
Le moi me vient à l'esprit
Description
Introduction au livre
Ce livre m'a complètement captivé.
Antonio Damasio interprète les remarquables réalisations des neurosciences dans le contexte plus large de la biologie évolutive et du développement culturel.
— Yo-Yo Ma (violoncelliste, lauréat d'un Grammy Award)
D'où vient la conscience ?
L'ouvrage « Le Soi vient à l'esprit » du chercheur de renommée mondiale Antonio Damasio répond à cette question dans le langage de la vie.
Sa tentative d'élucider la conscience humaine à partir des niveaux les plus profonds de l'existence est étonnamment concrète.
Il retrace comment le « sentiment de soi de la vie » évolue vers la conscience à travers les interactions complexes entre l'émotion, le corps et la raison révélées dans le tronc cérébral, le thalamus et le cortex cérébral, et explore l'origine de la conscience dans le processus par lequel la vie se reconnaît elle-même.
Comme l’a fait remarquer le neuroscientifique Park Moon-ho : « Ce livre, qui approfondit la neuroanatomie, peut être considéré comme le chef-d’œuvre d’Antonio Damasio. »
À mesure que notre compréhension de la vie évolue, notre façon d'enseigner aux gens évolue également.
La conception de Damasio selon laquelle l'esprit n'est pas une fonction de la pensée mais un processus par lequel la vie se perçoit, un mécanisme évolutif par lequel les êtres prennent conscience d'eux-mêmes, nous amène à réfléchir sur ce que nous avons perdu dans l'éducation d'aujourd'hui.
La conscience est née d'une impulsion visant à maintenir l'équilibre du corps, mais chez l'homme, elle s'est transformée en un sens de l'empathie, de la responsabilité et de l'éthique.
Ce livre, qui documente le processus par lequel les humains sont passés de simples « êtres qui maintiennent la vie » à des êtres qui « prennent soin » les uns des autres, relate le moment où la science se réapproprie le langage de la philosophie en tissant la vie, le soi et la conscience en un récit unique et continu.
Antonio Damasio interprète les remarquables réalisations des neurosciences dans le contexte plus large de la biologie évolutive et du développement culturel.
— Yo-Yo Ma (violoncelliste, lauréat d'un Grammy Award)
D'où vient la conscience ?
L'ouvrage « Le Soi vient à l'esprit » du chercheur de renommée mondiale Antonio Damasio répond à cette question dans le langage de la vie.
Sa tentative d'élucider la conscience humaine à partir des niveaux les plus profonds de l'existence est étonnamment concrète.
Il retrace comment le « sentiment de soi de la vie » évolue vers la conscience à travers les interactions complexes entre l'émotion, le corps et la raison révélées dans le tronc cérébral, le thalamus et le cortex cérébral, et explore l'origine de la conscience dans le processus par lequel la vie se reconnaît elle-même.
Comme l’a fait remarquer le neuroscientifique Park Moon-ho : « Ce livre, qui approfondit la neuroanatomie, peut être considéré comme le chef-d’œuvre d’Antonio Damasio. »
À mesure que notre compréhension de la vie évolue, notre façon d'enseigner aux gens évolue également.
La conception de Damasio selon laquelle l'esprit n'est pas une fonction de la pensée mais un processus par lequel la vie se perçoit, un mécanisme évolutif par lequel les êtres prennent conscience d'eux-mêmes, nous amène à réfléchir sur ce que nous avons perdu dans l'éducation d'aujourd'hui.
La conscience est née d'une impulsion visant à maintenir l'équilibre du corps, mais chez l'homme, elle s'est transformée en un sens de l'empathie, de la responsabilité et de l'éthique.
Ce livre, qui documente le processus par lequel les humains sont passés de simples « êtres qui maintiennent la vie » à des êtres qui « prennent soin » les uns des autres, relate le moment où la science se réapproprie le langage de la philosophie en tissant la vie, le soi et la conscience en un récit unique et continu.
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Aperçu
indice
Recommandation 5
Partie 1 : Recommencer
Chapitre 1 : Le réveil
But et raison 26
Aborder le problème 28
Le Soi comme témoin 38
Surmonter l'intuition directrice 40
Perspective intégrative 43
Earl 47
Aperçu de l'idée clé 51
L'esprit avec la vie et la conscience 62
Chapitre 2 : De la fonction vitale à la valeur biologique
L'improbabilité de la conscience 67
Volonté naturelle 69
Continuez à survivre 82
L'origine de l'homéostasie 85
Cellules, organismes multicellulaires et machines d'ingénierie 87
Valeur biologique 89
Valeur biologique de l'organisme entier 92
Histoires de réussite de nos ancêtres 95
Développement incitatif 99
Le lien entre homéostasie, valeurs et conscience 102
Partie 2 : Qu’est-ce qui, dans le cerveau, peut permettre à l’esprit d’exister ?
Chapitre 3 : Création de cartes et formation d'images
Cartes et images 113
Creuser sous la surface 117
Carte et esprit 123
Neurologie de l'esprit 128
Le commencement de l'esprit 134
Êtes-vous un pas plus près de créer votre propre esprit ? 148
Chapitre 4 : Le corps dans l'esprit
Thème du cœur 153
Cartographie corporelle 157
Du corps au cerveau 163
La quantité représente, la qualité représente, 167
Sensation primale 169
Cartographie et simulation de la condition corporelle 170
L'origine des idées 176
Corps-Esprit-Cerveau 178
Chapitre 5 Émotions et sentiments
Positionnement des émotions et des sentiments 181
Définition des émotions et des sentiments 182
Déclenchement émotionnel et exécution 186
L'étrange cas de William James 190
Sentiment d'émotion 193
Comment ressentons-nous des émotions ? 198
Temporalité des émotions et des sentiments 202
Diversité émotionnelle 203
Limites supérieures et inférieures des émotions 206
Essai sur l'admiration et la compassion 208
Chapitre 6 : Conception structurelle de la mémoire
Quelque part, d'une manière ou d'une autre, 215
La nature du stockage de la mémoire 219
Le tempérament d'abord, les conseils ensuite 220
Comment fonctionne la mémoire 224
Note succincte sur les types de mémoire 228
Solutions possibles au problème 230
Zone de convergence-divergence 232
Considérations complémentaires sur les zones de convergence-divergence 236
Application pratique du modèle 238
Mode et localisation de la perception et du rappel 246
Partie 3 : Les êtres conscients
Chapitre 7 La conscience observée
Définition de la conscience 253
Démantèlement de la conscience 256
L'ego disparaît, mais l'esprit demeure 262
267 Compléter la définition pratique
Types de conscience 269
Conscience humaine et non humaine 275
Idées fausses concernant la conscience 276
L'inconscient de Freud 283
Chapitre 8 : Développer un esprit conscient
Hypothèse de travail 289
Accès au cerveau conscient 293
Aperçu de Conscious Mind 295
Les Matériaux de l'Esprit Conscient 298
Numéro atomique 304
Formation du Soi central 319
État de soi fondamental 325
Exploration du cerveau qui constitue l'esprit conscient 328
Chapitre 9 : Le moi autobiographique
La mémoire devient conscience 333
La formation du soi autobiographique 335
Numéro 337 de Coordination
Coordinateurs 339
Rôle potentiel du cortex postéro-médial 342
Fonctionnement du cortex postéro-médial 348
Considérations supplémentaires sur le cortex postéro-médial 352
Conclusion sur les phénomènes pathologiques de la conscience 371
Chapitre 10 Galmuri
Inspection finale 377
Neurologie de la conscience 380
Les goulots d'étranglement anatomiques derrière l'esprit conscient 389
De la collaboration des compartiments anatomiques à la performance solitaire des neurones 392
395 Lorsque vous ressentez votre propre perception
Sens I 396
Sense Quality II 400
Qualia et le Soi 409
Questions restantes : 410
Il s'est écoulé beaucoup de temps depuis la quatrième partie de la cérémonie
Chapitre 11 : Vivre en pleine conscience
Pourquoi la conscience a survécu 415
Numéro 418 de Self Control
Réflexions sur l'inconscient 424
Addendum 432 sur l'inconscient génétique
Sentiment de volonté consciente 435
Éduquer l'inconscient cognitif 436
Cerveau et Justice 440
Nature et Culture 443
Le Moi vient à l'esprit 448
Les conséquences du moi réflexif 452
Annexe 463
Remerciements 489
Note du traducteur 493
Recherche 522
Partie 1 : Recommencer
Chapitre 1 : Le réveil
But et raison 26
Aborder le problème 28
Le Soi comme témoin 38
Surmonter l'intuition directrice 40
Perspective intégrative 43
Earl 47
Aperçu de l'idée clé 51
L'esprit avec la vie et la conscience 62
Chapitre 2 : De la fonction vitale à la valeur biologique
L'improbabilité de la conscience 67
Volonté naturelle 69
Continuez à survivre 82
L'origine de l'homéostasie 85
Cellules, organismes multicellulaires et machines d'ingénierie 87
Valeur biologique 89
Valeur biologique de l'organisme entier 92
Histoires de réussite de nos ancêtres 95
Développement incitatif 99
Le lien entre homéostasie, valeurs et conscience 102
Partie 2 : Qu’est-ce qui, dans le cerveau, peut permettre à l’esprit d’exister ?
Chapitre 3 : Création de cartes et formation d'images
Cartes et images 113
Creuser sous la surface 117
Carte et esprit 123
Neurologie de l'esprit 128
Le commencement de l'esprit 134
Êtes-vous un pas plus près de créer votre propre esprit ? 148
Chapitre 4 : Le corps dans l'esprit
Thème du cœur 153
Cartographie corporelle 157
Du corps au cerveau 163
La quantité représente, la qualité représente, 167
Sensation primale 169
Cartographie et simulation de la condition corporelle 170
L'origine des idées 176
Corps-Esprit-Cerveau 178
Chapitre 5 Émotions et sentiments
Positionnement des émotions et des sentiments 181
Définition des émotions et des sentiments 182
Déclenchement émotionnel et exécution 186
L'étrange cas de William James 190
Sentiment d'émotion 193
Comment ressentons-nous des émotions ? 198
Temporalité des émotions et des sentiments 202
Diversité émotionnelle 203
Limites supérieures et inférieures des émotions 206
Essai sur l'admiration et la compassion 208
Chapitre 6 : Conception structurelle de la mémoire
Quelque part, d'une manière ou d'une autre, 215
La nature du stockage de la mémoire 219
Le tempérament d'abord, les conseils ensuite 220
Comment fonctionne la mémoire 224
Note succincte sur les types de mémoire 228
Solutions possibles au problème 230
Zone de convergence-divergence 232
Considérations complémentaires sur les zones de convergence-divergence 236
Application pratique du modèle 238
Mode et localisation de la perception et du rappel 246
Partie 3 : Les êtres conscients
Chapitre 7 La conscience observée
Définition de la conscience 253
Démantèlement de la conscience 256
L'ego disparaît, mais l'esprit demeure 262
267 Compléter la définition pratique
Types de conscience 269
Conscience humaine et non humaine 275
Idées fausses concernant la conscience 276
L'inconscient de Freud 283
Chapitre 8 : Développer un esprit conscient
Hypothèse de travail 289
Accès au cerveau conscient 293
Aperçu de Conscious Mind 295
Les Matériaux de l'Esprit Conscient 298
Numéro atomique 304
Formation du Soi central 319
État de soi fondamental 325
Exploration du cerveau qui constitue l'esprit conscient 328
Chapitre 9 : Le moi autobiographique
La mémoire devient conscience 333
La formation du soi autobiographique 335
Numéro 337 de Coordination
Coordinateurs 339
Rôle potentiel du cortex postéro-médial 342
Fonctionnement du cortex postéro-médial 348
Considérations supplémentaires sur le cortex postéro-médial 352
Conclusion sur les phénomènes pathologiques de la conscience 371
Chapitre 10 Galmuri
Inspection finale 377
Neurologie de la conscience 380
Les goulots d'étranglement anatomiques derrière l'esprit conscient 389
De la collaboration des compartiments anatomiques à la performance solitaire des neurones 392
395 Lorsque vous ressentez votre propre perception
Sens I 396
Sense Quality II 400
Qualia et le Soi 409
Questions restantes : 410
Il s'est écoulé beaucoup de temps depuis la quatrième partie de la cérémonie
Chapitre 11 : Vivre en pleine conscience
Pourquoi la conscience a survécu 415
Numéro 418 de Self Control
Réflexions sur l'inconscient 424
Addendum 432 sur l'inconscient génétique
Sentiment de volonté consciente 435
Éduquer l'inconscient cognitif 436
Cerveau et Justice 440
Nature et Culture 443
Le Moi vient à l'esprit 448
Les conséquences du moi réflexif 452
Annexe 463
Remerciements 489
Note du traducteur 493
Recherche 522
Image détaillée

Dans le livre
La conscience n'est pas simplement une image mentale.
La conscience concerne le contenu de l'esprit, organisé autour de l'organisme qui produit et motive ce contenu.
Mais la conscience est plus que le simple esprit organisé influencé par un organisme vivant et actif ; elle peut être vécue aussi bien par les lecteurs que par les auteurs, quand ils le souhaitent.
(…) L’esprit émerge simplement par la présence et le flux d’images organisées dans le flux mental, mais à moins qu’un processus supplémentaire ne soit ajouté, l’esprit reste inconscient.
Ce qui manque à cet inconscient, c'est le soi.
--- « Partie 1 Chapitre 1.
Extrait de « Wake Up »
Derrière les structures imparfaites mais merveilleuses que la culture et la civilisation ont construites pour l'humanité, le débat le plus fondamental auquel nous sommes confrontés demeure celui de la subsistance de la vie.
(…) La vie et ses conditions essentielles, c’est-à-dire l’impératif de survie inévitable et le processus de gestion complexe visant à maintenir la survie d’une cellule ou de milliards de cellules, furent les causes fondamentales qui ont conduit à l’émergence et à l’évolution du cerveau, le dispositif de gestion le plus sophistiqué créé par l’évolution.
Parallèlement, cela fut aussi la cause première de toute une série de conséquences, notamment le développement de cerveaux de plus en plus sophistiqués à mesure que nous vivions dans des corps de plus en plus sophistiqués et dans des environnements de plus en plus complexes.
Si l’on examine l’ensemble des fonctions cérébrales à travers le prisme de l’idée que le cerveau existe pour gérer la vie au sein du corps, les catégories traditionnelles de la psychologie — émotion, perception, mémoire, langage, intelligence et conscience — paraîtront plus naturelles et bien moins mystérieuses qu’auparavant.
--- « Partie 1, Chapitre 2.
De la valeur vitale à la valeur biologique (pp. 108-109)
Contrairement aux idées reçues et à la sagesse populaire, je ne prétends pas que l'esprit se forme uniquement dans le cortex cérébral.
Les premiers signes de l'esprit apparaissent dans le tronc cérébral.
L'idée que le fonctionnement de l'esprit commence dans le tronc cérébral est tellement radicale qu'elle n'a pas encore suscité beaucoup d'intérêt du public.
(…) Les deux noyaux du tronc cérébral, le noyau accumbens et le noyau accumbens, créent les aspects fondamentaux de l’esprit qui s’expriment par la douleur et le plaisir que nous ressentons en vivant.
--- « Partie 2, Chapitre 3.
Extrait de « Cartographie et formation d’images »
Le fait que les émotions ne soient pas apprises mais plutôt des programmes comportementaux automatisés, prévisibles et stables suggère que leurs origines résident dans la sélection naturelle et la conception génétique qui en résulte.
Ces instructions génétiques ont été bien conservées au cours de l'évolution, permettant ainsi l'assemblage du cerveau de manière spécifique et fiable.
De ce fait, des circuits neuronaux spécifiques traitent les stimuli émotionnellement pertinents, et les régions cérébrales déclenchant les émotions génèrent des réponses émotionnelles parfaites.
(…) Nous sommes capables de réguler, dans une certaine mesure, nos expressions émotionnelles en fonction des influences culturelles et de l’éducation personnelle que nous recevons en grandissant.
(…) il peut être modulé, révéler des différences individuelles distinctes et parfois refléter subtilement un groupe social particulier auquel on appartient.
--- « Partie 2, Chapitre 5.
Extrait de « Émotions et sentiments »
Le cadre théorique des zones de convergence-divergence postule l'existence de deux « espaces cérébraux » plus ou moins distincts au sein du cerveau.
L'un est l'espace où se crée une carte explicite des objets et des événements lorsque nous percevons quelque chose, et où cette carte est reconstruite lorsque nous nous en souvenons.
(…) Ces deux espaces font référence à différentes périodes de l’évolution du cerveau.
D'un côté, il y a le cerveau primitif, capable de susciter un comportement approprié sur la seule base d'inclinations ; de l'autre, le cerveau après l'amélioration de la qualité du comportement, à mesure que les cartes conceptuelles évoluaient en images.
Les deux espaces sont désormais parfaitement intégrés.
--- « Partie 2, Chapitre 6.
Extrait de « Conception structurelle de la mémoire »
Le stade de la conscience est en perpétuelle évolution, laissant libre cours à l'imagination.
Des fragments de vies passées surgissent dans nos souvenirs, et même des possibilités qui se réaliseront ou non dans le futur s'intègrent à nos expériences présentes.
Nous vivons à un rythme effréné, oscillant entre le passé et le futur, entre différents moments et différents lieux de la vie.
Mais au milieu de tout ce flux, le moi, l'axe central en moi, ne disparaît jamais de ma vue.
Même si nous nous concentrons sur un événement très lointain, notre lien avec le centre n'est pas rompu.
Le centre du soi agit comme une constante inébranlable.
C’est là l’essence même de la conscience élargie qui représente la majestueuse réalisation du cerveau humain et définit l’humanité.
Pour le meilleur ou pour le pire, c'est là que réside le pouvoir du cerveau qui a amené l'humanité à son niveau de civilisation actuel.
C’est ce genre de conscience que les romans, les films et la musique expriment, et que la pensée philosophique loue.
--- « Partie 3, Chapitre 7.
Extrait de « Conscience observée »
Le processus de développement d'une conscience aiguë ne saurait être une tâche facile.
(…) Le niveau le plus simple émerge de la partie du cerveau responsable de l’organisme (le moi).
Dans ce moi primitif, des images représentant des aspects relativement stables du corps sont rassemblées, ce qui donne lieu à un sentiment d'émanation spontanée du corps vivant (sentiment primordial).
La seconde couche est formée par la relation entre l'organisme (représenté par le moi) et des parties spécifiques du cerveau qui représentent l'objet de la perception.
De ces interactions émerge le moi fondamental.
Au troisième niveau, divers objets stockés comme expériences passées ou apparitions futures anticipées interagissent avec le soi atomique, générant diverses impulsions du soi central.
Le résultat ainsi obtenu est le moi autobiographique.
Ces trois couches du soi sont créées dans des espaces de travail distincts, mais elles fonctionnent de manière coordonnée.
--- « Partie 3, Chapitre 8.
Extrait de « Développer un esprit conscient »
On peut dire que le moi autobiographique fonctionne grâce à deux mécanismes interdépendants.
Le premier mécanisme fait partie du mécanisme du moi central, qui permet à chaque pile de mémoire électrique d'être traitée comme un objet indépendant et amenée à la conscience au sein de l'impulsion du moi central.
Le deuxième mécanisme est une coordination à l'échelle du cerveau qui implique les étapes suivantes :
(1) Un contenu de mémoire spécifique est récupéré et déplié sous forme d'images, (2) ces images interagissent avec le soi atomique de manière ordonnée, et (3) le résultat de l'interaction reste cohérent pendant une certaine période de temps.
Les structures neuronales impliquées dans la formation du soi autobiographique sont réparties dans le tronc cérébral, le thalamus et le cortex cérébral, de manière similaire aux structures qui pilotent le soi central.
--- « Partie 3, Chapitre 9.
Extrait de « Moi autobiographique »
L'organisation d'un spectacle intitulé « Conscience » est inévitablement un effort de collaboration à grande échelle ; par conséquent, le fait de désigner une seule équipe de production est inefficace.
Étant donné la dimension autobiographique qui caractérise la conscience humaine, celle-ci n'aurait jamais pu émerger sans le développement robuste des régions convergentes-divergentes qui pilotent la neuroanatomie et la neurophysiologie du cortex cérébral.
De même, les caractéristiques autobiographiques n'auraient jamais pu apparaître si le tronc cérébral n'avait pas contribué à l'ego atomique, si le tronc cérébral n'avait pas été intrinsèquement connecté au corps lui-même, ou s'il n'y avait pas eu d'intégration récursive au niveau du cerveau antérieur via le thalamus.
--- « Partie 3, Chapitre 10.
De "Galmuri"
En réalité, toute tentative de comprendre systématiquement à quel point l'existence humaine est dramatique et quelles récompenses elle peut offrir n'aurait été possible qu'après l'épanouissement complet de la conscience humaine.
Autrement dit, seulement après avoir développé un esprit capable d'introspection et un moi autobiographique capable de rassembler des fragments de connaissance.
Compte tenu des capacités intellectuelles des premiers humains de l'époque, eux aussi ont dû se demander un jour quelle serait leur place dans l'univers.
Eux aussi ont dû se poser des questions qui nous hantent encore des milliers d'années plus tard : « D'où venons-nous et où allons-nous ? »
C’est précisément à ce moment-là que la part rebelle de soi atteint sa pleine maturité.
Parallèlement, des mythes ont été créés pour expliquer la condition humaine et les lois du monde, et les normes et règles sociales se sont consolidées.
La conscience concerne le contenu de l'esprit, organisé autour de l'organisme qui produit et motive ce contenu.
Mais la conscience est plus que le simple esprit organisé influencé par un organisme vivant et actif ; elle peut être vécue aussi bien par les lecteurs que par les auteurs, quand ils le souhaitent.
(…) L’esprit émerge simplement par la présence et le flux d’images organisées dans le flux mental, mais à moins qu’un processus supplémentaire ne soit ajouté, l’esprit reste inconscient.
Ce qui manque à cet inconscient, c'est le soi.
--- « Partie 1 Chapitre 1.
Extrait de « Wake Up »
Derrière les structures imparfaites mais merveilleuses que la culture et la civilisation ont construites pour l'humanité, le débat le plus fondamental auquel nous sommes confrontés demeure celui de la subsistance de la vie.
(…) La vie et ses conditions essentielles, c’est-à-dire l’impératif de survie inévitable et le processus de gestion complexe visant à maintenir la survie d’une cellule ou de milliards de cellules, furent les causes fondamentales qui ont conduit à l’émergence et à l’évolution du cerveau, le dispositif de gestion le plus sophistiqué créé par l’évolution.
Parallèlement, cela fut aussi la cause première de toute une série de conséquences, notamment le développement de cerveaux de plus en plus sophistiqués à mesure que nous vivions dans des corps de plus en plus sophistiqués et dans des environnements de plus en plus complexes.
Si l’on examine l’ensemble des fonctions cérébrales à travers le prisme de l’idée que le cerveau existe pour gérer la vie au sein du corps, les catégories traditionnelles de la psychologie — émotion, perception, mémoire, langage, intelligence et conscience — paraîtront plus naturelles et bien moins mystérieuses qu’auparavant.
--- « Partie 1, Chapitre 2.
De la valeur vitale à la valeur biologique (pp. 108-109)
Contrairement aux idées reçues et à la sagesse populaire, je ne prétends pas que l'esprit se forme uniquement dans le cortex cérébral.
Les premiers signes de l'esprit apparaissent dans le tronc cérébral.
L'idée que le fonctionnement de l'esprit commence dans le tronc cérébral est tellement radicale qu'elle n'a pas encore suscité beaucoup d'intérêt du public.
(…) Les deux noyaux du tronc cérébral, le noyau accumbens et le noyau accumbens, créent les aspects fondamentaux de l’esprit qui s’expriment par la douleur et le plaisir que nous ressentons en vivant.
--- « Partie 2, Chapitre 3.
Extrait de « Cartographie et formation d’images »
Le fait que les émotions ne soient pas apprises mais plutôt des programmes comportementaux automatisés, prévisibles et stables suggère que leurs origines résident dans la sélection naturelle et la conception génétique qui en résulte.
Ces instructions génétiques ont été bien conservées au cours de l'évolution, permettant ainsi l'assemblage du cerveau de manière spécifique et fiable.
De ce fait, des circuits neuronaux spécifiques traitent les stimuli émotionnellement pertinents, et les régions cérébrales déclenchant les émotions génèrent des réponses émotionnelles parfaites.
(…) Nous sommes capables de réguler, dans une certaine mesure, nos expressions émotionnelles en fonction des influences culturelles et de l’éducation personnelle que nous recevons en grandissant.
(…) il peut être modulé, révéler des différences individuelles distinctes et parfois refléter subtilement un groupe social particulier auquel on appartient.
--- « Partie 2, Chapitre 5.
Extrait de « Émotions et sentiments »
Le cadre théorique des zones de convergence-divergence postule l'existence de deux « espaces cérébraux » plus ou moins distincts au sein du cerveau.
L'un est l'espace où se crée une carte explicite des objets et des événements lorsque nous percevons quelque chose, et où cette carte est reconstruite lorsque nous nous en souvenons.
(…) Ces deux espaces font référence à différentes périodes de l’évolution du cerveau.
D'un côté, il y a le cerveau primitif, capable de susciter un comportement approprié sur la seule base d'inclinations ; de l'autre, le cerveau après l'amélioration de la qualité du comportement, à mesure que les cartes conceptuelles évoluaient en images.
Les deux espaces sont désormais parfaitement intégrés.
--- « Partie 2, Chapitre 6.
Extrait de « Conception structurelle de la mémoire »
Le stade de la conscience est en perpétuelle évolution, laissant libre cours à l'imagination.
Des fragments de vies passées surgissent dans nos souvenirs, et même des possibilités qui se réaliseront ou non dans le futur s'intègrent à nos expériences présentes.
Nous vivons à un rythme effréné, oscillant entre le passé et le futur, entre différents moments et différents lieux de la vie.
Mais au milieu de tout ce flux, le moi, l'axe central en moi, ne disparaît jamais de ma vue.
Même si nous nous concentrons sur un événement très lointain, notre lien avec le centre n'est pas rompu.
Le centre du soi agit comme une constante inébranlable.
C’est là l’essence même de la conscience élargie qui représente la majestueuse réalisation du cerveau humain et définit l’humanité.
Pour le meilleur ou pour le pire, c'est là que réside le pouvoir du cerveau qui a amené l'humanité à son niveau de civilisation actuel.
C’est ce genre de conscience que les romans, les films et la musique expriment, et que la pensée philosophique loue.
--- « Partie 3, Chapitre 7.
Extrait de « Conscience observée »
Le processus de développement d'une conscience aiguë ne saurait être une tâche facile.
(…) Le niveau le plus simple émerge de la partie du cerveau responsable de l’organisme (le moi).
Dans ce moi primitif, des images représentant des aspects relativement stables du corps sont rassemblées, ce qui donne lieu à un sentiment d'émanation spontanée du corps vivant (sentiment primordial).
La seconde couche est formée par la relation entre l'organisme (représenté par le moi) et des parties spécifiques du cerveau qui représentent l'objet de la perception.
De ces interactions émerge le moi fondamental.
Au troisième niveau, divers objets stockés comme expériences passées ou apparitions futures anticipées interagissent avec le soi atomique, générant diverses impulsions du soi central.
Le résultat ainsi obtenu est le moi autobiographique.
Ces trois couches du soi sont créées dans des espaces de travail distincts, mais elles fonctionnent de manière coordonnée.
--- « Partie 3, Chapitre 8.
Extrait de « Développer un esprit conscient »
On peut dire que le moi autobiographique fonctionne grâce à deux mécanismes interdépendants.
Le premier mécanisme fait partie du mécanisme du moi central, qui permet à chaque pile de mémoire électrique d'être traitée comme un objet indépendant et amenée à la conscience au sein de l'impulsion du moi central.
Le deuxième mécanisme est une coordination à l'échelle du cerveau qui implique les étapes suivantes :
(1) Un contenu de mémoire spécifique est récupéré et déplié sous forme d'images, (2) ces images interagissent avec le soi atomique de manière ordonnée, et (3) le résultat de l'interaction reste cohérent pendant une certaine période de temps.
Les structures neuronales impliquées dans la formation du soi autobiographique sont réparties dans le tronc cérébral, le thalamus et le cortex cérébral, de manière similaire aux structures qui pilotent le soi central.
--- « Partie 3, Chapitre 9.
Extrait de « Moi autobiographique »
L'organisation d'un spectacle intitulé « Conscience » est inévitablement un effort de collaboration à grande échelle ; par conséquent, le fait de désigner une seule équipe de production est inefficace.
Étant donné la dimension autobiographique qui caractérise la conscience humaine, celle-ci n'aurait jamais pu émerger sans le développement robuste des régions convergentes-divergentes qui pilotent la neuroanatomie et la neurophysiologie du cortex cérébral.
De même, les caractéristiques autobiographiques n'auraient jamais pu apparaître si le tronc cérébral n'avait pas contribué à l'ego atomique, si le tronc cérébral n'avait pas été intrinsèquement connecté au corps lui-même, ou s'il n'y avait pas eu d'intégration récursive au niveau du cerveau antérieur via le thalamus.
--- « Partie 3, Chapitre 10.
De "Galmuri"
En réalité, toute tentative de comprendre systématiquement à quel point l'existence humaine est dramatique et quelles récompenses elle peut offrir n'aurait été possible qu'après l'épanouissement complet de la conscience humaine.
Autrement dit, seulement après avoir développé un esprit capable d'introspection et un moi autobiographique capable de rassembler des fragments de connaissance.
Compte tenu des capacités intellectuelles des premiers humains de l'époque, eux aussi ont dû se demander un jour quelle serait leur place dans l'univers.
Eux aussi ont dû se poser des questions qui nous hantent encore des milliers d'années plus tard : « D'où venons-nous et où allons-nous ? »
C’est précisément à ce moment-là que la part rebelle de soi atteint sa pleine maturité.
Parallèlement, des mythes ont été créés pour expliquer la condition humaine et les lois du monde, et les normes et règles sociales se sont consolidées.
--- « Partie 4, Chapitre 11.
Extrait de « Vivre en pleine conscience »
Extrait de « Vivre en pleine conscience »
Avis de l'éditeur
Fortement recommandé par le neuroscientifique Park Moon-ho
« Ce livre, qui approfondit la neuroanatomie, est le chef-d’œuvre d’Antonio Damasio ! »
Les neurosciences redessinent la carte de la compréhension humaine
Ce n'est que lorsque l'ego entre en jeu que l'esprit devient conscient.
D'où vient la conscience ?
Cette question, née en philosophie, se trouve désormais au cœur des neurosciences.
L'ouvrage « Le Soi vient à l'esprit » du chercheur de renommée mondiale Antonio Damasio est une tentative audacieuse d'élucider la conscience humaine à partir des niveaux les plus profonds de la vie.
Pour lui, l'esprit n'est pas un simple instrument de la pensée, mais il est considéré comme le principe opératoire de la vie elle-même, par lequel un organisme vivant se maintient et réagit.
L'homéostasie, qui trouve son origine dans les activités vitales infimes de la cellule, est une impulsion interne visant à maintenir l'existence, et Damasio situe dans cette impulsion la plus ancienne origine de la conscience.
L'analyse de Damasio dans ce livre est remarquablement précise.
Des structures telles que le tronc cérébral, le thalamus et le cortex cérébral assurent simultanément le maintien de la vie, les émotions et l'émergence de la conscience, démontrant ainsi que la conscience est un sentiment de vie né à l'intersection des processus physiologiques et cognitifs.
Le neuroscientifique Park Moon-ho déclare ce qui suit dans sa « Recommandation » :
« Grâce à ce livre, les lecteurs parviendront à une nouvelle compréhension de l’origine du cœur de l’humanité et de la raison pour laquelle le soi est une condition essentielle de la conscience. » Comme il le dit lui-même, la pensée de Damasio entrelace la vie, le soi et la conscience en un récit unique et continu.
Il décrit, dans le langage de la neuroanatomie, le chemin par lequel le sentiment de soi de la vie se déploie dans le soi, et le soi se déploie dans la conscience, et il relate le moment où la science récupère le langage de la philosophie.
Les trois niveaux du Soi et la naissance de l'autoréférence
Quand et comment apparaît le sentiment du « je » ?
Damasio soutient que le moi ne naît qu'à un certain moment, lorsque l'esprit devient suffisamment complexe, au sein de l'image du monde.
Le soi se forme au cours du processus par lequel les activités de la vie se déploient en émotions, les émotions en cognition, et la cognition en récit. Damasio divise ce processus en trois niveaux.
Il s’agit du soi atomique (le sens le plus fondamental qui maintient l’homéostasie physiologique), du soi central (le moment où la conscience que « cette expérience est mienne » surgit en interaction avec le monde extérieur) et du soi autobiographique (le niveau supérieur qui tisse sa propre histoire à travers la mémoire, le langage et les relations sociales).
À l'intersection de ces trois niveaux, l'esprit dépasse le simple statut de système réactif et acquiert la capacité de réfléchir sur lui-même, une structure d'autoréférence.
La conscience est l'entrelacement des émotions, de la mémoire, du langage et de l'imagination, le résultat évolutif de la tendance de la vie à se construire en un récit unique.
Damasio analyse, à travers la neuroanatomie, comment cette impulsion se développe dans les rythmes subtils des cellules nerveuses, prouvant scientifiquement que la conscience humaine est une conscience de soi de la vie et une réflexion sur l'existence.
Selon son analyse, l'esprit n'est plus un produit du cerveau, mais plutôt une manière pour la vie de penser par elle-même.
De l'homéostasie physiologique à l'homéostasie socioculturelle
La logique du maintien de la vie devient alors l'éthique de la civilisation.
La conscience ne réside pas dans le cerveau d'un seul individu.
C'est une autre force vitale qui soutient la société et la civilisation.
Damasio définit l'homéostasie physiologique comme un système qui assure la survie d'un individu, tandis que l'homéostasie socioculturelle est une forme étendue de culture humaine qui assure la survie de la communauté.
Le droit et l'éthique, l'art et la philosophie, la religion et la science sont tous des produits de cette homéostasie élargie, démontrant le passage de la conscience humaine du physiologique au social.
« Les organismes qui ont appris à réfléchir consciemment (…) ont développé des comportements qui réconfortent les souffrants, récompensent ceux qui les ont aidés et sanctionnent ceux qui leur ont fait du mal » (Partie 4, Chapitre 11).
(Extrait de « Vivre en pleine conscience »).
Cette courte phrase résume toute sa pensée.
La conscience est née d'une impulsion visant à maintenir l'équilibre du corps, mais chez l'homme, elle s'est transformée en un sens de l'empathie, de la responsabilité et de l'éthique.
Les principes régulateurs de la vie se sont étendus au système éthique de la société, et le rythme des nerfs a évolué vers les émotions de la communauté.
La trajectoire de la conscience saisie par Damasio contient le processus par lequel les humains sont passés d'êtres qui se contentent de « maintenir la vie » à des êtres qui « prennent soin » les uns des autres.
Le sommet de la pensée de Damasio, qui rééduque la conscience humaine
À mesure que notre compréhension de la vie évolue, notre façon d'enseigner aux gens évolue également.
« Le Soi vient à l’esprit » n’est pas seulement un livre sur les neurosciences, mais un ouvrage philosophique qui rééduque la conscience humaine.
Alors que ses travaux précédents exploraient principalement la relation entre émotion et raison, ce livre va plus loin en élucidant de manière exhaustive les origines biologiques et la structure philosophique de la conscience.
Sa conclusion est que l'esprit n'est pas une fonction de la pensée, mais plutôt un processus par lequel la vie se perçoit elle-même, un mécanisme évolutif par lequel les êtres prennent conscience d'eux-mêmes.
Ce livre, qui transcende la séparation entre émotion, corps et raison et qui réintègre l'expérience humaine dans son ensemble au sein d'un récit unique et vital, peut être considéré comme l'aboutissement et le sommet de la pensée de Damasio.
À mesure que notre compréhension de la vie évolue, notre façon d'enseigner aux gens évolue également.
Les idées de Damasio trouvent également un profond écho dans le domaine de l'éducation.
Cela révèle que l'apprentissage centré sur la connaissance et l'information ne constitue pas l'intégralité de l'existence humaine, que les expériences émotionnelles et physiques sont le fondement de la pensée et que l'apprentissage est une fonction de la conscience qui vit et évolue au sein des relations.
L’apprentissage n’est pas une fonction du cerveau, mais un prolongement de la vie guidé par les émotions, et la véritable éducation devrait se fonder sur un savoir compris par le corps et qui résonne avec le cœur, et non sur un savoir connu uniquement par la tête.
La pensée de Damasio, qui ouvre un nouveau chapitre dans la compréhension humaine, nous amène à réfléchir sur ce qui a été perdu dans l'éducation d'aujourd'hui.
L'apprentissage est finalement une autre façon pour la vie de se réaliser.
« Ce livre, qui approfondit la neuroanatomie, est le chef-d’œuvre d’Antonio Damasio ! »
Les neurosciences redessinent la carte de la compréhension humaine
Ce n'est que lorsque l'ego entre en jeu que l'esprit devient conscient.
D'où vient la conscience ?
Cette question, née en philosophie, se trouve désormais au cœur des neurosciences.
L'ouvrage « Le Soi vient à l'esprit » du chercheur de renommée mondiale Antonio Damasio est une tentative audacieuse d'élucider la conscience humaine à partir des niveaux les plus profonds de la vie.
Pour lui, l'esprit n'est pas un simple instrument de la pensée, mais il est considéré comme le principe opératoire de la vie elle-même, par lequel un organisme vivant se maintient et réagit.
L'homéostasie, qui trouve son origine dans les activités vitales infimes de la cellule, est une impulsion interne visant à maintenir l'existence, et Damasio situe dans cette impulsion la plus ancienne origine de la conscience.
L'analyse de Damasio dans ce livre est remarquablement précise.
Des structures telles que le tronc cérébral, le thalamus et le cortex cérébral assurent simultanément le maintien de la vie, les émotions et l'émergence de la conscience, démontrant ainsi que la conscience est un sentiment de vie né à l'intersection des processus physiologiques et cognitifs.
Le neuroscientifique Park Moon-ho déclare ce qui suit dans sa « Recommandation » :
« Grâce à ce livre, les lecteurs parviendront à une nouvelle compréhension de l’origine du cœur de l’humanité et de la raison pour laquelle le soi est une condition essentielle de la conscience. » Comme il le dit lui-même, la pensée de Damasio entrelace la vie, le soi et la conscience en un récit unique et continu.
Il décrit, dans le langage de la neuroanatomie, le chemin par lequel le sentiment de soi de la vie se déploie dans le soi, et le soi se déploie dans la conscience, et il relate le moment où la science récupère le langage de la philosophie.
Les trois niveaux du Soi et la naissance de l'autoréférence
Quand et comment apparaît le sentiment du « je » ?
Damasio soutient que le moi ne naît qu'à un certain moment, lorsque l'esprit devient suffisamment complexe, au sein de l'image du monde.
Le soi se forme au cours du processus par lequel les activités de la vie se déploient en émotions, les émotions en cognition, et la cognition en récit. Damasio divise ce processus en trois niveaux.
Il s’agit du soi atomique (le sens le plus fondamental qui maintient l’homéostasie physiologique), du soi central (le moment où la conscience que « cette expérience est mienne » surgit en interaction avec le monde extérieur) et du soi autobiographique (le niveau supérieur qui tisse sa propre histoire à travers la mémoire, le langage et les relations sociales).
À l'intersection de ces trois niveaux, l'esprit dépasse le simple statut de système réactif et acquiert la capacité de réfléchir sur lui-même, une structure d'autoréférence.
La conscience est l'entrelacement des émotions, de la mémoire, du langage et de l'imagination, le résultat évolutif de la tendance de la vie à se construire en un récit unique.
Damasio analyse, à travers la neuroanatomie, comment cette impulsion se développe dans les rythmes subtils des cellules nerveuses, prouvant scientifiquement que la conscience humaine est une conscience de soi de la vie et une réflexion sur l'existence.
Selon son analyse, l'esprit n'est plus un produit du cerveau, mais plutôt une manière pour la vie de penser par elle-même.
De l'homéostasie physiologique à l'homéostasie socioculturelle
La logique du maintien de la vie devient alors l'éthique de la civilisation.
La conscience ne réside pas dans le cerveau d'un seul individu.
C'est une autre force vitale qui soutient la société et la civilisation.
Damasio définit l'homéostasie physiologique comme un système qui assure la survie d'un individu, tandis que l'homéostasie socioculturelle est une forme étendue de culture humaine qui assure la survie de la communauté.
Le droit et l'éthique, l'art et la philosophie, la religion et la science sont tous des produits de cette homéostasie élargie, démontrant le passage de la conscience humaine du physiologique au social.
« Les organismes qui ont appris à réfléchir consciemment (…) ont développé des comportements qui réconfortent les souffrants, récompensent ceux qui les ont aidés et sanctionnent ceux qui leur ont fait du mal » (Partie 4, Chapitre 11).
(Extrait de « Vivre en pleine conscience »).
Cette courte phrase résume toute sa pensée.
La conscience est née d'une impulsion visant à maintenir l'équilibre du corps, mais chez l'homme, elle s'est transformée en un sens de l'empathie, de la responsabilité et de l'éthique.
Les principes régulateurs de la vie se sont étendus au système éthique de la société, et le rythme des nerfs a évolué vers les émotions de la communauté.
La trajectoire de la conscience saisie par Damasio contient le processus par lequel les humains sont passés d'êtres qui se contentent de « maintenir la vie » à des êtres qui « prennent soin » les uns des autres.
Le sommet de la pensée de Damasio, qui rééduque la conscience humaine
À mesure que notre compréhension de la vie évolue, notre façon d'enseigner aux gens évolue également.
« Le Soi vient à l’esprit » n’est pas seulement un livre sur les neurosciences, mais un ouvrage philosophique qui rééduque la conscience humaine.
Alors que ses travaux précédents exploraient principalement la relation entre émotion et raison, ce livre va plus loin en élucidant de manière exhaustive les origines biologiques et la structure philosophique de la conscience.
Sa conclusion est que l'esprit n'est pas une fonction de la pensée, mais plutôt un processus par lequel la vie se perçoit elle-même, un mécanisme évolutif par lequel les êtres prennent conscience d'eux-mêmes.
Ce livre, qui transcende la séparation entre émotion, corps et raison et qui réintègre l'expérience humaine dans son ensemble au sein d'un récit unique et vital, peut être considéré comme l'aboutissement et le sommet de la pensée de Damasio.
À mesure que notre compréhension de la vie évolue, notre façon d'enseigner aux gens évolue également.
Les idées de Damasio trouvent également un profond écho dans le domaine de l'éducation.
Cela révèle que l'apprentissage centré sur la connaissance et l'information ne constitue pas l'intégralité de l'existence humaine, que les expériences émotionnelles et physiques sont le fondement de la pensée et que l'apprentissage est une fonction de la conscience qui vit et évolue au sein des relations.
L’apprentissage n’est pas une fonction du cerveau, mais un prolongement de la vie guidé par les émotions, et la véritable éducation devrait se fonder sur un savoir compris par le corps et qui résonne avec le cœur, et non sur un savoir connu uniquement par la tête.
La pensée de Damasio, qui ouvre un nouveau chapitre dans la compréhension humaine, nous amène à réfléchir sur ce qui a été perdu dans l'éducation d'aujourd'hui.
L'apprentissage est finalement une autre façon pour la vie de se réaliser.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date d'émission : 10 octobre 2025
- Nombre de pages, poids, dimensions : 536 pages | 152 × 224 × 25 mm
- ISBN13 : 9791194513339
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