Pour comprendre la culture occidentale
Le christianisme que vous devez connaître

La culture occidentale a évolué de la culture gréco-romaine à la culture chrétienne.
Cependant, ce processus n'a pas été facile.
Les premiers Romains étaient polythéistes et ne prêtaient guère attention au christianisme car ils croyaient que la prospérité de Rome était assurée par l'aide de ces dieux.
Comment le christianisme a-t-il influencé la culture occidentale pendant des millénaires ? Et quel a été son impact réel ? « Plus on en sait, plus c’est intéressant » est un ouvrage destiné à tous ceux qui s’intéressent au christianisme, fondement de la culture occidentale. Il propose un récit clair et accessible de l’histoire de l’Église catholique sur près de 1 500 ans, des origines à la veille de la Réforme au XVIe siècle.
À la lecture de ce livre, les lecteurs ressentiront intensément la tristesse, l'agonie et les chaleureux moments de réconfort qui jalonnent le cheminement chrétien.

La passion et l'énergie dont Tertullien a fait preuve tout au long de sa vie semblent avoir un lien avec son lieu de naissance.
Parce qu'il était né à Carthage, port emblématique d'Afrique du Nord, baigné d'un soleil brûlant.
Quand on pense à l'Afrique, on pourrait se méprendre sur une région africaine au mode de vie primitif, mais des pays comme l'Algérie, la Tunisie et la Libye, situés dans l'actuelle Afrique du Nord, faisaient partie de l'Afrique durant l'Empire romain.
Ces régions sont d'une chaleur et d'un soleil éblouissants, comme le décrit le roman d'Albert Camus, L'Étranger.
Cette lumière du soleil influence également la personnalité.
En Afrique du Nord, où le soleil est fort, les gens présentaient souvent des personnalités colériques.
C’est peut-être pour cette raison que les chrétiens africains ont fait preuve d’une pureté de foi unique, et que c’est de là que vient le plus grand nombre de martyrs.
---Extrait de « La montée de l'hérésie dans le deuxième chapitre et la résistance pour protéger la pureté de la foi »

Constantin le Grand était le fils de Flavius ​​Valerius Constantius, vice-empereur des quatre empereurs.
Son père, Constance, était un homme beau et très courageux qui avait participé à toutes sortes de batailles.
Un jour, alors qu'il traversait une région appelée Bithynie, il s'arrêta dans une auberge.
Pendant que les autres généraux dormaient dans la caserne, il dormait à l'auberge, où se trouvait une femme belle et pleine de vie.
Fille d'aubergiste, elle s'appelait Helena et c'était une fille de la campagne qui n'avait pas peur du travail acharné, comme s'occuper des écuries.
Mais Constance tomba amoureux d'elle.
Constance l'approcha en usant de toutes sortes de paroles flatteuses, mais Hélène ne se laissa pas convaincre.
Constance semblait davantage attiré par l'apparence d'une jeune fille de la campagne.
Constance, profondément amoureux d'Hélène, la soi-disant « maîtresse de la séduction », la poursuivit, la courtisa avec ardeur et finit par en faire son épouse.
---Extrait de « La liberté de religion obtenue grâce aux quatre pouvoirs de Constantin le Grand »

Cependant, l'école alexandrine s'agita lorsque le patriarche de Constantinople proposa d'abandonner le nom de « Mère de Dieu » et d'utiliser un nouveau nom, « Mère du Christ ».
Alors, les ermites dont j'ai parlé plus tôt sont arrivés en courant et ont crié : « Nestorius, sors ! »
Bien que Nestorius leur ait expliqué la théologie, ils ne l'ont pas comprise.
Parce qu'ils menaient une vie monastique fondée uniquement sur la croyance et la foi.
En réalité, il y avait un cerveau derrière tout ça.
Voici Cyrille d'Alexandrie (vers 376-444), le patriarche d'Alexandrie.
Il incita les ermites à la révolte en disant : « Notre Alexandrie est-elle devenue si faible ? Pouvons-nous rester les bras croisés tandis qu'un nouveau patriarche de Constantinople, inconnu du grand public, continue de nous défier et de nous humilier ? »
Cyrille lança une attaque de grande envergure contre Nestorius, ce qui mena au premier concile d'Éphèse en 431.
---Extrait de « La perfection de la confession de foi chrétienne, leçon 6 »

Carthage était une ville portuaire de taille immense.
Carthage, ville si développée que des traces en subsistent encore aujourd'hui, était le plus grand port d'exportation de céréales de l'Empire romain.
À cette époque, la côte méditerranéenne de l'Afrique était un grenier à blé au même titre que le bassin du Nil.
Carthage accumula ainsi une richesse énorme.
Mais dans une ville aussi riche, il est inévitable que des quartiers chauds se développent.
Augustin, un adolescent fougueux envoyé étudier à Carthage pour se ressaisir et travailler dur, finit par manifester un intérêt encore plus grand pour ces lieux.
Augustin a dépensé tout l'argent que ses parents lui avaient donné pour étudier à l'étranger en divertissement.
---Extrait de « L'Empire romain tremblant et la foi née des larmes »

Alors que les chrétiens se terraient et se demandaient si c'était vraiment de leur faute, il y avait quelqu'un qui a dit avec colère : « Non ! »
Il s'agissait d'Augustin en personne.
Quand on se met en colère, on a tendance à crier ou à donner un coup de poing, mais Augustin, lui, a pris sa plume.
N'est-ce pas assez unique ? Augustin a passé 14 ans à écrire un livre pour prouver que cette rumeur était fausse.
L'ouvrage achevé s'intitulait donc De Civitate Dei, parfois traduit par « Sur la Cité de Dieu ».
---Extrait de la « Leçon 11 : Le Royaume de Dieu, le Royaume de la Terre »

Quand j'étais jeune, j'étais une élève modèle, pleine d'énergie et respectueuse des règles. Alors, quand j'étais monitrice d'école du dimanche, je grondais mes élèves et les contrôlais de manière stricte.
Mais il semblerait que Benoît ait été tout aussi strict.
Benoît ordonna strictement aux moines de respecter les règles, et ceux-ci regrettèrent de l'avoir accueilli, disant : « Comment avons-nous pu accueillir une telle personne ? Nous avons fait le mauvais choix. »
Les moines ne pouvaient plus le supporter car ils insistaient sur l'obéissance.
Ils ont donc fait l'impensable.
Il aurait été préférable que Benedict meure de mort naturelle, mais il était trop jeune pour cela.
Ils ont donc planifié l'assassinat de Benoît XVI.
---Extrait de la « Leçon 13 : Prier et travailler »

Un jour d'automne, alors que les feuilles tombaient, Éloïse baissait la tête, semblant écouter les paroles d'Abélard.
Quand Abélard l'interrogea : « Éloïse ! Mais à quoi penses-tu ? », elle leva les yeux, les larmes aux yeux. Abélard, perplexe, demanda : « Éloïse, qu'est-ce qui ne va pas ? » Elle répondit : « Je ne sais pas, monsieur ! » et détourna la tête, comme désespérée.
Un instant, Abélard eut l'impression que dans son regard, elle ne le voyait pas comme un professeur, mais comme un homme qu'elle aimait.
---Extrait de « De l'amour terrestre à l'amour céleste »

Parfois, avant d'entrer en guerre, ils prennent d'abord des mesures pour intimider les autres.
Saladin et le roi Richard se firent face, et le roi Richard dégaina le premier son épée, coupa les chaînes à côté de lui et menaça : « Rendez-vous ou vous subirez le même sort que ces chaînes ! »
Peut-être s'attendait-il à ce que Saladin soit terrifié à la vue de cela.
Mais l'expression de Saladin était calme.
Au lieu de cela, il demanda : « Votre Majesté peut-elle faire une chose pareille ? » et dénoua la soie qu'il portait et la jeta dans le ciel.
Puis il sortit son épée en croissant et coupa la soie qui flottait dans l'air puis retombait.
Ceux qui ont vu cela sont restés bouche bée.
La troisième croisade s'acheva sur un compromis, les deux camps subissant de lourdes pertes lors de l'affrontement des armées menées par ces deux chefs courageux et puissants, mais Saladin obtint l'assurance qu'ils pourraient effectuer des pèlerinages en Terre sainte en toute paix.
---Extrait de la « Leçon 17 : La guerre entre les religions et la paix du Christ »

Même après l'interdiction des cours d'Aristote, Albertus rechercha les ouvrages d'Aristote et les lut assidûment, y compris le commentaire d'Averroès.
Il lisait les livres d'Aristote et les comparait directement au commentaire d'Averroès, corrigeant ainsi les passages qu'il jugeait inexacts.
Et il a écrit un nouveau commentaire.
Lorsque le contenu correspondait à ses pensées, il s'exclamait avec émerveillement : « Oh, quelle merveille ! La grâce de Dieu ! »
Toutefois, si je jugeais cela incorrect, je le critiquais et le corrigeais en écrivant : « Je devrais dire ceci. »
---Extrait de « Conférence 19 : La redécouverte d'Aristote : une crise ou une opportunité pour l'Église ? »

Bien que les étudiants travaillassent assidûment, la qualité des cours du professeur était différente de celle des cours actuels qui exploitent les divers avantages de la civilisation moderne.
Mais il existait une méthode d'enseignement très excellente.
C'est une « disputatio », c'est-à-dire une discussion.
Parfois, on voit des politiciens à la télévision débattre et parler sans fin de ce qu'ils veulent dire sans même essayer d'écouter l'autre camp. Ce n'est pas un débat.
Ce n'est pas ainsi que se déroulaient les débats au Moyen Âge.
Il y avait des règles strictes.
C'est Abélard qui a instauré cette règle.
Abélard avait mis au point une méthode pour utiliser ses talents : « Oui et non ».
Il s'agissait d'une méthode permettant d'organiser systématiquement, une par une, les positions opposées consistant à poser une question et à répondre « oui » ou « non ».
La discussion s'est déroulée selon cette structure.
---Extrait de « L'université médiévale qui s'est développée avec les 20 Églises »

Thomas d'Aquin chassa la femme à l'aide d'une torche.
Une hagiographie sur Thomas d'Aquin le décrit comme « jamais auparavant ni depuis lors un Thomas d'Aquin n'avait agi avec une telle rapidité ».
Il y a toujours une part d'exagération dans les biographies des saints, et il existe même une histoire selon laquelle Thomas d'Aquin se serait évanoui d'effort.
Il existe aussi une légende selon laquelle, à cette époque, deux anges seraient apparus et auraient noué une corde autour de la taille de Thomas d'Aquin, et que, dès lors, Thomas d'Aquin ne succomba plus jamais à la luxure.
Bien que cette légende soit discutable, elle nous donne une idée de la ferme résolution et de la volonté de Thomas d'Aquin de ne pas céder à la tentation malgré tous les obstacles.
---Extrait de la « Leçon 21 : Le Docteur angélique Thomas d’Aquin »

Le style roman se caractérise par une apparence solennelle et majestueuse due à ses arcs en plein cintre et à la lumière naturelle, et ses lignes horizontales sont mises en valeur.
Elle montrait également l'image d'une église en pèlerinage et en difficulté.
En revanche, le style gothique mettait l'accent sur la croyance religieuse à travers des rosaces et des flèches très hautes, présentait un éclairage en altitude et soulignait la verticalité.
« Élevons la foi humaine ! Faisons-la s'élever haut dans le ciel ! » Telle était la devise.
La raison pour laquelle ces deux styles diffèrent autant tient au contexte culturel et à l'époque.
Tandis que le style roman exprime les monastères et leur économie fermée, ainsi que les intérêts froids de l'aristocratie, le style gothique dépeint la figure humaine porteuse d'espoir du développement de la ville et l'avenir de l'humanité qui se déploie à travers l'activité économique.
Si nous appliquons ce que nous avons appris jusqu'à présent, nous pouvons dire que le réalisme universel s'exprime dans le style roman, et le réalisme modéré dans le style gothique.

---Extrait de « La Jérusalem céleste de pierre, leçon 23 »