
Qu'est-ce que la théologie moderne ?
Description
Introduction au livre
L'histoire, les théologiens représentatifs et la signification de la théologie chrétienne moderne
Un manuel de référence qui vous permettra de tout comprendre en un coup d'œil !
Voici un nouveau manuel de théologie moderne écrit par Roger Olson, un théologien évangélique de premier plan de notre époque.
L'ère moderne a été une ère de révolutions en politique, en science, en industrie et en philosophie, et la théologie n'a pas pu échapper aux changements révolutionnaires de l'ère moderne.
En effet, face aux bouleversements culturels qui les entouraient, les chrétiens ont cherché à comprendre leur foi à la lumière de ces mêmes bouleversements.
Roger Olson nous entraîne dans un grand voyage à travers la théologie moderne, explorant les origines des mouvements théologiques modernes, examinant les idées et les textes clés, et considérant leur pertinence durable pour l'Église.
Il retrace ainsi le conflit entre les théologies qui rejettent ou s'adaptent au contexte de l'ère moderne, depuis la « reconstruction » de la théologie libérale initiée par Schleiermacher jusqu'à la « déconstruction » postmoderne qui se poursuit aujourd'hui, et découvre des fondements pour trouver une voie tournée vers l'avenir qui dépasse les limites du choix binaire consistant à ignorer ou à suivre aveuglément la modernité.
« Ce livre examine comment certains des théologiens occidentaux les plus influents ont intégré l’Évangile à la modernité – ou non. »
Certains s'opposaient à la modernité et la rejetaient, mais même ceux qui s'y opposaient et la rejetaient en étaient influencés.
La théologie contemporaine n'est pas seulement la théologie d'hier et d'aujourd'hui.
« La théologie moderne est une théologie qui s’inscrit dans le contexte de l’esprit culturel de la modernité. » – Extrait de l’introduction
Un manuel de référence qui vous permettra de tout comprendre en un coup d'œil !
Voici un nouveau manuel de théologie moderne écrit par Roger Olson, un théologien évangélique de premier plan de notre époque.
L'ère moderne a été une ère de révolutions en politique, en science, en industrie et en philosophie, et la théologie n'a pas pu échapper aux changements révolutionnaires de l'ère moderne.
En effet, face aux bouleversements culturels qui les entouraient, les chrétiens ont cherché à comprendre leur foi à la lumière de ces mêmes bouleversements.
Roger Olson nous entraîne dans un grand voyage à travers la théologie moderne, explorant les origines des mouvements théologiques modernes, examinant les idées et les textes clés, et considérant leur pertinence durable pour l'Église.
Il retrace ainsi le conflit entre les théologies qui rejettent ou s'adaptent au contexte de l'ère moderne, depuis la « reconstruction » de la théologie libérale initiée par Schleiermacher jusqu'à la « déconstruction » postmoderne qui se poursuit aujourd'hui, et découvre des fondements pour trouver une voie tournée vers l'avenir qui dépasse les limites du choix binaire consistant à ignorer ou à suivre aveuglément la modernité.
« Ce livre examine comment certains des théologiens occidentaux les plus influents ont intégré l’Évangile à la modernité – ou non. »
Certains s'opposaient à la modernité et la rejetaient, mais même ceux qui s'y opposaient et la rejetaient en étaient influencés.
La théologie contemporaine n'est pas seulement la théologie d'hier et d'aujourd'hui.
« La théologie moderne est une théologie qui s’inscrit dans le contexte de l’esprit culturel de la modernité. » – Extrait de l’introduction
- Vous pouvez consulter un aperçu du contenu du livre.
Aperçu
indice
introduction
Note aux lecteurs, en particulier aux professeurs et aux chercheurs
Introduction : Le contexte culturel de la théologie contemporaine
1 La modernité remet en question la théologie traditionnelle : le contexte de la théologie du début de l'époque moderne
1.a.
La science change le ciel
1.b.
Les philosophes posent de nouveaux fondements à la connaissance
1.c.
Les déistes créent une nouvelle religion de la nature
1.d.
Les philosophes critiques situent la religion dans les limites de la raison.
1.e.
Réponse des réalistes, des romantiques et des existentialistes
2 Les théologies libérales reconstruisent le christianisme à la lumière de la modernité
2.a.
Friedrich Schleiermacher initie la révolution copernicienne en théologie.
2.b.
Albrecht Ritschl et ses disciples s'adaptent à la modernité
2.c.
Ernst Troeltsch relativise le christianisme
2.d.
Les modernistes catholiques tentent d'adapter le catholicisme romain à l'époque
3. La théologie protestante conservatrice défend l'orthodoxie de manière moderne
4 théologies de la médiation font le lien entre l'orthodoxie et le libéralisme
4.a.
Isaac August Dorner fait le lien entre le libéralisme et l'orthodoxie
4.b.
La quête d'une orthodoxie progressiste selon Horace Bushnell
5. La théologie néo-orthodoxe/dialectique/kérygmatique fait revivre la Réforme dans un contexte moderne
5.a.
Karl Barth lâche une bombe sur le terrain de jeu des théologiens
5.b.
Rudolf Bultmann existentialise et démythologise le christianisme
5.c.
Reinhold Niebuhr redécouvre le péché originel et développe le réalisme chrétien.
6. Les théologies libérales modérées reprennent et révisent leur dialogue avec la modernité.
6.a.
Paul Tillich décrit Dieu comme le fondement de l'être, « Dieu au-delà de Dieu ».
6.b.
La théologie du processus rend Dieu plus accessible sur Terre
7 Dietrich Bonhoeffer et les théologiens radicaux envisagent un christianisme sans religion
8 théologiens envisagent l'avenir avec espoir
8.a.
Jürgen Moltmann renouvelle sa confiance en la victoire finale de Dieu
8.b.
Wolfhard Pannenberg redonne vie à la foi rationnelle dans le Dieu de l'histoire.
Neuf théologies de la libération luttent contre l'injustice et l'oppression
Dix théologiens catholiques face à la modernité
10.a.
Karl Rahner découvre Dieu dans l'expérience humaine
10.b.
Hans Küng défend un nouveau paradigme pour la théologie catholique.
10.c.
Hans Urs von Balthasar fonde la vérité chrétienne sur la beauté.
11 La théologie évangélique atteint sa maturité et se confronte à la modernité
12 théologiens postmodernes se révoltent contre la modernité
12.a.
Les théologiens postlibéraux et Stanley Hauerwas développent la Troisième Voie.
12.b.
John Caputo déconstruit la religion en tant que Royaume de Dieu
conclusion
Recherche
Note aux lecteurs, en particulier aux professeurs et aux chercheurs
Introduction : Le contexte culturel de la théologie contemporaine
1 La modernité remet en question la théologie traditionnelle : le contexte de la théologie du début de l'époque moderne
1.a.
La science change le ciel
1.b.
Les philosophes posent de nouveaux fondements à la connaissance
1.c.
Les déistes créent une nouvelle religion de la nature
1.d.
Les philosophes critiques situent la religion dans les limites de la raison.
1.e.
Réponse des réalistes, des romantiques et des existentialistes
2 Les théologies libérales reconstruisent le christianisme à la lumière de la modernité
2.a.
Friedrich Schleiermacher initie la révolution copernicienne en théologie.
2.b.
Albrecht Ritschl et ses disciples s'adaptent à la modernité
2.c.
Ernst Troeltsch relativise le christianisme
2.d.
Les modernistes catholiques tentent d'adapter le catholicisme romain à l'époque
3. La théologie protestante conservatrice défend l'orthodoxie de manière moderne
4 théologies de la médiation font le lien entre l'orthodoxie et le libéralisme
4.a.
Isaac August Dorner fait le lien entre le libéralisme et l'orthodoxie
4.b.
La quête d'une orthodoxie progressiste selon Horace Bushnell
5. La théologie néo-orthodoxe/dialectique/kérygmatique fait revivre la Réforme dans un contexte moderne
5.a.
Karl Barth lâche une bombe sur le terrain de jeu des théologiens
5.b.
Rudolf Bultmann existentialise et démythologise le christianisme
5.c.
Reinhold Niebuhr redécouvre le péché originel et développe le réalisme chrétien.
6. Les théologies libérales modérées reprennent et révisent leur dialogue avec la modernité.
6.a.
Paul Tillich décrit Dieu comme le fondement de l'être, « Dieu au-delà de Dieu ».
6.b.
La théologie du processus rend Dieu plus accessible sur Terre
7 Dietrich Bonhoeffer et les théologiens radicaux envisagent un christianisme sans religion
8 théologiens envisagent l'avenir avec espoir
8.a.
Jürgen Moltmann renouvelle sa confiance en la victoire finale de Dieu
8.b.
Wolfhard Pannenberg redonne vie à la foi rationnelle dans le Dieu de l'histoire.
Neuf théologies de la libération luttent contre l'injustice et l'oppression
Dix théologiens catholiques face à la modernité
10.a.
Karl Rahner découvre Dieu dans l'expérience humaine
10.b.
Hans Küng défend un nouveau paradigme pour la théologie catholique.
10.c.
Hans Urs von Balthasar fonde la vérité chrétienne sur la beauté.
11 La théologie évangélique atteint sa maturité et se confronte à la modernité
12 théologiens postmodernes se révoltent contre la modernité
12.a.
Les théologiens postlibéraux et Stanley Hauerwas développent la Troisième Voie.
12.b.
John Caputo déconstruit la religion en tant que Royaume de Dieu
conclusion
Recherche
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Dans le livre
Tout le monde parle de contextualiser l'Évangile, mais cela signifie généralement l'intégrer aux cultures non occidentales.
Cet ouvrage examine comment les théologiens occidentaux les plus influents (y compris latino-américains) ont, ou n'ont pas, intégré l'Évangile à la modernité.
Autrement dit, certains s'opposaient à la modernité et la rejetaient.
Mais même ceux qui s'opposaient à la modernité et la rejetaient en étaient influencés… La théologie moderne n'est pas simplement la théologie d'hier et d'aujourd'hui.
La théologie contemporaine est une théologie qui s'est formée dans le contexte de l'esprit culturel de la modernité.
Les théologiens décrits, analysés et évalués dans ce livre ont tous une chose en commun, outre le fait d'être au moins nominalement chrétiens : ils ont tous été confrontés à la modernité, un contexte culturel né des Lumières et de la révolution scientifique.
--- Extrait de la « Préface »
Un jour de 1802, l'empereur français Napoléon Bonaparte demanda à l'astronome Pierre-Simon Laplace (1749-1827) de lui expliquer sa cosmologie.
À l'époque, Laplace provoqua la controverse en écrivant un livre sur l'univers basé sur les lois de la nature découvertes par Isaac Newton.
L'empereur interrogea Laplace sur la place de Dieu dans son explication de l'univers, de son origine et de son fonctionnement.
D'après les informations de l'époque, l'astronome a répondu :
«Votre Majesté, je n’ai nul besoin de telles hypothèses.»
--- Extrait du « Chapitre 1 : La modernité remet en question la théologie traditionnelle »
La théologie libérale peut se définir au mieux comme « la plus grande reconnaissance possible des revendications de la pensée moderne » au sein de la théologie chrétienne.
La théologie libérale a débuté comme un mouvement et un type de théologie au sein du protestantisme en Europe, mais s'est ensuite étendue à certains domaines de la théologie catholique, où elle était traditionnellement appelée modernisme.
En d'autres termes, la théologie libérale n'est pas une simple révision des doctrines traditionnelles, mais une révision et une restructuration des doctrines chrétiennes à la lumière de la modernité.
À cette fin, elle utilise « le meilleur de la pensée moderne » comme source et norme pour la critique et la construction doctrinales.
C'est précisément ce qui était nouveau.
--- Chapitre 2 : Les théologies libérales reconstruisent le christianisme à la lumière de la modernité
Alors pourquoi Haji devrait-il figurer dans cet ouvrage sur la théologie moderne ? Beaucoup de gens font l’erreur d’assimiler « moderne » à « libéral ».
En réalité, les premiers fondamentalistes ont contribué à ce phénomène en qualifiant leurs adversaires, les théologiens libéraux, de modernistes.
Mais le terme « moderne » ne se limite pas nécessairement au « libéralisme ».
Comme nous le verrons plus loin, Haji a clairement utilisé des méthodes modernes dans son commentaire et sa défense de la théologie protestante conservatrice.
De plus, comme le montre l'exemple de Kierkegaard, elle peut aussi répondre aux exigences d'un théologien moderne car elle s'oppose à la modernité.
Les théologiens de Princeton ne se considéraient peut-être pas comme modernes, mais ils évoluaient assurément dans un espace moderne, avec une attitude moderne, voire moderniste.
Cela ne signifie pas pour autant qu'il ait embrassé toute la modernité… On peut affirmer sans risque qu'il n'était pas moderniste, mais qu'à bien des égards, il était moderne.
C'était un fondamentaliste, mais son fondamentalisme était du fondamentalisme avant qu'il ne dégénère en ce qu'un éminent théologien évangélique a appelé « l'orthodoxie transformée en groupe fanatique ».
--- Extrait du « Chapitre 3 : La théologie protestante conservatrice défend l'orthodoxie de manière moderne »
Il n'y avait absolument aucune similitude entre Dorner et Bushnell.
Mais c'est précisément pour cette raison qu'elles peuvent représenter différents types de théologie de la médiation.
Ce qu'ils avaient en commun, c'était l'influence de Schleiermacher (avec lequel ils n'étaient pas tous entièrement d'accord), une tentative de combler le fossé perçu entre les pôles subjectif et objectif de la foi et de la pensée chrétiennes, un désir de combiner des aspects du protestantisme libéral et de l'orthodoxie protestante, et un objectif de réconcilier autant que possible la culture moderne et la vie de l'Église.
De plus, bien que tous deux aient pris en compte la modernité dans leur reconstruction des doctrines chrétiennes, ils ne l'ont pas utilisée comme source ou norme pour le contenu de leur théologie.
--- Extrait du chapitre 4 : « Les théologies de la médiation font le lien entre l’orthodoxie et le libéralisme »
Mais les théologiens kérygmatiques ne souhaitaient pas perdre de temps et d'énergie à combattre la modernité.
À leurs yeux, il s'agissait d'une erreur fondamentaliste.
Le fondamentalisme est devenu esclave de la modernité en définissant une forme fondamentaliste de christianisme par opposition à la modernité.
Le libéralisme et le fondamentalisme sont deux jumeaux dissemblables, tous deux obsédés par la modernité.
Il s'agit d'une réponse belliqueuse à la modernité, soit en adaptant le christianisme à la modernité pour le rendre crédible aux yeux des modernes, soit en le distinguant de manière séparatiste.
--- Extrait du « Chapitre 5 : La théologie néo-orthodoxe/dialectique/kérygmatique fait revivre la Réforme dans un contexte moderne »
La plupart des spécialistes qui écrivent sur la théologie libérale, tout en reconnaissant les différences, ont tendance à regrouper Tillich et la théologie du processus dans la catégorie libérale avec Schleiermacher, Ritschl, Harnack, Rauschenbusch et Troeltsch.
En revanche, certains les classent dans des catégories complètement différentes en raison de leurs conceptions différentes du mal.
Dans un tel cas, le nombre de théologiens classés comme libéraux serait très faible.
Tout en reconnaissant d'importantes différences entre les théologies libérales traditionnelles et les théologies néolibérales, je perçois également des continuités significatives entre elles.
Il faut toutefois reconnaître que Tillich s'est distancié de la théologie libérale en raison de sa propre conception tragique de l'existence et de l'histoire, qu'il partageait avec Niebuhr.
Cependant, tous les théologiens néo-orthodoxes se sont distanciés de Tillich en raison de son manque d'importance accordée au kérygme.
Bien que les théologiens du processus acceptent souvent l'étiquette de « libéral », ils prennent soin de se démarquer des théologies libérales plus anciennes qui avaient tendance à réduire le christianisme à une morale sociale.
Ils n'ont aucun scrupule à s'intéresser à la métaphysique, chose que les vieux libéraux et les néo-orthodoxes méprisaient.
--- Extrait du « Chapitre 6 : Les théologies libérales assouplies rouvrent et révisent le dialogue avec la modernité »
Placer Bonhoeffer dans la même catégorie que les théologiens radicaux et laïques des années 1960 ne signifie pas le traiter au même niveau qu'eux.
Contrairement à Altizer et Hamilton, il n'était ni un athée chrétien, ni un partisan du christianisme séculier comme l'était Cox.
Mais ses réflexions dans ses lettres de prison semblaient indiquer qu'il était allé beaucoup plus loin dans certaines directions qu'il ne l'avait réellement fait ou qu'il ne l'avait prévu.
Mais on ignore jusqu'où il était prêt à aller avec eux.
--- Extrait du « Chapitre 7 : Dietrich Bonhoeffer et les théologiens radicaux envisagent un christianisme sans religion »
Bien que Moltmann et Pannenberg aient été collègues pendant une courte période à Wuppertal avant de se séparer, chacun a continué à explorer l'eschatologie à sa manière tout au long de son parcours théologique, et la considérait ainsi comme un moyen de renouveler la théologie chrétienne dans un monde moderne tardif marqué par une sécularisation et des catastrophes croissantes.
Dieu semblait distant, voire absent.
Les théologiens de l'espérance et de l'eschatologie ne souhaitaient pas revenir au dieu des vides que Bonhoeffer et les théologiens radicaux et laïques avaient si ardemment rejeté.
Ils ne pouvaient pas non plus concevoir Dieu comme un souverain providentiel de l'histoire, tel que le décrit la théologie chrétienne traditionnelle.
Tous deux souhaitaient restaurer le sens de la transcendance de Dieu, mais estimaient que les tentatives théologiques modernes en ce sens étaient arrivées à une impasse.
Comme l'ont souligné Tillich et plus tard John Robinson, le concept de Dieu tel qu'il avait existé jusque-là n'avait plus beaucoup de sens.
Ainsi, Moltmann et Pannenberg, chacun à sa manière, se sont appuyés sur « Dieu qui nous précède », « Dieu de la promesse » et « Dieu comme Seigneur à venir » pour décrire la transcendance de Dieu.
La relation de Dieu au monde est semblable à la relation du futur au présent.
L'aspect le plus frappant de leur perspective commune réside peut-être dans leur ontologie eschatologique.
Autrement dit, l'idée que l'avenir détermine le présent, une idée qu'ils empruntaient à Bloch et qu'ils croyaient également biblique.
L'avantage de cette idée est que Dieu n'est ni l'auteur de tous les péchés, du mal et des souffrances innocentes de l'histoire, ni impuissant au point d'être incapable d'y remédier, comme le prétend la théologie du processus.
Si Dieu semble absent de ce monde, c'est à cause du « pas encore » du Royaume de Dieu, qui doit envahir le monde depuis le futur et qui est déjà en train de le faire.
--- Extrait du « Chapitre 8 : Les théologiens envisagent l’avenir avec espoir »
Si certaines personnes ont du mal à comprendre la théologie de la libération, c'est parce qu'elles l'abordent avec des attentes fondées sur des méthodes théologiques traditionnelles.
La théologie de la libération est différente.
De nombreux courants de théologie de la libération ne suivent pas les voies habituelles de la théologie orthodoxe ou libérale.
La théologie de la libération propose une nouvelle approche de la théologie.
Mais tous les théologiens de la libération ont été influencés par des théologiens antérieurs.
Cone s'est fortement inspiré de Barthes.
Gutiérrez a été influencé par les théologies politiques européennes, en particulier par Johann Baptist Metz (1928-2019).
Luther a été influencé par Tillich et la théologie du processus.
Mais la théologie de la libération part de buts et d'intentions alternatifs, et progresse en utilisant des sources et des critères non traditionnels.
Ces trois formes de théologie de la libération ont beaucoup de points communs, notamment en tant que nouveaux paradigmes pour faire de la théologie.
--- Extrait du « Chapitre 9 : Les théologies de la libération résistent à l’injustice et à l’oppression »
Progressivement, au cours du XXe siècle, un nouveau type de théologie catholique s’est développé qui ne correspondait ni à la catégorie « moderniste » ni à la catégorie « intégrale » (traditionnelle).
Elle a été appelée « nouvelle théologie » parce qu'elle est née en France et que son principal formalisateur était le théologien catholique français Henri de Lubac (1896-1991).… La « nouvelle théologie » est une catégorie large qui englobe de nombreux théologiens catholiques progressistes.
Cette théologie a suscité un regain d'intérêt pour la théologie de Thomas d'Aquin, le « Docteur Angélique » médiéval, qui fut considérée pendant des siècles comme la théologie officielle de l'Église catholique romaine.
Cette théologie cherchait également à découvrir comment les meilleures recherches modernes pouvaient interagir avec les études bibliques et la théologie catholiques.
Mais la « Nouvelle Théologie » n'était pas moderniste au même titre que la théologie de Loisy et Tyrrell, que même ses défenseurs considéraient comme trop adaptée à la modernité.
--- Extrait du chapitre 10 : Les théologiens catholiques face à la modernité
Ce qui est le plus significatif dans cette histoire de la théologie moderne, c'est que tous les théologiens associés à ce nouveau mouvement évangélique, qui a maintenant plus d'un demi-siècle, rejettent la modernité non pas entièrement, comme ont tendance à le faire les fondamentalistes, mais plutôt ses affirmations les plus extrêmes.
Plus précisément, les évangéliques rejettent le naturalisme, le positivisme (une forme extrême de rationalisme qui exclut la révélation et la foi), l'historicisme, le scepticisme et le laïcisme.
Mais la plupart des dirigeants de ce mouvement valorisent l'enseignement supérieur, l'étude critique de la Bible (sans présuppositions naturalistes), les cours de sciences humaines et sociales, le dialogue et la collaboration avec les non-évangéliques (ce que les fondamentalistes ne font pas), et la science (à l'exclusion du naturalisme).
Les évangéliques s'opposent à la théologie libérale, y compris au néolibéralisme, et se méfient de la néo-orthodoxie et de la théologie dialectique.
Alors que les évangéliques semblent peu différents des fondamentalistes, des libéraux et des néo-orthodoxes, les fondamentalistes semblent peu différents des libéraux.
Les évangéliques eux-mêmes s'enorgueillissent d'occuper une position intermédiaire entre les extrêmes que sont le rejet absolu de la modernité et l'adaptation maximale.
--- Extrait du chapitre 11 : « La théologie évangélique atteint sa maturité et se confronte à la modernité »
Deux grands groupes de théologiens chrétiens se sont pleinement engagés dans un dialogue critique avec la philosophie postmoderne, façonnant leurs méthodes et leurs projets théologiques autour de celle-ci.
Ce sont des postlibéraux et des déconstructionnistes.
(Le déconstructionnisme existe dans d'autres disciplines, mais le terme sera utilisé ici pour décrire une approche spécifique de la théologie postmoderne.) Le postlibéralisme est intrinsèquement autant critiqué que le postmodernisme lui-même.
Ce n'est jamais une idée claire et distincte, ni un mouvement.
Il s'agit d'un certain esprit ou d'une approche générale de la théologie.
Il s'agit d'une conversation entre des théologiens chrétiens aux idées plus ou moins similaires, qui cherchent à utiliser le récit, la tradition et la communauté pour dépasser le libéralisme de leurs professeurs et le spectre de la théologie moderne (gauche-centre-droite), et pour se concentrer sur des pratiques chrétiennes qui cherchent à se libérer des chaînes du modernisme et à rêver à nouveau du christianisme.
Le déconstructionnisme est un courant de théologie chrétienne qui met l'accent sur l'engagement envers « l'Autre » et la mise à nu critique des tendances violentes au sein de tous les systèmes de pensée, afin d'éloigner la théologie de l'idolâtrie idéologique et de l'orienter vers une ouverture au nouveau, au différent et à l'inattendu.
Le point commun entre le postlibéralisme et la déconstructionnisme réside dans leur rejet du modernisme comme contexte nécessaire à la créativité théologique.
Leur différence réside dans leur attitude et leur approche de la communauté chrétienne et de l'Église.
Alors que les postlibéraux accordent une grande importance à l'Église, les déconstructionnistes se caractérisent par une méfiance envers toute vie communautaire, et en particulier envers les institutions.
--- Extrait du « Chapitre 12 : Les théologiens postmodernes se révoltent contre la modernité »
L'étude de la théologie moderne peut conduire une personne prise dans ce que le poète Wallace Stevens appelait une « sainte colère contre l'ordre » à l'orthodoxie orientale, un type de christianisme largement épargné par les Lumières et la modernité.
Mais la plupart d'entre nous en Occident, et beaucoup dans les soi-disant jeunes églises du Sud global, ne peuvent échapper à la modernité.
Même les penseurs postmodernes nagent encore dans les eaux de la culture moderne, qu'ils critiquent comme étant polluées et impures.
Depuis deux ou trois siècles, les chrétiens se trouvent dans la même situation que les chrétiens de l'Empire romain durant les deux ou trois premiers siècles de l'Église.
« Quel rapport y a-t-il entre Athènes et Jérusalem ? » demandèrent-ils.
Notre question est : « Quel rapport y a-t-il entre Wittenberg ou Rome et Königsberg [Kant] ? »… Le problème est que les gens continuent de suivre les traces de ces pionniers de la théologie moderne, et d'autres encore, parfois sans même connaître leurs noms.
Les chrétiens d'aujourd'hui feraient bien de connaître ceux qui les ont précédés.
Sinon, vous finirez par enchaîner les mêmes problèmes et perdre votre temps à tourner en rond.
En vous informant à leur sujet, vous comprendrez la situation difficile dans laquelle vous vous trouvez et découvrirez des signes surprenants qui vous indiqueront la voie à suivre pour vous en sortir.
Cet ouvrage examine comment les théologiens occidentaux les plus influents (y compris latino-américains) ont, ou n'ont pas, intégré l'Évangile à la modernité.
Autrement dit, certains s'opposaient à la modernité et la rejetaient.
Mais même ceux qui s'opposaient à la modernité et la rejetaient en étaient influencés… La théologie moderne n'est pas simplement la théologie d'hier et d'aujourd'hui.
La théologie contemporaine est une théologie qui s'est formée dans le contexte de l'esprit culturel de la modernité.
Les théologiens décrits, analysés et évalués dans ce livre ont tous une chose en commun, outre le fait d'être au moins nominalement chrétiens : ils ont tous été confrontés à la modernité, un contexte culturel né des Lumières et de la révolution scientifique.
--- Extrait de la « Préface »
Un jour de 1802, l'empereur français Napoléon Bonaparte demanda à l'astronome Pierre-Simon Laplace (1749-1827) de lui expliquer sa cosmologie.
À l'époque, Laplace provoqua la controverse en écrivant un livre sur l'univers basé sur les lois de la nature découvertes par Isaac Newton.
L'empereur interrogea Laplace sur la place de Dieu dans son explication de l'univers, de son origine et de son fonctionnement.
D'après les informations de l'époque, l'astronome a répondu :
«Votre Majesté, je n’ai nul besoin de telles hypothèses.»
--- Extrait du « Chapitre 1 : La modernité remet en question la théologie traditionnelle »
La théologie libérale peut se définir au mieux comme « la plus grande reconnaissance possible des revendications de la pensée moderne » au sein de la théologie chrétienne.
La théologie libérale a débuté comme un mouvement et un type de théologie au sein du protestantisme en Europe, mais s'est ensuite étendue à certains domaines de la théologie catholique, où elle était traditionnellement appelée modernisme.
En d'autres termes, la théologie libérale n'est pas une simple révision des doctrines traditionnelles, mais une révision et une restructuration des doctrines chrétiennes à la lumière de la modernité.
À cette fin, elle utilise « le meilleur de la pensée moderne » comme source et norme pour la critique et la construction doctrinales.
C'est précisément ce qui était nouveau.
--- Chapitre 2 : Les théologies libérales reconstruisent le christianisme à la lumière de la modernité
Alors pourquoi Haji devrait-il figurer dans cet ouvrage sur la théologie moderne ? Beaucoup de gens font l’erreur d’assimiler « moderne » à « libéral ».
En réalité, les premiers fondamentalistes ont contribué à ce phénomène en qualifiant leurs adversaires, les théologiens libéraux, de modernistes.
Mais le terme « moderne » ne se limite pas nécessairement au « libéralisme ».
Comme nous le verrons plus loin, Haji a clairement utilisé des méthodes modernes dans son commentaire et sa défense de la théologie protestante conservatrice.
De plus, comme le montre l'exemple de Kierkegaard, elle peut aussi répondre aux exigences d'un théologien moderne car elle s'oppose à la modernité.
Les théologiens de Princeton ne se considéraient peut-être pas comme modernes, mais ils évoluaient assurément dans un espace moderne, avec une attitude moderne, voire moderniste.
Cela ne signifie pas pour autant qu'il ait embrassé toute la modernité… On peut affirmer sans risque qu'il n'était pas moderniste, mais qu'à bien des égards, il était moderne.
C'était un fondamentaliste, mais son fondamentalisme était du fondamentalisme avant qu'il ne dégénère en ce qu'un éminent théologien évangélique a appelé « l'orthodoxie transformée en groupe fanatique ».
--- Extrait du « Chapitre 3 : La théologie protestante conservatrice défend l'orthodoxie de manière moderne »
Il n'y avait absolument aucune similitude entre Dorner et Bushnell.
Mais c'est précisément pour cette raison qu'elles peuvent représenter différents types de théologie de la médiation.
Ce qu'ils avaient en commun, c'était l'influence de Schleiermacher (avec lequel ils n'étaient pas tous entièrement d'accord), une tentative de combler le fossé perçu entre les pôles subjectif et objectif de la foi et de la pensée chrétiennes, un désir de combiner des aspects du protestantisme libéral et de l'orthodoxie protestante, et un objectif de réconcilier autant que possible la culture moderne et la vie de l'Église.
De plus, bien que tous deux aient pris en compte la modernité dans leur reconstruction des doctrines chrétiennes, ils ne l'ont pas utilisée comme source ou norme pour le contenu de leur théologie.
--- Extrait du chapitre 4 : « Les théologies de la médiation font le lien entre l’orthodoxie et le libéralisme »
Mais les théologiens kérygmatiques ne souhaitaient pas perdre de temps et d'énergie à combattre la modernité.
À leurs yeux, il s'agissait d'une erreur fondamentaliste.
Le fondamentalisme est devenu esclave de la modernité en définissant une forme fondamentaliste de christianisme par opposition à la modernité.
Le libéralisme et le fondamentalisme sont deux jumeaux dissemblables, tous deux obsédés par la modernité.
Il s'agit d'une réponse belliqueuse à la modernité, soit en adaptant le christianisme à la modernité pour le rendre crédible aux yeux des modernes, soit en le distinguant de manière séparatiste.
--- Extrait du « Chapitre 5 : La théologie néo-orthodoxe/dialectique/kérygmatique fait revivre la Réforme dans un contexte moderne »
La plupart des spécialistes qui écrivent sur la théologie libérale, tout en reconnaissant les différences, ont tendance à regrouper Tillich et la théologie du processus dans la catégorie libérale avec Schleiermacher, Ritschl, Harnack, Rauschenbusch et Troeltsch.
En revanche, certains les classent dans des catégories complètement différentes en raison de leurs conceptions différentes du mal.
Dans un tel cas, le nombre de théologiens classés comme libéraux serait très faible.
Tout en reconnaissant d'importantes différences entre les théologies libérales traditionnelles et les théologies néolibérales, je perçois également des continuités significatives entre elles.
Il faut toutefois reconnaître que Tillich s'est distancié de la théologie libérale en raison de sa propre conception tragique de l'existence et de l'histoire, qu'il partageait avec Niebuhr.
Cependant, tous les théologiens néo-orthodoxes se sont distanciés de Tillich en raison de son manque d'importance accordée au kérygme.
Bien que les théologiens du processus acceptent souvent l'étiquette de « libéral », ils prennent soin de se démarquer des théologies libérales plus anciennes qui avaient tendance à réduire le christianisme à une morale sociale.
Ils n'ont aucun scrupule à s'intéresser à la métaphysique, chose que les vieux libéraux et les néo-orthodoxes méprisaient.
--- Extrait du « Chapitre 6 : Les théologies libérales assouplies rouvrent et révisent le dialogue avec la modernité »
Placer Bonhoeffer dans la même catégorie que les théologiens radicaux et laïques des années 1960 ne signifie pas le traiter au même niveau qu'eux.
Contrairement à Altizer et Hamilton, il n'était ni un athée chrétien, ni un partisan du christianisme séculier comme l'était Cox.
Mais ses réflexions dans ses lettres de prison semblaient indiquer qu'il était allé beaucoup plus loin dans certaines directions qu'il ne l'avait réellement fait ou qu'il ne l'avait prévu.
Mais on ignore jusqu'où il était prêt à aller avec eux.
--- Extrait du « Chapitre 7 : Dietrich Bonhoeffer et les théologiens radicaux envisagent un christianisme sans religion »
Bien que Moltmann et Pannenberg aient été collègues pendant une courte période à Wuppertal avant de se séparer, chacun a continué à explorer l'eschatologie à sa manière tout au long de son parcours théologique, et la considérait ainsi comme un moyen de renouveler la théologie chrétienne dans un monde moderne tardif marqué par une sécularisation et des catastrophes croissantes.
Dieu semblait distant, voire absent.
Les théologiens de l'espérance et de l'eschatologie ne souhaitaient pas revenir au dieu des vides que Bonhoeffer et les théologiens radicaux et laïques avaient si ardemment rejeté.
Ils ne pouvaient pas non plus concevoir Dieu comme un souverain providentiel de l'histoire, tel que le décrit la théologie chrétienne traditionnelle.
Tous deux souhaitaient restaurer le sens de la transcendance de Dieu, mais estimaient que les tentatives théologiques modernes en ce sens étaient arrivées à une impasse.
Comme l'ont souligné Tillich et plus tard John Robinson, le concept de Dieu tel qu'il avait existé jusque-là n'avait plus beaucoup de sens.
Ainsi, Moltmann et Pannenberg, chacun à sa manière, se sont appuyés sur « Dieu qui nous précède », « Dieu de la promesse » et « Dieu comme Seigneur à venir » pour décrire la transcendance de Dieu.
La relation de Dieu au monde est semblable à la relation du futur au présent.
L'aspect le plus frappant de leur perspective commune réside peut-être dans leur ontologie eschatologique.
Autrement dit, l'idée que l'avenir détermine le présent, une idée qu'ils empruntaient à Bloch et qu'ils croyaient également biblique.
L'avantage de cette idée est que Dieu n'est ni l'auteur de tous les péchés, du mal et des souffrances innocentes de l'histoire, ni impuissant au point d'être incapable d'y remédier, comme le prétend la théologie du processus.
Si Dieu semble absent de ce monde, c'est à cause du « pas encore » du Royaume de Dieu, qui doit envahir le monde depuis le futur et qui est déjà en train de le faire.
--- Extrait du « Chapitre 8 : Les théologiens envisagent l’avenir avec espoir »
Si certaines personnes ont du mal à comprendre la théologie de la libération, c'est parce qu'elles l'abordent avec des attentes fondées sur des méthodes théologiques traditionnelles.
La théologie de la libération est différente.
De nombreux courants de théologie de la libération ne suivent pas les voies habituelles de la théologie orthodoxe ou libérale.
La théologie de la libération propose une nouvelle approche de la théologie.
Mais tous les théologiens de la libération ont été influencés par des théologiens antérieurs.
Cone s'est fortement inspiré de Barthes.
Gutiérrez a été influencé par les théologies politiques européennes, en particulier par Johann Baptist Metz (1928-2019).
Luther a été influencé par Tillich et la théologie du processus.
Mais la théologie de la libération part de buts et d'intentions alternatifs, et progresse en utilisant des sources et des critères non traditionnels.
Ces trois formes de théologie de la libération ont beaucoup de points communs, notamment en tant que nouveaux paradigmes pour faire de la théologie.
--- Extrait du « Chapitre 9 : Les théologies de la libération résistent à l’injustice et à l’oppression »
Progressivement, au cours du XXe siècle, un nouveau type de théologie catholique s’est développé qui ne correspondait ni à la catégorie « moderniste » ni à la catégorie « intégrale » (traditionnelle).
Elle a été appelée « nouvelle théologie » parce qu'elle est née en France et que son principal formalisateur était le théologien catholique français Henri de Lubac (1896-1991).… La « nouvelle théologie » est une catégorie large qui englobe de nombreux théologiens catholiques progressistes.
Cette théologie a suscité un regain d'intérêt pour la théologie de Thomas d'Aquin, le « Docteur Angélique » médiéval, qui fut considérée pendant des siècles comme la théologie officielle de l'Église catholique romaine.
Cette théologie cherchait également à découvrir comment les meilleures recherches modernes pouvaient interagir avec les études bibliques et la théologie catholiques.
Mais la « Nouvelle Théologie » n'était pas moderniste au même titre que la théologie de Loisy et Tyrrell, que même ses défenseurs considéraient comme trop adaptée à la modernité.
--- Extrait du chapitre 10 : Les théologiens catholiques face à la modernité
Ce qui est le plus significatif dans cette histoire de la théologie moderne, c'est que tous les théologiens associés à ce nouveau mouvement évangélique, qui a maintenant plus d'un demi-siècle, rejettent la modernité non pas entièrement, comme ont tendance à le faire les fondamentalistes, mais plutôt ses affirmations les plus extrêmes.
Plus précisément, les évangéliques rejettent le naturalisme, le positivisme (une forme extrême de rationalisme qui exclut la révélation et la foi), l'historicisme, le scepticisme et le laïcisme.
Mais la plupart des dirigeants de ce mouvement valorisent l'enseignement supérieur, l'étude critique de la Bible (sans présuppositions naturalistes), les cours de sciences humaines et sociales, le dialogue et la collaboration avec les non-évangéliques (ce que les fondamentalistes ne font pas), et la science (à l'exclusion du naturalisme).
Les évangéliques s'opposent à la théologie libérale, y compris au néolibéralisme, et se méfient de la néo-orthodoxie et de la théologie dialectique.
Alors que les évangéliques semblent peu différents des fondamentalistes, des libéraux et des néo-orthodoxes, les fondamentalistes semblent peu différents des libéraux.
Les évangéliques eux-mêmes s'enorgueillissent d'occuper une position intermédiaire entre les extrêmes que sont le rejet absolu de la modernité et l'adaptation maximale.
--- Extrait du chapitre 11 : « La théologie évangélique atteint sa maturité et se confronte à la modernité »
Deux grands groupes de théologiens chrétiens se sont pleinement engagés dans un dialogue critique avec la philosophie postmoderne, façonnant leurs méthodes et leurs projets théologiques autour de celle-ci.
Ce sont des postlibéraux et des déconstructionnistes.
(Le déconstructionnisme existe dans d'autres disciplines, mais le terme sera utilisé ici pour décrire une approche spécifique de la théologie postmoderne.) Le postlibéralisme est intrinsèquement autant critiqué que le postmodernisme lui-même.
Ce n'est jamais une idée claire et distincte, ni un mouvement.
Il s'agit d'un certain esprit ou d'une approche générale de la théologie.
Il s'agit d'une conversation entre des théologiens chrétiens aux idées plus ou moins similaires, qui cherchent à utiliser le récit, la tradition et la communauté pour dépasser le libéralisme de leurs professeurs et le spectre de la théologie moderne (gauche-centre-droite), et pour se concentrer sur des pratiques chrétiennes qui cherchent à se libérer des chaînes du modernisme et à rêver à nouveau du christianisme.
Le déconstructionnisme est un courant de théologie chrétienne qui met l'accent sur l'engagement envers « l'Autre » et la mise à nu critique des tendances violentes au sein de tous les systèmes de pensée, afin d'éloigner la théologie de l'idolâtrie idéologique et de l'orienter vers une ouverture au nouveau, au différent et à l'inattendu.
Le point commun entre le postlibéralisme et la déconstructionnisme réside dans leur rejet du modernisme comme contexte nécessaire à la créativité théologique.
Leur différence réside dans leur attitude et leur approche de la communauté chrétienne et de l'Église.
Alors que les postlibéraux accordent une grande importance à l'Église, les déconstructionnistes se caractérisent par une méfiance envers toute vie communautaire, et en particulier envers les institutions.
--- Extrait du « Chapitre 12 : Les théologiens postmodernes se révoltent contre la modernité »
L'étude de la théologie moderne peut conduire une personne prise dans ce que le poète Wallace Stevens appelait une « sainte colère contre l'ordre » à l'orthodoxie orientale, un type de christianisme largement épargné par les Lumières et la modernité.
Mais la plupart d'entre nous en Occident, et beaucoup dans les soi-disant jeunes églises du Sud global, ne peuvent échapper à la modernité.
Même les penseurs postmodernes nagent encore dans les eaux de la culture moderne, qu'ils critiquent comme étant polluées et impures.
Depuis deux ou trois siècles, les chrétiens se trouvent dans la même situation que les chrétiens de l'Empire romain durant les deux ou trois premiers siècles de l'Église.
« Quel rapport y a-t-il entre Athènes et Jérusalem ? » demandèrent-ils.
Notre question est : « Quel rapport y a-t-il entre Wittenberg ou Rome et Königsberg [Kant] ? »… Le problème est que les gens continuent de suivre les traces de ces pionniers de la théologie moderne, et d'autres encore, parfois sans même connaître leurs noms.
Les chrétiens d'aujourd'hui feraient bien de connaître ceux qui les ont précédés.
Sinon, vous finirez par enchaîner les mêmes problèmes et perdre votre temps à tourner en rond.
En vous informant à leur sujet, vous comprendrez la situation difficile dans laquelle vous vous trouvez et découvrirez des signes surprenants qui vous indiqueront la voie à suivre pour vous en sortir.
--- Extrait de la « Conclusion »
Avis de l'éditeur
Les formes et les idées colorées exprimées par la théologie chrétienne dans le contexte de la modernité et de la postmodernité
Un guide de voyage théologique moderne qui vous conduit vers une compréhension plus profonde et plus riche !
Quel est le rapport entre la théologie chrétienne et la modernité ? Quel dialogue ont entretenu l’esprit du temps et la théologie ?
L'ère moderne, engendrée par la révolution scientifique et les Lumières, a transformé le cadre même à travers lequel les humains perçoivent le monde.
Les changements qui ont débuté dans le domaine scientifique ont eu un impact profond sur tous les domaines, et la foi et la théologie chrétiennes ne font pas exception.
Ce livre commence par une discussion du « contexte culturel de la théologie moderne », puis propose une explication accessible de la révolution scientifique (la théorie héliocentrique de Copernic et la démonstration de Galilée) et du changement de perception philosophique (après Descartes), décrivant l’impact de tels bouleversements sur l’Église et la théologie.
L'équilibre de la perspective abordée dans cet ouvrage transparaît dans la diversité des sujets techniques traités.
L'auteur prend en compte le large éventail des points de vue des philosophes et couvre de manière exhaustive diverses théologies.
Il présente également diverses théologies catholiques, notamment la théologie libérale et la nouvelle théologie libérale, la théologie protestante conservatrice et la théologie de la médiation, les théologiens radicaux et les théologiens de la libération, la théologie évangélique et les théologiens postmodernes, ainsi que les modernistes catholiques qui ont développé la théologie catholique dans une perspective de modernité et la « nouvelle théologie » qui a tenté d’aborder la modernité d’un point de vue catholique.
Le manuel d'introduction à la théologie par excellence, axé sur la riche diversité de la théologie chrétienne occidentale contemporaine !
Ce livre ne se contente pas d'énumérer divers courants théologiques et théologiens.
Des expressions telles que « théologies libérales », « théologies de la médiation », « théologies de la libération », « théologiens catholiques » et « théologiens postmodernes », que l'on retrouve dans les titres de chaque chapitre, invitent les lecteurs à comprendre les théologies et les théologiens décrits dans chaque chapitre non pas comme se limitant à des personnes ou des idées spécifiques, mais comme un courant qui tente d'aller dans la même direction, mais sous différents angles.
Par ailleurs, sans pour autant perdre de vue le Sud global, également connu sous le nom de Tiers Monde, la discussion se concentre essentiellement sur l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud.
En se concentrant sur la théologie chrétienne occidentale, où la modernité et son influence sont directement évidentes, sans être trop ambitieux, l'auteur nous permet de saisir le flux d'idées indépendantes mais simultanément liées.
Et ces discussions, comme l'espère l'auteur de ce livre, peuvent servir à la fois d'enseignement et de contre-enseignement pour la théologie non occidentale contemporaine, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives.
Un manuel qui offre des contributions et des perspectives uniques sur les études théologiques contemporaines !
L'ouvrage de Roger Olson, *Théologie du XXe siècle* (IVP), écrit avec Stanley Grenz, est une tentative de deux jeunes chercheurs de décrire de manière cohérente la théologie moderne en termes de transcendance et d'immanence.
Comparé à cet ouvrage, l'avantage de ce nouveau livre, écrit par Roger Olson avec le recul d'un chercheur chevronné, ne réside pas seulement dans sa longueur considérablement plus importante.
En réalité, la contribution de cet ouvrage se distingue non seulement par rapport à la théologie du XXe siècle, mais aussi par rapport aux autres manuels de théologie contemporains actuels, en raison du contenu nouveau ou plus détaillé qu'il aborde.
L’« Introduction : Le contexte culturel de la théologie moderne » fournit un aperçu qui nous aide à comprendre les théologies et les théologiens individuels dans un contexte plus large, et le chapitre 2 traite conjointement des théologies libérales et des modernistes catholiques.
Le chapitre 3 montre clairement que la théologie protestante conservatrice critiquait la modernité tout en menant la théologie de manière moderne, et le chapitre 4 décrit les théologies de la médiation de Dorner et Bushnell (à l'origine la théologie de la médiation (Vermittlungstheologie) tentée par les théologiens allemands et plus tard la théologie de la tendance à la médiation qui existait aux États-Unis).
Le chapitre 10, en particulier, aborde l’engagement des théologiens catholiques non libéraux face à la modernité, en ajoutant un intérêt récent pour Hans Urs von Balthasar.
Le chapitre 11, qui traite de la théologie évangélique, présente une troisième étude de cas, celle de Stanley Grenz, un ancien co-auteur.
Le chapitre 12 présente diverses tentatives de théologie postmoderne en traitant des théologiens postlibéraux Stanley Hauerwas et John Caputo.
Tout au long de l'ouvrage, des conversations personnelles et des anecdotes entre les sujets de l'étude et l'auteur, Roger Olson, sont présentées en guise d'éléments de contexte. Ces passages, qui dépassent le simple contenu du livre, donnent vie à la théologie moderne et lui confèrent une dimension plus complexe.
Quelle devrait être la théologie de notre époque ? Quel est l'avenir de la théologie ?
Roger Olson ne se contente pas de dépeindre avec richesse la diversité historique de la théologie moderne, mais présente également la théologie la plus récente dans le contexte de la théologie moderne, nous aidant ainsi à comprendre que la « théologie moderne » n'est pas seulement une théologie du passé, mais aussi une théologie qui se poursuit dans l'avenir.
Les lecteurs de cet ouvrage constateront que les théologies présentées ici ne sont pas de simples démonstrations des réussites d'autrui. S'appuyant sur les expériences passées que ce livre décrit avec tant de bienveillance, ils pourront s'engager dans des réflexions théologiques nouvelles et créatives qui explorent l'essentiel, tout en envisageant l'Église de notre temps comme un modèle de maturité religieuse.
Principaux lecteurs
- Étudiants en théologie et pasteurs à la recherche de manuels à jour sur la théologie moderne
- Lecteurs curieux des réponses théologiques chrétiennes à l'esprit du temps, à la science et à la philosophie.
- À l'attention des lecteurs désireux d'examiner les théologies chrétiennes qui ont influencé la modernité et la postmodernité dans un contexte historique.
- Pour les lecteurs en quête d'une approche théologique globale qui aborde sérieusement l'essence de la foi chrétienne et les questions auxquelles sont confrontés les hommes d'aujourd'hui.
Un guide de voyage théologique moderne qui vous conduit vers une compréhension plus profonde et plus riche !
Quel est le rapport entre la théologie chrétienne et la modernité ? Quel dialogue ont entretenu l’esprit du temps et la théologie ?
L'ère moderne, engendrée par la révolution scientifique et les Lumières, a transformé le cadre même à travers lequel les humains perçoivent le monde.
Les changements qui ont débuté dans le domaine scientifique ont eu un impact profond sur tous les domaines, et la foi et la théologie chrétiennes ne font pas exception.
Ce livre commence par une discussion du « contexte culturel de la théologie moderne », puis propose une explication accessible de la révolution scientifique (la théorie héliocentrique de Copernic et la démonstration de Galilée) et du changement de perception philosophique (après Descartes), décrivant l’impact de tels bouleversements sur l’Église et la théologie.
L'équilibre de la perspective abordée dans cet ouvrage transparaît dans la diversité des sujets techniques traités.
L'auteur prend en compte le large éventail des points de vue des philosophes et couvre de manière exhaustive diverses théologies.
Il présente également diverses théologies catholiques, notamment la théologie libérale et la nouvelle théologie libérale, la théologie protestante conservatrice et la théologie de la médiation, les théologiens radicaux et les théologiens de la libération, la théologie évangélique et les théologiens postmodernes, ainsi que les modernistes catholiques qui ont développé la théologie catholique dans une perspective de modernité et la « nouvelle théologie » qui a tenté d’aborder la modernité d’un point de vue catholique.
Le manuel d'introduction à la théologie par excellence, axé sur la riche diversité de la théologie chrétienne occidentale contemporaine !
Ce livre ne se contente pas d'énumérer divers courants théologiques et théologiens.
Des expressions telles que « théologies libérales », « théologies de la médiation », « théologies de la libération », « théologiens catholiques » et « théologiens postmodernes », que l'on retrouve dans les titres de chaque chapitre, invitent les lecteurs à comprendre les théologies et les théologiens décrits dans chaque chapitre non pas comme se limitant à des personnes ou des idées spécifiques, mais comme un courant qui tente d'aller dans la même direction, mais sous différents angles.
Par ailleurs, sans pour autant perdre de vue le Sud global, également connu sous le nom de Tiers Monde, la discussion se concentre essentiellement sur l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud.
En se concentrant sur la théologie chrétienne occidentale, où la modernité et son influence sont directement évidentes, sans être trop ambitieux, l'auteur nous permet de saisir le flux d'idées indépendantes mais simultanément liées.
Et ces discussions, comme l'espère l'auteur de ce livre, peuvent servir à la fois d'enseignement et de contre-enseignement pour la théologie non occidentale contemporaine, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives.
Un manuel qui offre des contributions et des perspectives uniques sur les études théologiques contemporaines !
L'ouvrage de Roger Olson, *Théologie du XXe siècle* (IVP), écrit avec Stanley Grenz, est une tentative de deux jeunes chercheurs de décrire de manière cohérente la théologie moderne en termes de transcendance et d'immanence.
Comparé à cet ouvrage, l'avantage de ce nouveau livre, écrit par Roger Olson avec le recul d'un chercheur chevronné, ne réside pas seulement dans sa longueur considérablement plus importante.
En réalité, la contribution de cet ouvrage se distingue non seulement par rapport à la théologie du XXe siècle, mais aussi par rapport aux autres manuels de théologie contemporains actuels, en raison du contenu nouveau ou plus détaillé qu'il aborde.
L’« Introduction : Le contexte culturel de la théologie moderne » fournit un aperçu qui nous aide à comprendre les théologies et les théologiens individuels dans un contexte plus large, et le chapitre 2 traite conjointement des théologies libérales et des modernistes catholiques.
Le chapitre 3 montre clairement que la théologie protestante conservatrice critiquait la modernité tout en menant la théologie de manière moderne, et le chapitre 4 décrit les théologies de la médiation de Dorner et Bushnell (à l'origine la théologie de la médiation (Vermittlungstheologie) tentée par les théologiens allemands et plus tard la théologie de la tendance à la médiation qui existait aux États-Unis).
Le chapitre 10, en particulier, aborde l’engagement des théologiens catholiques non libéraux face à la modernité, en ajoutant un intérêt récent pour Hans Urs von Balthasar.
Le chapitre 11, qui traite de la théologie évangélique, présente une troisième étude de cas, celle de Stanley Grenz, un ancien co-auteur.
Le chapitre 12 présente diverses tentatives de théologie postmoderne en traitant des théologiens postlibéraux Stanley Hauerwas et John Caputo.
Tout au long de l'ouvrage, des conversations personnelles et des anecdotes entre les sujets de l'étude et l'auteur, Roger Olson, sont présentées en guise d'éléments de contexte. Ces passages, qui dépassent le simple contenu du livre, donnent vie à la théologie moderne et lui confèrent une dimension plus complexe.
Quelle devrait être la théologie de notre époque ? Quel est l'avenir de la théologie ?
Roger Olson ne se contente pas de dépeindre avec richesse la diversité historique de la théologie moderne, mais présente également la théologie la plus récente dans le contexte de la théologie moderne, nous aidant ainsi à comprendre que la « théologie moderne » n'est pas seulement une théologie du passé, mais aussi une théologie qui se poursuit dans l'avenir.
Les lecteurs de cet ouvrage constateront que les théologies présentées ici ne sont pas de simples démonstrations des réussites d'autrui. S'appuyant sur les expériences passées que ce livre décrit avec tant de bienveillance, ils pourront s'engager dans des réflexions théologiques nouvelles et créatives qui explorent l'essentiel, tout en envisageant l'Église de notre temps comme un modèle de maturité religieuse.
Principaux lecteurs
- Étudiants en théologie et pasteurs à la recherche de manuels à jour sur la théologie moderne
- Lecteurs curieux des réponses théologiques chrétiennes à l'esprit du temps, à la science et à la philosophie.
- À l'attention des lecteurs désireux d'examiner les théologies chrétiennes qui ont influencé la modernité et la postmodernité dans un contexte historique.
- Pour les lecteurs en quête d'une approche théologique globale qui aborde sérieusement l'essence de la foi chrétienne et les questions auxquelles sont confrontés les hommes d'aujourd'hui.
SPÉCIFICATIONS DES PRODUITS
- Date de publication : 21 janvier 2021
- Format : Guide de reliure de livres à couverture rigide
Nombre de pages, poids, dimensions : 968 pages | 1 452 g | 153 × 224 × 40 mm
- ISBN13 : 9788932818085
- ISBN10 : 8932818088
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