
À propos des gémissements du chien
Description
Introduction au livre
« L’une des caractéristiques les plus frappantes de notre culture est la prévalence des conneries. » - Harry G.
Francfort
Pourquoi les conneries sont-elles plus dangereuses que les mensonges ?
Un ouvrage de philosophie unique qui a atteint la première place de la liste des best-sellers du New York Times.
Un classique de la philosophie moderne qui a prédit l'ère des fausses nouvelles et de la post-vérité.
« Bulshwit » est un mot d'argot coréen traduit par « aboiement ». Dans les pays anglophones, c'est un mot tabou, utilisé comme une insulte, au même titre que le mot en « f », mais en réalité, « aboiement » recèle une structure sémantique assez complexe.
Harry Frankfort, professeur de philosophie à l'université de Princeton, utilise l'analyse conceptuelle méticuleuse caractéristique de la philosophie analytique pour disséquer les significations cachées et l'impact social du mot « foutaises » que nous utilisons quotidiennement.
L'auteur utilise des techniques d'analyse linguistique pour expliquer de manière convaincante la nature du « langage canin », la différence entre le langage canin et les mensonges, et pourquoi nous devrions nous méfier du langage canin.
Il a également été largement cité comme un ouvrage interprétant le phénomène entourant le langage vulgaire de Trump, qui a constamment suscité la controverse durant l'élection présidentielle américaine.
Ce livre est une édition révisée de 『On Dog Talk』, avec certaines traductions améliorées et des notes supplémentaires du traducteur.
Francfort
Pourquoi les conneries sont-elles plus dangereuses que les mensonges ?
Un ouvrage de philosophie unique qui a atteint la première place de la liste des best-sellers du New York Times.
Un classique de la philosophie moderne qui a prédit l'ère des fausses nouvelles et de la post-vérité.
« Bulshwit » est un mot d'argot coréen traduit par « aboiement ». Dans les pays anglophones, c'est un mot tabou, utilisé comme une insulte, au même titre que le mot en « f », mais en réalité, « aboiement » recèle une structure sémantique assez complexe.
Harry Frankfort, professeur de philosophie à l'université de Princeton, utilise l'analyse conceptuelle méticuleuse caractéristique de la philosophie analytique pour disséquer les significations cachées et l'impact social du mot « foutaises » que nous utilisons quotidiennement.
L'auteur utilise des techniques d'analyse linguistique pour expliquer de manière convaincante la nature du « langage canin », la différence entre le langage canin et les mensonges, et pourquoi nous devrions nous méfier du langage canin.
Il a également été largement cité comme un ouvrage interprétant le phénomène entourant le langage vulgaire de Trump, qui a constamment suscité la controverse durant l'élection présidentielle américaine.
Ce livre est une édition révisée de 『On Dog Talk』, avec certaines traductions améliorées et des notes supplémentaires du traducteur.
indice
À propos des gémissements du chien 7
Note du traducteur 70
Publication | Kang Sung-hoon (Professeur de philosophie, Université nationale de Séoul) 83
Note du traducteur 70
Publication | Kang Sung-hoon (Professeur de philosophie, Université nationale de Séoul) 83
Dans le livre
L'une des caractéristiques les plus frappantes de notre culture est la prévalence des conneries.
Tout le monde le sait.
Nous disons tous, à un degré ou un autre, des bêtises.
Pourtant, nous avons tendance à considérer cette situation comme allant de soi.
La plupart des gens sont assez confiants quant à leur capacité à déceler les mensonges et à ne pas se laisser berner.
…par conséquent, nous ne comprenons pas clairement ce qu’est le baratin, pourquoi il est si répandu, ni à quoi il sert.
--- p.7
Il semble raisonnable de comprendre qu'un objet grossier, fabriqué sans soin, soit en quelque sorte semblable à un sifflet pour chien.
Mais en quoi est-ce ainsi ? Est-ce comparable au fait que les balivernes sont toujours produites négligemment ou au hasard, qu’elles ne sont jamais soigneusement élaborées, que le soin méticuleux auquel Longfellow faisait allusion n’est jamais observé ? Les orateurs de balivernes sont-ils intrinsèquement des idiots irréfléchis ? Leurs productions sont-elles toujours bâclées et grossières ? Le mot « balivernes » suggère certainement le contraire.
Les tabourets ne sont ni conçus ni fabriqués à la main.
C'est juste une dispute ou un mensonge.
Cela peut paraître un peu enchevêtré, mais ce n'est en aucun cas complexe.
--- p.26
Ce qui mettait Wittgenstein mal à l'aise, ce n'était manifestement pas que Pascal ait commis une erreur en exprimant ses sentiments.
Ce n'est même pas parce qu'elle a commis une erreur par négligence.
…le problème est plutôt que Pascal a décrit un état de choses sans respecter scrupuleusement les contraintes nécessaires à une description précise de la réalité.
…sa déclaration ne repose ni sur la conviction qu’elle est vraie, ni sur la conviction qu’elle est fausse, comme ce serait le cas s’il s’agissait d’un mensonge.
C’est précisément ce manque de souci de la vérité, cette indifférence à l’égard de la réalité des choses.
Voilà ce que je considère comme l'essence même du baratin.
--- p.36-38
Il existe des situations où l'on ne peut pas éviter de crier.
C’est le cas lorsqu’on vous demande de parler alors même que vous ne savez pas de quoi vous parlez.
Ainsi, chaque fois que l'occasion ou l'obligation de parler d'un sujet dépasse les connaissances de l'orateur sur les faits relatifs à ce sujet, la production de propos absurdes devient active.
Ce décalage est particulièrement fréquent dans la vie des personnalités publiques.
…des cas similaires découlent de la croyance largement répandue selon laquelle il est de la responsabilité des citoyens, dans une démocratie, d’avoir un avis sur tout, ou du moins sur tout ce qui concerne les affaires nationales.
En tant qu'agents moraux consciencieux, certains estiment qu'il est de leur responsabilité d'évaluer les événements et les situations qui se produisent dans toutes les régions du monde.
Pour eux, le phénomène selon lequel les opinions personnelles ne sont pas liées de manière significative à une compréhension de la réalité est, cela va sans dire, encore plus grave.
Tout le monde le sait.
Nous disons tous, à un degré ou un autre, des bêtises.
Pourtant, nous avons tendance à considérer cette situation comme allant de soi.
La plupart des gens sont assez confiants quant à leur capacité à déceler les mensonges et à ne pas se laisser berner.
…par conséquent, nous ne comprenons pas clairement ce qu’est le baratin, pourquoi il est si répandu, ni à quoi il sert.
--- p.7
Il semble raisonnable de comprendre qu'un objet grossier, fabriqué sans soin, soit en quelque sorte semblable à un sifflet pour chien.
Mais en quoi est-ce ainsi ? Est-ce comparable au fait que les balivernes sont toujours produites négligemment ou au hasard, qu’elles ne sont jamais soigneusement élaborées, que le soin méticuleux auquel Longfellow faisait allusion n’est jamais observé ? Les orateurs de balivernes sont-ils intrinsèquement des idiots irréfléchis ? Leurs productions sont-elles toujours bâclées et grossières ? Le mot « balivernes » suggère certainement le contraire.
Les tabourets ne sont ni conçus ni fabriqués à la main.
C'est juste une dispute ou un mensonge.
Cela peut paraître un peu enchevêtré, mais ce n'est en aucun cas complexe.
--- p.26
Ce qui mettait Wittgenstein mal à l'aise, ce n'était manifestement pas que Pascal ait commis une erreur en exprimant ses sentiments.
Ce n'est même pas parce qu'elle a commis une erreur par négligence.
…le problème est plutôt que Pascal a décrit un état de choses sans respecter scrupuleusement les contraintes nécessaires à une description précise de la réalité.
…sa déclaration ne repose ni sur la conviction qu’elle est vraie, ni sur la conviction qu’elle est fausse, comme ce serait le cas s’il s’agissait d’un mensonge.
C’est précisément ce manque de souci de la vérité, cette indifférence à l’égard de la réalité des choses.
Voilà ce que je considère comme l'essence même du baratin.
--- p.36-38
Il existe des situations où l'on ne peut pas éviter de crier.
C’est le cas lorsqu’on vous demande de parler alors même que vous ne savez pas de quoi vous parlez.
Ainsi, chaque fois que l'occasion ou l'obligation de parler d'un sujet dépasse les connaissances de l'orateur sur les faits relatifs à ce sujet, la production de propos absurdes devient active.
Ce décalage est particulièrement fréquent dans la vie des personnalités publiques.
…des cas similaires découlent de la croyance largement répandue selon laquelle il est de la responsabilité des citoyens, dans une démocratie, d’avoir un avis sur tout, ou du moins sur tout ce qui concerne les affaires nationales.
En tant qu'agents moraux consciencieux, certains estiment qu'il est de leur responsabilité d'évaluer les événements et les situations qui se produisent dans toutes les régions du monde.
Pour eux, le phénomène selon lequel les opinions personnelles ne sont pas liées de manière significative à une compréhension de la réalité est, cela va sans dire, encore plus grave.
--- p.66-67
Avis de l'éditeur
Mais de quoi diable parle un philosophe moral de l'université de Princeton ?
« Sur les balivernes » ? Est-ce vraiment un sujet digne d’être abordé par un philosophe renommé ? Paradoxalement, le titre déroutant de l’ouvrage nous rappelle ce que la philosophie peut et doit faire.
À première vue, le titre laisse penser qu'il s'agit d'un essai léger, mais ce livre est loin d'être une lecture facile.
L'auteur, professeur de philosophie à l'université de Princeton, apporte un éclairage sur le phénomène répandu des « balivernes » de notre époque, soulignant les dangers de la façon dont ces balivernes alimentent l'indifférence à la vérité et favorisent une culture langagière irresponsable.
Aujourd'hui, les absurdités sont produites activement dans tous les domaines, y compris la politique, la société, l'économie et la culture, mais l'auteur s'inquiète du fait que beaucoup de gens se laissent facilement tromper par ces absurdités en raison du manque de cadre pour les comprendre.
L'auteur a écrit ce livre pour sensibiliser le public à la fréquence des gémissements chez les chiens en présentant une « théorie » sur ce phénomène.
Bien qu'il s'agisse d'un livre court, son contenu est bien plus profond et riche que sa taille ne le laisse supposer.
Un festin de mots indifférents à la vérité : Analyser le sens du mot « conneries ».
Il ne suffit pas de qualifier un discours absurde de mensonge flagrant, mais il est également trop absurde pour être pris au pied de la lettre. Cependant, contrairement à un simple non-sens, il s'agit d'une affirmation qui dissimule les intentions subtiles de celui qui parle.
L'intention cachée ici n'est pas de dire délibérément la vérité de manière erronée.
L'intention est plutôt de dire quelque chose dans un but précis, que ce soit vrai ou non, indépendamment de sa valeur de vérité.
L'auteur cite en exemple un orateur du 4 juillet qui pontifie sur « notre grand et béni pays, où nos pères fondateurs, sous la protection de Dieu, ont créé une nouvelle ère pour l'humanité ».
Ici, l'orateur ne ment pas.
En réalité, l'orateur n'avait aucune intention de tromper l'auditoire sur l'histoire américaine.
Son objectif est d'amener les gens à se percevoir comme des patriotes fiers des origines de leur pays.
Ainsi, le but du non-sens n'est pas de tromper l'auditeur sur ce qui est dit, mais de lui faire se faire une certaine impression de l'orateur.
Autrement dit, ils ont un plan pour étendre leur influence, quelle que soit la vérité.
Le menteur s'intéresse à la vérité, mais le pleurnichard l'ignore.
Quelle est la différence entre les balivernes et les mensonges ? Les balivernes sont-elles moins graves ou moins dangereuses que les mensonges ? L’auteur soutient que ce n’est absolument pas le cas.
En réalité, les conneries sont plus dangereuses que les mensonges.
Un menteur doit au moins respecter la vérité en ce sens qu'il doit savoir ce qu'est la vérité, puisqu'il doit délibérément la déformer.
De plus, un mensonge exige beaucoup d'efforts et une construction minutieuse pour réussir, alors qu'un tyran n'a pas besoin de faire tout cela.
Parce que les gémissements du chien sont fondamentalement indifférents à la vérité.
Même si ce que vous avez dit s'avère faux, les absurdités restent des absurdités, et vous n'avez pas à assumer la responsabilité de vos erreurs comme vous le feriez pour un mensonge.
Donc, peu importe si vous le dites sans réfléchir.
Les balivernes sont certainement plus dangereuses que les mensonges, car elles sapent l'autorité de la vérité et encouragent les paroles et les actions irréfléchies et irresponsables.
Les commérages ne sont ni une vérité ni un mensonge proféré après mûre réflexion, mais un acte linguistique sournois et destructeur qui nie la logique même du vrai et du faux et déforme la vérité.
Trump n'a pas menti.
Les gens tolèrent les gémissements des chiens.
Je pense qu'il faut faire la distinction entre le bien et le mal en matière de mensonge, mais si nous essayons de discuter de choses absurdes, nous risquons d'être critiqués comme si nous attaquions quelqu'un qui essaie de nous tuer, alors que nous l'avons dit pour le faire rire.
Mais cela devient un problème sérieux lorsque des absurdités qui peuvent atteindre leur but sans être critiquées deviennent un discours exerçant une grande influence sociale.
Il suffit de regarder Trump, qui a attisé le sentiment anti-immigrés et le racisme dans la société américaine avec des absurdités comme : « Des milliers d’Américains musulmans ont applaudi en regardant les attentats terroristes du 11 septembre » et « 81 % des Blancs tués l’ont été par des Noirs ».
Peu importait que des « milliers » aient réellement applaudi ou que le chiffre de « 81 % » soit exact.
Qu'importe que cette affirmation soit vraie ou fausse ?
Si seulement les gens pouvaient être en colère contre les immigrants illégaux et les Noirs.
Et sa stratégie a été couronnée de succès.
Malgré le fait que tout ait été révélé comme étant un mensonge, la cote de popularité de Trump n'a pas baissé.
Ce qui importait à ses partisans, ce n'était pas la véracité de ses propos, mais la construction d'un mur à la frontière mexicaine.
On ne pouvait pas dissiper le pouvoir des mensonges en exposant la fausseté de l'affirmation par la présentation des faits.
En effet, le langage canin est un jeu de langage qui se déroule dans un espace logique où la vérité et le mensonge ne sont absolument pas des sujets de discussion.
On ne peut pas vaincre la populace effrontée et bavarde du type Trump en les confrontant simplement à des faits, comme s'ils étaient des menteurs.
Un ouvrage de philosophie unique qui se distingue par son analyse conceptuelle méticuleuse et son style d'écriture clair.
Ce livre est un essai qui analyse philosophiquement le concept de langage quotidien, le « langage canin ».
La critique du langage, qui s'intéresse au sens des mots que nous utilisons machinalement dans la vie quotidienne, conduit à la critique sociale.
La théorie du cadre politique expliquant le « sauvetage » du projet des Quatre Grands Fleuves par l'administration précédente de Lee Myung-bak et le « confinement » des employées du Service national de renseignement, ainsi que la théorie du positionnement marketing contenue dans la publicité d'un certain conglomérat qui a restructuré même ses nouveaux employés tout en faisant campagne sur le thème « l'avenir, c'est le peuple », peuvent toutes être considérées comme absurdes.
Du langage politique et médiatique, qui se dégage de toute responsabilité même en cas de fausseté, aux réseaux sociaux, véritables océans d'absurdités, dans une société où presque tout est transformé en absurdité, il est nécessaire, pour éviter d'être dupé par les inepties propagées par les colporteurs d'absurdités, de disposer d'un cadre conceptuel définissant ce qui constitue une absurdité.
Ce livre ne se lit pas rapidement, mais à mesure qu'on le suit ligne après ligne, la méticulosité et la rigueur caractéristiques de la philosophie analytique contribuent au plaisir de la lecture.
Il s'agit d'un chef-d'œuvre rare qui montre comment la philosophie analytique, souvent considérée comme une philosophie déconnectée de la réalité, peut en réalité s'intégrer à celle-ci.
« À travers Wittgenstein, Ezra Pound, saint Augustin et le romancier d’espionnage Eric Ambler, Frankfort pose des questions que tout le monde connaît mais que personne ne connaît vraiment. »
Pourquoi le chien gémit-il, au juste ? Frankfort fait remarquer que ce n'est ni l'un ni l'autre.
Les menteurs et les personnes honnêtes sont différents, mais au moins ils partagent le souci de la vérité.
Mais les pleurnichards sont indifférents à la vérité.
-Le New York Times
«Je dirai juste une chose.»
Lisez-le.
C'est beau, clair, ironique et profond.
C'est un modèle qui montre ce que la philosophie peut et doit faire.
C'est un petit chef-d'œuvre, mais extrêmement provocateur.
Ce ne sont pas de vraies conneries.
-The Sunday Times (Londres)
«Voici un livre dont le monde a besoin.»
…Notre culture actuelle regorge de conneries.
Nous sommes convaincus que la plupart d'entre nous peuvent faire la distinction et réfuter cela.
Mais Frankfort montre au lecteur à quel point les mensonges peuvent être insidieux et destructeurs.
…un livre qui changera votre vie.
-Playboy
Harry Frankfort, professeur de philosophie à l'université de Princeton, a écrit un essai érudit et formel sur la double trahison qui consiste à embellir la vérité et à obscurcir intentionnellement l'histoire.
…Je suis sûr qu’il a pris plaisir à écrire cela.
Le style spirituel est amusant.
-Le Boston Globe
« Sur les balivernes » ? Est-ce vraiment un sujet digne d’être abordé par un philosophe renommé ? Paradoxalement, le titre déroutant de l’ouvrage nous rappelle ce que la philosophie peut et doit faire.
À première vue, le titre laisse penser qu'il s'agit d'un essai léger, mais ce livre est loin d'être une lecture facile.
L'auteur, professeur de philosophie à l'université de Princeton, apporte un éclairage sur le phénomène répandu des « balivernes » de notre époque, soulignant les dangers de la façon dont ces balivernes alimentent l'indifférence à la vérité et favorisent une culture langagière irresponsable.
Aujourd'hui, les absurdités sont produites activement dans tous les domaines, y compris la politique, la société, l'économie et la culture, mais l'auteur s'inquiète du fait que beaucoup de gens se laissent facilement tromper par ces absurdités en raison du manque de cadre pour les comprendre.
L'auteur a écrit ce livre pour sensibiliser le public à la fréquence des gémissements chez les chiens en présentant une « théorie » sur ce phénomène.
Bien qu'il s'agisse d'un livre court, son contenu est bien plus profond et riche que sa taille ne le laisse supposer.
Un festin de mots indifférents à la vérité : Analyser le sens du mot « conneries ».
Il ne suffit pas de qualifier un discours absurde de mensonge flagrant, mais il est également trop absurde pour être pris au pied de la lettre. Cependant, contrairement à un simple non-sens, il s'agit d'une affirmation qui dissimule les intentions subtiles de celui qui parle.
L'intention cachée ici n'est pas de dire délibérément la vérité de manière erronée.
L'intention est plutôt de dire quelque chose dans un but précis, que ce soit vrai ou non, indépendamment de sa valeur de vérité.
L'auteur cite en exemple un orateur du 4 juillet qui pontifie sur « notre grand et béni pays, où nos pères fondateurs, sous la protection de Dieu, ont créé une nouvelle ère pour l'humanité ».
Ici, l'orateur ne ment pas.
En réalité, l'orateur n'avait aucune intention de tromper l'auditoire sur l'histoire américaine.
Son objectif est d'amener les gens à se percevoir comme des patriotes fiers des origines de leur pays.
Ainsi, le but du non-sens n'est pas de tromper l'auditeur sur ce qui est dit, mais de lui faire se faire une certaine impression de l'orateur.
Autrement dit, ils ont un plan pour étendre leur influence, quelle que soit la vérité.
Le menteur s'intéresse à la vérité, mais le pleurnichard l'ignore.
Quelle est la différence entre les balivernes et les mensonges ? Les balivernes sont-elles moins graves ou moins dangereuses que les mensonges ? L’auteur soutient que ce n’est absolument pas le cas.
En réalité, les conneries sont plus dangereuses que les mensonges.
Un menteur doit au moins respecter la vérité en ce sens qu'il doit savoir ce qu'est la vérité, puisqu'il doit délibérément la déformer.
De plus, un mensonge exige beaucoup d'efforts et une construction minutieuse pour réussir, alors qu'un tyran n'a pas besoin de faire tout cela.
Parce que les gémissements du chien sont fondamentalement indifférents à la vérité.
Même si ce que vous avez dit s'avère faux, les absurdités restent des absurdités, et vous n'avez pas à assumer la responsabilité de vos erreurs comme vous le feriez pour un mensonge.
Donc, peu importe si vous le dites sans réfléchir.
Les balivernes sont certainement plus dangereuses que les mensonges, car elles sapent l'autorité de la vérité et encouragent les paroles et les actions irréfléchies et irresponsables.
Les commérages ne sont ni une vérité ni un mensonge proféré après mûre réflexion, mais un acte linguistique sournois et destructeur qui nie la logique même du vrai et du faux et déforme la vérité.
Trump n'a pas menti.
Les gens tolèrent les gémissements des chiens.
Je pense qu'il faut faire la distinction entre le bien et le mal en matière de mensonge, mais si nous essayons de discuter de choses absurdes, nous risquons d'être critiqués comme si nous attaquions quelqu'un qui essaie de nous tuer, alors que nous l'avons dit pour le faire rire.
Mais cela devient un problème sérieux lorsque des absurdités qui peuvent atteindre leur but sans être critiquées deviennent un discours exerçant une grande influence sociale.
Il suffit de regarder Trump, qui a attisé le sentiment anti-immigrés et le racisme dans la société américaine avec des absurdités comme : « Des milliers d’Américains musulmans ont applaudi en regardant les attentats terroristes du 11 septembre » et « 81 % des Blancs tués l’ont été par des Noirs ».
Peu importait que des « milliers » aient réellement applaudi ou que le chiffre de « 81 % » soit exact.
Qu'importe que cette affirmation soit vraie ou fausse ?
Si seulement les gens pouvaient être en colère contre les immigrants illégaux et les Noirs.
Et sa stratégie a été couronnée de succès.
Malgré le fait que tout ait été révélé comme étant un mensonge, la cote de popularité de Trump n'a pas baissé.
Ce qui importait à ses partisans, ce n'était pas la véracité de ses propos, mais la construction d'un mur à la frontière mexicaine.
On ne pouvait pas dissiper le pouvoir des mensonges en exposant la fausseté de l'affirmation par la présentation des faits.
En effet, le langage canin est un jeu de langage qui se déroule dans un espace logique où la vérité et le mensonge ne sont absolument pas des sujets de discussion.
On ne peut pas vaincre la populace effrontée et bavarde du type Trump en les confrontant simplement à des faits, comme s'ils étaient des menteurs.
Un ouvrage de philosophie unique qui se distingue par son analyse conceptuelle méticuleuse et son style d'écriture clair.
Ce livre est un essai qui analyse philosophiquement le concept de langage quotidien, le « langage canin ».
La critique du langage, qui s'intéresse au sens des mots que nous utilisons machinalement dans la vie quotidienne, conduit à la critique sociale.
La théorie du cadre politique expliquant le « sauvetage » du projet des Quatre Grands Fleuves par l'administration précédente de Lee Myung-bak et le « confinement » des employées du Service national de renseignement, ainsi que la théorie du positionnement marketing contenue dans la publicité d'un certain conglomérat qui a restructuré même ses nouveaux employés tout en faisant campagne sur le thème « l'avenir, c'est le peuple », peuvent toutes être considérées comme absurdes.
Du langage politique et médiatique, qui se dégage de toute responsabilité même en cas de fausseté, aux réseaux sociaux, véritables océans d'absurdités, dans une société où presque tout est transformé en absurdité, il est nécessaire, pour éviter d'être dupé par les inepties propagées par les colporteurs d'absurdités, de disposer d'un cadre conceptuel définissant ce qui constitue une absurdité.
Ce livre ne se lit pas rapidement, mais à mesure qu'on le suit ligne après ligne, la méticulosité et la rigueur caractéristiques de la philosophie analytique contribuent au plaisir de la lecture.
Il s'agit d'un chef-d'œuvre rare qui montre comment la philosophie analytique, souvent considérée comme une philosophie déconnectée de la réalité, peut en réalité s'intégrer à celle-ci.
« À travers Wittgenstein, Ezra Pound, saint Augustin et le romancier d’espionnage Eric Ambler, Frankfort pose des questions que tout le monde connaît mais que personne ne connaît vraiment. »
Pourquoi le chien gémit-il, au juste ? Frankfort fait remarquer que ce n'est ni l'un ni l'autre.
Les menteurs et les personnes honnêtes sont différents, mais au moins ils partagent le souci de la vérité.
Mais les pleurnichards sont indifférents à la vérité.
-Le New York Times
«Je dirai juste une chose.»
Lisez-le.
C'est beau, clair, ironique et profond.
C'est un modèle qui montre ce que la philosophie peut et doit faire.
C'est un petit chef-d'œuvre, mais extrêmement provocateur.
Ce ne sont pas de vraies conneries.
-The Sunday Times (Londres)
«Voici un livre dont le monde a besoin.»
…Notre culture actuelle regorge de conneries.
Nous sommes convaincus que la plupart d'entre nous peuvent faire la distinction et réfuter cela.
Mais Frankfort montre au lecteur à quel point les mensonges peuvent être insidieux et destructeurs.
…un livre qui changera votre vie.
-Playboy
Harry Frankfort, professeur de philosophie à l'université de Princeton, a écrit un essai érudit et formel sur la double trahison qui consiste à embellir la vérité et à obscurcir intentionnellement l'histoire.
…Je suis sûr qu’il a pris plaisir à écrire cela.
Le style spirituel est amusant.
-Le Boston Globe
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 16 août 2023
- Nombre de pages, poids, dimensions : 96 pages | 100 × 152 × 15 mm
- ISBN13 : 9791157833023
- ISBN10 : 1157833020
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