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Le pouvoir de la non-conscience cognitive non-pensée
Le pouvoir de la non-pensée, de la non-conscience cognitive
Description
Introduction au livre
Il y a une vieille question.
Les machines peuvent-elles penser comme les humains ? Maintenant que l’IA peut répondre à mes questions et même faire preuve d’empathie et de réconfort, la question est fondamentalement bouleversée.
Pourquoi avons-nous si longtemps tenu pour acquis que seuls les humains pouvaient penser ? Catherine Hayles, théoricienne posthumaniste de renommée mondiale qui a dépassé la dichotomie « humain contre machine » et exploré leurs relations imbriquées et coévolutives, propose un cadre holistique qui transcende la perspective anthropocentrique sur la pensée et nous permet de considérer à la fois la conscience humaine et le fonctionnement des machines.
Elle offre une nouvelle perspective sur la cognition, nous conduisant vers un environnement plus durable, pérenne et prospère pour tous les êtres vivants et les autres êtres non humains.
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    Aperçu

indice
Prologue : Changer sa vision du monde

Partie 1 : L’inconscience cognitive et le prix de la conscience

01 La cognition non consciente : les humains et les autres
Pensée et cognition / Signaux végétaux et affirmations d'intelligence végétale / Cognition technologique / Analyse de la cognition / Le cadre tripartite de la cognition (humaine) / Agents et médiateurs / Pourquoi les médias numériques ne sont pas une technologie comme les autres / Cognition technologique et éthique

02 Interaction entre cognition inconsciente et conscience
Le coût de la conscience / Corrélats neuronaux de la conscience et de l'inconscient cognitif / Simulation et représentation dans la conscience / L'importance du traitement de l'information dans l'inconscient cognitif / L'interaction entre cognition inconsciente et conscience / La cognition inconsciente comme concept humaniste : le débat McDowell-Dreyfuss / Analogies de la cognition inconsciente dans d'autres traditions

03 Inconscience cognitive et nouveau matérialisme
Ontologie / Évolution / Survie / Pouvoir / Transformation

04 Le prix de la conscience : « The Dregs » de Tom McCarthy et « Blindsight » de Peter Watts
« Les vestiges » : La force tenace de la conscience face à la matière / (Re)présenter les dysfonctionnements de la conscience / Négocier avec la temporalité / Accro au traumatisme / Simulations réalistes / « Vision aveugle » et neurosciences / Modifier la conscience humaine (et non humaine) / Interpréter le test de Rorschach / « Vision aveugle » et les maîtres de la conscience / Technologies avancées sans conscience / Conscience « normale » et cognition technologique

Partie 2 : Ensemble cognitif

05 Ensembles cognitifs : Agence technologique et interaction humaine
Infrastructure et cognition technologique / Assistants numériques et portails d'information / Signaux sociaux et surveillance physique / Agence distribuée et autonomie technologique / Émotions humaines et cognition technologique

06 Temporalité et agrégation cognitive : capital financier, produits dérivés et trading à haute fréquence
Temporalité complexe et dérivés / Traumatisme, oppression et marchés / Boucles de rétroaction : la faiblesse critique des probabilités / Mondialisation, « privilèges excessifs » et crise financière de 2007-2008 / Algorithmes de trading haute fréquence et krach boursier de mai 2010 / L’écosystème complexe de l’interaction homme-algorithme / Réingénierie systémique : IEX et concentration des marchés / Capital financier et sciences humaines / Sens, interprétation et valeur

07 Intuition, agrégats cognitifs et affects politiques et historiques : L'intuitionniste de Colson Whitehead
Pourquoi la cognition inconsciente ne suffit pas / Le pire des échecs : le sens du message / Le potentiel libérateur de l’erreur / Collectifs cognitifs et inconnaissable / Stratégies esthétiques et réalisme spéculatif / Le présent historique et les collectifs cognitifs / Collectifs cognitifs et formes nouvelles

08 Le potentiel utopique de l'agrégation cognitive
Élargir l'esprit des humanités / Interprétation et description / La mise en scène de l'inconscient cognitif au théâtre de la conscience / Deux voies dans les humanités

Remerciements
Note du traducteur

Amériques
Références

Dans le livre
L’absence de pensée peut également être appréhendée dans des découvertes récentes en neurosciences qui confirment l’existence de processus cognitifs non conscients, inaccessibles à l’introspection consciente mais essentiels au fonctionnement de la conscience.
Pour bien comprendre le pouvoir des processus cognitifs inconscients, nous devons fondamentalement repenser la cognition.
De plus, comme l'existence même de processus cognitifs non conscients est encore mal connue dans les sciences humaines, la non-pensée suggère un territoire inconnu qui nous invite à explorer des notions au-delà des conceptions communément admises du fonctionnement de la conscience.
Si l'absence de pensée met en lumière les riches possibilités qui s'ouvrent lorsqu'on considère la cognition non consciente, elle souligne également une force puissante pour conceptualiser l'interaction entre les humains et les systèmes technologiques.
Cela nous aide à mieux comprendre les piliers politiques, culturels et éthiques de la vie dans les sociétés modernes et avancées.
--- Extrait du « Prologue »

L'idée que la conscience et la pensée avancée soient nécessairement parallèles est une tradition qui remonte à des centaines, voire des milliers d'années, et qui repose sur des prédictions anthropocentriques.
Cependant, la question des limites de la conscience ayant été largement réévaluée ces dernières années, les fonctions assurées par d'autres capacités cognitives et le rôle crucial qu'elles jouent dans les processus neurologiques humains ont également été réexaminés.
La conscience occupe une place centrale dans notre pensée, non pas parce qu'elle est la somme totale de la cognition, mais parce qu'elle crée les récits (parfois fictifs) qui donnent un sens à nos vies et soutiennent nos hypothèses fondamentales sur la cohérence du monde.
La cognition, en revanche, est une capacité beaucoup plus vaste qui s'étend bien au-delà de la conscience pour inclure d'autres processus neurologiques cérébraux.
La cognition s'étend également à d'autres organismes vivants et à des systèmes technologiques complexes.
Les capacités cognitives qui existent au-delà de la conscience portent de nombreux noms, mais je les appellerai « cognition non consciente ».
--- Extrait de « 01 Cognition inconsciente »

Sans conscience, les biais anthropocentriques qui ont rendu les humains tristement célèbres ne seraient pas possibles, du moins pas en ce sens.
L'impression du soi incarné créée par la conscience supérieure va de soi.
La fonction même qui nous permet de nous percevoir comme des individus nous aveugle aussi, en partie, sur la complexité des systèmes biologiques, sociaux et technologiques dans lesquels nous sommes intégrés, et nous conduit facilement à croire que nous sommes les acteurs les plus importants et que nous pouvons contrôler les résultats de nos actions et de celles des autres agents.
Mais avec la mise en lumière du changement climatique, de l'acidification des océans et de l'effet de serre, cela devient de moins en moins vrai.
--- Extrait de « 02 Interaction entre cognition inconsciente et conscience »

Les nouveaux matérialistes pourraient faire valoir qu'il existe déjà de nombreux discours, passés et présents, qui mettent l'accent sur le rôle de la conscience et de la cognition, et qu'il ne leur appartient pas de répéter ou de modifier ces discours pour mettre l'accent sur la matérialité en particulier.
Cependant, dissocier la matérialité de la cognition ne renforce pas pour autant la défense de la matérialité.
Au contraire, elle affaiblit l'argument car elle efface le rôle crucial que joue la matérialité dans la création des structures et des organisations à partir desquelles émergent la conscience et la cognition.
La création de ces structures et organisations n'est certes pas tout ce que peut faire la « vitalité » de la matérialité, mais elle constitue une forme particulièrement complète et importante d'action matérielle.
Si nous ignorons cela, nous obtiendrons une image très biaisée et incomplète.
De plus, cette omission conduit à des analyses trop généralisées, qui ne parviennent pas à reconnaître les différences fondamentales entre les types d'action matérielle.
Inclure cette différence risquerait peut-être d'affaiblir le plan de décentralisation.
De ce point de vue, on peut dire que le nouveau matérialisme confond la décentralisation de l'humain avec son effacement complet.
Étant donné que tout projet décentralisé nécessite avant tout de convaincre les gens de ses avantages, cette confusion est irréaliste et, au final, contre-productive.
--- Extrait de « 03 Inconscient cognitif et nouveau matérialisme »

« The Dregs » de Tom McCarthy et « Blindsight » de Peter Watts.
« The Remnants » est centré sur un narrateur anonyme qui perd les fonctions de la cognition non consciente après un accident dont l’œuvre n’est pas clairement expliquée, tandis que « Blindsight » explore le contexte plus large des formes anormales de conscience, en explorant les enjeux liés au chemin évolutif emprunté par Homo sapiens (et d’autres formes de vie sur Terre) depuis l’acquisition de la conscience.
Ces deux romans sont fortement influencés par les recherches neuroscientifiques récentes, mais ils ne suivent pas simplement la voie tracée par la science.
Ces deux romans explorent les conséquences de la conscience bien au-delà de ce que la science a révélé, notamment ses dimensions phénoménologiques et culturelles.
« The Remnants » met en lumière l’importance centrale de la cognition inconsciente à travers la perte de cette cognition, tandis que « Blindsight » met en lumière l’importance centrale de la cognition inconsciente à travers la représentation d’une espèce extraterrestre totalement dépourvue de pensée consciente mais ayant développé une technologie bien supérieure à celle de la Terre.
Ces deux romans montrent comment les hypothèses largement acceptées dans la culture occidentale traditionnelle sont remises en cause, voire niées, lorsque le statut suprême de la conscience supérieure est contesté.
--- Extrait de « 04 Le prix de la conscience »

J'utiliserai le terme « agrégat cognitif » pour décrire la capacité à mobiliser l'action et la puissance matérielle.
Latour et Deleuze et Guattari (1987) font également référence à des « agencements », mais les agencements cognitifs ont des caractéristiques spécifiques qui diffèrent de la manière dont ils les utilisent.
Dans les systèmes cognitifs en particulier, le flux d'informations à travers le système et les choix et décisions qui créent, coordonnent et interprètent ce flux sont prépondérants.
Les ensembles cognitifs peuvent (et presque toujours) inclure des agents et des forces matérielles, mais ce sont les individus percevant au sein de ces ensembles qui mobilisent ces potentialités et dirigent leur pouvoir d'agir dans des situations complexes.
--- Extrait de « 05 Ensemble cognitif »

Le trading à haute fréquence, combiné à des vitesses de traitement plus rapides, à des augmentations massives de la mémoire informatique et à des câbles à fibres optiques permettant à l'information de circuler à une vitesse proche de celle de la lumière, a créé un décalage temporel entre la cognition humaine et la cognition technologique, créant ainsi un domaine d'autonomie pour l'action technologique.
Dans cet espace d’« action ponctuelle », les algorithmes raisonnent, analysent le contexte et prennent des décisions en quelques millisecondes.
Le trading à très court terme a émergé alors que les produits dérivés avaient déjà commencé à dominer les échanges financiers.
La temporalité complexe inhérente aux produits dérivés interagit avec la temporalité altérée du trading à haute fréquence, exacerbant la fragilité, les boucles de rétroaction et la dynamique d'auto-amplification des marchés financiers.
L’analyse de ces effets nous permet de voir comment l’interpénétration des cognitions technologiques et humaines redéfinit le paysage dans lequel évoluent les acteurs humains.
--- Extrait de « 06 Temporalité et ensemble cognitif »

Les collectifs cognitifs sont intrinsèquement politiques.
Les ensembles cognitifs sont composés d'interfaces homme-technologie, de multiples niveaux d'interprétation des choix associés et de multiples types de flux d'informations, et sont influencés par des pratiques sociales, technologiques, culturelles et économiques qui mettent en œuvre et négocient différents types de pouvoir, de parties prenantes et de modes cognitifs.
Dans les chapitres 5 et 6, nous avons exploré comment de telles négociations se déroulent respectivement dans le domaine des infrastructures urbaines et du capital financier.
Le chapitre 6 était consacré à la cognition technologique des algorithmes et au potentiel de changement global qu'offre la modification des types de temporalité qui leur sont associés.
À l'inverse, ce chapitre se concentrera principalement sur les forces affectives au sein des agrégats.
Comme nous le verrons, cette force émotionnelle dépasse les simples réactions humaines aux réactions supposées des artefacts technologiques.
Ce chapitre utilisera le roman The Intuitionist (1999) de l'écrivain afro-américain Colson Whitehead comme manuel pour examiner comment ce roman crée un contexte affectif, incarné et interprétatif richement tissé.
--- Extrait de « 07 Intuition, collectifs cognitifs et affects politiques et historiques »

J'ai toujours insisté pour que les sciences humaines jouent un rôle central dans la réflexion sur les ensembles cognitifs.
L'interprétation, le sens et la valeur ne se limitent pas aux sciences humaines.
Cependant, elles ont toujours constitué d'importants domaines d'exploration au sein des sciences humaines, notamment l'art, la littérature, la philosophie, les études religieuses et l'histoire qualitative.
On ne peut pas ajouter d'éthique à un système une fois qu'il est formé et en marche.
Il existe une fâcheuse tendance, dans la pratique des entreprises, à traiter l'« éthique » de cette manière.
Trop souvent, l'accent est mis uniquement sur la manière de satisfaire aux exigences légales afin que personne ne soit poursuivi en justice.
À l'inverse, les interventions éthiques efficaces doivent être inhérentes au fonctionnement même du système.
Dans les ensembles cognitifs, cela signifie comprendre comment l'interpénétration de la cognition humaine et technologique se produit à des endroits spécifiques, et comment de telles analyses peuvent être utilisées pour identifier les points d'inflexion.
Plutôt que d'exister d'avance comme des réalités objectives, les points d'inflexion émergent des interactions d'engagements antérieurs pour créer de nouvelles trajectoires pour les collectifs, offrant un avenir plus ouvert, équitable et durable pour les humains, la vie non humaine et les cogniteurs technologiques (c'est-à-dire les écologies cognitives planétaires).
--- Extrait de « 08 Le potentiel utopique de l'agrégation cognitive »

Avis de l'éditeur
« Avant un accident, il y a une situation qui n'implique aucun accident. »

De la conscience humaine à la physiologie végétale,
Des systèmes de transport aux drones de combat en passant par les algorithmes boursiers.
Découvrir les forces cachées qui animent tous les êtres vivants et les machines.

Il y a une vieille question.
Les machines peuvent-elles penser comme les humains ? Maintenant que l’IA peut répondre à mes questions et même faire preuve d’empathie et de réconfort, la question est fondamentalement bouleversée.
Pourquoi avons-nous tenu pour acquis que seuls les humains pouvaient penser ?

Catherine Hayles est une théoricienne posthumaniste de renommée mondiale qui a dépassé la dichotomie « humain contre machine » pour considérer l'enchevêtrement et la coévolution des deux.
Ce livre, « Non-pensée, le pouvoir de la non-conscience cognitive », prolonge cette réflexion et présente un cadre intégré qui nous permet de penser à la fois à la conscience humaine et au fonctionnement des machines, en dépassant la perspective anthropocentrique de la pensée.
Le mot clé ici est cognition inconsciente.

La cognition inconsciente opère à un niveau de traitement neuronal que les humains ne peuvent appréhender au niveau de la conscience, mais elle remplit des fonctions essentielles à la conscience.
La cognition inconsciente traite l'information beaucoup plus rapidement que la conscience, reconnaît des schémas trop complexes et subtils pour que la conscience puisse les discerner, et tire des conclusions qui influencent le comportement et nous aident à déterminer les priorités.
Avant tout, la cognition non consciente joue un rôle crucial en empêchant la conscience, dont les réactions sont lentes et la capacité de traitement limitée, d'être submergée par le flot d'informations internes et externes qui affluent dans le cerveau chaque milliseconde.

Le fonctionnement des machines intelligentes, y compris l'intelligence artificielle, est souvent comparé au fonctionnement de la conscience humaine, mais selon Hales, il est beaucoup plus similaire au processus de cognition non consciente.
Les machines intelligentes traitent également l'information, identifient des schémas et tirent des conclusions plus rapidement que la conscience humaine.
De plus, ces machines sont conçues pour éviter de submerger la conscience humaine d'un flux d'informations si vaste, complexe et multiforme que le cerveau humain ne pourrait jamais le traiter.

Si Hales s'intéresse à la cognition non consciente dans cet ouvrage, ce n'est pas simplement pour dévaloriser la pensée consciente, considérée comme une caractéristique humaine.
L'objectif de Hailes est de parvenir à une vision plus équilibrée et plus précise des écologies cognitives, incluant les humains et les non-humains, en partant du concept de cognition non consciente, qui permet de comparer la cognition humaine au même niveau que la cognition des créatures non humaines et des systèmes technologiques.
En effet, Hales cite l'exemple des plantes, qui réagissent à leur environnement et communiquent avec d'autres organismes, pour démontrer que les plantes aussi s'appuient sur leurs capacités cognitives pour interagir avec le monde qui les entoure, s'y adapter et y évoluer.
Il est également souligné que les artefacts technologiques tels que l'intelligence artificielle et les drones possèdent également des capacités cognitives, et que ces capacités se développent rapidement de jour en jour.
Si nous parvenons à dépasser l’idée (erronée) selon laquelle les humains sont les seuls êtres cognitifs importants ou significatifs sur Terre, nous pourrons commencer à identifier une foule de nouvelles questions, de nouveaux problèmes et de nouvelles considérations éthiques.

Dans ce contexte, Hales définit le réseau cognitif distribué dans lequel des agents humains et non humains interagissent pour traiter l'information de manière significative comme l'assemblage cognitif non conscient ou cognitif, et se concentre sur l'assemblage cognitif qui se développe rapidement dans le monde entier.
Les systèmes cognitifs abordés dans cet ouvrage vont des systèmes de contrôle du trafic aux drones de combat en passant par les algorithmes de négociation boursière.
Ces ensembles cognitifs illustrent une réalité : les progrès technologiques accroissent la connectivité tout en limitant de plus en plus la capacité d'action humaine.
Par exemple, le krach boursier de 2010 analysé par Hales est un parfait exemple de l'incapacité des humains à contrôler les actions d'agents technologiques qui transcendent les capacités de réaction humaines.
À mesure que nos interactions avec la cognition technologique augmentent, les cas de défaillances de contrôle se multiplieront également.

L’être humain ne fait partie que d’un collectif cognitif, et comme le démontrent les problèmes de l’Anthropocène, tels que le changement climatique et les catastrophes environnementales, nous n’avons aucun pouvoir pour contrôler ce collectif.
Mais Hales nous incite à envisager la direction que pourraient prendre les ensembles cognitifs, non seulement pour les humains mais aussi pour les non-humains, en nous basant sur une nouvelle perspective de la cognition, même si nous ne pouvons pas contrôler ou modifier l'ensemble de la structure à notre guise.
Ce livre suscitera des discussions sur la cognition et son importance pour comprendre notre situation actuelle, et contribuera à nous orienter vers un environnement plus durable, pérenne et prospère pour tous les êtres vivants et non humains.

Le livre se compose de deux parties et de huit chapitres.
La première partie traite du concept de cognition non consciente.
Le chapitre 1 traite de la relation entre la conscience/l'inconscience et les processus matériels.
Le chapitre 2 résume les recherches scientifiques sur la cognition non consciente et les met en relation avec les discussions contemporaines sur la cognition.
Le chapitre 3 aborde le nouveau matérialisme et analyse les avantages de l'inclusion de la cognition non consciente dans le cadre des projets néo-matérialistes.
Le chapitre 4 examine les coûts de la conscience, plutôt que les avantages qu'elle apporte, à travers une analyse de deux romans contemporains, Remainder (2007) de Tom McCarthy et Blindsight (2006) de Peter Watts.

La deuxième partie aborde les effets globaux des ensembles cognitifs homme-technologie.
Le chapitre 5 illustre la dynamique des ensembles cognitifs homme-technologie à travers des exemples représentatifs allant des centres de contrôle du trafic aux drones habités et autonomes.
Le chapitre 6 est consacré aux algorithmes de trading automatisés, et examine les implications des ensembles cognitifs dont la vitesse de fonctionnement dépasse de loin les échelles de temps de la prise de décision humaine.
Nous discutons plus en détail de l'impact de ces types d'agrégats cognitifs, et notamment de leur effet déstabilisateur global sur l'économie mondiale.
Le chapitre 7 explore les implications éthiques des collectifs cognitifs à travers une lecture attentive du roman de Colson Whitehead, L'Intuitionniste.
Le chapitre 8 décrit le potentiel utopique des collectifs cognitifs et étend cette discussion aux humanités numériques, suggérant qu'elles peuvent également être considérées comme des collectifs cognitifs.
De plus, nous montrons comment le cadre de la cognition non consciente proposé ici influence notre compréhension et notre évaluation des humanités numériques.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date d'émission : 6 août 2025
- Nombre de pages, poids, dimensions : 426 pages | 128 × 188 × 20 mm
- ISBN13 : 9791143007100

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