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Description
Introduction au livre
Comment l’Église répondra-t-elle aux questions et aux défis de notre époque ?
Lisez le contexte, l'ordre du jour et les implications sociales et politiques de la réunion du conseil !
L’Église, qui s’est toujours proclamée gardienne de la vérité tout au long de ses deux mille ans d’histoire, a dû se confronter aux questions importantes de chaque époque.
Au Moyen Âge, alors que le droit divin s'opposait farouchement au pouvoir séculier ; à la Renaissance, où les nouvelles technologies et les idées novatrices menaçaient la position de l'Église ; et à l'époque moderne, où le pouvoir absolu se désagrégeait face aux idées nouvelles, qu'a cherché à protéger l'Église et quels choix a-t-elle faits pour y parvenir ? Cet ouvrage examine, dans une perspective socio-historique, 14 des 21 conciles convoqués à ce jour.
Ce livre montre le processus de formation des traditions ecclésiastiques qui ont pris racine grâce à l'interaction avec la société, plutôt que le processus inflexible de formation de la doctrine, tout en réfléchissant à la position que devrait adopter l'Église coréenne et au sens de son existence.
Lisez le contexte, l'ordre du jour et les implications sociales et politiques de la réunion du conseil !
L’Église, qui s’est toujours proclamée gardienne de la vérité tout au long de ses deux mille ans d’histoire, a dû se confronter aux questions importantes de chaque époque.
Au Moyen Âge, alors que le droit divin s'opposait farouchement au pouvoir séculier ; à la Renaissance, où les nouvelles technologies et les idées novatrices menaçaient la position de l'Église ; et à l'époque moderne, où le pouvoir absolu se désagrégeait face aux idées nouvelles, qu'a cherché à protéger l'Église et quels choix a-t-elle faits pour y parvenir ? Cet ouvrage examine, dans une perspective socio-historique, 14 des 21 conciles convoqués à ce jour.
Ce livre montre le processus de formation des traditions ecclésiastiques qui ont pris racine grâce à l'interaction avec la société, plutôt que le processus inflexible de formation de la doctrine, tout en réfléchissant à la position que devrait adopter l'Église coréenne et au sens de son existence.
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Aperçu
indice
Introduction : À la recherche de traditions méconnues
1.
Introduction : Pourquoi le « Conseil » maintenant ?
Pourquoi devrions-nous lire l'histoire de l'Église d'un point de vue social ?
2. S’agit-il du début ou d’un élargissement de la division entre les Églises d’Orient et d’Occident ?
- Le quatrième concile de Constantinople
Un exemple typique de réforme de l'Église vue d'en haut
- Les premier et deuxième conciles du Latran
4 L'Église au sommet du pouvoir : sa lumière et son ombre
- Troisième concile du Latran
5 L'Église catholique achève son règne sur la vie et la mort
- Le quatrième concile du Latran
6 La Réforme ne s'est pas faite du jour au lendemain.
- Les premier et deuxième conciles de Lyon
7 Église, peux-tu te tenir dans l'humble position de la pauvreté ?
- Conseil de Vienne
8 églises, traversant la rivière du non-retour
- Concile de Constance
9 L'expérience de l'Église avec les systèmes modernes s'est soldée par un échec
- Conseil de Bâle, Ferrare et Florence
10 Si l’Église ne peut pas changer les gens, ce sont les gens qui doivent changer l’Église.
- Cinquième concile du Latran
11. Créer une « nouvelle religion »
- Conseil de Trente
12 Discuter des mystères célestes face à la souffrance dans le monde moderne
- Premier concile du Vatican
13 Azornamento, Dignité humaine et bien commun de la société
- Concile Vatican II
Une nouvelle tradition qui incarne l'esprit du temps
principal
Recherche
1.
Introduction : Pourquoi le « Conseil » maintenant ?
Pourquoi devrions-nous lire l'histoire de l'Église d'un point de vue social ?
2. S’agit-il du début ou d’un élargissement de la division entre les Églises d’Orient et d’Occident ?
- Le quatrième concile de Constantinople
Un exemple typique de réforme de l'Église vue d'en haut
- Les premier et deuxième conciles du Latran
4 L'Église au sommet du pouvoir : sa lumière et son ombre
- Troisième concile du Latran
5 L'Église catholique achève son règne sur la vie et la mort
- Le quatrième concile du Latran
6 La Réforme ne s'est pas faite du jour au lendemain.
- Les premier et deuxième conciles de Lyon
7 Église, peux-tu te tenir dans l'humble position de la pauvreté ?
- Conseil de Vienne
8 églises, traversant la rivière du non-retour
- Concile de Constance
9 L'expérience de l'Église avec les systèmes modernes s'est soldée par un échec
- Conseil de Bâle, Ferrare et Florence
10 Si l’Église ne peut pas changer les gens, ce sont les gens qui doivent changer l’Église.
- Cinquième concile du Latran
11. Créer une « nouvelle religion »
- Conseil de Trente
12 Discuter des mystères célestes face à la souffrance dans le monde moderne
- Premier concile du Vatican
13 Azornamento, Dignité humaine et bien commun de la société
- Concile Vatican II
Une nouvelle tradition qui incarne l'esprit du temps
principal
Recherche
Dans le livre
Quel fut donc l'événement le plus important du concile de Nicée ? Quiconque possède même une connaissance superficielle de l'histoire ou de la théologie de l'Église vous dira qu'il s'agissait de la condamnation des Ariens, qui niaient la divinité de Jésus, comme hérétiques, et de l'établissement du dogme de la Trinité.
Mais, plus important encore d'un point de vue socio-historique, l'empereur a convoqué et présidé un concile pour traiter d'importantes questions ecclésiastiques.
Cela a créé un précédent permettant au pouvoir séculier d'intervenir dans les affaires dites ecclésiastiques.
Pour justifier cette intervention, Eusèbe de Césarée, considéré comme le père de l'histoire de l'Église, qualifia l'empereur de treizième apôtre.
Les fondements de la théologie impériale qui justifiait la domination de l'empereur sur l'Église étaient posés.
--- p.18
Après le quatrième concile de Constantinople, aucun concile ne fut convoqué pendant 250 ans.
Le concile tenu en 1123 au palais du Latran, où résidait le pape, fut le premier concile dirigé par l'Église occidentale.
C'était une expression de la fierté occidentale, car il s'agissait du premier concile convoqué par le pape.
Il était peut-être naturel que la Donation de Constantin soit citée comme preuve pour justifier la convocation du concile.
La falsification de la Donation de Constantin visait à établir la suprématie du pape sur les empereurs romains d'Orient.
De plus, le « Filioque » était un produit des besoins de l'Église occidentale.
On peut y voir un sous-produit inévitable du processus de formation d'une Église latine indépendante dans un contexte de transition linguistique et culturelle.
--- p.46
Comment interpréter la querelle des Investitures, qui a alimenté un conflit si ancien entre pouvoir religieux et pouvoir temporel ? Faut-il la considérer comme une mesure visant à prévenir toute ingérence indue du pouvoir temporel dans les affaires de l’Église ? Ou bien comme une démonstration claire du statut politique de l’Église, affirmant son rôle temporel ? Ce débat a marqué le début d’une longue lutte entre pouvoir ecclésiastique et pouvoir temporel, qui s’est poursuivie tout au long du Moyen Âge et s’est prolongée jusqu’à la Réforme.
Le conflit entre le rêve du pape d’un « État fidèle à l’Église » et le rêve des monarques laïcs d’une « Église au service de l’État » constitue également un point de départ important pour comprendre la Réforme.
En ce sens, la Réforme est un événement historique qui a naturellement conduit à la transition vers une Église nationale.
--- p.60
Des pressions furent également exercées sur les mouvements hérétiques populaires, tels que les Cathares et les Vaudois, un autre groupe distinctif apparu au XIIe siècle, imposant aux dirigeants laïcs le devoir de réprimer l'hérésie (Canon 27).
Le renforcement de la papauté et la centralisation du pouvoir ont permis de transformer l'Europe en une république chrétienne effective.
Cependant, derrière cette tendance, des forces obscures se sont installées, comme l'émergence d'hérésies populaires qui s'y opposaient, l'organisation de croisades contre l'hérésie et la création de l'Inquisition.
Ainsi, bien que le long XIIe siècle soit appelé la « Renaissance du XIIe siècle », il est également connu comme la « période formatrice de la société oppressive » en Europe occidentale.
L'appréciation historique de cette période est loin d'être claire.
Par exemple, l'ordre dominicain, qui a grandement contribué au développement de la scolastique comme l'un des axes des universités médiévales, a joué un rôle central dans l'Inquisition, qui a joué un rôle de premier plan dans la création et la punition des hérétiques grâce à ses connaissances et à sa doctrine théologiques.
--- p.85
Frédéric II, empereur du Saint-Empire romain germanique, fut l'une des figures les plus importantes de l'histoire européenne durant cette période.
Outre son titre d'empereur du Saint-Empire romain germanique, il régnait également en tant que roi de Sicile, d'Allemagne et d'Italie.
De plus, il était le monarque possédant le plus vaste territoire de l'Europe médiévale, étant entré à Jérusalem sans effusion de sang lors des croisades et étant devenu roi de Jérusalem.
Ce personnage controversé, connu pour parler couramment six langues, est très respecté dans l'histoire.
Il a grandement contribué à la Renaissance en soutenant la littérature italienne et les activités littéraires en Sicile, où il résidait principalement, et fut également le premier monarque à interdire les procès sous la torture au motif qu'ils étaient superstitieux.
Un chroniqueur contemporain l'a qualifié de « merveille du monde », soulignant non seulement ses capacités exceptionnelles et son expansion de pouvoir, mais aussi ses profondes contributions à la culture et au savoir.
Il est également connu comme le premier monarque européen et le premier monarque moderne.
--- p.113-114
De ce point de vue, l'enjeu de la Réforme n'était pas la division entre catholiques et protestants.
L'équilibre entre le pouvoir religieux, notamment le catholicisme et le protestantisme, et le pouvoir séculier a basculé en faveur de ce dernier.
C’est pourquoi, dans l’histoire européenne, le XVIe siècle est considéré comme la période de l’établissement des États-nations modernes.
Lire l'Église à travers l'histoire sociale, c'est confirmer que l'Église institutionnelle n'existe pas en dehors du cours général de l'histoire.
De même qu'il n'est jamais souhaitable que la papauté soit au sommet, ce n'est pas simplement le déclin de l'Église qui a fait que la papauté a été écartée de la compétition avec le pouvoir séculier.
Il en va de même pour la perspective sur la Réforme.
Les premier et deuxième conciles de Lyon sont le point de départ d'un long récit qui nous permet de relire la Réforme.
--- p.123
L'année suivante, en 1303, Philippe IV fit arrêter le pape alors qu'il séjournait à la villa d'Agnani, lui causant une humiliation irréparable.
Finalement, le pape Boniface VIII mourut dans le désespoir.
Après la mort de ce pape italien et le règne de huit mois de son successeur, Benoît XI, lui aussi d'origine italienne, la papauté fut confiée à un Français.
Le pape français suivant élu après Benoît XI fut Clément V, qui convoqua le concile de Vienne.
L'histoire se souvient de lui moins pour avoir convoqué le concile de Vienne que pour avoir transféré la cour papale de Rome à Avignon.
Il était tout à fait naturel que tous les papes ayant régné durant les 70 ans de la papauté d'Avignon aient été français.
Il était peut-être tout à fait naturel que les papes prennent l'initiative d'aider le roi de France.
--- p.132
À mesure que ses affirmations gagnaient en popularité et se répandaient, l'Église catholique ne pouvait s'empêcher de se sentir mal à l'aise.
Finalement, il fut convoqué au concile de Constance en 1414.
Lors de ce concile, auquel il assista grâce à un sauf-conduit délivré par l'empereur du Saint-Empire romain germanique, Huss fut arrêté et torturé.
À l'issue du procès, 30 affirmations furent condamnées comme hérésie, et Huss fut brûlé sur le bûcher l'année suivante, en 1415.
Suite à cela, la Bohême forma une église nationale contre l'Église catholique romaine et lui fit la guerre.
De plus, le concile de Constance a condamné 200 des affirmations de Wycliffe comme hérésie et a ordonné que ses os soient brûlés et jetés dans la rivière, après qu'il soit mort 30 ans plus tôt (1384) et ait été enterré dans l'église de Lutterworth.
--- p.160
Mais pourquoi ce mouvement de conseils municipaux n'a-t-il pas réussi à obtenir un soutien durable et a-t-il finalement échoué ? Premièrement, l'écart entre les idéaux et la réalité était important.
L'idéal de « réforme de l'Église par la décentralisation du pouvoir » proposé par le conciliarisme a abouti à une réalité où le pouvoir, auparavant concentré entre les mains du pape, a été transféré à l'Église sur le territoire de l'État.
Il ne s'agit pas d'une décentralisation du pouvoir, mais plutôt d'une concentration du pouvoir au sein de l'Église sous une autre forme.
C’est à ce moment-là que les rois et les princes qui avaient soutenu le mouvement conciliaire hésitèrent.
Ainsi, les pouvoirs laïques cessèrent de soutenir ceux qui prônaient la suprématie du Conseil.
Deuxièmement, la raison la plus importante de la défaite des conciliaristes est que le programme de réformes qu'ils ont proposé n'offrait aucune incitation aux dirigeants laïcs.
Si le but du mouvement conciliaire était de décentraliser les pouvoirs concentrés entre les mains du pape et d'accorder une autonomie aux Églises locales, l'intérêt des monarques séculiers allait plus loin : ils cherchaient à placer les Églises relevant de leur juridiction sous une certaine influence étatique, s'assurant ainsi qu'elles (…)
Mais, plus important encore d'un point de vue socio-historique, l'empereur a convoqué et présidé un concile pour traiter d'importantes questions ecclésiastiques.
Cela a créé un précédent permettant au pouvoir séculier d'intervenir dans les affaires dites ecclésiastiques.
Pour justifier cette intervention, Eusèbe de Césarée, considéré comme le père de l'histoire de l'Église, qualifia l'empereur de treizième apôtre.
Les fondements de la théologie impériale qui justifiait la domination de l'empereur sur l'Église étaient posés.
--- p.18
Après le quatrième concile de Constantinople, aucun concile ne fut convoqué pendant 250 ans.
Le concile tenu en 1123 au palais du Latran, où résidait le pape, fut le premier concile dirigé par l'Église occidentale.
C'était une expression de la fierté occidentale, car il s'agissait du premier concile convoqué par le pape.
Il était peut-être naturel que la Donation de Constantin soit citée comme preuve pour justifier la convocation du concile.
La falsification de la Donation de Constantin visait à établir la suprématie du pape sur les empereurs romains d'Orient.
De plus, le « Filioque » était un produit des besoins de l'Église occidentale.
On peut y voir un sous-produit inévitable du processus de formation d'une Église latine indépendante dans un contexte de transition linguistique et culturelle.
--- p.46
Comment interpréter la querelle des Investitures, qui a alimenté un conflit si ancien entre pouvoir religieux et pouvoir temporel ? Faut-il la considérer comme une mesure visant à prévenir toute ingérence indue du pouvoir temporel dans les affaires de l’Église ? Ou bien comme une démonstration claire du statut politique de l’Église, affirmant son rôle temporel ? Ce débat a marqué le début d’une longue lutte entre pouvoir ecclésiastique et pouvoir temporel, qui s’est poursuivie tout au long du Moyen Âge et s’est prolongée jusqu’à la Réforme.
Le conflit entre le rêve du pape d’un « État fidèle à l’Église » et le rêve des monarques laïcs d’une « Église au service de l’État » constitue également un point de départ important pour comprendre la Réforme.
En ce sens, la Réforme est un événement historique qui a naturellement conduit à la transition vers une Église nationale.
--- p.60
Des pressions furent également exercées sur les mouvements hérétiques populaires, tels que les Cathares et les Vaudois, un autre groupe distinctif apparu au XIIe siècle, imposant aux dirigeants laïcs le devoir de réprimer l'hérésie (Canon 27).
Le renforcement de la papauté et la centralisation du pouvoir ont permis de transformer l'Europe en une république chrétienne effective.
Cependant, derrière cette tendance, des forces obscures se sont installées, comme l'émergence d'hérésies populaires qui s'y opposaient, l'organisation de croisades contre l'hérésie et la création de l'Inquisition.
Ainsi, bien que le long XIIe siècle soit appelé la « Renaissance du XIIe siècle », il est également connu comme la « période formatrice de la société oppressive » en Europe occidentale.
L'appréciation historique de cette période est loin d'être claire.
Par exemple, l'ordre dominicain, qui a grandement contribué au développement de la scolastique comme l'un des axes des universités médiévales, a joué un rôle central dans l'Inquisition, qui a joué un rôle de premier plan dans la création et la punition des hérétiques grâce à ses connaissances et à sa doctrine théologiques.
--- p.85
Frédéric II, empereur du Saint-Empire romain germanique, fut l'une des figures les plus importantes de l'histoire européenne durant cette période.
Outre son titre d'empereur du Saint-Empire romain germanique, il régnait également en tant que roi de Sicile, d'Allemagne et d'Italie.
De plus, il était le monarque possédant le plus vaste territoire de l'Europe médiévale, étant entré à Jérusalem sans effusion de sang lors des croisades et étant devenu roi de Jérusalem.
Ce personnage controversé, connu pour parler couramment six langues, est très respecté dans l'histoire.
Il a grandement contribué à la Renaissance en soutenant la littérature italienne et les activités littéraires en Sicile, où il résidait principalement, et fut également le premier monarque à interdire les procès sous la torture au motif qu'ils étaient superstitieux.
Un chroniqueur contemporain l'a qualifié de « merveille du monde », soulignant non seulement ses capacités exceptionnelles et son expansion de pouvoir, mais aussi ses profondes contributions à la culture et au savoir.
Il est également connu comme le premier monarque européen et le premier monarque moderne.
--- p.113-114
De ce point de vue, l'enjeu de la Réforme n'était pas la division entre catholiques et protestants.
L'équilibre entre le pouvoir religieux, notamment le catholicisme et le protestantisme, et le pouvoir séculier a basculé en faveur de ce dernier.
C’est pourquoi, dans l’histoire européenne, le XVIe siècle est considéré comme la période de l’établissement des États-nations modernes.
Lire l'Église à travers l'histoire sociale, c'est confirmer que l'Église institutionnelle n'existe pas en dehors du cours général de l'histoire.
De même qu'il n'est jamais souhaitable que la papauté soit au sommet, ce n'est pas simplement le déclin de l'Église qui a fait que la papauté a été écartée de la compétition avec le pouvoir séculier.
Il en va de même pour la perspective sur la Réforme.
Les premier et deuxième conciles de Lyon sont le point de départ d'un long récit qui nous permet de relire la Réforme.
--- p.123
L'année suivante, en 1303, Philippe IV fit arrêter le pape alors qu'il séjournait à la villa d'Agnani, lui causant une humiliation irréparable.
Finalement, le pape Boniface VIII mourut dans le désespoir.
Après la mort de ce pape italien et le règne de huit mois de son successeur, Benoît XI, lui aussi d'origine italienne, la papauté fut confiée à un Français.
Le pape français suivant élu après Benoît XI fut Clément V, qui convoqua le concile de Vienne.
L'histoire se souvient de lui moins pour avoir convoqué le concile de Vienne que pour avoir transféré la cour papale de Rome à Avignon.
Il était tout à fait naturel que tous les papes ayant régné durant les 70 ans de la papauté d'Avignon aient été français.
Il était peut-être tout à fait naturel que les papes prennent l'initiative d'aider le roi de France.
--- p.132
À mesure que ses affirmations gagnaient en popularité et se répandaient, l'Église catholique ne pouvait s'empêcher de se sentir mal à l'aise.
Finalement, il fut convoqué au concile de Constance en 1414.
Lors de ce concile, auquel il assista grâce à un sauf-conduit délivré par l'empereur du Saint-Empire romain germanique, Huss fut arrêté et torturé.
À l'issue du procès, 30 affirmations furent condamnées comme hérésie, et Huss fut brûlé sur le bûcher l'année suivante, en 1415.
Suite à cela, la Bohême forma une église nationale contre l'Église catholique romaine et lui fit la guerre.
De plus, le concile de Constance a condamné 200 des affirmations de Wycliffe comme hérésie et a ordonné que ses os soient brûlés et jetés dans la rivière, après qu'il soit mort 30 ans plus tôt (1384) et ait été enterré dans l'église de Lutterworth.
--- p.160
Mais pourquoi ce mouvement de conseils municipaux n'a-t-il pas réussi à obtenir un soutien durable et a-t-il finalement échoué ? Premièrement, l'écart entre les idéaux et la réalité était important.
L'idéal de « réforme de l'Église par la décentralisation du pouvoir » proposé par le conciliarisme a abouti à une réalité où le pouvoir, auparavant concentré entre les mains du pape, a été transféré à l'Église sur le territoire de l'État.
Il ne s'agit pas d'une décentralisation du pouvoir, mais plutôt d'une concentration du pouvoir au sein de l'Église sous une autre forme.
C’est à ce moment-là que les rois et les princes qui avaient soutenu le mouvement conciliaire hésitèrent.
Ainsi, les pouvoirs laïques cessèrent de soutenir ceux qui prônaient la suprématie du Conseil.
Deuxièmement, la raison la plus importante de la défaite des conciliaristes est que le programme de réformes qu'ils ont proposé n'offrait aucune incitation aux dirigeants laïcs.
Si le but du mouvement conciliaire était de décentraliser les pouvoirs concentrés entre les mains du pape et d'accorder une autonomie aux Églises locales, l'intérêt des monarques séculiers allait plus loin : ils cherchaient à placer les Églises relevant de leur juridiction sous une certaine influence étatique, s'assurant ainsi qu'elles (…)
--- p.183
Avis de l'éditeur
Les conciles : une étrange tradition qui traverse l'histoire de l'Église du Moyen Âge à l'époque moderne
Le christianisme, autrefois persécuté, fut reconnu comme religion officielle de l'Empire romain à mesure qu'il s'étendait et se répandait à travers l'Europe.
Et depuis lors, le christianisme n'a jamais été exclu du courant principal de l'histoire.
Durant la Renaissance, période d'idées nouvelles et de découvertes scientifiques, et à l'époque moderne, où non seulement la sacralité de l'Église mais aussi le pouvoir absolu du monde séculier étaient démantelés, l'Église a dû faire face à la menace inexorable de l'islam et, ce faisant, elle a dû constamment rivaliser avec d'autres pour le pouvoir et la suprématie séculiers, subissant des divisions avec le protestantisme.
Les décisions et les proclamations de l'Église équivalaient à une proclamation de l'Église à la société.
À mesure que le pouvoir du pape atteignait son apogée, l'oppression de l'autre par l'Église institutionnelle se formalisait.
Quelles valeurs et traditions l'Église a-t-elle tenté de préserver au milieu du tourbillon des temps en pleine mutation ?
Comment l'Église a-t-elle réagi face aux problèmes sociaux ?
Ce livre ne considère pas le concile uniquement comme un processus de consultation visant à établir la pensée et la doctrine chrétiennes.
Cela montre comment l'Église a répondu à l'appel de l'époque face aux divers problèmes qui touchaient une société européenne en pleine tourmente.
Les conciles de l'Église catholique, qui se tiennent tous les cent ans, témoignent des efforts déployés par l'Église pour trouver des solutions face aux exigences de changement et de réforme de son époque.
Depuis 1300 ans, les décisions prises par l'Église en conciles ont soit acquis une nouvelle autorité au nom de la tradition, soit servi de base à la condamnation d'autres pouvoirs.
Ce livre, qui examine les traditions méconnues de l'Église à travers l'histoire, propose une réflexion humaniste sur les valeurs que l'Église doit véritablement défendre aux carrefours critiques qui déterminent le cours de l'histoire.
Les choix et les décisions de l’Église à travers l’histoire sociale européenne, et la voie que nous devons suivre aujourd’hui
L'imagination religieuse et les nouvelles expériences menées par l'Église catholique se sont ancrées dans le cadre de la tradition, que ce soit de manière positive ou négative.
À la croisée des chemins, le protestantisme a ouvert une nouvelle voie et créé une autre tradition sous la bannière d'une approche biblique centrée sur la Bible.
Dans un monde où l'appel au renouveau intérieur se fait de plus en plus pressant, tant au niveau interne qu'externe, quelles leçons l'Église coréenne peut-elle tirer de l'histoire ? L'auteur, reconnu par les chrétiens comme par les spécialistes des sciences humaines pour son érudition en matière d'histoire de l'Église médiévale, expose avec clarté, dans un langage accessible, le chemin parcouru par cette dernière dans son contexte historique.
Ce faisant, elle nous offre un sujet de discussion important, permettant à l'Église de présenter une nouvelle tradition qui embrasse l'esprit du temps.
Comment l'Église coréenne répondra-t-elle à l'appel à la réforme de notre époque ?
Le christianisme, autrefois persécuté, fut reconnu comme religion officielle de l'Empire romain à mesure qu'il s'étendait et se répandait à travers l'Europe.
Et depuis lors, le christianisme n'a jamais été exclu du courant principal de l'histoire.
Durant la Renaissance, période d'idées nouvelles et de découvertes scientifiques, et à l'époque moderne, où non seulement la sacralité de l'Église mais aussi le pouvoir absolu du monde séculier étaient démantelés, l'Église a dû faire face à la menace inexorable de l'islam et, ce faisant, elle a dû constamment rivaliser avec d'autres pour le pouvoir et la suprématie séculiers, subissant des divisions avec le protestantisme.
Les décisions et les proclamations de l'Église équivalaient à une proclamation de l'Église à la société.
À mesure que le pouvoir du pape atteignait son apogée, l'oppression de l'autre par l'Église institutionnelle se formalisait.
Quelles valeurs et traditions l'Église a-t-elle tenté de préserver au milieu du tourbillon des temps en pleine mutation ?
Comment l'Église a-t-elle réagi face aux problèmes sociaux ?
Ce livre ne considère pas le concile uniquement comme un processus de consultation visant à établir la pensée et la doctrine chrétiennes.
Cela montre comment l'Église a répondu à l'appel de l'époque face aux divers problèmes qui touchaient une société européenne en pleine tourmente.
Les conciles de l'Église catholique, qui se tiennent tous les cent ans, témoignent des efforts déployés par l'Église pour trouver des solutions face aux exigences de changement et de réforme de son époque.
Depuis 1300 ans, les décisions prises par l'Église en conciles ont soit acquis une nouvelle autorité au nom de la tradition, soit servi de base à la condamnation d'autres pouvoirs.
Ce livre, qui examine les traditions méconnues de l'Église à travers l'histoire, propose une réflexion humaniste sur les valeurs que l'Église doit véritablement défendre aux carrefours critiques qui déterminent le cours de l'histoire.
Les choix et les décisions de l’Église à travers l’histoire sociale européenne, et la voie que nous devons suivre aujourd’hui
L'imagination religieuse et les nouvelles expériences menées par l'Église catholique se sont ancrées dans le cadre de la tradition, que ce soit de manière positive ou négative.
À la croisée des chemins, le protestantisme a ouvert une nouvelle voie et créé une autre tradition sous la bannière d'une approche biblique centrée sur la Bible.
Dans un monde où l'appel au renouveau intérieur se fait de plus en plus pressant, tant au niveau interne qu'externe, quelles leçons l'Église coréenne peut-elle tirer de l'histoire ? L'auteur, reconnu par les chrétiens comme par les spécialistes des sciences humaines pour son érudition en matière d'histoire de l'Église médiévale, expose avec clarté, dans un langage accessible, le chemin parcouru par cette dernière dans son contexte historique.
Ce faisant, elle nous offre un sujet de discussion important, permettant à l'Église de présenter une nouvelle tradition qui embrasse l'esprit du temps.
Comment l'Église coréenne répondra-t-elle à l'appel à la réforme de notre époque ?
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 13 octobre 2020
Nombre de pages, poids, dimensions : 288 pages | 388 g | 140 × 210 × 20 mm
- ISBN13 : 9791188255689
- ISBN10 : 1188255681
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