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Cours de botanique de Rousseau
Cours de botanique de Rousseau
Description
Introduction au livre
Un ouvrage de référence a été publié qui permet de confirmer le point de vue de Jean-Jacques Rousseau, célèbre philosophe politique, romancier et théoricien de l'éducation français du XVIIIe siècle, en tant qu'« amoureux des plantes » ou « observateur des plantes ».
Les Leçons de botanique de Rousseau se composent de huit lettres que Rousseau a envoyées à son amie proche Madame Delécer entre le 22 août 1771 et le 11 avril 1773.
Pour ceux qui commencent tout juste à s'intéresser aux plantes, il explique fidèlement leur histoire et comment observer chacune de leurs parties, tout en confirmant son attitude authentique et sincère envers elles.
De plus, nous pouvons constater comment la philosophie éducative naturaliste de Rousseau, qui prône le retour à la nature et le respect de ses lois, peut être mise en œuvre dans la vie quotidienne.
Les nombreux dessins détaillés et illustrations gravées sur bois inclus dans le livre, associés aux lettres de Rousseau, créent une atmosphère lyrique, augmentant ainsi la valeur de l'ouvrage pour les collectionneurs.
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Dans le livre
Cher ami, si je me suis bien expliqué, votre femme comprendra.
Il est étonnant de constater avec quelle minutie la nature a pris des dispositions pour garantir que les embryons de pois puissent mûrir en toute sécurité, protégés de l'humidité nocive, quelle que soit l'intensité des pluies.
La nature y parvient sans enfermer les pois dans des coquilles dures.
Si tel était le cas, le fruit serait complètement différent de ce que nous connaissons aujourd'hui.
Ce maître artisan, toujours soucieux de préserver tous les êtres vivants, a pris un soin extrême à protéger les plantes des maladies dont elles pourraient souffrir lorsqu'elles portent leurs fruits.
--- p.45

Il existe d'autres caractéristiques, plus précises et définitives, qui distinguent la corolle masquée de la corolle pure.
Contrairement aux quatre graines de la plante à fleurs pures, qui sont exposées sans enveloppe extérieure à la base du calice, les graines de la plante à fleurs masquées sont toutes enfermées dans des capsules.
Ce n'est donc qu'une fois les graines complètement mûres et les capsules ouvertes que l'on peut les disperser.
Permettez-moi d'ajouter une troisième fonctionnalité ici.
La plupart des plantes à fleurs pures sont parfumées.
--- p.57

Avant d'apprendre aux enfants le nom des plantes qui se trouvent devant eux, apprenons-leur d'abord à les voir.
Nous devons faire de cette science un élément central de l'éducation de nos enfants.
Même si tout ce que nous appelons éducation a oublié cela.
On ne saurait trop insister sur ce point.
Nous devons apprendre aux enfants à ne pas se contenter des mots seuls.
Vous devez leur faire croire que mémoriser des choses revient à ne rien savoir.
--- p.61~62

« Les plantes qui composent la famille des Ombellifères sont si nombreuses et si spontanées qu’il est très difficile de distinguer les genres inférieurs. »
Tout comme lorsque des frères se ressemblent tellement, il est facile de les confondre.
Des principes ont donc été élaborés pour nous aider à faire cette distinction.
C'est un principe assez utile, mais il ne faut pas trop s'y fier.
Dans les inflorescences de toutes tailles, la partie centrale d'où partent les parties charnues rayonnantes n'est pas toujours exposée sans membrane de recouvrement.
Parfois, il est enveloppé dans de petites feuilles, comme les volants des manches.
--- p.73~74

Le but n'est pas d'apprendre par cœur la nomenclature des plantes.
Ce que vous devez apprendre, c'est la science de la réalité.
Apprenons-en davantage sur la science de la réalité, l'une des plus belles disciplines que nous puissions cultiver.
--- p.77

Il ne faut pas accorder à la botanique une importance excessive à ce qu'elle ne possède pas.
La botanique est une discipline qu'il convient d'aborder avec une curiosité authentique, car elle n'a d'utilité pratique que pour les merveilles que les êtres pensants et percevants peuvent retirer de l'observation des merveilles de la nature et de l'univers.
L'être humain transforme de nombreuses choses à partir de leur état naturel pour les rendre utiles.
En soi, ce n'est pas du tout répréhensible.
Mais il est également vrai que, de ce fait, les humains déforment souvent les choses et commettent l'erreur de croire qu'ils peuvent étudier la véritable nature à travers leurs propres œuvres.
Ces erreurs sont particulièrement fréquentes dans la société civile, mais elles se produisent aussi dans les jardins.
Les fleurs doubles des parterres que les gens admirent tant sont comme des monstres privés de la capacité de se reproduire, capacité dont la nature a doté tous les êtres vivants.
--- p.93

Car il ne me serait d'aucune utilité de vous envoyer des plantes séchées.
Pour vraiment comprendre une plante, il est important de commencer par l'observer soi-même.
Les herbiers servent à nous rappeler ce que nous savons déjà.
Si vous n'avez jamais vu cette plante auparavant, vous risquez d'obtenir des informations erronées.
Donc, si vous souhaitez en savoir plus sur une plante, vous devriez la cueillir vous-même et me l'envoyer.
Je pourrai alors vous donner le nom de ces plantes, les classer et vous les expliquer.
Avec le temps, vos yeux et votre esprit s'habitueront à former des concepts par comparaison, et un jour vous serez capable de classer, d'organiser et de nommer les plantes que vous verrez pour la première fois.
Seule cette science distingue un véritable botaniste d'un herboriste ou d'un expert en nomenclature.
--- p.101~102

Avis de l'éditeur
Le seul livre qui vous permette de rencontrer Rousseau, amoureux des plantes.

Jean-Jacques Rousseau, célèbre philosophe politique, romancier et théoricien de l'éducation français du XVIIIe siècle, a une petite épithète qui le poursuit.
Ce sont des « amoureux des plantes » ou des « observateurs de plantes ».
Il était difficile de dissimuler sa prudence, car il n'avait pas fait d'études botaniques approfondies et ses seuls écrits sur les plantes étaient des essais et des lettres, et non des publications professionnelles. Cependant, son amour pour les plantes était manifestement unique et exceptionnel, et il s'attachait à partager avec son entourage les anecdotes et les connaissances qu'il avait acquises sur le sujet.
Certains interprètent cet aspect de la pensée de Rousseau comme un prolongement de sa philosophie éducative naturaliste, selon laquelle il nous faut retourner à la nature et suivre ses lois. Cependant, dans les « Cours de botanique de Rousseau », récemment publiés, on perçoit souvent son attitude pure et sincère envers les plantes elles-mêmes.
« J’adore la botanique. »
Ça empire de jour en jour.
Ce livre, rempli de confessions comme « Je me demande si je finirai par me transformer en plante » (page 10), est l’essence même de l’amour de Rousseau pour les plantes, l’une de ses nombreuses facettes.
Nous pensons qu'il satisfera un large public, allant des lecteurs en sciences humaines désireux de voir comment sa philosophie s'articule naturellement avec la vie quotidienne et la développe, aux passionnés d'écologie qui commencent tout juste à s'intéresser aux plantes.


« Je crois que même quelqu’un qui ne connaît le nom d’aucune plante peut devenir un grand botaniste. »
Un guide du débutant sur les plantes, de l'apprentissage de la structure des plantes à la création d'herbiers.

Les Leçons de botanique de Rousseau se composent de huit lettres envoyées par Rousseau à son amie proche Madame Delécer entre le 22 août 1771 et le 11 avril 1773.
Dans ses lettres, Rousseau, plutôt que de révéler son côté philosophe, réduit la distance entre lui et sa femme en se présentant comme un « guide » qui transmet fidèlement le monde végétal avec « un sujet délicieux et coloré » (p. 13).
Madame Delécerne aurait enseigné à sa fille Madelon la botanique grâce aux lettres de Rousseau. C’est pourquoi ces lettres, loin d’être destinées aux experts, expliquaient l’histoire des plantes et comment les observer, à la portée de ceux qui commençaient à s’y intéresser.
Rousseau, qui disait qu’il suffisait de « se préparer à la patience de commencer dès le tout début » (p. 14), se concentre sur les « fleurs » centrées sur les lys et les plantes dans la première lettre, les expliquant dans l’ordre de « corolle, pétales, pistil et étamine ».
Puis, jusqu'à la sixième lettre, il présente successivement les six « familles » du système de classification des plantes (système de sujets subordonnés) créé par Linné, et dans la dernière huitième lettre, il suggère de fabriquer lui-même des spécimens de plantes et propose la méthode pour les réaliser dans l'ordre.


De plus, le désir de Rousseau de se rapprocher des plantes transparaît dans ses efforts pour transmettre au grand public des concepts botaniques méconnus de manière facile à comprendre, en utilisant des phrases simples mais précises, dans sa manière logique de les décrire en réaffirmant le contenu d'une lettre précédemment envoyée pour permettre une révision, dans la comparaison et le contraste des structures des plantes, et dans le regroupement et l'explication des objets.
Ce livre, ainsi que les « Rêveries d'un promeneur solitaire », est considéré comme la dernière œuvre de Rousseau et a provoqué une grande agitation en Europe lors de sa publication au début du XIXe siècle.
Bien que deux siècles se soient écoulés depuis, le livre a été réédité à de nombreuses reprises en France et a atteint ce niveau de succès car il s'adresse aux débutants en botanique.
C’est probablement aussi parce que le fait que les plantes soient toujours prêtes à nous accueillir lorsque nous regardons autour d’elles reste inchangé, quelles que soient les époques.

« Soyez patient et ne lisez que ce qui est contenu dans le livre de la nature. »
Apprendre la sagesse et la vertu de la nature et de la botanique avec Rousseau


L'amour profond de Rousseau pour les plantes est en réalité né d'une rencontre fortuite et anodine.
Tout a commencé à la fin de l'été 1735, lorsqu'il fut captivé par une fleur de pervenche bleue qui fleurissait hors saison au bord d'une route à Charmette, en France.
Bien que la botanique fût une discipline relativement « marginale » à l'époque, Rousseau lui conféra un statut supérieur aux autres disciplines et concrétisa sa propre perspective.
Il a souligné qu'au lieu de simplement admirer la beauté des fleurs ou d'apprendre leurs noms (nomenclature), il fallait lire le livre intitulé « Nature » et observer directement la structure des fleurs et les organes qui les composent, plutôt que de se fier à des livres ou à des documents (« Si vous étudiez la nomenclature générale à travers des livres, vous connaîtrez beaucoup de noms de plantes, mais vous comprendrez peu les plantes.
Les connaissances ainsi acquises deviendront bientôt floues (omises) et finalement il ne restera plus aucune compréhension autre que le nom » (p. 38).

Il se méfiait également des plantes horticoles et se concentrait sur les « plantes sauvages », et maintenait une position « nativiste », s'intéressant au foin à ses pieds plutôt qu'aux plantes d'outre-mer (« S'il s'agit d'une fleur double qui a été améliorée, vous n'avez pas besoin de vous donner la peine de faire des recherches à son sujet.
Ce sont des fleurs laides et difformes.
On pourrait aussi dire qu'il s'agit d'une fleur décorée pour correspondre à la mode.
Dans de tels endroits, la nature n’existe plus » (p. 25).
Bien sûr, juste avant sa mort, il entreprit de créer un herbier recensant toutes les plantes de la Terre et organisa 494 spécimens selon la classification de Linné dans 15 classeurs à spirale. Cependant, il demeura fidèle à sa conviction que la botanique était la meilleure discipline pour acquérir sagesse et vertu.
Par exemple, nous pouvons citer ces passages :

De plus, il a même déclaré que la nature est le meilleur objet sur lequel nous pouvons « méditer » (« S’il n’y a rien de plus précieux que la nature parmi les objets de notre méditation, à quoi bon si nous pouvions remplir nos âmes avec elle ? » (p. 13)).
Cela se confirme à maintes reprises dans l'attitude de Rousseau qui, tout au long de sa correspondance, ne considère pas les plantes comme des objets ni ne les aborde de manière précipitée.
De plus, comme le souligne Marc Janson, ancien directeur du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris et auteur de la préface de cet ouvrage, face à la menace actuelle de la crise climatique, de la déforestation et de la disparition des espèces végétales, « le travail d'observation, de description, de dénomination et de collecte des plantes, sous forme d'herbiers ou de banques de semences, si cher à Rousseau, est devenu plus important que jamais » (p. 9). Ce message, selon lequel une compréhension précise de l'état actuel du monde végétal est primordiale pour préparer l'avenir de la Terre, constitue un autre enseignement précieux que la botanique nous transmet.

Lettres botaniques de Rousseau, lues avec des illustrations précises et colorées

L'un des atouts majeurs des « Leçons de botanique de Rousseau » réside dans ses illustrations qui captivent l'attention du lecteur dès l'ouverture du livre.
Cet ouvrage fait partie de la collection « Atlas » des éditions Artaud, en France, qui a rencontré un vif succès en alliant botanique et illustration. L’illustratrice, Karin D’Orin-Froget, a réalisé plusieurs volumes de cette collection.
La prose s'appuie sur les efforts de Rousseau non seulement pour décrire avec précision la structure de la plante, mais aussi pour la considérer dans son ensemble, et dépeint simultanément ces plantes en détail et par écrit.
De plus, grâce à l'utilisation de couleurs vives et éclatantes, l'illustration et le format de la « lettre » s'unissent pour créer une atmosphère poétique et contribuer à accroître la valeur de la collection.
Cet ouvrage, fruit d'une collaboration entre un philosophe du XIXe siècle et un illustrateur des années 2020, démontre la valeur intemporelle des classiques et les innombrables façons d'exprimer la diversité de la nature.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date d'émission : 7 mars 2024
Nombre de pages, poids, dimensions : 124 pages | 562 g | 185 × 260 × 15 mm
- ISBN13 : 9791191535105
- ISBN10 : 119153510X

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