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L'anthropologie des robots et de l'IA
L'anthropologie des robots et de l'IA
Description
Introduction au livre
Robots, IA et humains,
Un livre qui pose des questions fondamentales et essentielles sur la culture et la société humaines !
L'histoire vraie et cachée des robots et des roboticiens, créée grâce à une enquête de première main au laboratoire de robotique du MIT !

Pour comprendre les robots et l'IA, il faut d'abord s'intéresser à leurs origines.


« Une anthropologie des robots et de l'IA » est un livre écrit par Kathleen Richardson, une anthropologue scientifique, basé sur des recherches de terrain menées au laboratoire de robotique du MIT pendant plusieurs années à partir de mai 2003.
L'auteur est actuellement professeur de culture et d'éthique en robotique et intelligence artificielle au département d'informatique et de sciences de l'information de l'université De Montfort au Royaume-Uni.
L'auteur poursuit ses recherches et interprète/réinterprète les robots et l'IA dans des contextes sociaux, culturels, philosophiques et littéraires, tout en participant à des mouvements anti-robots sexuels et à des projets de convergence numérique/artistique, et s'engage activement à porter l'impact négatif des nouvelles technologies sur les relations humaines dans la sphère publique.

Alors que d'autres ouvrages sur les robots et l'IA se concentrent sur leur aspect pratique — c'est-à-dire leur faisabilité économique et leur utilité —, celui-ci s'intéresse d'abord au transfert de cet aspect pratique, à savoir aux personnes qui expérimentent et construisent des robots et des IA.
De plus, nous entrons dans le laboratoire de robotique du MIT et transmettons leurs images saisissantes.
L'auteur a examiné de près le lieu même où naissent les robots et l'IA.
Elle se distingue grandement en ce qu'elle résout plus profondément les malentendus et les curiosités qui les entourent.


À travers un travail de terrain anthropologique mené sur place, l'auteur étudie comment les roboticiens locaux projettent leurs idées sociales, culturelles, antisociales ou contre-culturelles dans leurs expériences et productions robotiques.
Il dresse également un portrait vivant des chercheurs en robotique du laboratoire de robotique du MIT et interroge la signification véritable des robots pour eux.
Autrement dit, il est question des personnes qui créent des robots, et de la manière dont leurs histoires et leurs récits sont projetés sur les machines qu'ils créent.
Et nous observons comment la fiction robotique est projetée dans le processus de fabrication des robots au sein du laboratoire du MIT, puis réinjectée dans la fiction robotique.
Cela nous ramène finalement de la question « Qu'est-ce qu'un robot ? » à la question « Qu'est-ce qu'un être humain ? »
  • Vous pouvez consulter un aperçu du contenu du livre.
    Aperçu

indice
Remerciements·7

Préface : L’angoisse de l’extinction et les machines·11
Humanité, prends garde à ta fin · 16 | Anxiété face à l'extinction : Réduire à néant · 20
Tout est connecté · 26 | Socialité mécanique · 34 | L'attachement des humains aux machines · 41

Chapitre 1 : Robots révolutionnaires·61
La naissance des robots · 64 | Les robots deviennent des machines · 68
Relations distinctes et/ou homologues·77|Lignes de production·86

Chapitre 2 : Du dualisme corps-esprit·93
Militarisme, Turing et machines pensantes · 97 | Corps et machine · 107
Robotique comportementale · 112 | Autres : Animaux et machines · 116

Chapitre 3 : Robots sociaux·137
Enfance robotique · 142 | Liens humains · 150 | Robots sociaux · 154 | Humanisation du non-humain · 165

Chapitre 4 : Le genre du monstre · 175
Geeks à l'intérieur et à l'extérieur du MIT · 178 | Concepteurs de systèmes extrêmes · 184
Genre et geeks · 193 | MIT : Un autre monde · 198

Chapitre 5 : Robots séparés·207
Le Soi dans la Machine · 210 | Corps Partialisés : La Main Défectueuse · 220
Corps partiels : mémoire et émotion du manque · 225 | Invalider le corps · 231 | Socialité dissociée · 236

Chapitre 6 : Fantaisie et robots·249
Robot Fantasy · 255 | Uncanny · 262 | Robot Design: Triumph Over Death · 267
Primus dans le monde réel · 275 | Le théâtre du laboratoire et les personnes jouant aux robots · 281

Conclusion : Aimer un robot avec des blessures d'attachement · 289

Note du traducteur·298
Recherche·304

Image détaillée
Image détaillée 1

Dans le livre
Quand on observe les robots, d'hier ou d'aujourd'hui, le thème ancestral de la destruction revient sans cesse.

--- p.13

Le premier robot a été créé dans les années 1920 par le dramaturge tchèque Karel Čapek dans une pièce intitulée R.
UR : Apparu dans « Rossum' Universal Robots ».
Cette pièce est très particulière.
C'est ici que le terme « robot » a été utilisé pour la première fois et que la représentation culturelle des robots a également vu le jour.
『R.
UR』 est la première pièce moderne à exprimer la fin de l'humanité à travers une structure narrative d'extinction complète de l'humanité (Reilly 2011).

--- p.15

Du moins dans la culture américaine, les scientifiques du MIT symbolisent la rationalité impersonnelle et l'autorité masculine de la science et de la technologie.

--- p.17

Lors de la construction de modèles d'humains robotiques, la théorie et la pratique s'entremêlent de manière unique et imprévisible.
Dans ces laboratoires, les roboticiens consultaient constamment la fiction robotique pendant la construction de leurs robots, et ces derniers se heurtaient sans cesse aux contraintes du monde réel : les environnements physiques, sociaux et culturels qui leur servaient de contenants.
Le réel et la fiction interagissaient de manière inhabituelle.

--- p.19

La peur des machines est-elle véritablement une conséquence de « l’humanisme asymétrique », comme le soutient Latour ? Je soutiens ici que la peur des robots et des machines est plutôt une conséquence de l’antihumanisme symétrique.
L'antihumanisme symétrique établit l'égalité entre les humains et les non-humains et n'attribue aux humains aucune caractéristique qui les distingue des autres agents.

--- p.22

Lorsque le MIT crée des robots sociaux, il les imagine comme des enfants.
Les adultes étaient encouragés à se percevoir, face aux machines robotisées, comme des parents ou des tuteurs.
Pour faciliter ces échanges interactifs, les robots sont spécifiquement conçus pour être non menaçants, voire mignons.

--- p.37

De même que l'autisme fait référence à des difficultés d'interaction sociale, il n'est peut-être pas surprenant que les roboticiens du MIT aient commencé à imaginer les machines robotiques comme une sorte de personnalité autiste, une entité qui n'a pas la capacité de lire et de répondre de manière appropriée aux signaux sociaux (Scasselate 2001).
On constate que l'analogie entre les personnes handicapées et les machines est récurrente dans un aspect de la robotique.

--- p.44-45

Les robots sont un produit de la modernité, créés pour nous aider à réfléchir sur ce que signifie être humain.

--- p.63

Les animaux étaient les exemples de l'altérité inférieure, et les humains (en particulier ceux qui s'inspirent de la culture) étaient « supérieurs » aux animaux en raison de leur langage, de leur conscience, de leur capacité d'action, de leur culture et de leur art (Malik 2000 Krantzt 2002).
Des activistes comme le philosophe Peter Singer, qui ont soutenu que les animaux méritent le même respect et le même statut que les humains, veulent maintenant faire valoir le même point de vue à propos des robots (Lin, Abney et Bekey 2011).

--- p.118

D’un point de vue anthropologique, considérer le monde vécu des animaux d’un point de vue humain peut confondre ou ignorer les significations spécifiques à ces différents êtres (de Waal 1996).
Dès lors, les non-humains sont réduits à de simples réceptacles pour des catégories normatives telles que la race, le sexe, le genre et la classe sociale.

--- p.167

Les spécialistes de l'IA, de la robotique et de l'informatique soulignent les similitudes entre les humains et les machines, considérant les humains comme de simples machines très complexes.
Autrement dit, les humains ne sont pas fondamentalement différents des machines, mais ne sont que des machines complexes.
Cette façon de penser paradoxale comporte un autre aspect : l’idée que les hommes, étant antisociaux, sont plus proches de l’état de machine, tandis que les femmes, étant sociales, sont les plus éloignées du mécanique.

--- p.178

Dans la culture américaine, le stéréotype culturel du nerd est complexe, intimement lié au pouvoir, au prestige, à une vision géniale et au sens des affaires.
Bill Gates, Steve Jobs et Mark Zuckerberg sont tous des symboles de ce « Nouvel Ordre Mondial des Geeks ».

--- p.182

Certains chercheurs, comme Baron-Cohen (1995, 2003b), affirment que l'antisocialité est en fait bénéfique à la science et à la technologie car elle permet de former de meilleurs scientifiques et ingénieurs.

--- p.186

« Tout est mécanique. »
Les êtres humains sont constitués de biomolécules qui interagissent selon les lois de la physique et de la chimie.
Nous aimons croire que nous avons le contrôle, mais ce n'est pas le cas.
« Qu’ils soient humains ou humanoïdes, faits de chair et de sang ou de métal, nous ne sommes fondamentalement rien de plus que des machines sociales. »
--- p.200

Ce que je voulais démontrer, c'était l'interdépendance entre les robots et les roboticiens.
Lorsqu'ils conçoivent des robots, les roboticiens ont tendance à se laisser guider soit par leur propre ego, soit par des maladies et des handicaps.
En ce sens, les robots sont intimement liés, psychologiquement et physiquement, à leurs créateurs.

--- p.243

Freud (2003) décrit l’inquiétante étrangeté de diverses manières.
Il s’agit d’un « état inconfortable » (p.
152), « Si quelque chose est vivant ou mort » (p.
147) Un état de difficulté de jugement, lorsqu'un objet est « trop semblable à un être vivant » (p.
147) La confusion qui en résulte, « l’incertitude intellectuelle » (p.
146), ce qui provoque « une envie intérieure de répéter » (p.
145), et « le double » (p.
141) est le résultat.

--- p.262

Dans cet ouvrage, j'ai tenté de démontrer que l'extinction constitue un contexte important pour la formation de la robotique contemporaine et des théories anthropologiques sur les humains et les non-humains.
Qu’est-ce qui est donc anéanti précisément dans ce processus ? Rien de moins que le social.

--- p.291

Aujourd'hui, les machines travaillent davantage pour que les humains se sentent connectés les uns aux autres.
Mais pour que l'humanité adopte les machines robotisées, la société doit devenir plus mécanisée.
En d'autres termes, l'humanité doit devenir moins complexe, plus codifiée, plus stéréotypée et moins autonome pour répondre aux besoins des machines.
--- p.294

Avis de l'éditeur
Qui sont-ils au laboratoire de robotique du MIT ?

Les stéréotypes concernant les scientifiques travaillant dans les laboratoires scientifiques et d'ingénierie, en particulier ceux que l'on qualifie de « nerds » ou de « geeks », sont complexes.
La première chose qui me vient à l'esprit, c'est un jeune homme dépourvu de compétences sociales, insalubre et sale, sans humour, et qui ne se soucie que de ses propres intérêts et de sa spécialité.
Le MIT gère même une « école de charme » pour ces personnes (voir page 180).
En revanche, des entrepreneurs comme Bill Gates, Steve Jobs, Mark Zuckerberg et Elon Musk sont dépeints comme une combinaison de pouvoir, de prestige, d'idées brillantes et d'un sens aigu des affaires.
D'un autre côté, comme le soutiennent Baron Cohen et Helmreich, même les personnes dotées d'une hyperintelligence sont parfois perçues comme souffrant de troubles du spectre autistique (en particulier du syndrome d'Asperger) ou de difficultés sociales, et comme des personnes qui aiment rester dans leur propre monde.
En particulier, Baron-Cohen va jusqu’à affirmer que « l’antisocialité est en fait bénéfique à la science et à la technologie car elle crée de meilleurs scientifiques et ingénieurs » (voir p. 168).

L'auteur conteste toutefois ce stéréotype.
En observant des chercheuses absorbées par leurs recherches en laboratoire, elle avance que les « nerds » pourraient être le résultat d'un isolement social sévère et involontaire, que les laboratoires universitaires pourraient constituer une échappatoire au harcèlement scolaire, et qu'ils sont créés en raison de l'image sociale étrange du génie électrique et de l'informatique.
En tout cas, il est certain que ces stéréotypes ont une grande influence sur la robotique.

Des robots entre l'esprit et le corps, l'intelligence artificielle et les machines, les humains et les non-humains

Ce qui intéresse l'auteur, c'est la relation entre les robots et les roboticiens.
L'auteur relève plusieurs points intéressants dans cette relation.

Lorsqu'ils conçoivent des robots, les roboticiens ont tendance à se laisser guider soit par leur propre ego, soit par des maladies et des handicaps.
Les robots sont intimement liés à leurs créateurs, tant sur le plan psychologique que physique.
La robotique projette ses propres souffrances sur les machines qu'elle construit, tout en introduisant des modèles généraux de handicap, de différence et de douleur.
Si cela conduit à la création de machines aussi complexes que les humains, un grand paradoxe se pose : d'une part, les humains et les machines ne diffèrent ni par l'esprit ni par le corps, ce qui signifie que les humains ne sont rien de plus que des machines ; d'autre part, si les machines pallient les faiblesses et les carences humaines, cela contribue en fin de compte à la perfection de l'être humain.

L'auteur attire l'attention sur la pensée dichotomique du masculin et du féminin chez les chercheurs en robotique et en intelligence artificielle.
Les robots et les systèmes d'IA ont deux orientations : l'IA froide, calculatrice et logique qui fait preuve de capacités de raisonnement cognitif « pures », et les robots émotionnels et rationnels qui recherchent les relations et la perfection.
Nous sommes confrontés à des questions telles que : le corps humain est-il une machine ? Comment l'IA, en tant qu'être rationnel et froid, agit-elle sur les humains ?
Cette classification, qui rappelle la dichotomie cartésienne entre l'esprit et le corps, sous-entend que les humains ne sont pas fondamentalement différents des machines, mais simplement beaucoup plus complexes. De plus, ce raisonnement présuppose implicitement que les hommes, étant asociaux, sont plus proches des machines, tandis que les femmes, étant sociales, en sont plus éloignées.

Les auteurs soulignent également que les chercheurs réinventent les robots en les considérant comme des enfants, des compagnons, des amis et divers types de compagnons spéciaux.
Autrement dit, en créant des machines asexuées, sans classe sociale et sans race, nous éliminons les éléments menaçants et nous concevons des machines qui imitent et ressemblent à la relation entre les personnes qui prennent soin des enfants et les enfants eux-mêmes.
L'auteur pose la question suivante : « Les robots pourraient-ils devenir nos amants, nos enfants, nos thérapeutes et nos amis ? » et se demande s'il est possible que les machines deviennent des alternatives plausibles à d'autres.


Robots et IA : comment nous avons cessé de nous inquiéter et avons commencé à aimer les robots

« Quand on regarde les robots, passés ou présents, le thème séculaire de la destruction revient sans cesse » (p. 13).


Ce que l'humanité a découvert après l'avènement de l'ère moderne, c'est l'émergence d'une masse de travailleurs impersonnels et collectifs, n'existant qu'en tant que force de travail.
C'est comme dire que, qu'un être humain soit fait de chair et de sang ou un humanoïde fait d'électricité et de métal, la différence est fondamentalement indiscernable, et que, qu'il soit humain ou machine, il ne s'agit au fond que de machines sociales.
Ce n'est pas un hasard si l'œuvre de Karel Capek, 『RUR』, qui a introduit le mot « robot » dans le monde, est apparue à cette époque.
La représentation des robots comme des entités culturelles destructrices par Capek découlait d'une profonde compréhension de l'humanité et de la société industrielle moderne.
Les robots sont un produit de la modernité, créés pour nous aider à réfléchir sur ce que signifie être humain.

Comme le dit l'auteur, les machines travaillent encore plus dur et de manière plus positive pour que les humains se sentent connectés les uns aux autres.
Mais que se passe-t-il lorsque la société se mécanise de plus en plus ? L’auteur partage une anecdote provenant d’un laboratoire du MIT.
Lorsqu'un robot commet une erreur ou rencontre un problème de fonctionnement, un roboticien intervient et prend des mesures pour résoudre le problème.
À première vue, on pourrait croire que des humains aident des robots à l'apparence d'enfants en tant que soignants, mais cela est interprété comme un symbole de la façon dont les humains vivent, ou vivront, en harmonie avec les machines.
À mesure que les humains s’adaptent aux besoins des machines, nous vivons des routines moins complexes et plus scénarisées, devenons plus stéréotypés et devenons moins spontanés (voir p. 249).
Ce faisant, l'humanité est anéantie par l'extinction du social.

Ce livre explore le monde philosophique et anthropologique complexe et imbriqué de la personne et de la chose, de l'humain et de la machine, de l'esprit et du corps, de l'humain et du non-humain, du fait et de la fiction, de l'espace public et privé, de la théorie et de la pratique.
Ce livre soulève des questions fondamentales et essentielles sur les robots, l'IA et les humains, ainsi que sur la culture et la société humaines, offrant ainsi l'occasion de réfléchir à la société moderne dans laquelle nous vivons.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date d'émission : 18 août 2023
Nombre de pages, poids, dimensions : 314 pages | 402 g | 140 × 210 × 15 mm
- ISBN13 : 9791187750680
- ISBN10 : 1187750689

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