
fausse carence
Description
Introduction au livre
★Nouveautés d'auteurs figurant sur les listes des best-sellers d'Amazon et du New York Times
★Le neuroscientifique Jaeseung Jeong recommande vivement « La libération des maladies » de Peter Attia !
À l'ère de l'abondance, pourquoi avons-nous encore ce sentiment d'insuffisance ?
Découvertes issues de la psychologie évolutionniste, des neurosciences et de l'économie comportementale
Comment briser le cycle de la privation et s'épanouir dès maintenant
Un sentiment de vide, peu importe à quel point on le comble, un sentiment d'insatisfaction même lorsqu'on obtient ce que l'on veut.
Quelle est la véritable nature de ce sentiment de malaise que nous reconnaissons tous plus ou moins, même sans en parler ? Le journaliste et auteur à succès Michael Easter remonte aux origines de l’évolution humaine pour trouver la réponse.
Il affirme que le sentiment de privation que nous ressentons n'est pas un problème personnel, mais qu'il résulte plutôt du fait que le « cerveau de la privation », optimisé pour la survie en période de pénurie de ressources par le passé, fonctionne encore dans l'environnement actuel d'abondance des ressources.
L'instinct évolutif du cerveau de combler un vide le pousse constamment à en vouloir plus, plus souvent et plus vite, et par conséquent, les gens se retrouvent piégés dans un cercle vicieux où ils recherchent un confort momentané au lieu d'une croissance et d'une satisfaction à long terme.
Les entreprises exploitent habilement ces failles cérébrales pour encourager davantage la consommation.
« La fausse rareté » est l’essence même du journalisme d’investigation, où l’auteur rencontre des experts dans divers domaines, notamment la psychologie évolutionniste, les neurosciences et l’économie comportementale, et recherche des personnes qui ont découvert des moyens d’échapper au cycle de la rareté.
Un voyage de deux ans et de 6 400 kilomètres qui explore les limites évolutives du cerveau humain et le cercle vicieux créé par les tentations sophistiquées de la société moderne, nous aidant à briser le cycle d’autodestruction et à retrouver un véritable épanouissement dans la vie.
★Le neuroscientifique Jaeseung Jeong recommande vivement « La libération des maladies » de Peter Attia !
À l'ère de l'abondance, pourquoi avons-nous encore ce sentiment d'insuffisance ?
Découvertes issues de la psychologie évolutionniste, des neurosciences et de l'économie comportementale
Comment briser le cycle de la privation et s'épanouir dès maintenant
Un sentiment de vide, peu importe à quel point on le comble, un sentiment d'insatisfaction même lorsqu'on obtient ce que l'on veut.
Quelle est la véritable nature de ce sentiment de malaise que nous reconnaissons tous plus ou moins, même sans en parler ? Le journaliste et auteur à succès Michael Easter remonte aux origines de l’évolution humaine pour trouver la réponse.
Il affirme que le sentiment de privation que nous ressentons n'est pas un problème personnel, mais qu'il résulte plutôt du fait que le « cerveau de la privation », optimisé pour la survie en période de pénurie de ressources par le passé, fonctionne encore dans l'environnement actuel d'abondance des ressources.
L'instinct évolutif du cerveau de combler un vide le pousse constamment à en vouloir plus, plus souvent et plus vite, et par conséquent, les gens se retrouvent piégés dans un cercle vicieux où ils recherchent un confort momentané au lieu d'une croissance et d'une satisfaction à long terme.
Les entreprises exploitent habilement ces failles cérébrales pour encourager davantage la consommation.
« La fausse rareté » est l’essence même du journalisme d’investigation, où l’auteur rencontre des experts dans divers domaines, notamment la psychologie évolutionniste, les neurosciences et l’économie comportementale, et recherche des personnes qui ont découvert des moyens d’échapper au cycle de la rareté.
Un voyage de deux ans et de 6 400 kilomètres qui explore les limites évolutives du cerveau humain et le cercle vicieux créé par les tentations sophistiquées de la société moderne, nous aidant à briser le cycle d’autodestruction et à retrouver un véritable épanouissement dans la vie.
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Aperçu
indice
Le cerveau qui ressent le manque : l'illusion primordiale - Jaeseung Jeong
Prologue_L'illusion d'être encore inadéquat
Chapitre 1 : Comment la dépendance est conçue
Le casino comme laboratoire | Créer la carence | Optimiser la dépendance | Les trois éléments du cycle de la carence
Chapitre 2 : Le principe de l’enchaînement des carences
Succès similaires, l'appât le plus efficace | L'addiction à l'imprévisibilité
Chapitre 3 : La chaîne de la carence est partout
Entre plaisir et addiction : la lumière et l’obscurité de la privation | Les créateurs invisibles
Chapitre 4 : Les personnes insatisfaites
Une société qui a oublié de prendre | L'excès engendré par la pénurie : la malédiction du « toujours plus » | Les circonstances façonnent les choix
Chapitre 5 : La libération : quand le confort d’hier devient l’enfer d’aujourd’hui
La naissance de l'empire Captagon | L'instinct de survie qui renforce le cercle vicieux de la privation | Les origines et les racines évolutives de la dépendance | L'instinct de survie contre-attaque | La dépendance est-elle modifiable ? | Les circuits neuronaux des habitudes | Un choix pour se libérer de la répétition
Chapitre 6 Certitude : ce que cachent les chiffres
Pourquoi sommes-nous prêts à nous lancer dans un jeu à l'issue inconnue ? | La souffrance liée à l'incertitude | Quand les scores prennent le pas sur l'expérience | Quand les systèmes de notation empiètent sur notre quotidien | L'illusion que toutes les données sont exactes
Chapitre 7 : Influence : Les drogues du statut et de la reconnaissance
Comment le désir de statut nous motive | Le cerveau obsédé par le statut | Fierté et honte mesurées par des scores | Voulez-vous trouver la bonne réponse ou le bonheur ?
Chapitre 8 L'alimentation : Les pièges d'un repas riche
Rencontres avec les Tsimane : Dans le temps perdu | Ceux qui n’ont pas assez perdu | La réponse est sur la table | La contre-attaque des aliments interdits | Le paradoxe de l’ère du bien manger | Le régime « modéré », simple mais puissant | Les aliments ultra-transformés qui détruisent lentement votre cœur | Une alimentation équilibrée qui n’entraîne pas de carences
Chapitre 9 : Les possessions : pourquoi en posséder davantage nous rend plus malheureux
L'algorithme du désir et le cycle de la rareté | Le concept de propriété transformé par le « plus vite » et le « plus » | Les problèmes de l'abondance | Des solutions créatives avec moins de ressources | La valeur des biens durement acquis : chaque histoire a son problème | La réduction n'est pas la seule solution | Acheter du matériel, pas des objets
Chapitre 10 : Le bon et le mauvais côté des passionnés d’information porteurs du gène du voyage
Tiktaalik, le premier explorateur à démontrer notre instinct d'exploration inné | Des animaux qui explorent par pur plaisir d'explorer | Stratégies médiatiques qui stimulent le cerveau en manque | Une ère d'ignorance où pullulent les experts | L'information obtenue sans vérification est un poison | La joie de la découverte dans l'inconnu | Les architectes du cercle de l'abondance
Chapitre 11 Le bonheur : des moyennes, et non des valeurs résultantes
Chacun a sa part | Le bonheur est à la source de tous les désirs | L'illumination dans la solitude | La tranquillité des règles et de la modération | Le sens plutôt que l'utilité : l'appel silencieux du travail | Se libérer des biens matériels | Ce que le silence nous révèle | L'équilibre du corps et de l'âme | Une marche dans l'abîme : le bonheur n'est pas un but, mais un chemin.
Épilogue : Tout est question de choix
Remerciements
Prologue_L'illusion d'être encore inadéquat
Chapitre 1 : Comment la dépendance est conçue
Le casino comme laboratoire | Créer la carence | Optimiser la dépendance | Les trois éléments du cycle de la carence
Chapitre 2 : Le principe de l’enchaînement des carences
Succès similaires, l'appât le plus efficace | L'addiction à l'imprévisibilité
Chapitre 3 : La chaîne de la carence est partout
Entre plaisir et addiction : la lumière et l’obscurité de la privation | Les créateurs invisibles
Chapitre 4 : Les personnes insatisfaites
Une société qui a oublié de prendre | L'excès engendré par la pénurie : la malédiction du « toujours plus » | Les circonstances façonnent les choix
Chapitre 5 : La libération : quand le confort d’hier devient l’enfer d’aujourd’hui
La naissance de l'empire Captagon | L'instinct de survie qui renforce le cercle vicieux de la privation | Les origines et les racines évolutives de la dépendance | L'instinct de survie contre-attaque | La dépendance est-elle modifiable ? | Les circuits neuronaux des habitudes | Un choix pour se libérer de la répétition
Chapitre 6 Certitude : ce que cachent les chiffres
Pourquoi sommes-nous prêts à nous lancer dans un jeu à l'issue inconnue ? | La souffrance liée à l'incertitude | Quand les scores prennent le pas sur l'expérience | Quand les systèmes de notation empiètent sur notre quotidien | L'illusion que toutes les données sont exactes
Chapitre 7 : Influence : Les drogues du statut et de la reconnaissance
Comment le désir de statut nous motive | Le cerveau obsédé par le statut | Fierté et honte mesurées par des scores | Voulez-vous trouver la bonne réponse ou le bonheur ?
Chapitre 8 L'alimentation : Les pièges d'un repas riche
Rencontres avec les Tsimane : Dans le temps perdu | Ceux qui n’ont pas assez perdu | La réponse est sur la table | La contre-attaque des aliments interdits | Le paradoxe de l’ère du bien manger | Le régime « modéré », simple mais puissant | Les aliments ultra-transformés qui détruisent lentement votre cœur | Une alimentation équilibrée qui n’entraîne pas de carences
Chapitre 9 : Les possessions : pourquoi en posséder davantage nous rend plus malheureux
L'algorithme du désir et le cycle de la rareté | Le concept de propriété transformé par le « plus vite » et le « plus » | Les problèmes de l'abondance | Des solutions créatives avec moins de ressources | La valeur des biens durement acquis : chaque histoire a son problème | La réduction n'est pas la seule solution | Acheter du matériel, pas des objets
Chapitre 10 : Le bon et le mauvais côté des passionnés d’information porteurs du gène du voyage
Tiktaalik, le premier explorateur à démontrer notre instinct d'exploration inné | Des animaux qui explorent par pur plaisir d'explorer | Stratégies médiatiques qui stimulent le cerveau en manque | Une ère d'ignorance où pullulent les experts | L'information obtenue sans vérification est un poison | La joie de la découverte dans l'inconnu | Les architectes du cercle de l'abondance
Chapitre 11 Le bonheur : des moyennes, et non des valeurs résultantes
Chacun a sa part | Le bonheur est à la source de tous les désirs | L'illumination dans la solitude | La tranquillité des règles et de la modération | Le sens plutôt que l'utilité : l'appel silencieux du travail | Se libérer des biens matériels | Ce que le silence nous révèle | L'équilibre du corps et de l'âme | Une marche dans l'abîme : le bonheur n'est pas un but, mais un chemin.
Épilogue : Tout est question de choix
Remerciements
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Dans le livre
Sal a dit.
« Ce qui rend les jeux de hasard si attrayants, c’est qu’ils combinent un risque mesurable et une récompense mesurable. »
Ce n'est pas seulement la possibilité de gagner qui compte.
La possibilité de perdre quelque chose que la société valorise réellement est également importante.
En ce sens, rien n'est aussi tangible que l'argent.
« Les risques et les opportunités qui y sont associés sont clairs », indique une étude menée à l’Université Columbia, ce qui corrobore les affirmations de Sal.
Des chercheurs ont découvert que plus un événement particulier est susceptible d'entraîner une récompense ou une perte claire, plus une personne est susceptible de ressentir une sorte d'euphorie en attendant le résultat.
Que vous fassiez un pari et attendiez les résultats, ou que vous alliez à l'hôpital pour un test et attendiez le diagnostic, vous ressentez la même tension et le même frisson.
--- Extrait du « Chapitre 1 : Comment la dépendance est conçue »
Tous les animaux, y compris les humains, ont tendance à vouloir une récompense « indéfiniment » davantage lorsqu'ils ne peuvent pas être sûrs de la recevoir ou non, c'est-à-dire lorsque la récompense est imprévisible.
L'imprévisibilité nous rend plus attachés aux récompenses et plus susceptibles de répéter immédiatement le comportement qui y conduit.
Zental dit :
« L’anticipation d’une récompense potentielle stimule fortement le système dopaminergique. »
« Le taux de dopamine atteint son maximum lorsque nous ne sommes pas sûrs d'obtenir une récompense. » Les récompenses imprévisibles nous plongent dans un tourbillon d'excitation.
Les succès et les échecs similaires qui se font passer pour des succès activent notre système de dopamine, nous incitant à tenter une répétition immédiate.
--- Extrait du « Chapitre 2 : Le principe de tomber dans le cercle vicieux de la carence »
Edward Bernays, génie de la propagande et maître des relations publiques, écrivait en 1928 :
« La quasi-totalité de nos actions quotidiennes sont régies par une petite minorité qui comprend la psychologie des masses et les habitudes sociales. »
Nous sommes contrôlés par des personnes dont nous n'avons jamais entendu parler, qui façonnent nos esprits, nos goûts et nous endoctrinent avec leurs idées.
« Ce sont eux qui contrôlent et manipulent le public comme des marionnettes. »
--- Extrait du « Chapitre 3 : Le lien de la carence est partout »
Dans un cerveau déficitaire, « plus » est la norme, et « moins » est presque totalement hors de question.
Ainsi, lorsque nous considérons la soustraction, nous avons tendance à l'associer au cuivre.
« Les gens, par nature, ferment les yeux sur l’acte de soustraction. »
Si on vous avait donné le choix entre additionner ou soustraire et que vous aviez choisi d'additionner, vous diriez peut-être quelque chose de différent.
Mais si les gens ne réfléchissent même pas à l'acte élémentaire de soustraire, alors c'est un gros problème.
On pourrait dire qu'il s'agit de la question la plus fondamentale sur la façon dont les humains peuvent créer de meilleures choses.
«Allons-nous ajouter ? Allons-nous en faire plus ? Ou allons-nous soustraire ? Allons-nous en faire moins ? Il devient de plus en plus évident que les gens se détournent structurellement de la soustraction et de la réduction. »
--- Extrait du « Chapitre 4 : Les personnes insatisfaites »
La dépendance n'est pas un simple choix.
La dépendance est la somme des choix que nous faisons sans cesse, incapables de faire des choix différents pour des raisons environnementales, biologiques ou historiques.
Autrement dit, c'est le résultat d'un apprentissage constant.
C'est comme prendre du poids.
Personne ne choisit d'être obèse.
Mais avec le temps, certaines personnes prennent du poids et deviennent obèses.
Ces résultats sont le fruit des petits choix que nous faisons chaque jour.
Si vous choisissez quoi, pourquoi et combien manger plusieurs fois par jour, cela devient une habitude.
Cela s'applique à toute habitude qui répète le même schéma : passer trop de temps en ligne, faire du shopping toute la journée, travailler trop dur et trop longtemps, jouer trop souvent ou se passionner pour un passe-temps au détriment du temps passé en famille – toute habitude qui procure un sentiment de liberté et de sécurité à court terme, mais qui cause des problèmes à long terme.
--- Extrait du « Chapitre 5 Libération : Quand le confort d'hier devient l'enfer d'aujourd'hui »
« C’est fascinant de voir à quel point les chiffres peuvent avoir un impact puissant sur nous, tant sur le plan émotionnel que comportemental. »
Les nombres peuvent sembler très naturels, mais en réalité, ils sont artificiels à bien des égards.
On peut tout à fait affirmer que notre cerveau n'est pas doté de façon innée du concept de nombres.
Si l'on considère l'histoire de l'espèce humaine, l'émergence de nombres sophistiqués apparaît presque comme une anomalie.
Pourtant, la trajectoire culturelle des millénaires passés, et plus particulièrement des derniers siècles, nous a conduits à tout quantifier et à croire que la quantification est la vérité absolue.
Quand quelqu'un vous parle avec des chiffres précis, je trouve que c'est vrai et profond.
Il semblerait qu'il y ait un fondement à cela.
Maintenant que vous connaissez les chiffres exacts, vous pouvez vous détendre et ne plus y penser.
Bien sûr que non. Quand nous avons créé les nombres, ce sont les nombres qui nous ont créés.
Mais si vous vous concentrez sur un seul aspect de l'expérience, vous risquez de passer à côté de tous les autres aspects importants.
L'aspect qui donne à réfléchir, l'aspect significatif, l'aspect qui rend la vie digne d'être vécue.
--- Extrait du « Chapitre 6 Certitude : ce que les chiffres cachent »
Le cerveau en manque a soif d'influence.
Plus vous avez d'influence sur les autres, plus vous avez de chances de survivre et de transmettre vos gènes.
L'influence leur permettait de trouver de meilleurs partenaires, de survivre aux conflits et d'obtenir des ressources rares.
Je pourrais même échapper à toutes les corvées ennuyeuses et épuisantes.
Anderson a déclaré que, tout au long de l'histoire de l'humanité, les influences ont agi soit comme des vitamines, soit comme des toxines.
« Il semblerait que le bonheur subjectif, l’estime de soi et la santé physique et mentale d’une personne dépendent du statut que lui accordent les autres. »
--- Extrait du « Chapitre 7 Influence : Les drogues du statut et de la reconnaissance »
Avec le temps, notre cerveau s'est habitué à la délicieuse malbouffe.
Guine dit.
« Ces aliments nous incitent à manger davantage, et notre cerveau s’y habitue. »
Une fois que vous aurez commencé à manger des aliments ultra-transformés, vous n'aurez plus jamais envie de manger du riz brun simple, du brocoli ou du poisson.
C'est presque comme une addiction.
Face à ces faits, il est facile d'être frustré par le système alimentaire moderne.
Mais ce n'est pas nécessaire.
L'historienne de l'alimentation Rachel Lordan encourage :
« La plus grande idée fausse concernant l’alimentation est que nous n’avons que de la mauvaise nourriture et de mauvais systèmes alimentaires. »
En réalité, nous avons une meilleure alimentation que quiconque dans l'histoire. Nous ne nous en rendons pas vraiment compte car peu d'entre nous ont connu une famine prolongée.
Ou peut-être n'avez-vous jamais lu les rapports des médecins légistes du XIXe siècle qui tentaient de comprendre pourquoi tant de jeunes hommes mouraient des horribles furoncles de la pellagre.
--- Extrait du « Chapitre 8 : L'alimentation : les pièges d'un repas riche »
À mesure que l'industrialisation déferle sur le monde, notre cerveau, en manque d'expérience, nous pousse sans cesse à en vouloir toujours plus.
Nous possédons aujourd'hui tellement de choses qu'une industrie entière s'est développée pour les gérer.
Nous achetons des livres et regardons des émissions de télévision qui nous apprennent des techniques d'organisation.
Les entrepôts, ces espaces que nous louons pour stocker davantage de nos affaires, sont passés d'une simple existence à l'un des secteurs d'activité à la croissance la plus rapide aux États-Unis.
Il existe actuellement aux États-Unis plus d'entrepôts que de restaurants McDonald's, Burger King, Starbucks et Walmart réunis. Des chercheurs de l'UCLA expliquent que si nous accumulons autant d'objets, c'est notamment parce que nous n'avons pas de frein biologique nous alertant lorsque nous avons trop acheté.
On peut manger et boire en excès, mais on finit par se sentir rassasié et il faut s'arrêter.
Cependant, l'acte d'accumuler des choses (ou de l'influence ou des informations) peut être répété rapidement et facilement.
Si vous n'avez pas de place, allez simplement dans un garde-meubles.
--- Extrait du « Chapitre 9 Les possessions : pourquoi en avoir plus nous rend malheureux »
Tommy Blanchard, chercheur au laboratoire de neurosciences cognitives computationnelles de l'université Harvard, qualifie les humains de « mangeurs voraces d'informations ».
Cela signifie que « les humains sont des créatures qui recherchent et assimilent l'information, tout comme les carnivores chassent et mangent de la viande ».
Le processus d'exploration du monde inconnu à la recherche d'informations suivait un cycle de carence.
À la base, il y avait un désir ardent et une curiosité de trouver une herbe plus verte.
Pour y parvenir, il fallait utiliser activement à la fois le corps et l'esprit.
J'ai dû pratiquement tout risquer.
L'humanité a quitté son foyer et s'est aventurée au plus profond de l'inconnu.
Je ne savais rien et je ne pouvais pas prédire ce qui allait se passer.
Au-delà de la colline, il pourrait y avoir un grand troupeau de gibier, ou inversement, de nombreux ennemis naturels.
Pourtant, l'humanité a continué d'explorer jusqu'à trouver une région plus verdoyante et en récolter les fruits.
Même après avoir reçu la récompense, j'ai réalisé qu'il devait y avoir un endroit plus verdoyant ailleurs.
Cette prise de conscience a replacé l'humanité dans le cycle des opportunités et des récompenses.
--- Extrait de « Chapitre 10 Information : La lumière et l'obscurité des passionnés d'information porteurs du gène du voyage »
Benoît était convaincu que les moines comme les gens du peuple devaient prendre ce dont ils avaient besoin, mais pas plus que nécessaire.
Ce principe s'applique à tout : nourriture, possessions, influence, etc.
Intéressons-nous au terme « partager ».
Cela signifie que nous reconnaissons que chaque personne a des désirs et des tendances différents.
La plupart des religions prêchent l'importance de la modération.
Benoît comprenait que cette « modération » variait d'une personne à l'autre.
Ce qui peut suffire à une personne peut être excessif ou insuffisant pour une autre.
Il a par ailleurs souligné que l'abnégation et la retenue excessive peuvent engendrer l'orgueil, une attitude matérialiste du type « je suis plus saint que toi ».
Selon l'enseignement de saint Benoît, le manque comme l'excès constituent un obstacle à la réalisation du but ultime.
Il a reconnu que le but que poursuivent tous les êtres humains est le bonheur.
Le bonheur est le but ultime qui sous-tend toutes les actions.
Le bonheur stimule le cerveau en situation de carence et déclenche un cycle de carence.
Cependant, la tragédie de la vie n'est pas l'absence de bonheur.
Le drame, c'est de chercher le bonheur là où il ne se trouve pas.
Comme l'a observé Benoît XVI à propos des Romains, nous recherchons le bonheur dans des plaisirs temporaires tels que les biens matériels, le pouvoir, la reconnaissance et la nourriture.
Vous vous retrouvez pris dans un cycle de privation, espérant que « cette fois-ci » les rouleaux de la machine à sous s'aligneront et vous apporteront des gains permanents.
« Ce qui rend les jeux de hasard si attrayants, c’est qu’ils combinent un risque mesurable et une récompense mesurable. »
Ce n'est pas seulement la possibilité de gagner qui compte.
La possibilité de perdre quelque chose que la société valorise réellement est également importante.
En ce sens, rien n'est aussi tangible que l'argent.
« Les risques et les opportunités qui y sont associés sont clairs », indique une étude menée à l’Université Columbia, ce qui corrobore les affirmations de Sal.
Des chercheurs ont découvert que plus un événement particulier est susceptible d'entraîner une récompense ou une perte claire, plus une personne est susceptible de ressentir une sorte d'euphorie en attendant le résultat.
Que vous fassiez un pari et attendiez les résultats, ou que vous alliez à l'hôpital pour un test et attendiez le diagnostic, vous ressentez la même tension et le même frisson.
--- Extrait du « Chapitre 1 : Comment la dépendance est conçue »
Tous les animaux, y compris les humains, ont tendance à vouloir une récompense « indéfiniment » davantage lorsqu'ils ne peuvent pas être sûrs de la recevoir ou non, c'est-à-dire lorsque la récompense est imprévisible.
L'imprévisibilité nous rend plus attachés aux récompenses et plus susceptibles de répéter immédiatement le comportement qui y conduit.
Zental dit :
« L’anticipation d’une récompense potentielle stimule fortement le système dopaminergique. »
« Le taux de dopamine atteint son maximum lorsque nous ne sommes pas sûrs d'obtenir une récompense. » Les récompenses imprévisibles nous plongent dans un tourbillon d'excitation.
Les succès et les échecs similaires qui se font passer pour des succès activent notre système de dopamine, nous incitant à tenter une répétition immédiate.
--- Extrait du « Chapitre 2 : Le principe de tomber dans le cercle vicieux de la carence »
Edward Bernays, génie de la propagande et maître des relations publiques, écrivait en 1928 :
« La quasi-totalité de nos actions quotidiennes sont régies par une petite minorité qui comprend la psychologie des masses et les habitudes sociales. »
Nous sommes contrôlés par des personnes dont nous n'avons jamais entendu parler, qui façonnent nos esprits, nos goûts et nous endoctrinent avec leurs idées.
« Ce sont eux qui contrôlent et manipulent le public comme des marionnettes. »
--- Extrait du « Chapitre 3 : Le lien de la carence est partout »
Dans un cerveau déficitaire, « plus » est la norme, et « moins » est presque totalement hors de question.
Ainsi, lorsque nous considérons la soustraction, nous avons tendance à l'associer au cuivre.
« Les gens, par nature, ferment les yeux sur l’acte de soustraction. »
Si on vous avait donné le choix entre additionner ou soustraire et que vous aviez choisi d'additionner, vous diriez peut-être quelque chose de différent.
Mais si les gens ne réfléchissent même pas à l'acte élémentaire de soustraire, alors c'est un gros problème.
On pourrait dire qu'il s'agit de la question la plus fondamentale sur la façon dont les humains peuvent créer de meilleures choses.
«Allons-nous ajouter ? Allons-nous en faire plus ? Ou allons-nous soustraire ? Allons-nous en faire moins ? Il devient de plus en plus évident que les gens se détournent structurellement de la soustraction et de la réduction. »
--- Extrait du « Chapitre 4 : Les personnes insatisfaites »
La dépendance n'est pas un simple choix.
La dépendance est la somme des choix que nous faisons sans cesse, incapables de faire des choix différents pour des raisons environnementales, biologiques ou historiques.
Autrement dit, c'est le résultat d'un apprentissage constant.
C'est comme prendre du poids.
Personne ne choisit d'être obèse.
Mais avec le temps, certaines personnes prennent du poids et deviennent obèses.
Ces résultats sont le fruit des petits choix que nous faisons chaque jour.
Si vous choisissez quoi, pourquoi et combien manger plusieurs fois par jour, cela devient une habitude.
Cela s'applique à toute habitude qui répète le même schéma : passer trop de temps en ligne, faire du shopping toute la journée, travailler trop dur et trop longtemps, jouer trop souvent ou se passionner pour un passe-temps au détriment du temps passé en famille – toute habitude qui procure un sentiment de liberté et de sécurité à court terme, mais qui cause des problèmes à long terme.
--- Extrait du « Chapitre 5 Libération : Quand le confort d'hier devient l'enfer d'aujourd'hui »
« C’est fascinant de voir à quel point les chiffres peuvent avoir un impact puissant sur nous, tant sur le plan émotionnel que comportemental. »
Les nombres peuvent sembler très naturels, mais en réalité, ils sont artificiels à bien des égards.
On peut tout à fait affirmer que notre cerveau n'est pas doté de façon innée du concept de nombres.
Si l'on considère l'histoire de l'espèce humaine, l'émergence de nombres sophistiqués apparaît presque comme une anomalie.
Pourtant, la trajectoire culturelle des millénaires passés, et plus particulièrement des derniers siècles, nous a conduits à tout quantifier et à croire que la quantification est la vérité absolue.
Quand quelqu'un vous parle avec des chiffres précis, je trouve que c'est vrai et profond.
Il semblerait qu'il y ait un fondement à cela.
Maintenant que vous connaissez les chiffres exacts, vous pouvez vous détendre et ne plus y penser.
Bien sûr que non. Quand nous avons créé les nombres, ce sont les nombres qui nous ont créés.
Mais si vous vous concentrez sur un seul aspect de l'expérience, vous risquez de passer à côté de tous les autres aspects importants.
L'aspect qui donne à réfléchir, l'aspect significatif, l'aspect qui rend la vie digne d'être vécue.
--- Extrait du « Chapitre 6 Certitude : ce que les chiffres cachent »
Le cerveau en manque a soif d'influence.
Plus vous avez d'influence sur les autres, plus vous avez de chances de survivre et de transmettre vos gènes.
L'influence leur permettait de trouver de meilleurs partenaires, de survivre aux conflits et d'obtenir des ressources rares.
Je pourrais même échapper à toutes les corvées ennuyeuses et épuisantes.
Anderson a déclaré que, tout au long de l'histoire de l'humanité, les influences ont agi soit comme des vitamines, soit comme des toxines.
« Il semblerait que le bonheur subjectif, l’estime de soi et la santé physique et mentale d’une personne dépendent du statut que lui accordent les autres. »
--- Extrait du « Chapitre 7 Influence : Les drogues du statut et de la reconnaissance »
Avec le temps, notre cerveau s'est habitué à la délicieuse malbouffe.
Guine dit.
« Ces aliments nous incitent à manger davantage, et notre cerveau s’y habitue. »
Une fois que vous aurez commencé à manger des aliments ultra-transformés, vous n'aurez plus jamais envie de manger du riz brun simple, du brocoli ou du poisson.
C'est presque comme une addiction.
Face à ces faits, il est facile d'être frustré par le système alimentaire moderne.
Mais ce n'est pas nécessaire.
L'historienne de l'alimentation Rachel Lordan encourage :
« La plus grande idée fausse concernant l’alimentation est que nous n’avons que de la mauvaise nourriture et de mauvais systèmes alimentaires. »
En réalité, nous avons une meilleure alimentation que quiconque dans l'histoire. Nous ne nous en rendons pas vraiment compte car peu d'entre nous ont connu une famine prolongée.
Ou peut-être n'avez-vous jamais lu les rapports des médecins légistes du XIXe siècle qui tentaient de comprendre pourquoi tant de jeunes hommes mouraient des horribles furoncles de la pellagre.
--- Extrait du « Chapitre 8 : L'alimentation : les pièges d'un repas riche »
À mesure que l'industrialisation déferle sur le monde, notre cerveau, en manque d'expérience, nous pousse sans cesse à en vouloir toujours plus.
Nous possédons aujourd'hui tellement de choses qu'une industrie entière s'est développée pour les gérer.
Nous achetons des livres et regardons des émissions de télévision qui nous apprennent des techniques d'organisation.
Les entrepôts, ces espaces que nous louons pour stocker davantage de nos affaires, sont passés d'une simple existence à l'un des secteurs d'activité à la croissance la plus rapide aux États-Unis.
Il existe actuellement aux États-Unis plus d'entrepôts que de restaurants McDonald's, Burger King, Starbucks et Walmart réunis. Des chercheurs de l'UCLA expliquent que si nous accumulons autant d'objets, c'est notamment parce que nous n'avons pas de frein biologique nous alertant lorsque nous avons trop acheté.
On peut manger et boire en excès, mais on finit par se sentir rassasié et il faut s'arrêter.
Cependant, l'acte d'accumuler des choses (ou de l'influence ou des informations) peut être répété rapidement et facilement.
Si vous n'avez pas de place, allez simplement dans un garde-meubles.
--- Extrait du « Chapitre 9 Les possessions : pourquoi en avoir plus nous rend malheureux »
Tommy Blanchard, chercheur au laboratoire de neurosciences cognitives computationnelles de l'université Harvard, qualifie les humains de « mangeurs voraces d'informations ».
Cela signifie que « les humains sont des créatures qui recherchent et assimilent l'information, tout comme les carnivores chassent et mangent de la viande ».
Le processus d'exploration du monde inconnu à la recherche d'informations suivait un cycle de carence.
À la base, il y avait un désir ardent et une curiosité de trouver une herbe plus verte.
Pour y parvenir, il fallait utiliser activement à la fois le corps et l'esprit.
J'ai dû pratiquement tout risquer.
L'humanité a quitté son foyer et s'est aventurée au plus profond de l'inconnu.
Je ne savais rien et je ne pouvais pas prédire ce qui allait se passer.
Au-delà de la colline, il pourrait y avoir un grand troupeau de gibier, ou inversement, de nombreux ennemis naturels.
Pourtant, l'humanité a continué d'explorer jusqu'à trouver une région plus verdoyante et en récolter les fruits.
Même après avoir reçu la récompense, j'ai réalisé qu'il devait y avoir un endroit plus verdoyant ailleurs.
Cette prise de conscience a replacé l'humanité dans le cycle des opportunités et des récompenses.
--- Extrait de « Chapitre 10 Information : La lumière et l'obscurité des passionnés d'information porteurs du gène du voyage »
Benoît était convaincu que les moines comme les gens du peuple devaient prendre ce dont ils avaient besoin, mais pas plus que nécessaire.
Ce principe s'applique à tout : nourriture, possessions, influence, etc.
Intéressons-nous au terme « partager ».
Cela signifie que nous reconnaissons que chaque personne a des désirs et des tendances différents.
La plupart des religions prêchent l'importance de la modération.
Benoît comprenait que cette « modération » variait d'une personne à l'autre.
Ce qui peut suffire à une personne peut être excessif ou insuffisant pour une autre.
Il a par ailleurs souligné que l'abnégation et la retenue excessive peuvent engendrer l'orgueil, une attitude matérialiste du type « je suis plus saint que toi ».
Selon l'enseignement de saint Benoît, le manque comme l'excès constituent un obstacle à la réalisation du but ultime.
Il a reconnu que le but que poursuivent tous les êtres humains est le bonheur.
Le bonheur est le but ultime qui sous-tend toutes les actions.
Le bonheur stimule le cerveau en situation de carence et déclenche un cycle de carence.
Cependant, la tragédie de la vie n'est pas l'absence de bonheur.
Le drame, c'est de chercher le bonheur là où il ne se trouve pas.
Comme l'a observé Benoît XVI à propos des Romains, nous recherchons le bonheur dans des plaisirs temporaires tels que les biens matériels, le pouvoir, la reconnaissance et la nourriture.
Vous vous retrouvez pris dans un cycle de privation, espérant que « cette fois-ci » les rouleaux de la machine à sous s'aligneront et vous apporteront des gains permanents.
--- Extrait du « Chapitre 11 Le bonheur : une moyenne, pas un résultat »
Avis de l'éditeur
La malédiction du «plus»,
Les gens qui ne sont jamais satisfaits
Klotz, doctorant en ingénierie qui construisait un pont en Lego avec son fils de trois ans, a instinctivement essayé d'ajouter des blocs lorsque la structure est devenue instable.
Mais son fils Ezra a résolu ce problème facilement et d'une manière inattendue.
C'est à quelques pâtés de maisons de là.
Le pont est devenu plus stable à mesure que la pente s'aplanissait, et les blocs retirés pouvaient être utilisés pour construire d'autres villes Lego.
Suite à ce constat, Clotz a mené plusieurs expériences.
Il a été demandé aux participants de stabiliser une plateforme Lego, d'améliorer un parcours de mini-golf ou de modifier un itinéraire touristique en ajoutant ou en supprimant des éléments.
Bien que nous ayons annoncé précédemment que chaque élément supplémentaire serait facturé, les gens continuaient d'en ajouter.
Bien qu'il fût possible de résoudre le problème d'une manière ou d'une autre, il s'agissait clairement d'une méthode inefficace et coûteuse.
Lorsqu'on leur a demandé de rendre leur programme de voyage déjà chargé « pire », la majorité des participants ont choisi de le « réduire ».
Cette découverte, qui peut paraître simple au premier abord, révèle une habitude profondément ancrée dans notre cerveau.
L'idée est que moins, c'est considéré comme pire et improductif.
Autrement dit, le cerveau humain est orienté vers le «plus» et le «moins» est presque totalement ignoré.
Réfléchissons-y.
Bien que nous sachions que ces aliments sont nocifs pour notre santé, nous continuons à en consommer. Bien que nous soupçonnions des risques importants, nous cédons aux puissants attraits des drogues et des jeux d'argent. Bien que nous sachions que c'est une perte de temps, nous consultons sans cesse le nombre de « j'aime » sur les réseaux sociaux. Bien que nous possédions des piles de vêtements et autres objets que nous achetons mais ne portons jamais, nous continuons à dépenser de l'argent inutilement.
Nous avons toujours l'impression qu'il manque quelque chose.
Le plus étrange, c'est que peu importe combien, plus souvent et plus vite on le remplit constamment, le vide reste le même.
Mais pourquoi donc ?
Dépendance, anxiété, dépenses excessives, habitudes autodestructrices…
Les racines des habitudes qui ruinent une vie se trouvent dans un cerveau en manque de ressources !
Pâques trouve ses causes dans ses racines évolutives.
Le cerveau humain a évolué à une époque où les ressources essentielles à la survie (nourriture, information, force, possessions, temps, plaisir, etc.) étaient rares.
Nous sommes naturellement dotés d'un « cerveau de la carence » qui recherche constamment plus.
Il existe ici un mécanisme puissant à l'œuvre, appelé boucle de rareté, qui se compose de trois éléments : « découverte d'une opportunité », « récompense imprévisible » et « répétabilité immédiate ».
Autrefois, la recherche de nourriture s'apparentait à un jeu de hasard.
En cherchant bien, vous finirez par le trouver, mais on ne sait jamais vraiment quand, où et en quelle quantité.
Imaginons qu'il y ait un match au loin (opportunité de repérer une action).
La probabilité de trouver de la nourriture à ce moment-là fluctue énormément.
Vous pourriez repartir les mains vides en vous approchant, ou bien attraper une proie plus grosse que prévu (récompense imprévisible).
Les humains répétaient ce comportement chaque jour, presque toute la journée, jusqu'à ce que l'opportunité d'améliorer leurs chances de survie et leur qualité de vie se présente avec des récompenses imprévisibles (répétabilité immédiate).
C’est ainsi que nous avons renforcé nos actions dans le sens de notre enfermement dans un cycle de carence.
Même dans le monde actuel d'abondance et de surconsommation, les mécanismes de notre cerveau pour combler ses manques restent les mêmes.
Les schémas comportementaux qui ont permis la survie humaine il y a longtemps sont aujourd'hui des déclencheurs secrets de mauvaises habitudes qui ruinent nos vies.
Ce déclencheur secret est si puissant qu'il peut transformer même un pigeon parfaitement sain d'esprit en joueur compulsif.
Dans une expérience menée par le psychologue Thomas Zenthal, on a donné le choix à des pigeons entre un premier jeu où ils étaient récompensés 50 % du temps pour chaque paire de coups de bec sur une lumière, et un second jeu où ils étaient récompensés 20 % du temps pour chaque série de cinq coups de bec sur une lumière.
Il y avait toutefois une condition.
Le deuxième jeu offrait une récompense plus importante de 20 collations que le premier jeu (15), mais il était impossible de prédire quand la récompense serait reçue.
Selon la théorie de l'alimentation optimale, les animaux s'efforcent d'obtenir le maximum de nourriture avec le minimum d'effort.
Dans ce sens, il est plus logique de jouer au premier jeu, ce qui garantit plus de friandises.
Mais les résultats furent inattendus.
Après seulement quelques parties, les pigeons ont commencé à préférer les jeux de hasard offrant moins de chances de gain.
C'était un pourcentage impressionnant de 96,9 %.
Le même phénomène a été observé chez d'autres animaux.
Ce qui est encore plus intéressant, c'est que lorsque ces pigeons, habituellement gardés dans de petites cages, ont été autorisés à vivre dans un environnement similaire à celui de la nature et que la même expérience a ensuite été répétée, les résultats ont été complètement différents.
Ils ont choisi le premier jeu sans aucun élément de jeu de hasard.
Selon le modèle de stimulation optimale, les animaux, y compris les humains, ont un niveau de stimulation préféré, et lorsque le niveau de stimulation descend en dessous de ce niveau, ils recherchent une stimulation supplémentaire.
Les pigeons étaient moins susceptibles de choisir le jeu de hasard car on leur présentait des stimuli alternatifs similaires à ceux qu'ils rencontreraient dans la nature.
À notre époque de surabondance, obtenir des ressources est devenu trop facile.
Il n'est plus nécessaire de passer autant de temps qu'auparavant à sortir et à chercher de la nourriture.
À l'instar des pigeons vivant en cage sans stimulation, n'essayons-nous pas nous aussi de remplir nos vies d'une consommation futile et improductive ?
« La chaîne de la privation est partout. »
Designers invisibles
Le fait de désirer immédiatement un autre objet après avoir obtenu celui que l'on désirait n'est pas simplement la faute d'un individu avide.
Les entreprises qui connaissent parfaitement les faiblesses du cerveau humain conçoivent leurs modèles commerciaux pour exploiter cette faille comme s'il s'agissait d'une formule gagnante.
L'auteur explore le rôle des personnes qui participent réellement à cette conception, notamment les concepteurs de machines à sous, les développeurs de jeux et de systèmes de jeu automatique, les créateurs d'applications de suivi de santé, ainsi que les algorithmes de messagerie et de flux d'actualités.
Le cycle de la carence est véritablement omniprésent autour de nous.
Vous n'avez pas besoin d'aller loin ; il vous suffit d'allumer votre smartphone dès maintenant.
Netflix, YouTube, Instagram, Tinder, Temu, Ali… .
Il est rempli de gens trompés par des murmures incessants comme : « Encore une fois », « Juste un petit peu plus », « Fais juste ça et c'est fini. » (Commentaire de Jeong Jae-seung) Il devient de plus en plus difficile d'éviter de tomber dans un champ de mines rempli de chaînes de carences et d'en échapper.
Avant même que la puissance du cycle de la rareté ne soit révélée au grand jour, Edward Bernays, le brillant propagandiste et publiciste, a déclaré ceci :
« La quasi-totalité de nos actions quotidiennes sont régies par une petite minorité qui comprend la psychologie des masses et les habitudes sociales. »
Nous sommes contrôlés par des personnes dont nous n'avons jamais entendu parler, qui façonnent nos esprits, nos goûts et nous endoctrinent avec leurs idées.
« Ce sont eux qui manipulent les masses comme des marionnettes. » Le plus effrayant, c'est que l'industrie de la haute technologie se perfectionne de jour en jour. À mesure que l'IA renforce le cercle vicieux de la précarité, les individus seront soumis à une manipulation toujours plus subtile et sophistiquée.
À l'avenir, nous risquons de vivre une vie de stimulation sans fin, piégés dans une cage parfaite conçue par eux, sans même avoir le temps de ressentir le malaise que nous ressentons aujourd'hui.
Si nous continuons à vivre ainsi, où un temps précieux s'évapore pendant que nous regardons des vidéos qui se lancent automatiquement sans but, et où des expériences qui pourraient nous aider à grandir intérieurement sont transformées en démonstrations superficielles alors que nous sommes obsédés par le nombre de « j'aime »,
La valeur de l'expérience cachée dans les chiffres
Comment briser le cercle vicieux de la carence et retrouver la plénitude
Heureusement, il existe un moyen de se libérer du puissant cycle de privation qui nous maintient si étroitement liés.
Les personnes rencontrées par l'auteur au cours de son expédition de deux ans et de 6 400 kilomètres en témoignent.
Jera passe six mois par an en pleine nature, loin de toute présence humaine, ne portant qu'un sac à dos contenant le strict nécessaire.
Puisque nous ne vivons pas dans un environnement où nous pouvons simplement acheter ce que nous voulons, nous devons faire preuve de créativité avec ce que nous avons, et cela nous apprend en réalité à nous immerger dans l'expérience.
Pour Jera, le contenu de son sac à dos, ni trop peu ni trop peu, constituait son équipement.
« Tout ce que je possède a une utilité, et j’en suis reconnaissante. » Dans l’attitude de Jera face aux possessions, Easter trouve une solution à son problème d’achats impulsifs.
C’est le principe de « l’achat d’équipement, et non de choses ».
Les choses ne sont que des possessions dont le but est d'être possédées.
Acheter quelque chose ne fait qu'ajouter un objet de plus à la liste des possessions que vous possédez déjà.
En revanche, le matériel a un objectif clair : contribuer à la réalisation d’objectifs de niveau supérieur.
Cette approche nous permet de sortir du cycle des achats impulsifs.
Si vous réfléchissez à l'achat de matériel plutôt que de biens avant d'acheter, le nombre d'achats diminuera inévitablement.
Je ne dis pas que vous devriez simplement prendre un sac à dos et partir à l'aventure dans la nature sauvage comme Jera.
Inspirons-nous de l'attitude face à la vie de ceux qui ont trouvé le moyen de briser le cycle de la misère.
Ils savent combien il est important de voir, d'entendre, de sentir et de penser par eux-mêmes, plutôt que d'être aveuglés par des chiffres comme les bonnes notes, l'argent, la reconnaissance des autres et une abondance d'informations.
Cela signifie connaître la valeur de l'expérience acquise au fil du temps.
Il en va de même pour le monastère Notre-Dame de Guadalupe et ses 20 moines.
Contrairement aux jeunes d'aujourd'hui, obsédés par la recherche de stimuli toujours plus nombreux, plus fréquents et plus rapides qui procurent une gratification instantanée, les jeunes moines d'ici suivent une routine remarquablement monotone : se lever tôt, prier, manger, se reposer et travailler.
Et je ne possède rien.
Contrairement à nous qui ressentons un vide même si nous nous remplissons constamment, nous accédons à la liberté grâce à l'information, au silence, à la modération et au travail.
Ils trouvent de la valeur non pas dans des chiffres dénués de sens, mais dans le temps et les efforts qu'ils consacrent à bouger leur corps.
Découvrir la valeur des expériences cachée derrière les chiffres peut sembler une tâche simple, mais c'est devenu difficile pour nous de nos jours, lorsque nous consultons les avis d'autres personnes avant d'aller au restaurant ou au cinéma.
Je ne veux même pas essayer quoi que ce soit qui ne soit pas vérifié par des chiffres.
Mais à l’instar des jeunes moines d’une vingtaine d’années de Jera et Seongmowon, qui ont trouvé la suffisance en se vidant et en soustrayant à travers l’expérience vécue plutôt qu’à travers la norme des nombres, les expériences qui stimulent nos pensées, nous donnent un sens et rendent la vie digne d’être vécue nous transforment.
La méditation, l'exercice en pleine nature, la lecture lente, les activités communautaires, les relations humaines significatives… toutes ces choses peuvent sembler étranges et inconfortables à ceux d'entre nous qui sont habitués au cycle du manque, mais elles apportent une profonde satisfaction.
Il n'y a peut-être pas de dopamine, mais il y a la paix. (Explication de Jaeseung Jeong) Même si ce n'est pas la bonne réponse, le processus lui-même peut être source de bonheur.
Les gens qui ne sont jamais satisfaits
Klotz, doctorant en ingénierie qui construisait un pont en Lego avec son fils de trois ans, a instinctivement essayé d'ajouter des blocs lorsque la structure est devenue instable.
Mais son fils Ezra a résolu ce problème facilement et d'une manière inattendue.
C'est à quelques pâtés de maisons de là.
Le pont est devenu plus stable à mesure que la pente s'aplanissait, et les blocs retirés pouvaient être utilisés pour construire d'autres villes Lego.
Suite à ce constat, Clotz a mené plusieurs expériences.
Il a été demandé aux participants de stabiliser une plateforme Lego, d'améliorer un parcours de mini-golf ou de modifier un itinéraire touristique en ajoutant ou en supprimant des éléments.
Bien que nous ayons annoncé précédemment que chaque élément supplémentaire serait facturé, les gens continuaient d'en ajouter.
Bien qu'il fût possible de résoudre le problème d'une manière ou d'une autre, il s'agissait clairement d'une méthode inefficace et coûteuse.
Lorsqu'on leur a demandé de rendre leur programme de voyage déjà chargé « pire », la majorité des participants ont choisi de le « réduire ».
Cette découverte, qui peut paraître simple au premier abord, révèle une habitude profondément ancrée dans notre cerveau.
L'idée est que moins, c'est considéré comme pire et improductif.
Autrement dit, le cerveau humain est orienté vers le «plus» et le «moins» est presque totalement ignoré.
Réfléchissons-y.
Bien que nous sachions que ces aliments sont nocifs pour notre santé, nous continuons à en consommer. Bien que nous soupçonnions des risques importants, nous cédons aux puissants attraits des drogues et des jeux d'argent. Bien que nous sachions que c'est une perte de temps, nous consultons sans cesse le nombre de « j'aime » sur les réseaux sociaux. Bien que nous possédions des piles de vêtements et autres objets que nous achetons mais ne portons jamais, nous continuons à dépenser de l'argent inutilement.
Nous avons toujours l'impression qu'il manque quelque chose.
Le plus étrange, c'est que peu importe combien, plus souvent et plus vite on le remplit constamment, le vide reste le même.
Mais pourquoi donc ?
Dépendance, anxiété, dépenses excessives, habitudes autodestructrices…
Les racines des habitudes qui ruinent une vie se trouvent dans un cerveau en manque de ressources !
Pâques trouve ses causes dans ses racines évolutives.
Le cerveau humain a évolué à une époque où les ressources essentielles à la survie (nourriture, information, force, possessions, temps, plaisir, etc.) étaient rares.
Nous sommes naturellement dotés d'un « cerveau de la carence » qui recherche constamment plus.
Il existe ici un mécanisme puissant à l'œuvre, appelé boucle de rareté, qui se compose de trois éléments : « découverte d'une opportunité », « récompense imprévisible » et « répétabilité immédiate ».
Autrefois, la recherche de nourriture s'apparentait à un jeu de hasard.
En cherchant bien, vous finirez par le trouver, mais on ne sait jamais vraiment quand, où et en quelle quantité.
Imaginons qu'il y ait un match au loin (opportunité de repérer une action).
La probabilité de trouver de la nourriture à ce moment-là fluctue énormément.
Vous pourriez repartir les mains vides en vous approchant, ou bien attraper une proie plus grosse que prévu (récompense imprévisible).
Les humains répétaient ce comportement chaque jour, presque toute la journée, jusqu'à ce que l'opportunité d'améliorer leurs chances de survie et leur qualité de vie se présente avec des récompenses imprévisibles (répétabilité immédiate).
C’est ainsi que nous avons renforcé nos actions dans le sens de notre enfermement dans un cycle de carence.
Même dans le monde actuel d'abondance et de surconsommation, les mécanismes de notre cerveau pour combler ses manques restent les mêmes.
Les schémas comportementaux qui ont permis la survie humaine il y a longtemps sont aujourd'hui des déclencheurs secrets de mauvaises habitudes qui ruinent nos vies.
Ce déclencheur secret est si puissant qu'il peut transformer même un pigeon parfaitement sain d'esprit en joueur compulsif.
Dans une expérience menée par le psychologue Thomas Zenthal, on a donné le choix à des pigeons entre un premier jeu où ils étaient récompensés 50 % du temps pour chaque paire de coups de bec sur une lumière, et un second jeu où ils étaient récompensés 20 % du temps pour chaque série de cinq coups de bec sur une lumière.
Il y avait toutefois une condition.
Le deuxième jeu offrait une récompense plus importante de 20 collations que le premier jeu (15), mais il était impossible de prédire quand la récompense serait reçue.
Selon la théorie de l'alimentation optimale, les animaux s'efforcent d'obtenir le maximum de nourriture avec le minimum d'effort.
Dans ce sens, il est plus logique de jouer au premier jeu, ce qui garantit plus de friandises.
Mais les résultats furent inattendus.
Après seulement quelques parties, les pigeons ont commencé à préférer les jeux de hasard offrant moins de chances de gain.
C'était un pourcentage impressionnant de 96,9 %.
Le même phénomène a été observé chez d'autres animaux.
Ce qui est encore plus intéressant, c'est que lorsque ces pigeons, habituellement gardés dans de petites cages, ont été autorisés à vivre dans un environnement similaire à celui de la nature et que la même expérience a ensuite été répétée, les résultats ont été complètement différents.
Ils ont choisi le premier jeu sans aucun élément de jeu de hasard.
Selon le modèle de stimulation optimale, les animaux, y compris les humains, ont un niveau de stimulation préféré, et lorsque le niveau de stimulation descend en dessous de ce niveau, ils recherchent une stimulation supplémentaire.
Les pigeons étaient moins susceptibles de choisir le jeu de hasard car on leur présentait des stimuli alternatifs similaires à ceux qu'ils rencontreraient dans la nature.
À notre époque de surabondance, obtenir des ressources est devenu trop facile.
Il n'est plus nécessaire de passer autant de temps qu'auparavant à sortir et à chercher de la nourriture.
À l'instar des pigeons vivant en cage sans stimulation, n'essayons-nous pas nous aussi de remplir nos vies d'une consommation futile et improductive ?
« La chaîne de la privation est partout. »
Designers invisibles
Le fait de désirer immédiatement un autre objet après avoir obtenu celui que l'on désirait n'est pas simplement la faute d'un individu avide.
Les entreprises qui connaissent parfaitement les faiblesses du cerveau humain conçoivent leurs modèles commerciaux pour exploiter cette faille comme s'il s'agissait d'une formule gagnante.
L'auteur explore le rôle des personnes qui participent réellement à cette conception, notamment les concepteurs de machines à sous, les développeurs de jeux et de systèmes de jeu automatique, les créateurs d'applications de suivi de santé, ainsi que les algorithmes de messagerie et de flux d'actualités.
Le cycle de la carence est véritablement omniprésent autour de nous.
Vous n'avez pas besoin d'aller loin ; il vous suffit d'allumer votre smartphone dès maintenant.
Netflix, YouTube, Instagram, Tinder, Temu, Ali… .
Il est rempli de gens trompés par des murmures incessants comme : « Encore une fois », « Juste un petit peu plus », « Fais juste ça et c'est fini. » (Commentaire de Jeong Jae-seung) Il devient de plus en plus difficile d'éviter de tomber dans un champ de mines rempli de chaînes de carences et d'en échapper.
Avant même que la puissance du cycle de la rareté ne soit révélée au grand jour, Edward Bernays, le brillant propagandiste et publiciste, a déclaré ceci :
« La quasi-totalité de nos actions quotidiennes sont régies par une petite minorité qui comprend la psychologie des masses et les habitudes sociales. »
Nous sommes contrôlés par des personnes dont nous n'avons jamais entendu parler, qui façonnent nos esprits, nos goûts et nous endoctrinent avec leurs idées.
« Ce sont eux qui manipulent les masses comme des marionnettes. » Le plus effrayant, c'est que l'industrie de la haute technologie se perfectionne de jour en jour. À mesure que l'IA renforce le cercle vicieux de la précarité, les individus seront soumis à une manipulation toujours plus subtile et sophistiquée.
À l'avenir, nous risquons de vivre une vie de stimulation sans fin, piégés dans une cage parfaite conçue par eux, sans même avoir le temps de ressentir le malaise que nous ressentons aujourd'hui.
Si nous continuons à vivre ainsi, où un temps précieux s'évapore pendant que nous regardons des vidéos qui se lancent automatiquement sans but, et où des expériences qui pourraient nous aider à grandir intérieurement sont transformées en démonstrations superficielles alors que nous sommes obsédés par le nombre de « j'aime »,
La valeur de l'expérience cachée dans les chiffres
Comment briser le cercle vicieux de la carence et retrouver la plénitude
Heureusement, il existe un moyen de se libérer du puissant cycle de privation qui nous maintient si étroitement liés.
Les personnes rencontrées par l'auteur au cours de son expédition de deux ans et de 6 400 kilomètres en témoignent.
Jera passe six mois par an en pleine nature, loin de toute présence humaine, ne portant qu'un sac à dos contenant le strict nécessaire.
Puisque nous ne vivons pas dans un environnement où nous pouvons simplement acheter ce que nous voulons, nous devons faire preuve de créativité avec ce que nous avons, et cela nous apprend en réalité à nous immerger dans l'expérience.
Pour Jera, le contenu de son sac à dos, ni trop peu ni trop peu, constituait son équipement.
« Tout ce que je possède a une utilité, et j’en suis reconnaissante. » Dans l’attitude de Jera face aux possessions, Easter trouve une solution à son problème d’achats impulsifs.
C’est le principe de « l’achat d’équipement, et non de choses ».
Les choses ne sont que des possessions dont le but est d'être possédées.
Acheter quelque chose ne fait qu'ajouter un objet de plus à la liste des possessions que vous possédez déjà.
En revanche, le matériel a un objectif clair : contribuer à la réalisation d’objectifs de niveau supérieur.
Cette approche nous permet de sortir du cycle des achats impulsifs.
Si vous réfléchissez à l'achat de matériel plutôt que de biens avant d'acheter, le nombre d'achats diminuera inévitablement.
Je ne dis pas que vous devriez simplement prendre un sac à dos et partir à l'aventure dans la nature sauvage comme Jera.
Inspirons-nous de l'attitude face à la vie de ceux qui ont trouvé le moyen de briser le cycle de la misère.
Ils savent combien il est important de voir, d'entendre, de sentir et de penser par eux-mêmes, plutôt que d'être aveuglés par des chiffres comme les bonnes notes, l'argent, la reconnaissance des autres et une abondance d'informations.
Cela signifie connaître la valeur de l'expérience acquise au fil du temps.
Il en va de même pour le monastère Notre-Dame de Guadalupe et ses 20 moines.
Contrairement aux jeunes d'aujourd'hui, obsédés par la recherche de stimuli toujours plus nombreux, plus fréquents et plus rapides qui procurent une gratification instantanée, les jeunes moines d'ici suivent une routine remarquablement monotone : se lever tôt, prier, manger, se reposer et travailler.
Et je ne possède rien.
Contrairement à nous qui ressentons un vide même si nous nous remplissons constamment, nous accédons à la liberté grâce à l'information, au silence, à la modération et au travail.
Ils trouvent de la valeur non pas dans des chiffres dénués de sens, mais dans le temps et les efforts qu'ils consacrent à bouger leur corps.
Découvrir la valeur des expériences cachée derrière les chiffres peut sembler une tâche simple, mais c'est devenu difficile pour nous de nos jours, lorsque nous consultons les avis d'autres personnes avant d'aller au restaurant ou au cinéma.
Je ne veux même pas essayer quoi que ce soit qui ne soit pas vérifié par des chiffres.
Mais à l’instar des jeunes moines d’une vingtaine d’années de Jera et Seongmowon, qui ont trouvé la suffisance en se vidant et en soustrayant à travers l’expérience vécue plutôt qu’à travers la norme des nombres, les expériences qui stimulent nos pensées, nous donnent un sens et rendent la vie digne d’être vécue nous transforment.
La méditation, l'exercice en pleine nature, la lecture lente, les activités communautaires, les relations humaines significatives… toutes ces choses peuvent sembler étranges et inconfortables à ceux d'entre nous qui sont habitués au cycle du manque, mais elles apportent une profonde satisfaction.
Il n'y a peut-être pas de dopamine, mais il y a la paix. (Explication de Jaeseung Jeong) Même si ce n'est pas la bonne réponse, le processus lui-même peut être source de bonheur.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date d'émission : 18 juin 2025
Nombre de pages, poids, dimensions : 463 pages | 590 g | 145 × 218 × 23 mm
- ISBN13 : 9791193528716
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