables.
La nourriture et l'argent que je gagne ainsi me permettent de rester en bonne santé, et s'il en reste, je réfléchis à la façon de le partager.
Existe-t-il d'autres emplois similaires ?
3.
On dit souvent que pour bien écrire, il faut beaucoup lire.
Il existe donc de nombreux ouvrages qui traitent de l'importance de lire et d'écrire ensemble.
Cependant, l'enseignant va plus loin et déclare : « L'écriture est un prolongement de la lecture, un renversement et un bond en avant », et insiste : « Si vous lisez, vous devez écrire. »
Veuillez m'expliquer pourquoi l'écriture représente un progrès considérable dans la lecture et pourquoi la lecture devrait mener à l'écriture.
C'est un point très important.
Autrefois, lire un livre représentait un immense progrès car les livres n'étaient pas accessibles.
Mais aujourd'hui, tout le monde a accès aux livres.
Il y a des bibliothèques partout, et elles regorgent de livres.
De plus, le niveau d'éducation a considérablement augmenté.
En fait, je lis suffisamment.
Mais le fait que tant de gens aient lu autant signifie qu'ils devraient tous être capables d'écrire quelque chose, or ce n'est pas le cas.
Étonnamment.
Je me suis vraiment posé la question.
Si vous n'écrivez pas, votre lecture s'appauvrira.
Parce qu'on ne peut pas aller au-delà d'un certain niveau.
La lecture est votre passe-temps ? Alors, les passe-temps doivent être agréables.
Je ne lirai alors que des livres qui me rendent heureuse et me mettent à l'aise.
Il n'est pas facile de produire quelque chose en se contentant de lire de tels livres.
La sensibilisation ne peut pas s'étendre indéfiniment.
Parce que c'est amusant, cela stimule mes émotions.
« Je dois juste lire. » Dès lors, la lecture ne dépassera pas le cadre établi par les auteurs et les chercheurs, et il ne sera même pas question de s'en affranchir.
Je lis et j'écoute assidûment des livres et des conférences écrits par d'autres personnes.
Il s'agit en fait d'une version modifiée.
Mais admettons que nous en tirions une leçon.
C'est également très important.
Mais les connaissances acquises de cette manière sont extrêmement rares.
Quand j'essaie d'appliquer cela à ma vie, que dire ? Cela devient si ténu que cela ne représente même pas une poignée de mots.
En dehors du cadre de ces lectures et conférences, il existe une profusion de produits et services sophistiqués de toutes sortes, créés par le capital.
Ils possèdent des pouvoirs extrêmement puissants.
Mais supposons que vous écoutiez les conférences, que vous lisiez le livre, et que votre conscience s'élargisse et que votre pensée s'enrichisse.
Mais qu'en est-il de la vie ? Je continue à faire du shopping et à m'adonner à toutes sortes d'autres choses addictives.
Il n'est pas facile de trouver la force de changer son quotidien simplement en lisant et en écoutant des conférences.
Et aujourd'hui, les jeunes bénéficient de possibilités éducatives considérablement élargies, et pourtant ils continuent de crier : « Qui suis-je ? Où suis-je ? »
Pourquoi dit-on que les gens ne savent pas vivre ? Qu’est-ce que l’université, au juste ? L’éducation est censée donner les moyens de trouver sa voie dans la vie.
Mais ils ne peuvent pas s'émanciper de leurs parents, ils ne peuvent pas se rebeller contre la société ni proposer d'alternatives, et leur vie est tout simplement instable.
Mais pourquoi diable cela s'est-il produit ? Cela fait des décennies que nous accusons l'ordre capitaliste et le matérialisme d'être responsables de ce problème.
Les « fondements » n’ont pas changé.
Alors, en quoi consiste cette « fondation » ? Ce ne sont pas les « emplois ».
Je n'ai pas appris à « écrire » à l'université.
écrire.
C’est parce que vous n’êtes pas devenu le « sujet d’écriture ».
Écrire, c'est parler.
Si je dois prendre la parole en public, je dois être capable d'écrire.
La simple lecture et la consommation de livres présentent des limites évidentes.
Si je lis un livre et que c'est vraiment difficile, je le repose tout simplement.
Et j'ai un très mauvais pressentiment.
« Lire est nocif. » (Rires) Mais que se passerait-il si je devenais « écrivain » ? Je suis touché quand je lis un livre difficile.
Je me suis demandé : « Combien cette personne a-t-elle dû souffrir pour écrire un livre aussi difficile ? »
Lorsque je lis un livre comme « Le Verbe et la Chose » de Foucault, je ressens à la fois du respect et de l'hostilité à son égard.
Cependant, ce sentiment et cette conviction que « je lirai jusqu'au bout » surgissent.
Que se passe-t-il si vous réussissez ce processus ?
Vos compétences en lecture se développeront considérablement.
Par exemple, c'est comme faire de l'alpinisme.
Ils racontent qu'après avoir fait le tour de Namsan chaque jour, ils se rendaient à Dobongsan.
Le point d'accès au pic Jaunbong sur le mont Dobong est extrêmement difficile.
Ce n'est pas amusant.
C'est difficile.
Mais j'y crois.
Lorsque je franchirai ce cap, je gagnerai en puissance.
Et puis il y a la liberté.
Car la liberté découle de la capacité.
Il faut y aller pour le savoir.
Ainsi, lorsque j'écris, j'ai l'impression de vouloir suivre les voies de la pensée de Nietzsche, Spinoza, Foucault, du bouddhisme et du Livre des Mutations.
Que se passe-t-il si vous ne l'utilisez pas ? Vous finirez par vous plaindre sans cesse de sa difficulté.
Vous ne lirez alors que des livres faciles.
Tout en continuant à renforcer mes stéréotypes et mon bon sens.
Sinon, on se demanderait « quel est l'intérêt de faire ça ? »
L'écriture est donc confrontée à un certain nombre de problèmes.
Questions d'éducation, questions de jeunesse, etc.
Pourquoi l'éducation ne s'attache-t-elle pas à développer la capacité de créer du langage de manière autonome ? Si tel était le cas, l'écriture serait obligatoire tout au long des études supérieures.
Peu importe votre spécialisation, qu'il s'agisse de lettres, de sciences, de médecine ou d'ingénierie, vous vous entraînez à reconnaître le lien entre vos études et votre vie.
C'est là, en réalité, le cœur même de l'intelligence.
Si vous disposez de ces bases solides, vous pourrez faire des choix avec confiance et fierté quant au métier que vous souhaitez exercer lorsque vous entrerez dans la société avec vos connaissances spécialisées.
Comme il n'est pas dressé, il finit par errer.
C'est la même chose même à un âge mûr.
La vie est tellement dénuée de sens, et je ne sais plus comment vivre.
Beaucoup de personnes d'âge mûr viennent à « Gamidang », où je travaille.
Ce sont des personnes qui réussissent très bien socialement.
Mais je ne sais pas comment vivre ma vie, et je ne sais pas comment l'organiser.
Même si réussir en affaires n'est pas chose courante.
Même si je dois diriger et guider des jeunes, mes préoccupations sont les mêmes que les leurs.
Que dois-je faire ? Je dois lire un livre.
Lorsqu'on lit un livre, il ne faut pas simplement le lire, mais le lire comme un « être qui écrit ».
Vous entrez en contact avec les plus grands esprits de l'humanité.
Si je n'étais pas écrivain, jusqu'où aurais-je lu ?
Je ne pense pas que cela aurait été plus loin que ce que je faisais en études supérieures.
Mais comme je devais écrire, comme je devais produire, comme je devais constamment l'appliquer à ma vie, j'ai fini par lire des livres comme Donguibogam.
Et maintenant, je lis le Livre des Mutations et les écritures bouddhistes.
Quand je vois des livres comme ça, je n'arrive pas à croire que de tels ouvrages aient été publiés il y a 2 600 ans.
Ce que je veux dire, c'est que l'intelligence humaine a déjà atteint ce stade il y a des milliers d'années.
Mais pourquoi devons-nous ressasser ces émotions superficielles, et à certains égards profondément adolescentes, alors que l'océan est déjà là, au large ?
Au final, il faut devenir écrivain et se connecter à son art.
Puis il se passe quelque chose comme un voyage en Suisse, où Nietzsche a écrit Ainsi parlait Zarathoustra.
Même si l'on prend 『Yeolha Diary』 comme exemple, c'est la même chose.
Ma vie a été bouleversée par « Yeolha Diary », et je l'ai lu parce que je devais écrire sur Yeonam.
À cette époque, il n'existait pas de traductions populaires comme aujourd'hui, et comme il s'agissait de traductions réalisées par des experts, elles n'étaient pas écrites en coréen tel que nous le utilisons aujourd'hui.
Même si c'était ce genre de livre, je me suis laissé happer par l'histoire.
En le lisant, je me suis rendu compte qu'il était très profond et intéressant.
Il en va de même pour 『Im Kkeok-jeong』.
Si je n'en avais pas été l'auteur, je pense que je l'aurais lu trois fois.
Je l'ai lu parce que je devais l'écrire, et cela m'a donné envie de m'y plonger.
Il s'agit du passage de « l'écriture » à « la lecture ».
Si vous n'écrivez pas, vous n'améliorerez jamais votre lecture.
4.
Dans la deuxième partie, la partie pratique, nous avons pu avoir un aperçu de la manière dont les activités liées à l'écriture sont menées au Gami Dang où travaille l'enseignant.
Pourriez-vous expliquer plus en détail comment les activités liées à l'écriture se sont déroulées et se déroulent actuellement au sein de la communauté ?
Il y a environ huit ans, l'une des devises mises en avant par Gamidang était « pratiquer l'écriture ».
La communauté a donc débuté avec l'objectif de « formation à l'écriture ».
Si je devais présenter les matières enseignées dans le cadre du programme « Renseignement public » (parmi les programmes proposés par Gamidang), il y en aurait trois : l’épidémiologie, qui traite du « corps et de l’univers » ; une matière qui consiste à réciter divers textes ; et l’écriture.
Un jour par semaine, j'étudie ces trois matières.
Le programme « Renseignements publics », qui couvre ces trois sujets, se déroule sur quatre semestres : printemps, été, automne et hiver.
Mais un jour, j'ai entendu une rumeur selon laquelle le programme « Popular Intelligence » était incroyablement difficile.
Je ne le fais qu'une fois par semaine, et je me demandais pourquoi.
En y regardant de plus près, je me suis rendu compte que ce n'était pas le cours qui était difficile, mais plutôt l'écriture.
Vous n'êtes pas obligé de faire une présentation à chaque fois, mais vous devez suivre un cours de 8 semaines et présenter un essai une fois.
Est-ce vraiment si difficile d'en utiliser une par saison ? Quand je l'utilise, j'ai presque l'impression d'être sur un champ de bataille.
Quand j'y réfléchis, ce n'est pas que l'écriture soit difficile, mais plutôt que je n'ai jamais utilisé le rythme de mon corps de cette façon.
Quand on apprend un nouvel exercice, tout est difficile au début.
Parce que vous devez utiliser des muscles que vous n'avez jamais utilisés auparavant.
Mais une fois les bases acquises, cela devient naturel.
C'est la même chose.
Même si je criais et que je me débattais tellement, j'ai continué.
C'est un peu plus diversifié et un peu plus difficile maintenant.
Par exemple, il m'est arrivé de passer toute la nuit à faire des présentations, et le lendemain matin, les visages des gens étaient rayonnants.
Il n'y a ni remise de prix ni soirées mondaines après l'événement.
Il n'y a pas de compensation.
Mais tout le monde est si fier.
D’où me vient cette satisfaction ? Essentiellement, j’ai dressé la carte de ma vie avec mes propres mots.
Le sentiment d'accomplissement que cela procure est incomparable.
Le problème, c'est que le programme « Popular Intelligence » est dispensé différents jours de la semaine et dure un an, ce qui fait que certaines personnes ne peuvent pas accéder à ces programmes à long terme.
Si vous manquez une participation, vous devrez attendre un an de plus pour pouvoir y participer.
J'ai donc ouvert plusieurs ateliers d'écriture de courte durée.
Mais là-bas, nous avions aussi un programme où nous rédigions des critiques, des essais, des récits de voyage, etc.
C'est là que je l'ai réappris.
J'ai une forte envie d'écrire.
J'ai une fois de plus constaté que les gens préfèrent produire les choses eux-mêmes plutôt que d'écouter les autres.
C'est la nature.
Il est plus important de faire un pas que de regarder quelqu'un d'autre en faire mille.
C'est le commandement de l'existence.
Lorsque vous écrivez, vous pouvez parler aux gens.
Si j'ai pu gagner ma vie en écrivant, c'est en partie grâce à la communauté, et en partie parce que le champ des sciences humaines en dehors des universités s'est considérablement ouvert depuis 2008 environ.
L'impact environnemental est également important.
L’érosion du capital est devenue massive et les emplois stables disparaissent.
La situation de sans-emploi et sans domicile fixe s'est étendue.
Est-ce forcément une mauvaise chose ? Paradoxalement, cela a en réalité augmenté le temps libre des gens.
Des bibliothèques ont poussé comme des champignons.
Même en 2003, lorsque j'ai publié « Yeolha Diary : A Pleasant Space-Time of Laughter and Paradox » et que je donnais des conférences, toutes ces bibliothèques étaient en construction.
Toutes ces bibliothèques ont été construites.
Mais ces bibliothèques sont situées dans des endroits vraiment exceptionnels.
Des bibliothèques numériques sont construites dans les zones rurales, et dans les villes, elles sont aménagées dans des espaces boisés ou des parcs.
Ce type d'espace s'est ouvert.
Cela signifie qu'un espace dédié à « l'apprentissage tout au long de la vie » est ouvert gratuitement.
Il n'y a pas que la bibliothèque.
De nombreux programmes permettent d'étudier les sciences humaines dans les bureaux de district et les administrations locales.
Après avoir donné des conférences pendant plus de 20 ans, je peux l'affirmer.
Les gens se rassemblent donc dans cet espace ouvert.
Alors, que devrait-il y avoir ? Il devrait y avoir un programme d'apprentissage.
Et il doit y avoir un instructeur.
À partir de 2008, j'ai commencé à être de plus en plus occupé.
Ce n'est pas tout.
Je reçois également de nombreuses demandes de conférences de la part d'entreprises privées.
Nous recevons également des demandes provenant d'organismes tels que la formation des enseignants et la formation des fonctionnaires.
Qui devrait être responsable de toutes ces conférences ? Ceux qui les organisent disent souvent : « Nous avons déjà contacté tous ceux dont nous avons besoin, alors nous ne savons plus qui appeler. »
À l'avenir, nous aurons besoin d'un grand nombre d'instructeurs dans ce domaine.
Voilà donc ce que nous étudions à Gamidang.
« Écrivez, puis donnez des conférences. »
Ainsi, lorsque vous écrivez et atteignez un certain niveau, vous avez la possibilité de donner des conférences.
Cela vous donne l'opportunité d'une sorte d'autoformation.
J’espère donc que chacun se constituera son propre réseau dans le domaine où il souhaite être actif, que ce soit au niveau de sa région ou de sa génération.
Telle est la vision de Gamidang.
5.
La deuxième partie, intitulée « Pratique », fournit des conseils spécifiques sur quatre genres d'écriture (chroniques, critiques, essais et récits de voyage).
Si chacun des quatre styles d'écriture présente des caractéristiques clés, pourriez-vous les détailler ?
Et s'il existe un principe universel d'écriture qui traverse tous les genres, quel serait-il ?
L'« édition pratique » est basée sur un enregistrement de ma conférence à Gamidang.
Les cours étaient organisés en modules de 8 ou 10 semaines.
Les cours se déroulaient en groupes, chaque groupe étant supervisé par un tuteur.
Si nous continuons comme ça, il n'y aura pratiquement plus d'abandons scolaires.
C'est le même principe que pour l'ascension d'une montagne à plusieurs : s'encourager mutuellement et grimper ensemble jusqu'au sommet.
C'est pourquoi Gamidang considère les activités de groupe comme très importantes.
Écrire une chronique, c'est avant tout saisir l'essence de ses pensées, associées à des problématiques sociales, sur une seule page.
Cela ne peut se faire sans formation.
Il ne devrait pas être écrit comme un simple commentaire sur la société.
Nous devons réfléchir à la manière dont les phénomènes sociaux nous traversent, à la façon dont ils s'intègrent à notre vie quotidienne et, par conséquent, à la manière dont ils nous dominent ou nous guident.
Autrement dit, il doit y avoir une perception du problème.
C'est bien là le problème.
Les critiques, les comptes rendus de livres… combien y en a-t-il dans le monde ? Mais si vous vous contentez de les rédiger comme de simples commentaires sentimentaux, vous vous éloignez considérablement du livre.
Lorsqu'on rédige une critique, il est important de se concentrer sur le choix du livre, puis sur sa lecture.
Vous devriez le lire au moins trois fois.
On croit généralement à tort que l'on connaît un livre dès la première lecture.
Quel que soit le niveau de facilité d'un livre, il faut le lire au moins trois fois.
Vous devez absolument le lire au moins trois fois et rédiger une critique de deux pages.
Alors, comment je fais ça ? D'abord, il me faut une histoire.
Si vous lisez un livre et que vous racontez une histoire à quelqu'un, vous devez créer une intrigue.
Ceci est un entraînement.
Quand je ne sais pas quoi dire, je lis un livre et je dors.
En fait, cela crée aussi une véritable alchimie.
Vous n'allez peut-être pas me croire, mais c'est vrai. (Rires) De toute façon, on ne peut pas le faire à moitié.
Avant tout, il s’agit d’une pratique visant à construire des « relations ».
Même dans vos relations avec les autres, si vous faites les choses négligemment, vous vous retrouverez plus tard avec une montagne de situations embarrassantes.
Il en va de même pour les livres.
Ainsi, rédiger des critiques permet de s'entraîner à interagir avec les livres et avec les autres.
Ensuite, l'essai porte sur la philosophie.
L'essai lui-même est une philosophie.
Existe-t-il quelqu'un qui ne pratique pas la philosophie ? Comment peut-on vivre sans philosophie ?
Parmi les énergies spirituelles, l'esprit est le domaine de la philosophie.
Il s'agit de définir une direction pour sa vie, de décider : « Voilà comment je veux vivre. »
C'est un indispensable.
Vous devez devenir le philosophe de votre propre vie.
L'ontologie, la perception du monde, et même l'orientation de l'éthique.
Un essai, c'est le processus de sa rédaction.
Carnet de voyage : De nos jours, beaucoup de gens voyagent.
Au retour d'un voyage, toutes sortes de significations devraient surgir.
Ces derniers temps, les photos affluent.
Et les dossiers ne cessent de s'agrandir.
Et puis, très vite, la solitude vous envahit.
Il faudrait plutôt créer le récit en même temps que les photos.
Le cours d'écriture de voyage consistait donc à apprendre à créer une histoire en étudiant le meilleur récit de voyage au monde, 『Yeolha Diary』.
Et lorsque vous partez en voyage ? Vous ne devriez pas avoir peur des « incidents ».
Où est le sens ? Il est là, dans l'« événement ».
Chacun a rédigé son propre récit de voyage, et le texte de base était le « Journal de Yeolha ». Il était rempli d'événements et d'histoires, et je me suis donc inspirée de celui-ci pour écrire le mien.
Même au sein de ces genres d'écriture totalement différents, le principe reste le même.
« Maintenir l'ordre et faire la différence. » Tel est le principe fondamental qui sous-tend toute écriture.
Le mot « chaseo » combine les deux mots « time difference » et « space order ».
C'est le flux du temps et de l'espace.
Tout se déroule par étapes, comme le printemps, l'été, l'automne et l'hiver.
C'est la même chose avec l'amour.
Elle arrive comme une brise printanière et repart comme une brise d'automne.
Et puis vient le long, très long hiver.
Il est temps de revenir aux graines.
Il en va de même pour les affaires et l'écriture.
Toutes ces procédures doivent être respectées afin de ne laisser aucun surplus à la personne.
Si vous arrêtez de l'utiliser, vous vous sentez mal à l'aise et vous avez mal au dos.
Le pouvoir de l'écriture est de donner « un sens de l'orientation ».
Il y a un début, un développement, un tournant et une conclusion.
Le printemps est qi, ascension, l'été est victoire, déploiement, l'automne est jeon, transition, renversement, fin… .
Alors que le rideau tombe sur le grand final, cela doit mener à un autre chemin.
Cela n'en finira jamais.
Parce que le temps et l'espace ne s'arrêtent jamais.
Si je commence à écrire en gardant cela à l'esprit, non seulement mon écriture s'améliorera, mais je pourrai également appliquer ce principe à ma vie.
Les gens n'ont pas beaucoup de place pour les choses qui ont une introduction, un développement, un tournant et une conclusion clairs.
Voilà la clé.
Qu'il s'agisse d'une chronique, d'une critique ou d'un récit de voyage, il doit y avoir une séquence.
Vous pouvez utiliser cette méthode librement, en présentant d'abord la conclusion au début, puis en la dévoilant point par point au milieu, mais c'est quelque chose que vous ne pouvez utiliser qu'après avoir appris les bases.
Car la vie peut aussi commencer en hiver.
Ou peut-être que la vie commence au milieu d'une flamme ardente en plein été.
Mais nous devons répéter ces étapes.
À la fin.
C'est un point essentiel.
C'est donc une chose que tout le monde doit apprendre.
Il doit donc y avoir des différences individuelles.
Il faut prendre le contrôle de la voiture, et ensuite il faut créer un changement.
Cela signifie que votre propre sensibilité, vos émotions et votre éthique doivent être incluses dans la phrase.
Pourquoi trouvons-nous les manuels scolaires et les cours magistraux des directeurs d'école ennuyeux ? Parce qu'il n'y a aucune différence.
Quand j'entends de tels mots ou écrits, je m'ennuie immédiatement.
Mais même si nous vivons le printemps chaque année, il n'est jamais pareil.
C'est pourquoi nous ne disons pas que nous nous ennuyons quand le printemps arrive.
Ah, le printemps est de retour, dis-je en l'accueillant.
Quand les feuilles tombent en automne, j'ai l'impression de vivre cela pour la première fois.
Parce qu'il n'y a pas deux feuilles mortes identiques.
Ni les herbes sauvages qui fleurissent au printemps ni les feuilles qui tombent en automne ne sont jamais identiques à un instant donné.
Ce qui compte, c'est la nouveauté que cela apporte.
Il en va de même pour notre langue.
On ne peut jamais écrire deux fois la même phrase dans un même texte.
À moins de le copier, je ne peux pas réutiliser les mêmes phrases que j'ai écrites.
C'est possible uniquement à ce moment-là.
Mais comment cela peut-il être pareil pour les autres ?
À moins de citer des proverbes, d'utiliser des platitudes, des clichés ou autres expressions courantes, on ne peut pas formuler la même phrase.
Même si nos âmes communiquent, nous ne pouvons pas écrire les mêmes phrases.
Pour créer cette différence, cette différence, votre propre individualité doit être vivante.
Mais nous sommes en train d'effacer notre propre individualité.
Surtout parce que nous sommes motivés par le désir d'un produit énorme, nous finissons par dire la même chose et raconter la même histoire, ce qui devient lassant et nous finissons par arrêter de parler.
Regarder un film et en parler de manière intéressante, c'est plus amusant.
Que de regarder un film.
Pour que cela perdure, je dois donc éviter de me laisser emporter par ces produits ou ces tendances.
La caractéristique d'un produit ou d'une tendance est qu'elle lui confère un manque d'individualité.
De cette façon, la foule sera emportée et commencera à acheter des choses.
Parce que l'individualité est essentielle.
Si vous ne vous laissez pas emporter, votre individualité perdurera.
Mais c'est quelque chose que personne d'autre ne peut savoir et qu'un professeur ne peut pas vous apprendre.
C'est votre personnalité, il est impossible de faire cela, donc c'est vraiment et uniquement le vôtre.
En ce sens, l'essence même de l'écriture est de « donner de l'ordre et de créer de la différence », quel que soit le type d'écriture.
Donner un titre, c'est en quelque sorte faire preuve de bon sens et d'émotions universelles, et se connecter à ces émotions ouvre la voie à la communication avec les autres.
Cependant, pour faire la différence, il faut que je mette en avant mon caractère unique et mon impact.
Alors, les gens ressentiront la joie de découvrir une nouvelle langue, une nouvelle voie, quelque chose comme ça.
C'est simple, non ? Il suffit d'attribuer un nombre et de calculer la différence. ^^
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 15 novembre 2019
Nombre de pages, poids, dimensions : 320 pages | 422 g | 132 × 200 × 18 mm
- ISBN13 : 9791190351058
- ISBN10 : 1190351056
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Langue coréenne
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